Avis sur L'Homme à la Ferrari

Formè par Alberto Lattuada et Jacques Feyder, Dino Risi s'imposa surtout au cours des sixties avec des comèdies vives, mordantes et spirituelles - souvent interprètèes par le gènial Vittorio Gassman - dont le style influença toute la grande production commerciale italienne! Ce n'est pas le premier film que « Il Sorpasso » tourne avec le rèalisateur milanais! Dans "Il tigre", Gassman se sent rajeunir! Respectable ingènieur et père de famille, ce conformiste cède pourtant au dèmon de midi qui a la forme d'Ann-Margret! Avec le talent qu'on lui connait, Risi brosse le portrait d’un bourgeois typique et fortunè en plein boom èconomique, un homme d'âge mûr bien sapè qui perd la tête pour la sublime Ann-Margret, nègligeant au passage son travail et sa femme interprètèe par Eleanor Parker! C'est menè avec èclat et avec beaucoup d'humeur où Gassman nous règale! De plus, c'est une comèdie de moeurs au demeurant très drôle et riche en possibilitès burlesques (Gassman en « chanteur yèyè »). Du bon Risi qui amusera à coup sûr les inconditionnels du genre...

Un chef d'entreprise surnommé le tigre va se transformé en chat devant les charmes d'une amie de son fils.La comédie ne sort pas des codes du genre,mais elle reste suffisamment bien ficelé et interprété pour être vu.

Un peu décevant, Gassman porte bien le film mais ça manque de folie. Parfois on se surprend à s'ennuyer, rare pour une comédie italienne.

Les affres d'un quarantenaire velléitaire en pleine crise et aussi une fine analyse de l'image sociale qu'on peut renvoyer par rapport à la triste réalité... un très bon Risi même si quelque scènes sont dispensables, un énorme Gassman dans un rôle taillé pour lui, une délicieuse Ann-Margret et un bon reportage des années 60....

Maladroitement exploité en France sous le titre " l'homme à la Ferrari " le titre original est " le tigre" qui correspond en langage imagé à l'idée du film, car il s'agit ici plutôt d'un tigre en papier que d'un fauve d'une forêt du Bengale. Un dirigeant d'entreprise qui mène tout le monde à la baguette, marié ( à Éléonore Parker), grand-père mais toujours séduisant ( v. Gassman) tombe follement amoureux après avoir résisté aux avances de la sexy Carolina ( ann Margrett). Il ne sait que faire, continuer dans sa vie ou partir avec Carolina qui le lui réclame. Exposé comme à son habitude sur un ton comique, voire sarcastique, Dino Risi met en scène une situation classique, souvent vécue comme une tragédie dans la vie réelle. On peut supposer, sans trop prendre de risque, que le réalisateur ou un de ses proches amis a du connaitre cette situation. Filmé en couleur, cet opus de Risi ( excellent réalisateur, considéré le plus souvent, selon moi, de manière erronée comme un petit maître), alors qu'il est un immense réalisateur, présente de nombreuses qualités. Certes ce n'est pas , loin de là, son meilleur film ( "le fanfaron "et "une vie difficile"notamment dépassent largement "el tigre"), mais ces derniers sont des chefs-d'œuvre du cinéma italien. Cependant, il offre au spectateur de très bons moments et surtout ne souffre d' aucun passage à vide. Ce qu'il montre de meilleur porte sur le casting , le scénario, les dialogues et sur le jeu des acteurs, tous vraiment formidables. Le moins bon est sans doute la photo , très banale et sur des partis pris de réalisation qui font tomber parfois le film dans le ridicule ( dédoublement de l'acteur qui se parle à lui-même, scène ou l'on nous montre ce que pense le personnage). Bref, à vouloir être parfois trop démonstratif, le film perd en qualité. Il n'en reste pas moins un film très attachant que les aficionados du cinéma italien et de son âge d'or ne manqueront pas, même si " el Tigre " appartient sans doute déjà à la fin de cette période bénie du Dieu cinéma.

Certes Vittorio Gassman qui incarne un personnage de chique molle somme toute assez classique, et Ann-Margret dans le rôle d'une nymphomane possessive sont parfaits dans ce film qui se laisse regarder sans déplaisir. Pourtant il manque quelque chose, comme si le film se retenait sans cesse sans parvenir à trouver ni son rythme ni son humour. spoiler: Et puis il y a cette fin qu'on ne comprend pas (Ann- Margret a-t-elle ou non prémédité son départ du train ?).
Légère déception dira-t-on.

Un film méconnu du tandem Risi/Gassman qui s’avère être un très bon cru. Le portrait d’un homme d’affaire abordant l’âge mûr qui voit sa libido réveiller par une amie de son fils. L’idée est assez banale et a été maintes fois traitée au cinéma ou au théâtre, mais quand on a Gassman et Margret au générique on boit du petit lait. Le bougre est empêtré jusqu’au cou dans une historie qui le dépasse et l’oblige à recourir à tous les mensonges et toutes les bassesses pour préserver tout à la fois son cocon familial et sa nouvelle liaison. Gassman est tout simplement prodigieux et il faut le voir danser un mambo endiablé devant les amies divorcées de sa femme qui le regardent comme une proie à consommer sur le champ. Un bel exemple de ce que la comédie italienne pouvait offrir couramment dans les années 60. Où sont passés tous ces acteurs et metteurs en scène géniaux ?

Décevant. C'est mou. Un sujet archi rebattu, sans aucunes surprises, et dont on connaît d'avance et par coeur toutes les différentes étapes. On s'ennuie ferme.
A comparer par exemple, certes dans un tout autre genre et un un tout autre style, mais à peu près sur le même thème, avec le merveilleux La Peau Douce de François Truffaut.