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    Ran
    Note moyenne
    4,0
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    116 critiques spectateurs

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    Grouchy
    Grouchy

    109 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 mars 2016
    Mieux abouti que Kagemusha qui s'est révélé être plus un film d'auteur que de guerre, Ran est encore une fois une démonstration de la sagesse de Kurosawa qui s'est éloigné de sa fougue dans ses plus célèbres films.
    L'aspect artistique est plus mis en avant, une histoire centrée uniquement sur les familles nobles et non plus sur de pauvres paysans comme ce que faisait le cinéaste autrefois, des séquences fortement inspirées du théâtre, beaucoup d'éléments ont changé depuis. Le spectateur retrouve les vieilles habitudes de mise en scène de Kurosawa, comme l'usage fréquent de la longue focale, les plans typiques de cavalerie à la charge, le grotesque de certains personnages présent mais au minimum. La séquence de siège du château totalement muette, avec de la musique surplombant les images de guerre et de souffrance, est sans doute l'idée la plus remarquable dans ce film. Les plans mettent également en valeur la place du personnage dans le paysage, ainsi que les espaces intérieurs qui sont aussi travaillés. Même si ce n'est plus la veine des Sept Samouraïs ou de la Forteresse Cachée, Ran est un exemple du changement de style d'un grand cinéaste.
    Black-Night
    Black-Night

    167 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 février 2017
    Première incursion dans le cinéma japonais de ce cinéaste tant reconnu. Il faut bien savoir que tout ce qui touche au cinéma étranger en particulier le cinéma chinois, japonais, et coréen éveille ma curiosité mais également d’autres. Je n'avais pas d'attente particulière envers celui-là mais je savais néanmoins le statut reconnu de ce dernier.
    L'intrigue s'inspire de la tragédie Le Roi Lear, la pièce de William Shakespeare. Au cœur du Japon féodal du XVIème siècle ravagé par la guerre, le vieux seigneur Hidetora Ichimonji décide de partager son fief entre ses trois fils pour finir ses jours heureux et en paix. Mais les dissensions entre les trois frères plongent rapidement leurs familles, leurs foyers et la région dans le chaos.
    L'ensemble est lent, long, parfois joliment contemplatif et atypique, mais tout de même assez captivant en tout cas pour moi, tant l'œuvre si particulière attire notamment par son charme visuel.
    Le côté intimiste fonctionne parfaitement et intrigue beaucoup avec pour ma part notamment les séquences pour ceux qui ont vu le film, entre les personnages de Jiro Masatora Ichimonji et la perturbante Kaede. La violence présente est stylisée et superbement filmée de manière directe tout comme les scènes de batailles.
    Ce qui manque beaucoup à ce film c'est une bande son plus présente qui ici est beaucoup trop minimaliste de Tōru Takemitsu pour embellir l'ensemble. Elle reste cependant bonne et atypique mais du coup étant donné son manque de présence ça entraîne malgré tout à l'ennui.
    Le casting japonais est excellent avec Tatsuya Nakadai qui dérange beaucoup, Pîtâ (aussi nommé Shinnosuke Ikehata), Akira Terao, Jinpachi Nezu, Daisuke Ryu, Mieko Harada, Hisashi Igawa, Masayuki Yui tous très bons.
    Akira Kurosawa signe ici son 28ème long métrage et montre une maîtrise impériale de la caméra avec beaucoup de plans exceptionnels.
    Pas totalement emballé par l'ensemble mais j'ai néanmoins apprécié le film sans y avoir vu le chef d'œuvre constaté par d'autres, ce qui par conséquent ne me fais donc pas rentrer dans le rang.
    Ma note : 7/10 !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 août 2019
    Ce genre de grande fresque épique a tendance à m’ennuyer et celle-ci n’a pas fait exception, d’autant plus que sa théâtralité assumée (jeu et maquillage expressionnistes, couleurs criardes, présence d’un personnage de bouffon faisant office de choeur, etc.) n’aide pas vraiment à rentrer dans le film. J’ai été sensible à l’impression de maîtrise et à la poésie qui se dégagent de la première heure, à la beauté de certains paysages et à la première scène de guerre, véritable morceau d’anthologie. A l’inverse, je suis complètement hermétique à ce type d’enjeux dramatiques, fondés sur des valeurs et des principes plutôt que sur des individus.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    55 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2014
    Un film magistral à la beauté fascinante. Le grand maître Kurosawa délivre encore une fois un film de samouraï absolument renversant. Épique, dense et romanesque, le récit est d'une grande profondeur et les personnages, d'une grande complexité sont fascinant à suivre. L'histoire est belle et dramatique, mais le cinéaste n'en oublie pas de prendre de la hauteur sur son récit avec humour grâce notamment à un délicieux personnage de bouffon et à une ironie permanente. La réalisation est une vraie splendeur, et les immenses moyens dont dispose le réalisateur sont utilisés avec bonheur et finesse.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    69 abonnés 1 665 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 septembre 2018
    Décidément je n'accroche pas avec le cinéma de Kurosawa. Techniquement c'est très beau. Les scènes de batailles sont grandioses mais pour le reste... Le jeu des acteurs est caricaturé et les costumes sont trop explicites pour donner de l'authenticité à l'histoire. Et c'est lent. Pour dire j'ai loupé le dernier quart d'heure sur les 3 h du film car je m'étais endormi...
    Matthieu F.
    Matthieu F.

    22 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 décembre 2013
    C'est un chef d'oeuvre de réalisation que nous offre Akira Kurosawa ! "Ran" raconte l'histoire d'un patriarche japonais (Hidetora Ichimonji) du XVIe siècle qui décide, du fait de son âge avancé, de partager son territoire pour ses trois fils. Le père, magnifiquement interprété par Tatsuya Nakadai, subira dès lors les affres du comportement de ses fils et vassaux, par orgueil, machination et jalousie. Les conséquences de ces actes passés rejailliront également, à la manière d'un jugement dernier.
    Le scénario, les scènes de combat épiques et terribles, le jeu d'acteur, les scènes théâtrales et dramatiques font de "Ran" un chef d'oeuvre du cinéma japonais: je citerais particulièrement une scène où Hidetora Ichimonji, rejeté du château qu'il a offert à son deuxième fils, lui assène un terrible "Adieu, je ne te reverrais jamais" en tournant le dos aux portes magistrales de l'enceinte du château. Les images exceptionnelles ne font que rajouter du cachet à ce film épique.
    Petite mention supplémentaire au jeu de couleur utilisé pour les différents protagonistes, qui est très bien réalisée. Bleu, rouge, jaune, noir... chaque personnage et chaque armée possèdent leur couleur, ce qui facilite très fortement la compréhension de l'histoire et des scènes (notamment de combat).
    Film à ne pas rater.
    maxime ...
    maxime ...

    202 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 avril 2019
    1 an, 20 films. C'est donc avec Ran que j'achève cette rétrospective de la filmographie incroyable du cinéaste Japonnais, Akira Kurosawa. Beaucoup d'émotions se bousculent avant même de me lancer, il y'a beaucoup à dire ... Pour autant je préfère me recentrer sur Ran qui par bien des usages synthétise très bien le cinéma de ce réalisateur. La beauté visuelle en tout premier lieu, Ran atteint le paroxysme de son oeuvre, couleurs, costumes, cadrages, direction d'acteurs ... Tout y est. La première heure est selon moi la plus belle des trois, la suite s'étiole et brusque un poil trop ... Car oui une fois de plus je me suis encore paumé avec l'histoire ! Il va me falloir un peu digéré et pourquoi pas un jour le revoir pour saisir et jauger de manière plus distincte l'étendu de cette oeuvre tout à la fois charnière et complexe. Un sacré moment en tout cas, un pan du cinéma mondial, un précurseur et un humaniste reconnu.
    Loïck G.
    Loïck G.

    297 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 avril 2016
    Je ne sais trop ce qu’il faut retenir de cet embrasement cinématographique qui 30 ans plus tard flotte à nouveau comme l’étendard d’un cinéma renaissant. L’émotion qui s’empare de scènes flamboyantes, même dans l’intime et la pénombre, la maestria des séquences belliqueuses (sans bruit, c’est remarquable) et cette peinture féminine que Kurosawa morcèle avec une acuité inédite. Nos historiens du cinéma ne se sont pas encore penchés sur ce volet très particulier au réalisateur japonais. Il faut apprécier la manière dont il conduit sa lady Macbeth dans « Le château de l’araignée » à Dame Kaede qui pour «Ran » va mûrir tranquillement sa vengeance à l’égard du clan Ichimonji. Shakespeare l’a bien aidé, mais sa perception du mal et de la cruauté prend une tournure encore plus maléfique sous l’influence de sa caméra. Le regard à l’image de l’œuvre est sombre, pessimiste, mais Kurosawa y grave une beauté secrète et elle aussi très profonde. Comme indestructible, contrairement au monde qu’il vient de nous présenter. Avis bonus Certains chapitres figurent dans d’autres versions des films de Kurosawa, mais la somme est gigantesque et la plupart des éclairages fort intéressants. En prime un long et passionnant documentaire sur le réalisateur de la part de Chris Marker.
    Pour en savoir plus
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    212 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 octobre 2008
    Welles, cinéaste shakespearien par filiation, reconnaît n’admettre qu’Akira Kurosawa pour toucher à son maître dramaturge. «Ran» (Japon, 1985) atteint les sommets de la longue relation Kurosawa-Shakespeare. Comme chez Shakespeare où l’homme est replacé dans les flux que mène à son grès la volonté du Destin, chez Kurosawa, l’être humain, qu’il soit grand seigneur ou bouffon du roi, est positionné dans le cadre de la Nature, remis en contexte de son foyer originel pour mieux l’y confronter à sa propre corruption. Suivant le canevas du «Roi Leare», «Ran» y additionne une virtuose plastique dans laquelle le cinéaste atteint la plénitude esthétique. Les errements d’un grand seigneur âgé offre à Tatsuya Nakadai un de ses plus grands, puisque plus dignes, rôles en la personne d’Hidetora, Leare japonais. La grandeur épique de l’œuvre, soutenue par une longue durée, des costumes et des décors d’une fastueuse somptuosité, érige le film au rang du sublime, non pas un sublime abscons que l’usage a érodé, mais un nouveau sublime nourri des apports esthétiques picturaux traditionnels rendus singuliers par une modernisation au travers d’un vocabulaire basé, essentiellement nippon, sur la notion de vide et de plein. Entre feu et expression du visage, monts et corps de cavaliers, gestes amples et murs de pierre immuable, l’homme en action se heurte à l’infini naturel de la Terre. La lutte des fils pour le royaume, agrémentée de milles soldats, paraît ridicule sur les plaines des verdures. Au final, le champ de batailles, originellement olivâtres, est recouvert du rouge du sang des hommes. Avaient précédés au massacre final, des nuits d’un noir mortuaire, des attentes dans la brume, à la lueur d’un rouge prophétique. Au final, le corps d’un seigneur, réduit à celui d’un homme lambda, se meurt sur le sol et jouit enfin de quitter la petite vulgarité des humains pour rejoindre la belle éternité que lui promet, depuis le début du film, les amples paysages de la Nature.
    SebD31
    SebD31

    78 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juillet 2009
    Un film grand spectacle de très grande qualité. Une beauté des images incroyable et une morale désignant la stupidité des guerres. Magnifique !
    Real C
    Real C

    102 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mai 2014
    J'ai du mal à mettre la note maximale de par son statue culte. L'histoire est bien, le film bien réalisé (normal pour du Kurosawa !), et il y a quelques passages humoristiques. Mais je n'arrive pas à accrocher totalement. Surtout réservé aux amateurs de films épiques à l'ancienne.
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    102 abonnés 2 932 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mai 2020
    Film historique ou pseudo historique japonais à grand spectacle impressionnant. Dramaturgie inspirée de Shakespeare avec l'inspiration d'un fameux réalisateur. Cependant le tout s'il est bien réussit n'est pas réjouissant, ce qui s'inspire de Shakespeare n'est cependant pas du Shakespeare dont les histoires sont tout de même sinistres à souhait.
    TUTUR29
    TUTUR29

    24 abonnés 1 031 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 mars 2022
    Je n'ai malheureusement pas accroché à Ran. La première heure m'a conquis m'a conquis avec le déchirement de la famille et la grande bataille grandeur nature, j'étais totalement captivé. Cependant, le ton très froid et antipathique des personnages fait que c'est dur de rester concentré à les suivre. On ne ressent aucune émotion et il y a au final très peu d'action. Si on rajoute à ça que le film est très long, je trouve qu'on s'ennuie beaucoup devant Ran malheureusement.
    Art_Cinéma
    Art_Cinéma

    7 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 novembre 2015
    Kurosawa s'impose en maître du Japon à travers Ran. Une fresque majestueuse où les échos dramatiques et amoureux ne cessent de s'échanger aux rythmes des coups de sabres.
    Benjamin A
    Benjamin A

    655 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 décembre 2015
    C'est au cœur du Japon du XVIème siècle que nous immerge Akira Kurosawa, s'inspirant du Roi Lear de Shakespeare pour conter cette histoire où un seigneur tout-puissant va préparer et gérer sa succession avec ses trois fils qui devront se partager ses terres et pouvoirs.

    Akira Kurosawa va mettre du temps pour préparer et mettre en scène Ran, l'une de ses dernières œuvres plus de 40 ans après ses débuts. Comme avec Le Château de l'Araignée, il adapte le dramaturge anglais et on retrouve à nouveau les thèmes de la folie destructrice humaine, de la soif du pouvoir, des complots et divisions pour y accéder et dans l'ensemble la noirceur et l'idiotie de la nature humaine, prêt à détruire tout un héritage. Peu à peu il met en avant la façon dont cette dynastie familiale va tomber dans la violence, le chaos ou encore la guerre et faire ressortir toute la dramaturgie de son récit.

    La qualité et justesse d'écriture se ressentent à tous les niveaux, tant dans les thématiques, dont il arrive à en faire ressortir la pertinence et l'intelligence, que dans les personnages et l'avancement de l'histoire. La déchéance prend de plus en plus d'ampleur, le tout sur un passionnant contexte historique. Comme dans sa précédente oeuvre Kagemusha, l'ombre du guerrier, Ran brille par sa mise en scène grandiose et Kurosawa associe des réflexions sur l'homme et sa condition avec une gigantesque fresque guerrière où son inventivité, notamment visuelle, se ressent à chaque seconde, imprégné par une atmosphère désespérée, presque apocalyptique mais terriblement fascinante et majestueuse.

    L'autre force du film vient de son esthétisme et la beauté des tableaux, souvent marquants, qu'il dépeint, bien sublimée par une magnifique photographie et une reconstitution magistrale (décors, costumes etc). Les chorégraphies sont superbes, notamment les mouvements des soldats et il les orchestre avec grand talent, sachant bien alterner entre les différents tons. Il joue aussi avec divers effets (les couleurs, la fumée etc), sachant ne pas trop en faire et toujours rester dans le ton et l'ambiance du film. Devant la caméra, les acteurs sont impeccables, sachant se fondre dans l'atmosphère du film et participer à l'immersion, totale, du spectateur.

    Une oeuvre majestueuse, tant sur le fond que la forme où Akira Kurosawa démontre, à nouveau, tous ses talents, ici pour capter la dramaturgie et la noirceur de son propos mais aussi la beauté du contexte et les particularités des combats.
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