Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Deroo Blar
67 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 1 avril 2025
Lautner - Delon, pourquoi pas.
Lautner nous a habitué aux comédies et il fait ici dans le plus sérieux, dans le plus conventionnel, façon Delon.
Le film n'est pas dénué de qualité, à commencer par le casting et cette mention spéciale à Jean Buise.
Le soucis est que la lenteur m'a contraint parfois a me désintéresser de cette histoire plutôt simple.
Sobriété, efficacité mais pas de quoi revoir le film plusieurs fois non plus. Dommage, on se t presque le réalisateur mal à l'aise je trouve, on ne le reconnait pas...
De Georges Lautner (1977). La grande période des films où Delon rayonnais dans nombre de films policiers sur fond de magouille politique . Delon fait (plus tôt bien mais sans surprise) du Delon . Et G Lautner reste efficace pour une bonne réalisation millimétrée et sans temps morts . Film de plus servi par un casting de haut vol avec Alain Delon, Ornella Muti, Stéphane Audran, Klaus Kinski, Mireille d'Arc, Michel Aumont, Maurice Ronet et Jean Bouise .
Un polar sous fond d'intrigue politique comme nous aimions et savions les faire en ce temps là. Bien entendu, politique oblige, il faudra accepter une histoire avec ses quelques méandres restant brumeux. J'ai plus d'une fois été très hostile envers certains films de Lautner, je n'ai en revanche jamais participé au concerto de mépris auquel critiques et "intellectuels" de l'époque voulaient que le spectateur se joignent. Et ce sont bien des films comme "Mort d'un pourri" qui m'ont toujours fait dire que j'étais dans le vrai. Intrigue béton (mais qui, comme précisé ci-dessus, restera opaque sur certains points), de grands moments de mise en scène (celle de la mort du personnage de Stéphane Audran, inspirée à sa manière par celle de Léa Massari dans "Peur sur la ville" en est un qui ne manque pas d'allure) et une interprétation de haute volée, Delon en tête de gondole, et que dire de ceux qui gravitent autour de lui, les Klaus Kinski, Julien Guiomar ou autres Jean Bouise et Michel Aumont.
Un documentaire extrêmement pertinent ! La fiction qui a certainement inspiré l’affaire Boulin #sarcasme… quelle clairvoyance dans le propos. Peu de Xavier dans la réalité malheureusement. La formidable distribution est servie par une très bonne réalisation ainsi que des dialogues du toujours très inspiré Audiard, qui faute d’être drôle est diablement corrosif. À montrer à l’ENA et dans les écoles de journalisme…
Très bon film politique qui fut l'entreprise de Alain Delon de A à Z . Il est producteur , a choisi Lautner pour la réalisation , décida du casting qui reste un des plus important de l'époque avec Maurice Ronet, Stephane Audran, Jean Bouise, Ornella Muti ,Klaus Kinski (Exceptionnel) et bien d'autres . Pour finir il confia à Michel Audiard les dialogues qui restent encore d'actualité sur la corruption et l'internationale du fric . Même les critiques comme Télérama reconnaisse à ce film une exigence un spleen et un second degré que les esprits critiques n'ont pas toujours su percevoir à l'époque.
Sorti en 1977 (est-ce une coïncidence ?), Mort D'Un Pourri aurait pu être titré : Agonie D'Un Système Pourri. Le scénario demande d'être attentif pour comprendre l'intérêt que beaucoup portent à un carnet, "le who's who de la corruption, une anthologie de la pourriture." Michel Audiard s'est appliqué à glisser de délicieuses répliques susceptibles de faire réfléchir. Comme lorsque Tomski (Klaus Kinski) décrit le fonctionnement de la France avec cynisme : "L'essentiel est de construire, de produire et de donner aux veaux ce qu'ils désirent, à bouffer, à boire, à baiser, à partir sur l'herbe le samedi, avec quelques transhumances en altitude l'hiver." Quant au commissaire Moreau (Michel Aumont), il annonce ce que vivons en 2024 : "Nous allons vers l'époque du voyou de droit divin." La conclusion de Xavier Maréchal (Alain Delon) est sans appel : "Certains élus du peuple vont connaître une petite traversée du désert, au pas de course, rassure-toi. Quand ils reviendront ils se seront refait le masque républicain, comme les vieilles putes se font retendre les fesses." De quoi réfléchir... À (re)voir en mettant tous les neurones sur le coup.
Une excellente distribution pour ce polar politico-policier brillamment mis en scène et interprété à l'ambiance lourde et pesante. Le scénario est touffu mais prenant, offrant un bon suspense et un bon rythme. Encore une fois un rôle taillé pour Delon en héros solitaire.
Un classique, un Lautner, avec un casting Delon / Darc et bien d autres dans ce polar bien typé années 70. Son scénario est dans les standards de l époque ainsi que la réalisation, vintage mais classique désormais
Avec une toile de fond politique fort bien utilisée (et qui trouve encore bien des résonances de nos jours), Mort d'Un Pourri offre à Alain Delon un rôle en or, sous l’œil aiguisé de Georges Lautner qui exploite avec habileté les faces sombres du scénario. Dialogues soignés et casting aux petits oignons complètent le tableau de cette intrigue politico-policière plus désabusée que réellement nerveuse, mais qui se suit sans relâchement jusqu'à la fin.
Les grandes heures du film politico judiciaire avec un Lautner en grande forme. Delon y est excellent et n'en fait pas "encore" trop. Une pléthore de seconds rôles remarquables. Un film bien rythmé et une intrigue bien construite. Un témoignage d'une époque. Immanquable.
Un film long, de 2 heures ou Delon cherche à protéger, puis à venger un ami pourri, dans un milieu politique pourri également. Le jeu de Delon est tout juste crédible, dans une histoire ou rien ne l'est. Audiard est resté en retrait, et ça reste bien plat. Bref un film qui s'oublira très vite.
Voilà un bon film politico-policier, au scénario complexe et captivant. Une histoire engagée, qui dénonce au passage le monde de la magouille politique. Seul bémol, par moments, des dialogues un peu trop léchés, qui distillent du message un peu trop appuyé.
Avec cette intrigue politico-policière, à la distribution nombreuse et prestigieuse, le duo Lautner-Audiard entreprend de dénoncer la corruption politique et toutes formes de collusions entre élus et affairistes. Le film a pour lui son efficacité narrative, la sobriété de son interprétation et les faits avérés, les scandales qui, dans la réalité, corroborent sans cesse son propos. Contre lui, il a une intrigue d'une relative banalité, quelques accents populistes et, en définitive, d'enfoncer des portes ouvertes, tant il est vrai que cette façon de critiquer les gens de pouvoir s'inscrit dans une tradition de cinéma politique plutôt convenue. De sorte que le dossier explosif que Xavier Maréchal (Delon) a récupéré après l'assassinat de son ami et député corrompu Dubaye, introduit des péripéties et une dramaturgie ordinaires, avec son cortège de tentatives d'intimidations et de menaces que subit Xavier. Lautner et Audiard mèlent le spectacle à la contestation, mais c'est une contestation qui ne mène pas loin parce qu'elle reste à la surface, caricature les dévoiements républicains avec un certain mépris et une complaisance qui relèvent davantage de l'opportunisme que d l'engagement ou du civisme. Film populiste, en effet, parce qu'il caresse le spectateur et le citoyen dans le sens du poil.