Avis sur Le Coq du Régiment

Une vieille comédie d'époque pas trop mal mais qui ne laissera pas un souvenir impérissable. C'est du vaudeville 100% avec son lot de quiproquos, de rôles inversés et de situations comiques invraisemblables. C'était un genre très en vogue dans ces années-là et Fernandel en a tourné une poignée de ce type de film. C'est drôle, on frise par moment le ridicule voire le grand n'importe quoi mais le travail scénaristique reste bien fait. On a plus l'impression de voir une pièce de théâtre filmée qu'un vrai film. Même les acteurs semblent "théâtraux" avec leur dialogue écrit à la lettre et dans leur façon d'interpréter. Film à voir de temps en temps pour se changer les idées. C'est tellement différent de ce qui se fait aujourd'hui que ça vaut le coup d'oeil.

Dès le début, dans le générique, le ton est donné : c'est un vaudeville! C'est écrit dans le générique.
Et le vaudeville de l'époque se joue essentiellement au théâtre. On en reconnaitra les manières dans ce films : tons ostentatoires, grimaces outrées, personnages qui se côtoient sans se voir etc. Mais cela n'enlève rien au charme un brin désuet ou on perçoit bien l'ambiance de ces années là. Enfin, ce que le cinéma voulait bien véhiculer de cette ambiance.
On prend néanmoins plaisir à ce scénario vaudevillesque bien joué, mais avec quelques erreurs de montage et une bande son qui n'est plus au top.
A voir par les amateurs de vaudeville, de Fernandel et de films d'entre deux guerres.

Le sujet est stupide et le film médiocre. Pour autant, "Le coq du régiment" a l'intérêt réel de témoigner d'un genre comique disparu: le vaudeville militaire, qui ajoute aux turpitudes extra-conjugales du vaudeville classique les frasques de la vie de caserne
Le joli coeur du régiment, le lieutenant Lavirette, s'est mis dans de sales draps vis-à-vis de son épouse comme de son commandant. Son frère de lait, le soldat Médard (Fernandel, plus ou moins débutant au cinéma), en acceptant d'échanger leurs uniformes, lui sera d'un relatif secours.
Dire que les situations et les personnages du film du besogneux Maurice de Cammage ne sont pas très élaborés relève de l'euphémisme. Les unes et les autres, entièrement voués à la mécanique grossière du vaudeville, sont d'une sottise désarmante. Les dialogues et les comportements, tellement complaisants et puérils, les protagonistes, typés et décérébrés, sont une offense permanente au bon sens. Les comédiens, dirigés comme au théatre, reproduisent les conventions du vaudeville de l'époque. La palme revient au bedonnant Louis Florencie, tenu de jouer un commandant particulièrement grotesque et insignifiant, dupe de quiproquos savoureusement crétins. C'est un métier!