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    Vivre
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    rogerwaters
    rogerwaters

    128 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 septembre 2016
    En pleine possession de ses moyens, Akira Kurosawa signe l’un de ses plus beaux films en 1952 avec ce Vivre qui marche sur les traces du néo-réalisme sans pour autant singer ce cinéma à vocation sociale. On admirera par exemple la construction narrative audacieuse avec cette dernière heure entièrement constituée de flashbacks. Toutefois, cette astuce scénaristique éloigne un peu le spectateur du destin pourtant bouleversant de ce personnage pathétique qui s’aperçoit un peu tardivement que sa vie n’a servi à rien ni à personne. On adore la philosophie humaniste qui en ressort et la puissance de jeu de Takashi Shimura vient emporter le spectateur vers des sommets d’émotion à plusieurs reprises. Certes, on peut reprocher au réalisateur une durée excessive et une tendance à enfoncer le clou de manière un peu trop insistante, mais Vivre n’en demeure pas moins une œuvre touchante et magnifique, à revisiter souvent.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    939 abonnés 4 859 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 août 2016
    La force du film est qu'il donne des réponses aux questions existentielles: vivre est une philosophie, c'est au-delà de la simple activité du corps, c'est trouver sa voie. Ici c'est "le malheur (qui) révèle à l'homme sa vérité." Cet homme en effet, après s'être jeté dans le tourbillon de la vie, croyant ainsi faire partie du monde et "goûter la vie de toutes ses forces" comme le mythe de Faust, trouve autour de lui mépris et incompréhension avant de choisir un projet comme but ultime de sa vie.
    Superbe film dont la construction est somptueuse. Mais cruelle destinée pour cet homme simple qui devient le modèle de tous avant l'effondrement final d'un idéalisme trop cher.
    Superbe
    Benjamin A
    Benjamin A

    655 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 décembre 2015
    Chef dans une administration publique, Kanji Watanabe découvre qu'il est atteint d'un cancer et qu'il ne lui reste plus que trois mois à vivre. C'est à ce moment-là qu'il prendra conscience de ce qu'il a fait de sa vie et ce qu'il peut encore faire jusqu'à sa mort.

    Avec Vivre, son quatorzième film, Akira Kurosawa met son protagoniste face à une mort aussi inévitable qu'inattendue. Il force Kanji à se poser les bonnes question et regarder ce qu'il a fait de sa vie, les regrets qu'il peut en avoir et le sentiment d'avoir été une momie (surnom que ses collègues lui ont donné) pendant 30 ans de bureaucratie inutile. Kurosawa étudie l'humain face à la mort, la prise de conscience de ce qu'est la vie et ce qu'on peut en faire. En mettant en scène les derniers mois de la vie de Kanji, il étudie la rédemption d'un homme pathétique qui va peu à peu, découvrir qui il était vraiment et ce qu'il peut faire, en peu de temps, pour, enfin, vivre.

    Interrogeant sur plusieurs sujets, Vivre bénéficie d'une très grande qualité d'écriture, d'abord dans ses thématiques et leurs traitements, mais surtout dans les personnages et l'histoire. Kurosawa dresse un passionnant et surtout très riche et consistant tableau humain et d'une conscience qui ne va se réveiller que trop tard. Autour de Kanji, la galerie de personnages est là aussi bien traitée, que ce soit son fils, l'écrivain qu'il rencontrera ou cette jeune fille qui donnera un nouveau sens au peu qui lui reste à vivre. C'est aussi via ses dialogues et surtout le déroulement de l'intrigue que Vivre brille, Kurosawa coupant son récit en deux parties distinctes, l'une où l'on est au côté de Kanji lors de ces derniers jours et l'autre où on le découvre à travers ses collègues lors des funérailles. Toujours d'une grande justesse, il fait passer Kanji par plusieurs sentiments et péripéties suite à la découverte de sa maladie, avec comme arrière-plan le portrait de la société japonaise d'alors, qu'il ne manque pas de critiquer, que ce soit par la façon dont elle va s'occuper des plus démunis ou sa bureaucratie qui empêche de vraiment pouvoir faire avancer les choses.

    Cette qualité d'écriture est sublimée par la mise en scène sobre de Kurosawa, sachant faire ressortir toute l'émotion et l'humanisme de son récit, que ce soit les moments les plus graves ou lorsque Kanji se retrouve face à son passé et destin. D'une incroyable justesse, il met en avant la complexité des sentiments humains et les capte à merveille. Malgré la noirceur du récit et le pessimisme qui plane tout le long dessus, quelques moments de légèretés et même d'espoir arrivent à en ressortir, tout comme quelques séquences lyriques de toutes beautées et marquantes. Il orchestre très bien son récit, notamment dans sa gestion des ellipses et bénéficie d'une belle photographie en noir et blanc. Devant la caméra, Takashi Shimura est remarquable, sachant faire ressortir toute la complexité de son personnage pour finalement, nous faire passer par tout un panel d'émotion.

    Juste avant qu'il ne réalise Les Sept Samouraïs, Akira Kurosawa met en scène Vivre, où un homme se retrouve face à la mort, son passé, son destin et la vie. D'une justesse et intelligence incroyable, tant dans la mise en scène que dans l'écriture, il arrive à nous faire passer par toutes sortes de sentiments et se faire bouleversant comme peu de films ont pu l'être.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 024 abonnés 4 094 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 février 2016
    "Vivre", très long film d'Akira Kurosawa s'insurge contre le conservatisme de la société japonaise minée par un enchevêtrement administratif digne de l'univers « orwelien » du truculent "Brazil" de Terry GiIliam (1985). Le réalisateur, encore dans la première partie de sa carrière, a été frappé par l'arrivée du néo-réalisme italien et plus particulièrement par un de ses chefs de file Vittorio de Sica. C'est donc en s'inspirant de ce courant qu'il entreprend le tournage de "Vivre". Curieux hasard, au même moment de Sica réalise "Umberto D", film au thème approchant. Quand il prend conscience de l'issue fatale et proche de son cancer gastrique, Kenji Watanabe (Takashi Shimura) constate amèrement la vacuité de sa vie de bureaucrate passée à tamponner des formulaires transitant sur son bureau avant d'aller se perdre dans les méandres de l'administration japonaise. Surnommé la "momie" par ses collègues de travail, Kenji s'est progressivement oublié au profit de l'éducation de son fils depuis la mort prématurée de sa femme vingt ans plus tôt. Un fils qui ne lui a pas rendu l'amour reçu et qui aujourd'hui ne pense qu'aux économies de son père. spoiler: C’est donc dans la recherche frénétique du plaisir qu’il n’a jamais réellement connu qu’il va dans un premier temps, tenter de dépasser l’angoisse qui l’envahit. La rencontre d’un écrivain raté va lui ouvrir les secrets du Tokyo nocturne mais Kenji comprend vite que cet univers n’est pas le sien. La question lancinante de l’attitude à adopter face à sa mort prochaine reste donc sans réponse pour Kenji. C’est grâce à une jeune collègue de travail retrouvée par hasard qu’il va avoir l’illumination salvatrice. Puisqu’il lui est impossible de se projeter dans l’avenir, le don de soi-même aux autres lui semble soudainement la meilleure façon d’oublier l’issue fatale tout en inscrivant son action dans la postérité
    . Lui le fonctionnaire sans âme va mettre l’énergie qui lui reste pour vaincre l’immobilisme de l’administration et œuvrer à l’édification d’un parc pour enfants dans un quartier déshérité. Le thème choisi par Kurosawa est sans aucun doute déchirant et nous interroge sur notre rapport aux autres mais pour une fois le réalisateur fait preuve d’une lourdeur qui détruit en partie la force initiale de son propos. La longueur du film n’est justifiée que par l’appesantissement du récit sur certaines parties qui auraient mérité un traitement plus concis comme la déambulation en compagnie de l’écrivain ou la narration en flashbacks répétitifs par ses anciens collègues du long combat de Kenji pour franchir les obstacles administratifs cherchant chacun à récupérer un peu de son action devenue glorieuse après sa mort. En revanche l’épisode de l’illumination tombe comme un cheveu sur la soupe et parait assez peu crédible. Takashi Shimura acteur fétiche de Kurosawa d'habitude si sobre, semble comme son réalisateur s’être englué dans l’emphase, en faisant des tonnes pour rendre la fragilité physique grandissante de son personnage. Kurosawa dénonce de manière très juste la bureaucratie paralysante de son pays via une question existentielle majeure mais sa réalisation d’habitude si juste et alerte semble avoir paradoxalement été frappée du même mal. Pour l’hommage au néo-réalisme italien c’est raté, si l’on compare « Umberto D », le chef d’œuvre de De Sica, avec cette production un peu trop lourde pour être vraiment réaliste. Certains comme Jean Douchet classent « Vivre » parmi les films majeurs du maitre. Revoir « L’ange ivre » (1948) « Chien enragé » (1949) ou « les salauds dorment en paix » (1960) les ferait peut-être changer d’avis.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 mai 2014
    La quintessence d'un Kurosawa, la description de l'administration est un petit bijou d'humour noir et les interrogations du film sont universelles, un très bon travail d'image en particulier les lumières sur le visage de l'excellent Takashi Shimura, très touchant notamment en présence de Minosuke Yamada.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    97 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mai 2013
    2h20 de pure magie exécutée par l’un des plus grands Maître du 7ème art : Kurosawa. Mais comment fait-il pour imaginer un pareil scénario et une telle mise en scène qui n’en finit pas de nous émerveiller à chaque plan qui pourrait être un tableau, à chaque séquence qui tient du miracle ? Cette très belle histoire en deux grandes parties où l’immense Takashi Shimura nous entraine dans une profonde réflexion sur le sens de la vie à travers une critique constructive des services administratifs transformant l’homme en « momie » et où il va finalement ouvrir les yeux à l’approche de la mort. Sa composition de ce vieillard rongé par un cancer gastrique fait littéralement mal au cœur tant ses grimaces, sa voix pleine de souffrance et toutes les mouvances de son corps touchent la perfection. Alors quel bonheur de le voir reprendre vie devant le visage joyeux et coquin de la jeune et belle Shinichi Imori ! Mais le plus magistral dans ce chef d’œuvre reste cette immense séquence où ses enfants et toutes ses relations se retrouvent pour son deuil et cherchent à comprendre à grands coups de flashbacks ce qui a bien pu transformer cette « momie » en être acclamé pour son courage et sa ténacité qui aura ponctuellement changé les choses. Malgré le petit décor de cette pièce unique, je ne crois pas me tromper vous affirmant qu’il n’y a pas 2 plans identiques. Kurosawa virevolte avec sa caméra autour de ses personnages sans interruptions de son ni de dialogues avec une telle fluidité que je n’arrive pas à comprendre comment il a procédé. Et j’adore le message final où bien que notre héros ait montré l’exemple et que tous soient près à le suivre, l’enthousiasme retombe devant la difficulté pour retrouver ces taches ennuyeuses à mourir dénuées de but, bloquant la machine, faites de formulaires et de tampons. Le monde entier devrait voir ce bijou de cinéma. Une véritable leçon de vie…
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 décembre 2012
    Veritable chef d oeuvre de kukosawa qui m a marque considerablement,d une simplicite et d une profondeur magnifique!
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    131 abonnés 676 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2017
    De tous ses films, «Vivre» était celui que préférait Akira Kurosawa. C'était aussi son plus personnel. Il y exposa la question qui l'obsédait le plus : comment vivre? Comment se défaire de la routine, comment surmonter la misère sociale et affective, comment se dépasser, comment croire en l'avenir quand on connaît la finitude de l'homme et ses nombreux défauts, comment garder l'espoir, comment vaincre la maladie et la mort, comment donner un sens à sa vie? D'innombrables interrogations qui émaillèrent toute son oeuvre et dont il serait présomptueux de prétendre pouvoir y répondre avec exactitude. Mais Kurosawa n'était pas homme à se laisser abattre et il essaya avec «Vivre» d'avancer des pistes de réflexion. Et la principale peut se résumer à peu de choses près comme ceci : la vie n'a d'intérêt que si elle est mise au service d'autrui. C'est tout du moins ce que découvrit le fonctionnaire Kenji Watanabe après avoir surmonté la douloureuse annonce de son cancer en phase terminale. La révélation de sa fin prochaine lui a fait l'effet d'un électrochoc, comme s'il se rendait enfin compte de l'importance des choses qui l'entourent en devant les quitter. La vie laborieuse et triste (il est veuf) qui fut la sienne l'avait plongé dans une apathie comateuse, il est devenu subitement d'autant plus décidé à faire le bien qu'il sentit la mort approcher. Incontestablement, «Vivre» est l'une des grandes réussites d'Akira Kurosawa, porté par une narration inventive, une mise en scène comme toujours exemplaire et un Takashi Shimura au sommet. Plus que la simple chronique d'un modeste homme parmi tant d'autres, il s'agit d'une véritable exhortation qui nous est adressée pour vivre avec bonté et espoir. Et au final, Kurosawa livre bien plus qu'une histoire touchante et magistralement interprétée, il a réalisé un de ces (rares) films qui marquent à jamais par leur profondeur et leur capacité à changer la vie des spectateurs. Un chef-d’oeuvre bouleversant. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Plume231
    Plume231

    3 521 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2012
    Une dose de néoréalisme italien du côté de la mise en scène, un peu de dostoïevskisme pour la confrontation face à l'inévitable mort et une grosse poignée de Gogol pour la description sarcastique des fonctionnaires ; voilà les ingrédients avec lesquels le géant Kurosawa fait un grand film. Si on oublie quelques longueurs dans la seconde moitié, "Vivre" est un portrait d'homme très émouvant magnifiquement incarné par Takashi Shimura. Le réalisateur est comme à son habitude très pessimiste sur l'homme en général mais réussit à insuffler une touche d'optimisme sur ce tableau très noir montrant que celui-ci dans certaines circonstances est capable de se dépasser.
    cylon86
    cylon86

    2 281 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mai 2016
    "Vivre" (titre aussi simple qu'évocateur) fait partie des grands films humanistes d'Akira Kurosawa. Il conte l'histoire simple de Kanji Watanabe, employé de bureau qui n'a rien fait de sa vie depuis 25 ans et qui se découvre un cancer incurable. Un cancer subtilement annoncé par les médecins comme étant un ulcère au pauvre Watanabe. Or, un patient de l'hôpital lui avait clairement dit dans la salle d'attente que lorsque les médecins annoncent un ulcère au patient, celui-ci a moins d'un an à vivre... Watanabe, surnommé ''la momie'' par ses collègues de travail et peu apprécié par son fils qui profiterait bien de la retraite de son père, a donc un électrochoc. Mourant, il va donc réapprendre à vivre. Kurosawa lui-même se disait malheureux à l'idée de ne pas vivre assez et c'est cette idée qu'il transmet dans son film, portrait humaniste d'un homme qui se réveille brusquement d'une vie ensommeillée passée dans les bureaux d'une administration incapable de faire bouger les choses. Dès le début, Kurosawa ne se prive pas de critiquer vivement les fonctionnaires, qu'il juge aussi impitoyablement que les yakuzas. La bureaucratie est, selon le cinéaste, un fléau du Japon d'après-guerre. Mais ce n'est pas son pays qui intéresse le plus le réalisateur ici, c'est Watanabe. Explorant les tréfonds de l'être humain, "Vivre" nous montre comment son héros accepte la mort et décide de tout lâcher lors d'une soirée bien arrosée avant de se rendre compte qu'il veut faire quelque chose de bien dans sa vie au contact d'une jeune femme qui était l'une de ses collègues. Le voilà donc décidé à transformer un terrain vague en terrain de jeu pour les enfants, où les balançoires pourront enfin remplacer la gadoue. spoiler: Et puis brutalement, à l'annonce de cette décision, le film commence sa deuxième partie et fait une ellipse. Nous voilà aux funérailles de Watanabe. Celui-ci est mort et le parc pour les enfants est construit. Après la cérémonie, ses collègues tentent de comprendre ce qui a pu le pousser à avoir une telle détermination pour mener à bien son projet. C'est l'occasion pour eux de se souvenir de brefs moments passés avec lui afin de mettre en lumière la personnalité complexe d'un homme condamné par la maladie et dont ils ne savaient pas grand chose.
    Portrait complexe de l'être humain dont les mécanismes nous sont encore inconnus, "Vivre" est un drame émouvant dans lequel Kurosawa démontre tout son humanisme tandis que Takashi Shimura offre une composition particulièrement touchante. Sans jamais en faire trop dans la mise en scène, le réalisateur parvient à faire naître l'émotion d'un rien (une balançoire lancée dans le vide peut nous faire monter une petite larme) et nous bouleverse car un Watanabe sommeille en chacun de nous. Pas de doute, "Vivre" porte bien son nom.
    Teardrop
    Teardrop

    3 abonnés 59 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 août 2012
    La construction narrative du film est très bien pensée. Il débute avec le portrait d'un homme dressé par un narrateur peu scrupuleux, qui entre tout de suite dans le vif du sujet pour annoncer la maladie du protagoniste, et poser la grande question du film : comment ne pas seulement vivre comme une momie, en étant déjà mort ? Comment dépasser cette vie qui n'en est pas une ?
    Le film montre ensuite la façon dont le protagoniste essaie de profiter de ces derniers mois à vivre, les divertissements auxquels il participe afin de ne pas penser à sa mort prochaine. C'est le moment le plus important de sa vie, spoiler: son dévouement aux autres à travers une action ciblée et altruiste réalisée par le biais de son travail, qui sera conté en ellipses à la fin du film, en alternance avec les souvenirs et réactions de ses collègues réunis pour son enterrement.
    Fameuse scène de fin qui, malgré sa longueur, est réellement savoureuse : on découvre toute la nature humaine à travers ses bureaucrates soumis à la hiérarchie, ayant peur de perdre leurs privilèges, prêts à acculer le mort pour se laver de toute ressemblance, puis, en de multiples volte-faces, prêts également à s'identifier à lui afin de profiter indirectement de sa fraîche reconnaissance. La satire de la bureaucratie, de son immobilisme, est franchement drôle.
    Même si presque tous les personnages sont égoïstes, décevants ou ingrats, il reste beaucoup de joie et de goût pour la simplicité dans ce film qui fait l'apologie de l'altruisme, finalement le seul comportement qui semble vraiment apaiser le personnage principal et lui donner l'impression d'avoir, si ce n'est réussi sa vie, au moins vécu.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 décembre 2010
    Ce film représente tous ce pourquoi le cinéma est un art. La mise en scène, la réalisation, les images, le jeu d'acteur et surtout le message véhiculé bien loin des films holywoodiens, des derniers films à la mode qui crée le buzz, des (rares) films qui passent à la télé entre 2 séries et qui n'ont pas vocation à faire réfléchir ou tout du moins pas de la même façon que ce genre de film ou l'on atteint des pensées à caractère divin et qui pousse le lecteur à l'expérimentation de "vivre" dans sa vie. Chef d'oeuvre!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 juillet 2011
    Mon film préféré du Maître japonais. De par la narration et sa réalisation, ce film est un chef d'oeuvre absolu. A méditer encore et encore. Par certaines analogies, il me fait penser à la condition humaine de Malraux.
    Dieu qu'il est difficile de vivre sans se remettre en question une fois l'avoir vu.
    Il me sert souvent de "mètre-étalon" sur ma réflexion du genre humain.
    Inégalé.
    Inégalable.
    teofoot29
    teofoot29

    68 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 avril 2010
    Un film de toute beauté, le préféré de son réalisateur, sensible et mouvement, ce chef d'oeuvre japonais est plus qu'une leçon de vie.
    Lenalee23
    Lenalee23

    35 abonnés 369 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2009
    Vivre, Ikiru, faire une analyse sémiologique du film n'aurait pas autant d'impact que toute la charge symbolique renvoyée par le seul titre du film. Les scènes choisies par le maître Kurosawa montrent habilement les paradoxes d'un homme qui se sait condamné. On observe les derniers instants d'un homme qui connait tous les sentiments que l'on ne souhaiterai à personne : la sagesse et le coeur de l'homme prend le dessus et on passe à notre tour de sentiments comme la pitié à une profonde empathie qui ne nous fait pas sortir indemne de cette incarnation filmique de la valeur et du sens de la vie dans toute sa poèsie.
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