En décrivant les états d'âme d'un voyou quinquagénaire qui sort pour la énième fois de prison et qui décide de changer de vie, Désir Carré s'est largement inspiré de sa propre expérience. Après quatre incarcérations, Désir Carré a décidé de prendre des cours de théâtre et s'est lancé dans l'écriture du scénario d'A la petite semaine. Désir Carré joue d'ailleurs le rôle de La Trompette dans le film.
Jean-Pierre Bacri, Sam Karmann et Désir Carré se rencontrent alors qu'ils sont garçons de café et ouvreurs. Les deux premiers font la carrière que l'on connaît et le troisième devient un voyou séjournant à plusieurs reprises en prison. Il y a peu, Désir Carré transmet à Jean-Pierre Bacri un séquencier de 17 pages qui séduit Sam Karmann. Ce dernier décide de le réaliser alors qu'il avait un autre projet en préparation.
Ce film montre le quotidien des voyous très loin des clichés sur le milieu. Désir Carré dit à ce sujet : "Moi je voulais faire un petit croc-en-jambe au milieu que je connaissais. Parce que j'ai vu plein de films où la façon dont on en parle est très cliché, avec les calibres et tout ça. C'est carrément de la science-fiction pour moi. Je voulais aussi montrer des gens qui savent pas bien où ils vont et qui sont pas bien où ils sont. Et qui sont un peu trop dans un milieu fermé pour ouvrir les yeux sur autre chose."
Sam Karmann avait des idées très précises sur les acteurs principaux du film : "Très vite j'ai pensé que, pour le trio, il me fallait des acteurs connus, pour que le public s'amuse à les voir jouer ces personnages, qu'il soit au spectacle avec eux, comme je l'étais avec Désir. Ce n'est pas qu'une chronique sociale, c'est aussi une comédie sociale."
Après Kennedy et moi (1999), A la petite semaine est le second long métrage de Sam Karmann qui se consacrait jusqu'alors à sa carrière de comédien. Il est également producteur d'A la petite semaine via la société les Films A4 dans laquelle Jean-Pierre Bacri a également des intérêts.
Si les rôles féminins sont tous secondaires, ils n'en sont pas moins importants, chargés de mettre en perspective le parcours des hommes . Sam Karmann déclare à ce sujet : "Finalement, on s'aperçoit qu'en les traitant comme on les a traitées, c'est-à-dire en écho, et bien c'est elles qui portent le "message" du film. Camille, Denise, Josiane, Laurence, elles font toutes des choix qu'elles assument, contrairement aux hommes."
Sam Karmann joue un tout petit rôle dans son film : celui d'un employé de l'ANPE qui apparaît 1 minute 30 à l'écran.