Mon compte
    The Missouri Breaks
    Note moyenne
    3,5
    380 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur The Missouri Breaks ?

    49 critiques spectateurs

    5
    6 critiques
    4
    18 critiques
    3
    11 critiques
    2
    6 critiques
    1
    7 critiques
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    506 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2014
    C’est un western difficile, il a fallu tout le talent d’Arthur Penn pour le réussir en artiste qu’il est. Il en a payé le prix fort : un refus du grand public peu préparé à ce spectacle macabre. Pourtant on peut faire de l’art avec n’importe quel sujet, comme l’a fait Gericault avec son ‘’Radeau de la méduse’’. L’ambiance est glauque à souhait, le sexe est désacralisé, les meurtres sont libidineux, seule la nature est magnifique. Jamais Penn n’avait autant profité des extérieurs, le Diable lui-même reprend son âme terrestre à la belle étoile. Inutile de dire combien Marlon Brando est inoubliable, sa folie meurtrière, son sadisme, son mépris de la vie, y compris de la sienne touchent aux limites. D’ailleurs Penn a choisi d’enlaidir encore sa mort avec des gros plans que seul le contexte rend acceptables. Comme d’habitude, le montage des séquences est le cadet des soucis du metteur en scène, il nous fait confiance pour tout comprendre. Il ne se retient guère aussi dans ses excès, sans aucun souci de rendre les choses plus agréable ressentir, il se comporte en poète genre Rimbaud ou Verlaine, seulement le film dure deux heures et non pas le temps d’un sonnet. J’aime particulièrement l’épisode du vol des chevaux de la police montée canadienne et ceux qui montrent les rapports amoureux entre Tom Logan et Jane Braxton ; entre les grands espaces et l’intimité.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    994 abonnés 4 076 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 août 2020
    Arthur Penn, cinéaste intellectuel venant du théâtre et de la télévision déclarait à propos de "The Missouri Breaks", western baroque tourné en 1976 avec Marlon Brando et Jack Nicholson que c'était un "happening hollywoodien". Happening veut dire spectacle improvisé laissant toute liberté d'interprétation au spectateur. Une façon sans doute de renier un peu ce film pour lequel il a toujours estimé n'avoir pas eu assez de temps de préparation en raison de l'emploi du temps impossible à concilier des trois principaux protagonistes alors à l'apogée de leurs carrières respectives. Jack Nicholson vient tout juste de remporter l'Oscar pour "Vol au-dessus d'un nid de coucou" (Milos Forman, 1975) ce qui l'assoit définitivement comme un acteur de premier rôle. Marlon Brando est lui sorti de la disgrâce des studios grâce au "Parrain" (Francis Ford Coppola, 1972) et il vient de faire scandale en Europe avec "Le dernier tango à Paris" (Bernardo Bertolucci, 1973). Quant à Arthur Penn, depuis les succès critiques et publics de "Bonnie and Clyde" (1967) et de "Little Big Man" (1970), il peut imposer ses points de vue aux producteurs. C'est Elliot Kastner d'United Artists qui lui envoie le scénario écrit par Thomas McGuane, écrivain épris des grands espaces du Montana et flirtant non sans une pointe d'humour avec la contre-culture de son temps. Arthur Penn comme Marlon Brando et Jack Nicholson ne sont guère emballés par l'idée du film mais tourner ensemble finit par les convaincre de rejoindre le projet. Des raisons financières motivent encore un peu plus Penn qui a obtenu de planter sa caméra là où il avait dirigé Dustin Hoffman dans "Little Big Man". Malgré le peu d'enthousiasme initial vaincu seulement par l'envie d'une rencontre, le projet promet beaucoup et excite grandement la presse notamment par la faculté des trois hommes à se jouer des conventions. Marlon Brando on le sait, n'est plus motivé que par des rôles où il pourra donner libre cours à son humeur vagabonde qui l'incite à emmener ses personnages là où son instinct le guide. Avec le recul beaucoup de ses échecs de cette période s'avèrent captivants tellement Brando imprime à l'écran une personnalité hors du commun qui donne à ses rôles une tonalité équivoque proposant souvent des interprétations paradoxales. Ainsi "Les révoltés du Bounty" (Lewis Milestone, 1962), "Reflet dans un œil d'or" (John Huston, 1967), "Le corrupteur" (Michael Winner, 1971), "Le dernier tango à Paris", ou plus tard "Apocalypse now" (Francis Ford Coppola, 1979) ont pour pivot central l'ambigüité salvatrice que leur apporte Brando dans laquelle certains n'ont voulu voir qu'un manque d'envie manifeste, prétexte aux caprices d'une diva gavée par des cachets astronomiques pour le coup injustifiés. A coup sûr, l'idée de n'apparaitre qu'au bout de quarante minutes dans le film n' a pas déplu à l'acteur fantasque tout comme celle qu'il a proposée au réalisateur de changer d'apparence vestimentaire à chacune de ses scènes. Prenant comme contexte, le thème westernien ultra classique de la lutte des grands propriétaires terriens contre les voleurs de chevaux et de bétail, le film s'articule autour du point de passage entre la loi du plus fort qui régissait les conflits de toute nature depuis les débuts de la colonisation du vaste continent et un système juridique destiné à protéger les biens et les personnes. David Braxton (John McLiam) riche exploitant dominateur, est justement adepte de cette tradition des jugements expéditifs savamment mis en scène pour inspirer la crainte à ceux qui voudraient s'en prendre à son pouvoir. spoiler: L'ouverture du film faussement bucolique et à dessein teintée des images de groupes chères à Robert Altman est somptueuse, démontrant s'il en était besoin
    , la grande finesse d'Arthur Penn qui profite de l'effet de surprise qu'il provoque pour affirmer d'entrée l'idée que ce western ne sera pas comme les autres. Tom Logan, le chef des voleurs de chevaux encore jeune, interprété par Jack Nicholson sentant sans doute venir le changement d'époque ne rêve que de sédentariser et de régulariser son activité à travers l'exploitation d'un petit ranch. Jane Braxton, la fille du riche propriétaire (formidable Kathleen Lloyd) encore plus jeune, affiche un féminisme avant-gardiste, la poussant dans les bras de celui qui spolie son père dont elle réprouve les méthodes. Arrive ensuite Robert Lee Clayton, tueur à gages réputé, pudiquement appelé "régulateur" ou plutôt Marlon Brando en personne qui par sa grandiloquence mâtinée d'un ridicule grotesque va à lui seul réduire à néant le mythe de l'Ouest et se faire le fossoyeur d'une époque qui n'avait rien du romantisme vanté par la geste westernienne. spoiler: La plupart du temps travesti, notamment quand il doit donner la mort, son tueur à la virilité incertaine ne s'aventure pas dans les improbables duels au revolver qui ont bâti la légende des Billy the Kid et autres Jesse James mais abat ses victimes dans le dos ou pendant leur sommeil, plus sûr moyen de rester en vie
    . Une prestation inoubliable qui peut être rejetée si elle n'est pas contextualisée. Arthur Penn qui avait déjà salement terni le mythe avec "Le Gaucher" (1958) et "Little Big man" (1970), jette un nouveau pavé dans la marre avec ce "happening hollywoodien" comme il nommait ce film déroutant. Le tout sans oublier de faire montre de sa sensibilité dans les très belles scènes d'amour entre Jack Nicholson et Kathleen Lloyd. Par son casting de très haute volée, la maitrise de son réalisateur ainsi que par la variété de ses atmosphères et de ses prises de vue "The Missouri Breaks" est comme un kaléidoscope devant lequel le spectateur peut fuir ou rester fasciné par les changements de couleur.
    landofshit0
    landofshit0

    242 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 décembre 2012
    Arthur Penn signe un film à la construction catastrophique vu que l'on passe d'une scène à l'autre sans la moindre cohérence.Les dialogues sont à la limite de l'imbuvable,et les actions des personnages sont mal amenés.Tout ça aurait pourtant pu être bien,l'idée des voleurs de chevaux et du régulateur venu régler le problème de vol de chevaux n'est pas si mauvaise.Mais faute d'un montage et d'un choix narratif approximatif,Arthur Penn peine à trouver le ton juste pour conté son histoire.
    selenie
    selenie

    5 321 abonnés 5 994 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2011
    Un western de Arthur Penn ne peut que mettre l'eau à la bouche surtout avec Marlon Brando et Jack Nicholson... Et bien non, dans l'ensemble on est un peu déçu. Non pas que ce film soit un navet entièrement râté mais force est de constater que le film n'est pas dans le top du réalisateur. Comme à son habitude Penn réalise un film désenchanté, un western décalé où la légende de l'ouest se retrouve avec les codes du genre détournés ; homme de loi en tueur dandy et bandit en routard fantaisiste en sont les exemples. Le problème réside d'abord dans le rythme, trop monocorde vis à vis d'un scénario qui aurait mérité un poil plus de nervosité. Penn l'a pourtant bien fait dans ses films précédents. Un western atypique qui a des qualités mais qui reste trop sage.
    Alasky
    Alasky

    275 abonnés 3 059 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2013
    Un tempo ralenti, des silences pesants, un film qui se savoure avec à l'affiche deux acteurs des plus charismatiques.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    51 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2013
    Comme d'habitude, Arthur Penn nous plonge dans son histoire avec une facilité désarmante. En trois plans, on y est : le grand ouest, les cowboys, les voleurs de chevaux, la fille éplorée... Ce sens de la narration est au service de personnages fascinants qui transgressent ici les règles du western : les bons et les méchants ne sont pas ceux qu'on croit et le cinéaste brouille les cartes avec délectation. Le film bouscule sans cesse et remet en question le spectateur. Marlon Brando et Jack Nicholson sont fabuleux et s'en remettent totalement au réalisateur, en se laissant embarqués dans ces rôles complexes et délicieux. Un régal.
    Plume231
    Plume231

    3 423 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2009
    Un western étrange et remarquable par son imprévisibilité et son baroque, juste un peu trop touffu parfois, où une fois encore le réalisateur Arthur Penn démythifie l'Ouest américain. Mais c'est surtout la rencontre en deux stars aux sommets, Jack Nicholson et Marlon Brando. C'est véritablement une superbe idée de réunir les deux acteurs les plus génialement barjes de toute l'histoire du cinéma. A ce jeu, à savoir lequel des deux va être le plus bizarre et ambigu c'est Marlon Brando qui remporte le duel mais de peu. Un western insolite qui se doit être vu.
    Caine78
    Caine78

    5 910 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Pas le meilleur film d'Arthur Penn, mais un western particulièrement original et intéressant, avec une histoire assez curieuse et immorale. On se prend vraiment a regarder ce film avec un plaisir coupable. Jack Nicholson est convaincant mais on ne voit quasiment que Marlon Brando, stupéfiant dans cette performance detueur a gages original. Un vrai bon film.
    cylon86
    cylon86

    2 226 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 juillet 2016
    Autant le dire tout de suite, on avait de grosses attentes concernant la découverte de "Missouri Breaks" : Arthur Penn aux commandes d'un western mettant face à face Jack Nicholson et Marlon Brando avait de quoi faire saliver. Le résultat est tout à fait déconcertant. Western iconoclaste dans lequel le voleur de chevaux Tom Logan et le mercenaire Robert Clayton s'affrontent, "Missouri Breaks" impose dès le début un rythme laconique, construit sur des scènes dont on suit difficilement l'enchaînement durant un bon moment. Alors que l'intrigue s'installe peu à peu, on savoure un peu plus cette œuvre inclassable dans laquelle Penn démontre que les salauds se trouvent aussi bien du côté de la Loi que de celui des bandits. Anti-manichéen, dénonçant l'absurdité des règles du Far West et de sa violence, le film tire son énergie de l'interprétation relativement sobre de Nicholson en voleur de chevaux idéaliste tandis que Brando en fait des caisses dans le rôle du mercenaire impitoyable et cabotin, prêt à se déguiser en prêcheur ou en bonne femme pour mieux abattre ses victimes. Sans principe, Clayton est un homme particulièrement malin à qui Brando insère une bonne dose de folie. S'il aura du mal à vraiment marquer le genre, de part son scénario un brin décousu et de son montage intriguant, "Missouri Breaks" reste tout de même un bel objet cinématographique à découvrir ne serait-ce que pour son joli casting complété par Harry Dean Stanton, Kathleen Lloyd ou encore Frederic Forrest.
    AMCHI
    AMCHI

    4 928 abonnés 5 933 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Belle musique, très bons acteurs, bonne histoire mais malgré tout cela Missouri Breaks est long et ennuyeux. Je m'attendais à un film marquant mais c'est surtout de la déception que j'ai ressentie.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 21 octobre 2010
    Qu'une icône de Hollywood serve de prétexte à une sorte de beauf party est OK; sauf qu'ici l'ensemble est mal fait-mal ficelé et à part une remarquable scène de baignoire ou en l'occurence Brando nous tourne le dos, le tout donne surtout naissance à un western formel et mou du genou.
    Hotinhere
    Hotinhere

    399 abonnés 4 704 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mars 2013
    Western d'Arthur Penn qui repose essentiellement sur affrontement psychologique de deux antihéros.
    Marlon Brando est inoubliable en tueur à gage totalement cinglé.
    CeeSnipes
    CeeSnipes

    246 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2012
    1976. Jack Nicholson et Marlon Brando sont en plein boom, pas au top de leur carrière, mais bien connus quand même. Sort alors un western très attendu avec eux en tête d’affiche, The Missouri Breaks, dirigé par Arthur Penn.

    Contant l’histoire, plutôt simple, du côté des voleurs de bétail, sympathiques mais un peu niais quand même, à l’image des excellents Randy Quaid, Frederick Forrest et du rabat-joie sage Harry Dean Stanton, The Missouri Breaks tente de raconter une histoire du côté des supposés bad guys, plus sympathiques que le ”juste”, sadique et prêt à tout pour arriver à ses fins. C’est le côté le plus réussi du film, tant on s’attache aux gentils idiots sous les ordres d’un Jack Nicholson d’une sobriété déconcertante et, cela dit, bienvenue, preuve que l’acteur est un artiste versatile et talentueux quoi qu’il arrive. Marlon Brando, de son côté, est le gros défaut du film, l’acteur en rajoutant tonne sur tonne, livrant une performance over-the-top pas vraiment adéquate avec le ton sérieux du film. La première heure, qui plus est, manque clairement de rythme, alors que la deuxième est bien plus intéressante, celle de la traque entre Marlon Brando, paradoxalement, et tous les membres de la bande.

    Ajoutez-y un score pas vraiment mémorable de John Williams et certains plans d’une beauté indéniable et vous avez The Missouri Breaks, un bon film mais qui ne délivre pas ce qu’il promettait.
    Kloden
    Kloden

    110 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 février 2015
    Impossible, pour mon premier Arthur Penn, de savoir à quoi m'attendre. Surtout pas, en tout cas, à cet anti-western sarcastique, qui verse constamment dans l'ironie, sans doute autant pour distiller en arrière-plan un ton amer et élégiaque que pour verser dans l'humour désacralisant. C'est quand même ce qui fait le charme de cette vision d'un Ouest américain qu'on aura jamais vu filmé de la sorte, jamais transfiguré par des valeurs auquel le film ne croit pas une seconde. Face à un Nicholson plutôt en retenue, bien que très consistant, Marlon Brando s'amuse, en roue libre. Plus que jamais grandiloquent, il adopte une veine excentrique qui aurait pu complètement saborder The Missouri Breaks. Sauf que Brando est Brando, et que comme toujours, il impose plan par plan un personnage unique auquel son charisme octroie tant de place que son rôle définit en grande partie le long-métrage. Côté réalisation, Penn fait dans l'efficace, à base de plans larges répétés, de décors captés fixement opposés à des prises de vue plus intimistes qui serrent les personnages de près. Du grand classique, dans ce genre qui ausculte toujours et encore le rapport de l'homme à l'immensité, mais une mise en scène d'une facture agréable. Autrement, un bon point pour le montage, qui se signale par une grande liberté et évite de placer le spectateur dans une zone de confort, en lui expliquant tout. D'autant plus nécessaire que le film n'avait pas à paraître gentil, avec un scénario si cynique. Bref, un western (si on peut se permettre le raccourci) assez abrupt, qui possède un vrai caractère. Intéressant.
    Davidhem
    Davidhem

    88 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 juin 2011
    Arthur Penn, réalisateur de films renommés tels que "Bonnie and Clyde" et "La poursuite impitoyable", décide de se lancer dans le domaine du western en opposant deux stars internationales, Marlon Brando et Jack Nicholson. Un casting de rêve, un excellent réalisateur, un scénario génial, une musique de John Williams, une réalisation parfaite, "Missouri Breaks" appartient à la catégorie des monuments du cinéma. Le long-métrage d'Arthur Penn raconte une nouvelle fois la fragilité, la corruption, la possession, la jalousie, la vengeance, le crime, la folie, l'inceste, l'amour, tous ces paramètres qui correspondent à la gente humaine. Ce western réalisé la même année que "Josey Wales hors la loi" détient des paramètres communs avec le film de Clint Eastwood hormis que dans ce film, Arthur Penn démontre que le pardon et la capacité de vivre avec les autres sont des valeurs qui ne peuvent s'appliquer à cette époque et aujourd'hui encore plus. Marlon Brando incarne un régulateur, une sorte de tueur à gages et d'espion travaillant, si tuer est considéré comme une activité, non pas pour devenir riche ni amasser de l'argent mais pour assouvir ses plaisirs sadiques. En effet, la façon dont il s'y prend pour massacrer les voleurs a de quoi épouvanter et l'on sent en lui une rage et une tourmente, un homme qui a perdu tout sens des valeurs et qui se laisse emporter par une folie meurtrière qui le soulage de la douleur de son passé. Face à lui, Jack Nicholson incarne un fermier qui décide de se lancer dans des affaires illégales avec ses amis et partenaires pour agrandir sa ferme. Le voyou qu'il incarne est surtout un homme au grand coeur qui trouve l'amour et qui complique ses intérêts. La tournure que prendront les nombreux évènements qui suivront le transformeront en homme assoiffé de vengeance. Arthur Penn élabore un western violent autant physiquement que psychologiquement et c'est ce qui le rend si prenant car le spectateur scotché à son siège se demande bien qui des deux protagonistes aura raison de l'autre, le tueur à gages sadique et mélancolique ou le voleur revanchard? Un western d'anthologie avec des personnages torturés, un drame puissant mené par deux acteurs au meilleur de leur forme, un des plus grands films des années 1970!
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top