Derniers Avis sur Légitime Violence

Redécouvert par Quentin Tarantino, " rolling thunder" ( 1977) passa inaperçu par la critique lors de sa sortie. Il fait pourtant aujourd'hui partie de ces films de genre cultes qui valent le détour.

Son réalisateur John Flynn fut assistant de Robert Wise et surtout le scénario est conçu par le talentueux Paul Schrader ( auteur de scénarios de films de Scorcese et de Sydney Pollack notamment) qui passera bientôt à la réalisation pour son propre compte.

On est ici dans le registre du polar ou s'affrontent d'anciens veterans de la guerre du Vietnam et malfrats.

Réflexion sur la violence présentée comme inhérente aux sociétés humaines, mais aussi mise en avant de l'expérience extrême commune comme facteur de tissage de liens, interrogation sur la possibilité d'un amour durable...

Mêlant scènes psychologiques réussies qui donnent à connaître en profondeur les ressorts psychologiques des principaux personnages, " rolling thunder" est soutenu par un casting à la hauteur.

On relèvera la présence de Linda Haynes, actrice formée à l'actor studio, dotée d'un charme peu commun ( Elle quitta pourtant rapidement le monde du cinéma).

La partie masculine du casting n'est pas en reste pour conduire avec efficacité les scènes les plus explosives.

La fin abrupte et elliptique donne le sentiment de trop peu, mais donne aussi envie de parcourir plus en détail la filmographie de J Flynn.

Un Classique selon Quentin Tarantino dans son dernier livre "Cinéma Spéculation" en novembre 2022. Il livre une critique très positive sur ce film et une scène d'action qu'il trouve extraordinaire dans un bordel avec Tommy Lee Jones survolté..et William Devine superbe..La Belle Linda Haynes est aussi divine et super dans son rôle de groupie du prisonnier de guerre..QT a raison ce film est très réussi et ne vieillit pas en 2022 bien qu'il a été fait en 1977..a voir et revoir...

J'ai regardé « Légitime Violence » car Tarantino en disait beaucoup de bien. Je ne suis pas de son avis sur la qualité du film, je n'ai pas vraiment aimé. C'est une banale histoire de vengeance se finissant en tuerie. Rien de palpitant bien qu'il est vrai que l'on ne s'ennuie jamais. Un film qui se regarde malgré tout mais je l'oublierai sans doute assez vite. A voir pour le jeu d’acteur de Tommy Lee Jones dans sa jeunesse.

Après avoir été fait prisonnier durant 7 années lors de la guerre du Vietnam, le Major Charles Rane est de retour aux États-Unis. Acclamé à sa descente de l’avion, les marques de reconnaissance sont nombreuses, tout comme les blessures intérieures qui viennent le hanter. Sa nouvelle vie ne sera pourtant pas de tout repos le jour où une bande de voleur décide de s’en prendre à lui, en assassinant sa femme, son fils et en le laissant pour mort. A sa sortie de l’hôpital, Charles n’aura qu’une idée en tête, retrouver ceux qui s’en sont pris à sa famille.

Légitime violence (1977) nous dépeint de façon hyper réaliste les traumas qui hantent les vétérans à leur retour de la guerre. Ajouter à cela que le personnage principal a été emprisonné et a subi des tortures physiques et psychologiques, on sent le lourd trauma qui pèse sur les épaules de Charles. On y fait la connaissance d’un soldat revenu d’entre les morts, psychologiquement atteint, il se dit avoir été mort là-bas et l’est toujours à son retour. Il n’éprouve plus aucune empathie, douleur ou émotion, sa vengeance est ici purement mécanique, sans espoir d’y retrouver une quelconque rédemption.

John Flynn (Haute Sécurité - 1989) parvient si bien à retranscrire cette douleur invisible, cet impossible retour de la guerre lorsque l’on a été aussi durement marqué intérieurement. Ce soldat accueilli en héros et qui peine à retrouver sa place au sein d’une société qu’il ne reconnait plus et où il n’a plus sa place (sa femme lui apprend qu’elle a refait sa vie, qu’elle ne porte plus de soutien-gorge car "les filles d'aujourd'hui n'en portent plus" et qu’elles portent dorénavant des mini-jupes. Quant à son fils, qu’il n’a pas vu grandir, ce dernier n’a aucun souvenir de lui). Une réinsertion quasi impossible pour cet homme détruit qui se transforme lentement mais surement en un anti-héros déshumanisé, avide d’une vengeance expéditive.

Un vigilante movie qui détonne avec une mise en scène très amorphe et qui s’éloigne des films de justicier bourrin tel qu’Un justicier dans la ville (1974), puisqu’il vous faudra attendre les 10 dernières minutes pour que le film prenne une toute autre dimension à travers une froide et cinglante justice expéditive.

Basé sur un scénario signé Paul Schrader (à qui l’on dit celui de Taxi Driver - 1976), ce dernier retranscrit à merveille l’autodestruction de cet homme et les traumatismes post-Vietnam. Aux côtés de Tommy Lee Jones, on retrouve la brillante interprétation de William Devane, dans le rôle de ce vétéran.

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Malgré la belle implication de son interprète principal, un le film devient moi du genou après un bonnes demi-heure.

Un petit film sur la vengeance d'un vétéran du Vietnam qui se retrouve au prise avec des mexicain qui on tué sa famille, pour une boîte de pièces de dollars pour son retour au pays après des années de capture et de torture. On retrouve William Devane et les premiers pas de Tommy Lee Jones. Un film violent trop vite oublié.

Un exemple méconnu de Vigilente et pour le coup un bon film du genre. Très bien écrit par Paul Schrader il s’avère être plus profond qu’une simple histoire de vengeance, en évoquant le traumatisme de soldats du Viêt Nam qui n’ont pas retrouvé leur place à leur retour au pays. C’est surtout dans sa première partie qu’il se distingue à ce niveau en présentant un personnage principal fragile, revenu traumatisé de plusieurs années de torture en tant que prisonnier de guerre. Un personnage passif qui accepte la douleur pour survivre. Attaqué par une bande qui le laissent pour mort et exécutent sa femme et son fils il va à partir de ce moment ne plus penser qu’à les exécuter. William Devane dans le rôle principale est pour beaucoup la réussite du film, jouant à la fois l’homme brisé et par la suite la vengeance froide et déterminée . A noter aussi la présence remarquée de Tommy Lee Jones dans un bon second rôle. Dans les réussites il y a aussi un final aussi abrupte qu’efface. Tombé dessus par hasard sans rien en savoir ce fut pour moi une très bonne surprise.

superbe film linda haynes est secx et froide en meme temps tres bien joue spoiler:
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Un thriller vraiment froid... Les deux acteurs principaux sont vraiment glacial et ça rend le film intéressant à suivre. Mais malheureusement le tout est un peu fade et plat... Le film un peu lent.

(...) Il est amusant de constater à quel point Rane et Rambo, en tout cas dans le 1er film de la saga, sont assez similaires. Rambo est un vagabond qui revient de la guerre du Viêt-Nam et qui a connu l'opprobre de ses concitoyens. Traumatisé par les tortures subies, il est devenu inapte à un retour tranquille à la vie civile et il erre sans but dans un monde qui n'est plus pour lui. Rane lui aussi a subit quelques tortures durant son séjour dans les prisons viet-congs et il a du mal à reprendre le cours de sa vie. Il est même devenu limite maso, prenant du plaisir à endurer cette douleur car il n'a pas eu le choix, seul moyen de vraiment contrecarrer les penchants sadiques de ses geôliers. Comme le héros popularisé par Sylvester Stallone, Rane est inapte à reprendre une vie normale et ses nuits sont hantées par les réminiscences du passé. Dormir devient une douleur, une épreuve et comme Rambo, Rane est un personnage solitaire, mutique, enfermé dans ses propres peurs et seul un autre vétéran peut le comprendre. Son retour à la vie civile est perturbé également par un contexte en trompe l’œil. Après 7 ans de captivité, il rentre en héros à San Antonio et il est accueilli par la fanfare de la ville ainsi que les officiels. On lui offre une voiture neuve, de l'argent, il devient une figure locale. Mais à la maison, il retrouve un fils qui ne se souvient pas de lui et sa femme demande le divorce, ayant refait sa vie avec un autre. Plus rien ne le retient avec son ancienne vie, à part l'amour d'un fils qu'il peine à conquérir. Le fossé est trop grand entre ce qu'il a rêvé et la dure réalité. (...) Difficile d'évoquer le film sans parler de la fameuse scène de la torture de Rane à son domicile. Jusqu'à cette scène, on est face à un drame psychologique de bonne facture sur un héros traumatisé qui peine à reprendre pied avec sa vie. Mais non seulement cette scène exploite certains éléments exposés plus avant (les truands se mettent à frapper Rane mais ce dernier en a vu d'autres et y prend même un peu de plaisir, le montage y intercalant quelques plans du passé du major) mais aussi en faisant clairement basculer le film dans une autre dimension. Après tout, c'est une série B d'exploitation et il deviendra par la suite un revenge movie. Par la suite, le film développe peu à peu son personnage de vétéran prêt à tout pour se venger, Rane glissant peu à peu vers la psychopathie et s'évertuant à traquer les assassins de sa famille. Flynn fera très attention à ne jamais glorifier les actes de son héros, qui refuse l'aide des autorités pour mieux s'en charger lui-même. Le propos du film, ce n'est pas de faire le procès d'une société qui échoue à protéger ses plus honnêtes citoyens mais plutôt de peindre le portrait d'un homme qui a survécu à l'horreur des prisons viet-congs et qui en affronte une autre de retour au pays. La charge de Schrader était sans doute plus violente envers les institutions mais ça reste un film qui questionne notre humanité, qui parle de la difficulté à retrouver une vie normale après la guerre, l'absence des autorités dans la prise en charge de ces vétérans se faisant criante. Les scènes d'action sont filmées avec beaucoup de savoir-faire, montées sur un rythme assez nerveux et ne lésinant pas sur la violence graphique. Le tout se suit avec assez de plaisir, Flynn ne tombant pas dans le piège de la lourdeur explicative, les regards entre ses personnages valant bien des longs discours, la simplicité de son découpage lui permettant également de garder une certaine fluidité. Il n'a pas besoin de nous rappeler sans arrêt qui est qui, qui fait quoi, un plan suffit et il installe ses situations également avec une grande économie d'effets. Une mise en scène sèche, brutale et efficace. La critique complète ici

3/5 pour le plaisir de revoir cette trogne de William Devane et T Lee Jones tout jeunot, et pour l'ambiance 70's mexico-texane qui a fortement inspiré Tarantino pour son Kill Bill 2. En effet le présent film fait partie de ses réferences assumées, on se demande pourquoi tant ce vigilante ne tient pas ses promesses. La traque des tueurs est longue et sans rebondissements, le tout manque cruellement de rythme, spoiler: et la vangeance finale, attendu durant tout ce temps, est baclée en cinq minutes
. Décéption.

Une histoire de vengeance comme on en a trop vu, plutôt moins intéressante que les autres à mon humble avis.
Peut-être que le choix du héro, William Devane (une de trop) n'était pas des plus opportun. Tout le film est basé sur ce personnage et cela finit par être un peu lassant.

Mine de rien, John Flynn était un réalisateur nettement plus subtil qu'au premier abord. La preuve avec les différentes lectures que l'on peut faire de « Légitime violence ». Si on veut le voir comme un pur « vigilante movie » bourrin et sans recul, c'est possible. Si on veut y lire un portrait critique et désabusé de l'Amérique post-Guerre du Viêt Nam, c'est également possible. Si on veut trouver que le cinéaste laisse finalement le spectateur libre de son interprétation en lui donnant peu d'éléments psychologiques concernant son héros, c'est tout aussi jouable. Ce qui est sûr, c'est que Flynn se garde bien de donner un point de vue ouvertement personnel sur le sujet, et qu'il est un metteur en scène particulièrement efficace pour poser une ambiance réussie et filmer des scènes d'action avec nervosité et panache (dont une où son art du hors-champ est assez impressionnante). Je regrette simplement la prestation un peu fade de William Devane (mais après tout, peut-être était-ce voulu dans la volonté de démythification du héros) et que, comme souvent chez l'auteur de « Haute sécurité », il manque cette petite étincelle, ce supplément d'âme qui rendrait quelques scènes inoubliables... Mais bon, loin du film douteux que l'on aurait pu craindre, voilà une œuvre ambigu dans le bon sens du terme, peinture inquiétante d'un pays malade et sans le moindre repère idéologique : un titre qui ne laisse donc pas indifférent, et c'est bien là l'essentiel.

Après une première partie enthousiasmante qui prend le temps de décrire le difficile retour des vétérans de la guerre du Vietnam au pays, avec une distance qui sied parfaitement au sujet, le cinéaste John Flynn suit les traces du vigilante movie avec un certain classicisme non exempt d’une certaine mollesse. C’est bien dommage, car on apprécie vraiment le discours qui anticipe de quelques années celui développé dans le premier Rambo, à savoir l’impossible retour à la vie civile de gens qui sont devenus de pures machines à tuer. Le film étant scénarisé par Paul Schrader, il est sans cesse comparé à Taxi Driver, notamment par sa scène finale, très proche dans l’esprit de celle du film de Scorsese. Toutefois, n’en déplaise à Tarantino qui aime la surenchère, le métrage de Flynn n’arrive jamais à la cheville de celui du grand Martin. Même si un certain nombre de cinéphiles veulent nous vendre John Flynn comme étant un grand nom de la série B, force est d’admettre que son cinéma est sans cesse plombé par un manque flagrant d’imagination sur le plan visuel. C’est encore une fois le cas ici, même si on peut considérer Rolling Thunder comme l’un de ses meilleurs films avec Echec à l’organisation. De là à leur vouer un culte, faut pas exagérer !

Film relatant le parcours d'un homme blessé et meurtri, ayant tout perdu, et qui va tout faire pour se venger. Plutôt efficace, mais pas tellement original.