A l'origine du documentaire de Stéphanie Black, le livre de la romancière originaire des Antilles anglaises Jamaïca Kincaid, A small place. Les thèmes majeurs de ce livre sont les conséquences du colonialisme sur Antigua et la difficulté pour les habitants de vivre après leur indépendance. La romancière a prêté sa voix pour guider le film...
Elle est connue en France pour avoir reçu en 2000 le Prix Fémina du roman étranger avec Mon Frère (L'Olivier).
La réalisatrice Stéphanie Black a adapté les propos de Jamaïca Kincaid, à la Jamaïque des années 2000 : "C'est un cri poètique contre la colonisation et ses retombées sur la vie personnelle de l'auteur. J'ai replacé ses mots, sa colère dans le contexte néocolonialiste de la Jamaïque d'aujourd'hui."
La réalisatrice Stéphanie Black signe ici un documentaire engagé : "Mon but était de témoigner de la détresse de la population jamaïcaine qui assiste, impuissante à la dégringolade de son pays. J'aurais pu faire le même film en Thaïlande, Haïti, Argentine ou au Ghana."
La bande originale réunit les plus grands musiciens jamaïcains, dont un certain Bob Marley... On y entend également Peter Tosh, Ziggy Marley ou encore le poète Mutabaruka.
Le film Life and debt est solidaire du Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers-Monde. La réalisatrice Stéphanie Black s'est en effet attaché à dénoncer la dette que subit la Jamaïque et le contrôle que le Fond Monétaire International peut exercer au quotidien sur sa population.