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    Le Repas
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    Maqroll
    Maqroll

    131 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 août 2010
    Un très beau film de Mikio Naruse, auteur japonais qui n’est pas considéré à sa juste valeur c’est-à-dire parmi les plus grands maîtres du cinéma japonais. Sur un scénario remarquablement construit, il promène sa caméra experte sur des acteurs superbement dirigés. Comme tous les films de ce cinéaste attentif à la psychologie, Le Repas est une étude de mœurs étonnante, sans concessions mais habitée d’une grande compassion pour le Japon vaincu de l’après-guerre. Même si la carrière de Naruse a commencé dans les années trente, c’est vraiment à partir de la fin du conflit et de la défaite de son pays qu’il va livrer ses plus beaux essais. Cet amour pour le Japon se double d’ailleurs d’un amour pour l’humanité toute entière, ses personnages semblant la plupart du temps hors du temps et des lieux. Un cinéaste qui vaut vraiment la peine qu’on aille le découvrir et qu’on s’attarde sur une œuvre immense.
    Plume231
    Plume231

    3 472 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2014
    On pourrait résumer la carrière de Naruse par la première partie d'une citation d'un humoriste français "Le Mariage est un cercueil", et ce n'est pas "Le Repas" qui va faire dire le contraire...
    La très rayonnante et charismatique Setsuko Hara dans le rôle de la femme au foyer qui, bien qu'elle ait fait un mariage d'amour, est face au bout de cinq années d'union à un époux dont la seule phrase qu'il semble capable de lui sortir c'est "J'ai faim", à une vie quotidienne qui se résume uniquement aux tâches ménagères et dont la seule pointe d'excitation vient d'un petit chat qu'elle a adopté ; pour résumer elle se fait chier comme un rat mort...
    On croit candidement que l'arrivée surprise d'une très belle nièce fugueuse va apporter un peu de fraîcheur à ce très morne quotidien ; au contraire ce sera la goutte qui fera déborder le vase...
    Une fois de plus la réalisation de Mikio Naruse est un modèle d'élégance et d'intelligence, il suffit de voir comment il utilise le symbolisme des objets pour s'en assurer à l'instar de cette pendule en aussi bonne état que le mariage de la protagoniste, donne de la consistance à chacun de ses personnages, principaux et secondaires, et dirige (une fois de plus !!!) admirablement Setsuko Hara, qui n'a pas besoin de la parole pour exprimer la résignation, un simple regard suffit largement.
    A la plénitude de son talent, avec "Le Repas" Naruse réalise incontestablement un grand film...
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    186 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2006
    Même si tout critique de cinéma ayant la moindre culture nippone la réfutera, la comparaison entre le Naruse de ce "Repas" et Ozu est d'abord difficile à écarter : chronique patience et peu à peu déchirante de la vie de représentants de la classe moyenne, le film semble longtemps hésiter entre le naturalisme simple - mais profondément humain - qui caractérise le grand maître du cinéma intimiste, et ce qui s'avère de plus en plus un sens du mélodrame un peu cruel, mais aussi très noir, et qui finit par l'en distinguer. Setsuko Hara, qui joue comme on saigne, confirme en 90 minutes qu'elle fut la plus grande (et la plus belle) actrice japonaise de tous les temps, et la conclusion, qui semble l'espace de quelques phrases en voix off faire l'apologie de la résignation et du poids de la tradition, est d'une terrible noirceur. Sans être un chef d'oeuvre, "le Repas" confirme l'importance de Naruse au sein de l'éblouissant cinéma japonais des années 50.
    soulman
    soulman

    67 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2021
    "Le repas" fait partie des films que le cinéaste a consacré au couple, à ses failles, ses déchirements et ses compromis. Comme toujours, Naruse s'intéresse aux personnages féminins et, ici, à une épouse insatisfaite de sa condition de femme qui oscille entre les tâches ménagères et la cuisine. Interprétée par la grande Setsuko Hara, l'héroïne quitte son mari et la province pour retrouver sa famille à Tokyo, où après quelques jours d'indécision, elle reviendra dans son foyer avec son époux. Le réalisateur de "Nuages d'été" excelle à montrer la vie de ce Japon laborieux, où la défaite et les privations liées à la guerre pèsent encore sur le quotidien des plus humbles. Le retour du couple à Osaka en train, dans la dernière séquence, marque la résignation et une certaine fatalité liée à la condition des personnages, à qui de modestes perspectives continueront à s'offrir, sans bouleversements et sans illusions.
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 395 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 août 2021
    "Le repas" est l'adaptation d'un livre de l'auteur japonaise fumiko hayashi, dont Naruse adapta six ouvrages. Bien qu'il ne la rencontra pas, la proximité de son destin personnel avec celui de l'écrivain explique sans doute pour beaucoup l'attachement qu'il eut avec son oeuvre. L'exercice le plus commun que l'on rencontre chez les commentateurs de Naruse est de comparer ses films avec ceux d'Ozu. Pratiquement dans tous les exemples, Ozu a leur faveur et Naruse fait office de second. Proche mais second. Selon moi, l'explication ne tient aucunement aux qualités de réalisateur de Naruse, mais tout simplement à l'univers désespéré de ses films qui laissent de façon quasi systématique au spectateur un sentiment amer. Si j'osais la comparaison, je dirais que Naruse serait Schopenhauer et Ozu, Nietzche. Ici, dans "le repas" très maladroitement traduit, ce serait plutôt "le plat "le plat est moins acide que dans beaucoup de ses films. Parce que c'est de ça dont il s'agit. Le plat à avaler, c'es à dire la réalité des choses. Autrement dit la perte des illusions et la réalité du quotidien. Le passage où le couple franchit une étape qui n'est pas la plus romantique. Ici Naruse nous raconte le questionnement d'une femme mariée qui se trouve confrontée à l'usure de son couple. Va t elle rester avec son époux ou tenter une autre histoire avec quelqu'un d'autre ? Elle finit par prendre conscience de ce qu'elle a. Magnifiquement réalisé, "le repas" n'est pas loin du chef-d'oeuvre. C'est neammoins un film excellent, finalement assez proche, selon moi, de "la nuit" d'Antonioni dans sa thématique. Je dis bien dans sa thématique, car je préfère " la nuit" à "le repas" les deux films touchant les sommets de l'art cinématographique. Témoignage de la proximité entre Ozu et Naruse, on retrouve ici Setsuko Hara, interprète fétiche d'Ozu qui fut très certainement sa compagne à la ville. Le temps passant, l'oeuvre de Naruse nous est peu à peu montrée. J'espère que l'on pourra plus facilement avoir accès à tous ses films encore visibles, puisque beaucoup se sont malheureusement perdus. Rappelons que B Tavernier plaçait dans la liste de ses dix films préférés, " le grondement de la montagne " et que Jean Loup Bourget historien du cinéma, collaborateur de longue date à la revue Positif et auteurs de nombreux ouvrages de référence, citait "nuages d'été " du même Naruse dans la liste de ses dix films préférés de tous les temps. Ceci situe, le niveau de ce réalisateur, un des géants de l'âge d'or du cinéma japonais des années 50 et 60, période où ce dernier était un des plus accomplis du monde. Excusez du peu !
    Romain Z
    Romain Z

    10 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juin 2020
    Avec sa morale un peu conservatrice le film - à la différence de ceux d'Ozu et de Kurosawa de la même période, que je connais mieux - m'a d'avantage intéressé en ce qu'il montre du Japon de l'après-guerre et de son pari de la modernité, que l'on présent dans le comportement de certains personnages.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    224 abonnés 1 597 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juin 2013
    Mikio Naruse (87 films réalisés entre 1930 et 1966, dont seulement 37 ont été "sauvés") n'est pas le réalisateur le plus joyeux de l'histoire du cinéma... Mais ce n'est pas le moins subtil. À travers un portrait de femme (dont il s'est fait une spécialité), il développe un drame intime constitué de petits riens, de frustrations qui, en s'accumulant, finissent pas plomber un quotidien d'une banalité affligeante. Tout en brossant un tableau social de l'époque, Naruse aborde des thèmes qui lui sont chers : la solitude, le poids des traditions, l'amour malheureux... Ce film est l'histoire d'une femme qui tente de s'émanciper, d'acquérir son indépendance, mais se heurte à des barrières sociales, morales, culturelles. Naruse, cinéaste réac ? Non, mais cinéaste pessimiste, oui. Son amertume désabusée peut agacer, à l'image de la dernière scène de cette oeuvre, empreinte de résignation et qui doit faire bondir toutes les féministes...
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