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    Le Chat
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    115 critiques spectateurs

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    Alasky
    Alasky

    283 abonnés 3 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2010
    Des Ours d'Or et d'Argent bien mérités pour Signoret et Gabin, duo mythique. Ce qui est sûr, c'est que de nos jours on ne voit plus des films d'un réalisme à ce point saisissant...
    NoSerious Man
    NoSerious Man

    163 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2018
    Au début des années 70, alors que la Nouvelle Vague est considéré comme le centre de navigation principal des renommés du cinéma français, le méconnu Pierre Granier-Deferre, dans son coin, reste en dehors de ce projet et propose quelques réalisations restées dans les mémoires, notamment "La Horse" (1970), "Adieu poulet" (1975) et, surtout, "Le Chat", en 1971. Non, il ne s'agit pas ici de l'inspiration majeure de la bande dessinée homonyme, mais d'un film à tendance antisociale à l'ambiance maussade mettant en scène le mythique Jean Gabin et Simone Signoret, s'entretu... Euh se faire la mitrailler du regard pendant une heure et demie. Donc non, ce n'est pas drôle du tout. Le couple de retraités Bouin, c'est ici 25 ans de vie commune qui sont mises à rude épreuve. Effectivement, avec le temps, Julien (Jean Gabin) et Clémence (Simone Signoret) se sont lassés l'un de l'autre et ne parviennent plus à retrouver le grand amour. Tout dans leur vie de couple respire l'ennui, la grisaille et l'impossibilité d'accéder à une discussion avec l'autre, engouffrés dans la monotonie d'un ancien Paris ici vu sous un mauvais jour. Un jour, Julien trouve et adopte un chat, qui vole pratiquement la place de Clémence dans son coeur. Celle-ci, jalouse de l'animal, décide d'abord d'utiliser ce dernier comme bouc-émissaire avant de l'éliminer. Cet événement marquera à jamais le couple, au péril de leur vie... Inimaginable film, adapté au passage du roman éponyme de Georges Simenon : dans sa manière de représenter une relation plus que conflictuelle entre deux "fins de vie", Pierre Granier-Deferre (abrégé PGD) émeut et dégoûte à la fois à travers le portrait de ses deux personnages spoiler: (Signoret représente le crime, la jalousie, l'orgueil et l'égoïsme ; alors, Gabin, à la fin du film, représente la rancune, ce qui symbolise l'opinion de l'Homme inapte à l'idée du temps qui reste dans une société froide dominée par le progrès croissants)
    Le spectateur ne reste alors insensible face à un tel spectacle... jusqu'à cette fameuse scène finale à la morale aux sources stoïciennes, remettant en doute le jugement du spectateur sur plusieurs points essentiels (la colère provoquée par Signoret, aussi détestable que pathétique, la place du chat dans une telle existence, etc.) Forme filmique d'argumentation littéraire indirecte, donc aux idées complètement sous-entendues, on a en plus affaire ici à une véritable renaissance du mythe "Thérèse Raquin", d'ou l'oeuvre de Zola: dans les deux cas, on suit le cours de la décomposition morale et physique d'un couple parisien alors poursuivi par l'idée du regret (regrets de leurs choix, du temps passé, très ressenti) et par la tentation du mal. A noter aussi, la place du chat François dans "Thérèse Raquin", garde un impact assez inégal aux deux oeuvres mais l'animal en lui-même serait le seul des trois personnages à pouvoir fuir son foyer quand bon lui semble: il file aussi vite que le temps... Un film d'une puissance rare dont l'image se suffit à elle-même ; nous soulignerons le peu de longues scènes de dialogues constituant les longs plans centrés sur le duo Signoret-Gabin, le tout faisant de ce film un exercice de style atypique proche d'un roman naturaliste, qui "chat"ouille malicieusement notre pensée après, et pendant le visionnage.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 août 2008
    le face-à-face Jean Gabin et Simone Signoret est le principal intérêt de ce film dramatique, car leur prestation est énorme et juste!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 octobre 2007
    simenon aura eu droit à de grandes adaptations de son oeuvre, pour preuves: "mr hire", "le président" et bien d'autres dont "le chat" qui rend parfaitement à l'écran l'ambiance glauque du bouquin (haine réciproque dans un vieux couple sur fond de démolition des maisons alentours). film passionnant malgré le peu de dialogues et l'intrigue minimaliste. affrontement éloquent entre gabin et signoret, qui, précisons-le pour l'anecdote, étaient politiquement, idéologiquement et intellectuellemnt aux antipodes l'un de l'autre!
    Cyril J.
    Cyril J.

    23 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2017
    Duel domestique en huis-clos entre deux monstres sacrés, Jean Gabin et Simone Signoret, incarnant un vieux couple qui ne s’aime plus, comme tant d’autres, qui s’acharnent à cohabiter par crainte du changement, de la solitude, de briser les mœurs de leur génération, et surtout de l’épouvantable certitude qu’il n’existe réellement plus rien. Alcool, accidents de la vie, jalousie, nostalgie d’une jeunesse perdue, chacun finit par voir l’autre comme le principal artisan de sa propre défaite, démultipliant par là le cercle vicieux de l’amertume stupide et la méchanceté inutile, toujours reconduit par l’inertie rancunière.
    Cette adaptation de 1970 du roman de Georges Simenon tourne autour d’un chat innocent, celui du mari, dont il s’est attaché tout en s’en servant comme objet de dévalorisation envers son épouse qui, si elle l’apprécie bien, laisse sa haine et son dépit se focaliser sur l’intention de liquider la pauvre bête.
    A l’instar de leur vieux quartier pavillonnaire populaire en voie de démolition définitive dans l’actuelle zone de la Défense, ce couple agonisant conscient que tout leur fiche le camp nous embarque dans un croustillant, cruel et ridicule conflit, amenant pourtant au drame. Ce pathétique portrait est dédié à la douleur mal gérée de la vieillesse, des relations mortes, des chants de cygne que la fierté mal placée transforme en chantages et en malveillances, mais qui paradoxalement ne perd jamais cette indéfinissable passion qui s’apparente à l’amour.
    Lotorski
    Lotorski

    12 abonnés 588 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 février 2010
    Ce film nous montre un contre exemple de la manière idéale de vieillir. Donne matière à réflexion. A mon avis, "le chat" pourrait gagner en intensité s'il durait une demie heure de moins.
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    210 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 février 2008
    Signoret/Gabin, un face-à-face de légende pour un sommet du drame psychologique. Où comment un vieux couple en arrive à se déchirer littéralement à cause d'une jalousie maladive que la femme porte au chat de son époux...entre autres. Un film passionnant, poignant, remarquable, un des plus grands rôles de ces deux acteurs exceptionnels.
    SB88
    SB88

    13 abonnés 1 016 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mars 2021
    Une sorte de Roméo et Juliette arrivés à la soixantaine. Ce film est lent et très triste ! Un vieux couple qui n'arrive plus à s'aimer mais ne pouvant tout de même se passer l'un de l'autre.
    Il y a beaucoup de réalité là dedans.
    Un coup de poing dans le cœur
    3,6/5
    camray54
    camray54

    25 abonnés 1 010 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2008
    Un bon film porté par 2 excelent acteur. Le scénar' est bon et la mise en scene est bien faite. Manque juste un poil de (chat) rythme !
    calamarboiteux
    calamarboiteux

    18 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2006
    Une caméra objective, qui suit tour à tour les deux protagonistes de ce couple vieillissant, déclinant, voué à disparaître comme se détruit le quartier qui les entoure. Deux personnages qui ne peuvent communiquer que par agression mutuelle, mais qui savent cependant qu'ils ne peuvent survivre l'un sans l'autre. Pierre Granier-Deferre a su traduire à l'écran l'atmosphère pesante, délétère du roman de Simenon, avec une grande économie de moyen, et sans moraliser: a voir et à revoir, mais les jours d'euphorie, pas en période de déprime...
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    14 abonnés 1 418 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 mars 2024
    Les vieux époux Bouin sont un couple désuni. Dans leur petit pavillon quasi anachronique au coeur d'un quartier parisien en pleine rénovation (s'opposant ainsi à la vie immuable du couple, à son irréparable vieillesse), les silences ne sont entrecoupés que par les reproches et les "vacheries".
    D'après Simenon, Granier-Deferre explore les raisons de la discorde conjugale, de l'hostilité de Julien, de la rancune de Clémence. Et les personnages de Simenon découvrent une belle matière, une vraie richesse. Le cinéaste aliment le huis-clos d'indices psychologiques, de bribes du passé, éléments anecdotiques et succints qui éclairent la vie du couple et peut-être l'origine de sa brouille. Jean Gabin, taciturne et bougon, et Simone Signoret, désespérée, assurent avec métier ces deux rôles forts, même si le premier n'évite pas de faire du Gabin.
    Au demeurant, ce n'est pas tant l'histoire des Bouin qui nous touche -la mise en scène manque sans doute de sensibilté et de personnalité- que l'expression plus globale de la vieillesse, ce naufrage, et de la vieillesse sans tendresse. Le sujet de Simenon n'évoquerait-il qu'un cas particulier, ce film amer et sombre nous place, comme si c'était sa fonction, devant les pénibles ravages du temps.
    Pascal G.
    Pascal G.

    1 abonné 57 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 janvier 2021
    L'histoire , vous avez lu le résumé , je vais pas faire comme beaucoup et vous ré-écrire ici la fiche du film ... Par contre , je peux vous garantir que ce film est une pure merveille .
    Il n'y a pas grand monde , il n'y a PRESQUE que Jean Gabin et Simone Signoret qui tue le temps chacun a sa manière dans une vieille maison un-peu a leurs images.
    L'histoire ne vieillit pas tout simplement parce qu’elle est intemporelle ; en fait c'est l'histoire de deux personnes qui continuent a vivre ensemble alors que lui ne l'aime plus et elle ne le comprendre pas et se plonge encore plus dans l'alcool.
    En fait ça me fait beaucoup plus penser a une pièce de théâtre qu'a un film , d’ailleurs il n'a été adapté en pièce que récemment ce qui est étrange.
    A ne surtout pas rater !
    Mathéo Feray
    Mathéo Feray

    7 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mars 2018
    Longtemps, j'ai hésité à poster ma critique de ce film. Peut-être parce qu'il n'y a finalement rien à dire devant ce chef d’œuvre du cinéma français... Jean Gabin et Simone Signoret sont au sommet de leur art. Incisif, sombre, tragique, '' Le Chat '' narre le naufrage progressif d'un couple qui n'en est plus tellement un. Un couple vieillissant rongé par la désillusion et l'attente. L'attente de la fin. C'est aussi et surtout un duel à huit-clos autour de la mort d'un chat. Véritable claque, je peux juste dire que ces quelques mots postés sur Allociné en ces premières heures du jour ne suffisent pas à décrire un film devant lequel j'ai versé quelques larmes.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 septembre 2008
    Superbe film mettant en scène un couple que le quotidien a bouffé laissant place au silence, à la haine et aux vacheries dans les rares mots qu'ils échangent. Ce couple se détruit comme leur quartier est rasé, donnant une atmosphère étouffante où désormais, tout n'est plus que souvenirs. Des meubles de la maison aux pensées des personnages : il n'y a plus d'avenir dans ce couple qui vit ensemble que par la force des choses. Pierre Granier-Deferre nous étouffe dans cette atmosphère par sa mise en scène extraordinaire qui nous rappelle que tout est vieux et mort. Les décors sont gris, la lumière est froide et contraste avec ceux des flash-back heureux.
    Pour donner vie à ce couple, deux monstres sacrés qui n'avaient jamais tournés ensemble sont réunis. Le résultat est saisissant. La nonchalance de Gabin qui déclarait se prête à merveille pour ce personnage désillusionné ; il excelle en bourru. Quant à Simone Signoret elle met son physique (et sa fameuse particularité de s'être "laissée vieillir") au service d'un personnage qui souffre. Elle souffre moralement de la haine que Gabin lui a soudain porté ; son physique de femme qui boîte, cardiaque et vieillissante accentue de façon éblouissante cette fragilité. Il en résulte un sommet époustouflant entre le personnage fort et indifférent et la femme frêle qui finit par avoir pour rival un chat. Un film douloureux, magnifique.
    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    6 abonnés 589 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 août 2023
    « Il devrait y avoir une loi : interdiction aux gens qui ne s’aiment plus de vivre ensemble. »

    Réalisé par Pierre Granier-Deferre, scénarisé par Pascal Jardin qui a déjà signé La Horse (1970), ce Chat est une adaptation d’un roman de Simenon. De l’auteur belge, les deux hommes adapteront à nouveau ensemble Le Train (1973) et Pierre Granier-Deferre, avec cette fois Jean Aurenche et Michel Grisolia, l’Etoile du Nord (1982), qui sera également la dernière apparition au cinéma de Simone Signoret ; il travaillera en outre à plus d’une douzaine d’épisodes de la série Maigret, incarné par Bruno Cremer.

    Une longue (18 minutes) scène quasiment muette, à l’exception de quelques mots échangés en flash-backs, ouvre ce film, sur fond de destruction des quartiers populaires de Courbevoie, faisant place aux grands ensembles de la Défense. Dans leur vieux pavillon décrépit, Julien et Clémence Bouin n’ont plus rien à se dire. Elle boit et lui ne parle qu’à son chat. Parfois ils s’engueulent.

    Incarnant les deux époux, Jean Gabin est fabuleux de froideur, Simone Signoret touchante dans ses accès de colère, d’une vérité inouïe. Les deux interprètes laissent ainsi planer un climat d’une lourdeur intense, que viennent renforcer le rythme lent du film et la caméra austère, presque documentaliste, de Pierre Granier-Deferre. Notons également l’excellente prestation d’Annie Cordy, qu’on n’attendait pas nécessairement dans un rôle dramatique avec un tel naturel.

    L’ensemble est une parabole amère et dure où le chat est un MacGuffin qui met en évidence la relation ou plutôt la non-relation qui unit le désespoir de Julien qui attend la mort blasé et la nostalgie envahissante de Clémence qui ne peut se résoudre à sa déchéance, professionnelle d’abord, physique ensuite, sentimentale enfin. Tous deux errent dans une ville qui se transforme au fur et à mesure, à grand coup de grues de démolition. Comme leurs vies.
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