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Maryse P.
9 abonnés
91 critiques
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5,0
Publiée le 27 juin 2019
comment ne pas mettre 5 étoiles ? ce film est un des plus drôles que j'ai vus, les acteurs sont tous sensationnels, même les petits rôles, c'est un pur régal, et Dieu sait comme il est difficile de faire rire les gens, je veux dire, les faire "mourir de rire" et c'est le cas !
Comment ne pas mettre 5 étoiles? Sans doute le plus réussi du duo Tracy/Hepburn. Leur complémentarité jaillit de l'écran ainsi que les sentiments qu'ils éprouvent dans la vie l'un pour l'autre. Cukor a dans cette pure comédie enchainé les tètes à tètes, les affrontements, les tricheries mutuelles et les gags, rien ne le gène pour provoquer les sourires et même les rires des spectateurs. Je crois qu'il ne faut jamais perdre de vue que c'est un pur divertissement pour juger ce film. J'avoue ne pas y arriver en permanence, la bêtise de Doris Attiger me gène et ce n'est pas celle de son mari qui l'excuse, la tricherie permanente qu'utilise Amanda Bonner pour arriver à ses fins me fait rager. Par exemple, donner le chapeau offert tendrement par son mari à la coupable pour mieux le déstabiliser au tribunal est un procédé indigne, lui montrer son jupon sous la table est totalement contraire aux idées qu'elle défend. Tout cela est typiquement américain, nous en avons la preuve lors du verdict qui symbolise l'auto dérision générale. Cukor a toujours privilégié les acteurs à la mise en scène, d'ailleurs ''Adam's rib'' est divisé en tableaux théâtraux, c'est à mon avis regrettable car il est capable de séquences extraordinairement cinématographiques. Ici, nous avons l'occasion dans admirer une qui dégage une grande émotion; c'est lorsque le couple change de vêtements pour recevoir leurs invités : la caméra est fixe, Pinky et Pinkie passent alternativement d'une pièce à l'autre, cela se ressent sans s'expliquer, c'est du pur cinéma, il n'y a aucun montage. A noter l'étonnante apparition de Hope Emerson au tribunal lors de la séquence surréaliste.
On connaît le féminisme de Cukor, merveilleux portraitiste de femmes, mais "Adam's Rib" (oublions le contre-sens du titre français) le voit passer au militantisme actif en la matière : entre comédie sentimentale, burlesque et film de procès, Cukor ne choisit pas, il a un message à asséner sur les préjugés qui vont jusqu'à influencer les décisions de la Justice, et ne reculera devant rien pour le faire passer au grand public. Film éminemment théâtral, mais magnifié par l'intelligence permanente de la mise en scène de Cukor, "Adam's Rib" bénéficie aussi de la dynamique interne du couple Hepburn-Tracy, qui fait ses habituelles étincelles, que ce soit dans les scènes de confrontation comme dans celles de vraie intimité (dans les limites - aujourd'hui hilarantes - du Code Hay). "Adam's Rib" n'est certes pas un chef d'œuvre, juste un film roboratif, profondément satisfaisant. Soulignons deux moments vraiment étonnants : le principe fort malin de l'inversion "littérale" des sexes des personnages, et la scène hallucinante où les journalistes réalisent des portraits de groupe des protagonistes après le procès. Deux moments de plaisir décalé qui renforcent encore le plaisir pris au film.
Sur un canevas alléchant se tisse une décevante guerre des sexes puisque les accusés illustrent pleinement les stéréotypes du mâle (macho, infidèle, méprisant, méprisable) et de la femelle (agaçante, inconséquente, irréfléchie, antipathique) alors que leurs représentants prétendent partager voire inverser les caractéristiques attendues mais ne cessent de se provoquer, se manipuler et de crier (notamment la femme hystérique), rendant le comique souvent caduc - malgré le charisme de Spencer Tracy et la force de Katharine Hepburn. De même, alors que le découpage scénique confère toute sa place à une plaisante théâtralité, la partie procès se perd dans une parodie burlesque absurde où l'avocat perd ses moyens de manière incompréhensible pendant que son épouse transforme la cour en cirque féministe. Ainsi des idées pertinentes côtoient des effets ratés ou lassants. Trop inégal pour convaincre!
"Madame porte la culotte" (1949) est une comédie romantique assez sympa qui repose surtout sur le charme de Katharine Hepburn et Spencer Tracy. L’histoire ? C’est une bataille entre un couple d’avocats, Adam et Amanda, qui se retrouvent face à face dans un procès. Lui défend un mari jaloux, elle, une femme qui a tiré sur son mari infidèle. C’est clairement un jeu du chat et de la souris, mais cette fois, c’est au tribunal que ça se passe !
Le film repose énormément sur les piques et les joutes verbales entre Hepburn et Tracy, qui ont une alchimie indéniable. Ils se taquinent, se provoquent, et c’est plutôt amusant de les voir se chamailler tout en étant fous l’un de l’autre. Hepburn est comme d’habitude impeccable, avec son caractère bien trempé, tandis que Tracy joue le mari un peu dépassé mais toujours attachant.
Mais bon, même si les dialogues sont savoureux, le film traîne un peu par moments. Certains gags tombent à plat, et l’histoire manque parfois de rythme. Ça se résume à "qui aura le dernier mot", ce qui peut devenir un peu répétitif. Ça reste plaisant, mais pas inoubliable non plus.
Visuellement, c’est assez classique, pas de grands décors ou d’ambiances marquantes, mais c’est pas ce qu’on attend d’un film comme ça. Le vrai intérêt, c’est de voir ces deux acteurs mythiques se lancer des vacheries avec un grand sourire.
Bref, "Madame porte la culotte" est une comédie gentille et bien menée par ses deux stars, mais elle manque un peu de dynamisme pour vraiment se démarquer.
Une femme surprend son mari avec une autre femme et lui tire dessus. Un procès s'en suit où les avocats de chaque partie sont mari et femme... Le scénario d'une double guerre, celle des accusés et celle des avocats. Scénario intelligent à la mise en scène vieillissante avec quelques bonnes réflexions à remettre dans le contexte de la morale de l'époque et de la place du marie et de la femme au sein du couple. J'ai aimé la romance entre les époux avocats, légère, vraie, naturelle et belle. Les 15 dernières minutes sont grandioses ! Je m'attendais à la scène mais j'étais loin d'imaginer son déroulé !
Guerre des sexes au sein d'un couple d'avocats et début du feminisme aux USA. Le film a évidemment vieilli et ne vaut que pour la complicité évidente du couple Tracy/Hepburn.
"Mme porte la culotte " est un film de 1949, de George Cukor dont la collaboration avec son actrice de prédilection Kathrine Hepburn a donné naissance à des films aujourd'hui d'une modernité confondante. Un couple d'avocats se retrouve être adversaires dans un procès qui oppose un couple dont la femme a tenté de tuer son mari et sa maîtresse. Le procès est aussi une remise en cause de certains principes qui prévalent dans la relation amoureuse entre les deux avocats et surtout entre les hommes et les femmes. Si la première partie est sans doute plus réussie que la seconde, ce film fait partie des opus clefs de l'œuvre de Cukor. Ce n'est pas un chef-d'oeuvre certes, mais un film très réussi. Hepburn et Tracy qui formaient un couple illégitime à la ville et les orientations sexuelles de Hepburn et celle de Cukor permettent d'éclairer l'acuité avec laquelle les choix des thèmes abordés lors de leurs collaborations. Présenté sous une forme comique et savoureuse, les arguments en faveur de l'émancipation de la femme sont bien amenés. Ajoitons qu'au final Cukor souligne qu'une différence n'est pas une inégalité. Si Cukor ne s'est jamais défini comme un cinéaste créateur, sa modestie ne doit pas nous conduire à minorer son rôle dans l'histoire du cinéma. Il a signé plusieurs chef-d'oeuvre dans une carrière foisonnante et mérite largement la considération des cinéphiles les plus exigeants. Notons enfin que ce film ne figure pas dans la fameuse liste des comédies du remariage, catégorie établie par Stanley Calvell et ce, contrairement à ce qu'on peut parfois lire de la part de certains critiques professionnels peu rigoureux.
Madame porte la culotte est un classique très sympa. Le film a un vrai goût avant-gardiste de lutte pour l'égalité homme-femme qui n'est pas pour déplaire. Le duo d'acteurs Hepburn – Tracy est excellent : l'amour / la hargne est palpable. Les deux acteurs s'amusent. En revanche, le personnage de Kip Lurie est assez irritant. Le synopsis de base est très bon ; quelle riche idée. Le film réussit à aborder la question de l'égalité homme-femme avec sérieux et légèreté. À la fois, on passe un bon moment et le film fait vraiment réfléchir. La fin est pleine de rebondissements. On rigole bien. C'est très réussi.
Que c'est drôle ! ELLE (Kathrine Hepburn), LUI (Spencer Tracy) apporte son petit-déjeuner au lit. Gros bébé, il ne veut pas se réveiller. Mais elle ouvre les journaux, il se dresse aussitôt et chausse ses lunettes. Et c'est parti pour deux heures de plaisir avec Cukor et les inénarrables époux et avocats de "Adam's rib", titre bien plus précis et ironique que "Madame porte la culotte". Le film date de 1949 mais je le trouve très joyeusement féministe et actuel. Cukor aime ses acteurs (tous et les seconds rôles sont formidables, en particulier Judy Holliday, l'épouse au révolver) et il met en valeur la complicité hilarante de Pinky et Pinkie (les petits noms qu'ils se donnent dans l'intimité). Une tentative de meurtre conjugal a eu lieu dès les premières images, le mari infidèle, pris en flagrant délit, est défendu par Adam et Amanda, défenseuse des Droits des femmes, veut absolument défendre l'accusée. Il y aura le théâtre du prétoire et en miroir le théâtre de la vie intime, le soir venu. Incompréhensions, dos à dos, répliques cinglantes, amour envers et contre tout, massages de réconciliation mais tape grossière sur les fesses inconvenante. Le tout avec élégance, sophistication et même parfois goût de la farce. Je me suis régalée en riant aux éclats devant cette comédie légère, vivante, moderne, enlevée, désopilante.
Le film se laisse assez facilement regarder. La mise en scène est bonne, les dialogues sont bien écrits, le tout est cohérent... Mais rien à faire, l'histoire n'est pas hyper prenante, certains propos sur l'égalité des sexes sont amenés très maladroitement, ... Si vous êtes intéressé de voir à quoi ressemblait le combat de l'égalité des sexes dans ces années là, c'est intéressant. Si, au contraire, vous le regardez pour vous instruire sur ce combat, le film n'est plus vraiment à jour. Beaucoup de choses ont changé depuis ! (et il en reste encore beaucoup à changer). Bref, pas incroyable, sauf si le propos vous intéresse.
Ce n'est sûrement pas le meilleur film de Cukor; si K. Hepburn et S. Tracy sont deux acteurs que j'apprécie beaucoup, là ils surjouent et les effets comiques dans les dialogues et les situations tombent à plat. Sans doute était-ce un bon film quand il est sorti, mais malheureusement aujourd'hui, il a très mal vieilli.
Formidable comédie largement en avance sur son temps dans le registre du féminisme. Katherine Hepburn est aussi élégante que resplendissante et son mari, Spencer Tracy, un peu macho mais très sympathique. Le film se déroule à un rythme trépidant avec un humour pétillant d'intelligence. A voir d'urgence.
Génial, Katherine Hepburn, l'une des meilleures figure féministe au cinéma ! C'est d'autant plus jouissif d'entendre ce discours dans un film de cet époque où, ces idées étaient alors nettement moins répondus.