Avis sur La Crime

Le déclin du polar français était déjà largement amorcé quand "La crime" a débarqué sur les écrans, récoltant au passage un franc succès commercial. Aujourd’hui on se demande pourquoi, tant le film est bourré d’invraisemblances et tant Claude Brasseur s’évertue à jouer un flic désagréable à force d’amertume suite au départ de sa femme avec Jean-Claude Brialy qu’on lui a justement mis dans les pattes pour cette affaire criminelle sur fond politique. Lazure certainement montée en épingle à l’époque a montré rapidement qu’elle n’avait aucun don réel pour jouer la comédie. Heureusement dans un rôle très court Trintignant qui lui n’a pas besoin d’être poussé pour jouer à merveille nous livre un numéro grandiose de ministre revenu de tout et au bout du rouleau sous les apparences de la jouissance du pouvoir. Au final un film surfait qui donne raison aux détracteurs de Philippe Labro qui cède trop souvent aux modes du moment en bon journaliste qu’il fut.

Avec ce polar pur et dur, Philippe Labro a rèussi une chose, celle de dènoncer les tares de notre sociètè! Typique des annèes 80, ce film ultra classique est certes sans surprise mais le metteur en scène de "Rive droite, rive gauche" mène efficacement sa barque et Claude Brasseur, parfait en flic que rien n'arrête, sort le grand jeu face à la très belle journaliste Gabrielle Lazure qui en fera craquer plus d’un! La distribution rèunit ègalement une plèiade d'acteurs dans les seconds rôles tels que Jean-Louis Trintignant en ministre des transports ou Robert Hirsch en homme d'affaire armènien! On notera que "La crime" comporte une scène particulièrement dure de dècoffrage dans un ascenseur où la pauvre Dayle Haddon (dont les larmes ne changeront rien dans la magnifique scène du cimetière) va subir une mort vraiment atroce! Suivra l’èmouvant allegretto de la 7ème symphonie de Beethoven, un mouvement lent d'une symphonie qui prend ici toute son importance...

pour l'avoir revu récemment, je trouve que ce film a très mal vieilli, même si le sujet lui a traversé le temps, des flics ripous et la géguerre qu'ils se font entre eux reste d'actutalité, le jeu des acteurs a pris du plomb dans l'aile, surtout le jeu de Claude Brasseur qui en fait des tonnes , il est disons-le très mauvais, je pense que Philippe Labro, en le choisissant, a fait une erreur de casting, quant à JC Brialy, il est transparent quasi inexistant, après avoir vu le film on ne se souvient plus de lui, d'ailleurs j'avais vu ce film à sa sortie en 83 et je ne me souvenais plus que de Brasseur et de Dale Haddon qui est la seule révélation , Gabrielle Lazure, même si elle apparait plus souvent, est éclipsée par l'actrice britannique; dans les années 80 Brasseur tournait beaucoup, c'était un des acteurs à la mode même si pour moi il reste un acteur assez médiocre, je crois qu'un Alain Delon aurait mieux convenu pour ce rôle ou pourquoi pas Belmondo, tous deux alors en pleine gloire. Labro a voulu prendre un acteur moins "marquant" il a réussi, le film est passé dans l'oubli, juste une mention spéciale pour JL Trintignant qui en quelques répliques très denses fait passer tout l'essentiel de ce film

En plus d'être mou et peu intéressant, le polar de Philippe Labro est avant tout très mal interprété. Par Brasseur notamment qui en fait des tonnes en flic obstiné et vulgaire.

Les années 80 donc photographie fade et quelques scénes approximatives, le film est long à se mettre en place et on se dit qu'on va avoir affaire à un basique film policier avec le témoin clé qui se fait tuer, comme d'hab.
Là c'est fait, P'tain je l'avais dis, bonjour le gachis! Pendant ce temps Brasseur arrive à nous distraire, même s'il en fait un peu trop, en policier dépressif, seulement on ne voit pas trop où l'on va. Puis arrive une scène excellente avec trintignant et les choses sérieuses commencent, un peu tard tout de même.

Un scénario invraisemblable, comme dans la plupart des policiers. Manchette, sitôt mort, fut sitôt oublié. Une histoire compliquée, un ministre qui se suicide sans aucune raison; un petit flic qui fait la loi chez un industriel influant; et qui obtient, en un temps trois mouvements, la confession du ministre (corruption...). Rien n' est impossible dans un mauvais polar! Brasseur sauve le film de justesse, quoique en forçant la note et en exagérant son jeu... Brially ne brille pas; Trintignan fait une apparition de quelques minutes. G. Lazure et D. Haddon font honnêtement leur boulot. De l' hémoglobine à gogo, et même une victime brûlée vive par un truand qui se cache dans le conduit de l' ascenseur, sur la cabine (on se demande bien pourquoi...et comment il a pu s' y introduire !); une mise en scène et des prises de vues très classiques. Film très moyen, sans aucun génie.

Bonjour
Année 80 et voila un bon polar de l époque, noir, dur et efficace
Un casting au top Brasseur, Brialy, Trintignant et le charme de Gabrielle Lazure
A revoir pour l époque ( billet banque, cabine tel, cigarette et alcool etc...)

Un polar à la française des années 80 qui a un peu vieilli mais qui reste tout de même regardable. Le scénario dénonce la caste politique avec ses travers, ses zones d’influence, son cynisme, son appât du gain…… Les acteurs tiennent la route, notamment Claude Brasseur, en flic moche et irrévérencieux.

Je trouve les critiques un peu dures, parce que si ce n'est pas un chef d'oeuvre, c'est loin et même très loin d'être mauvais! Claude Brasseur y est succulent de cynisme et d'irrespect, les répliques de son inspecteur sont superbes, Jean-Louis Trintignant est immense, et Brialy en père-la-morale joue parfaitement son rôle! Le scénario, sans être extraordinaire tient assez bien la route et tous les éléments qui font un bon polar sont réunis pour passer un agréable moment! Ok, c'est gris, les voitures et la musique sont moches, ce sont les années 80 dans toutes leurs noirceurs, mais à côté de ce que le cinéma français est capable de pondre de nos jours cela reste encore un film plus que regardable! Si vous ne l'avez pas encore vu, ne vous fiez pas trop aux commentaires négatifs, regardez-le, excellente soirée assurée.

Un an avant le film Rive droite, rive gauche, Philippe Labro réalise La Crime avec Claude Brasseur. Long métrage policier donc, qui est d'une banalité sans nom, des textes ultra fade et poisseux comme un commissariat de banlieue. Le casting ne sauve rien, et le peu d'actions qui se proclame vers la fin est bien mollassonne, un manque de soin très conséquent.

Philippe Labro , journaliste, écrivain fut aussi cinéaste. Influencé par le cinéma américain, il réalisa sept longs métrages, dont " la crime " est l'avant-dernier.


Si le scénario est écrit par un auteur de polar à succès ( Jp Manchette) et s'inspire de deux affaires qui touchèrent le monde politique hexagonal des années 70 ( affaire De Broglie, puis Fontanet), le résultat à l'écran est très décevant.

On cherche au microscope ce qu'il y aurait à sauver dans ce ratage. Il reste le casting féminin, la scène avec Jl Trintignant, voire la première demi-heure.

Pour le reste, le scénario est mal fichu, truffé d'invraisemblances dans l'enchaînement des scènes et on finit par se désintéresser de l'intrigue.

" la crime" obtint un succès public et est un témoignage du polar français des années 80, mais au plan cinématographique, il n'en reste malheureusement pas grand chose aujourd'hui.

Sur un sujet voisin, dans le contexte transalpin, on visionnera avec un bien meilleur bénéfice, " cadavres exquis" de Francesco Rosi, qui renvoie " la crime" au rang de film mis en scène par un débutant.

Philippe Labro, le réalisateur de Rive Droite , Rive Gauche (1984) persiste dans le polar en signant La Crime (1983), une histoire politico/financière.
Ce qui est sur, c’est que le film a très mal vieilli avec le temps ! Les répliques sonnent faux et sont parfois ridicules, les acteurs quant à eux jouent assez mal la plupart du temps, mais bizarrement on est attentif à cette histoire, en grande partie grâce à son casting, composé de Claude Brasseur, Gabrielle Lazure, Jean-Claude Brialy & Jean-Louis Trintignant.

Comme à son habitude, Philippe Labro ne fait pas un film juste pour faire un film, mais pour pointer du doigt ou dénoncer des problèmes de société. Chose qu’il refait une nouvelle fois dans « La Crime », polar français typique des années 80. Qui dit le père Labro derrière la caméra, dit pour la plupart du temps scénario assez banal et un rythme sur courant alternatif. Heureusement, le cinéaste est un artisan honnête, rame à sa façon et le résultat final n’est jamais honteux. Voila à peu près ce qui vous attend si vous regardez ce film. Et justement, cette banalité ambiante ne serait-elle pas le problème de ce long métrage? Si, clairement, car il n’y a aucune vraie analyse possible. Les acteurs font le boulot comme il se doit. L’ami Claude Brasseur bien que plutôt bon a tendance à surjouer dans le rôle du flic cynique et irrévérent. Quelques scènes percutantes par ci par là, pour le reste, on avance en terrain découvert.

Un polar à la française qui nous laisse sur notre faim. Si les acteurs sont excellents, on regrette la banalité du scénario et l'absence de rythme, ainsi que certains passages pas toujours évidents à comprendre.Mais bon, c'est quand même du Jean-Patrick Manchette, alors...

Foncièrement alambiqué, et franchement mollasson. Un polar français, quoi.