Avis sur Lignes de vie

Rien à dire : la photo est belle, et la mise en scène sobre mais appliquée de Tod Williams s'avère très adaptée au récit. De plus, enfin un film avec un adolescent ressemblant VRAIMENT à un adolescent, avec des problèmes que rencontrent TOUS les adolescents. Et puis, difficile de dire le contraire : entretenir à cette âge une liaison avec Kim Basinger a de quoi en faire fantasmer plus d'un, apportant un indéniable piquant à l'entreprise. Reste que, sans que je ne sache vraiment dire pourquoi, je ne me suis pas plus senti concerné que cela par cette histoire, comme si celle-ci nous apparaissait lointaine, trop éloignée en tout cas pour vraiment nous intéresser. Il y a pourtant de bonnes idées, des détails intrigants, mais ne se concrétisant que rarement vers quelque chose de vraiment profond, saisissant. Peut-être est-ce dû à la prestation d'un Jeff Bridges convaincant mais moins brillant qu'à l'accoutumée, à moins que ce ne soit la trame principale qui manque d'épaisseur. Ou bien le sentiment que tout est déjà joué, sans qu'aucun enjeu n'apparaisse réellement... Probablement un peu de tout cela à la fois. Pourtant des choses m'ont plu, comme le lien complexe unissant Ted et Eddie (bien qu'on puisse le trouver parfois peu crédible), et de façon générale les relations qu'entretiennent les différents personnages les uns avec les autres, jamais simplistes ou manichéennes. Des qualités qui, malheureusement, n'auront pas suffi à me faire adhérer à une œuvre manquant trop de chair et de passion pour me convaincre réellement.

jeff bridges est excellent et le jeu du jeune Foster est très juste. cela dit ce film est bancal et maladroit dans la réalisation. il manque de saveur, à l'image de kim basinger dont les dilalogues rares et pauvres la font sombrer dans le cliché de la milf en carence d'affection. par ailleurs le résumé d'allocine doit etre celui du roman d'irving mais ce n'est pas celui du film.

tout a fait d'accord avec "thierrydoree". Un très beau film, mais auquel il manque un petit "quelque chose" pour donner envie de le revoir et revoir encore...

The door in the Floor qui est le titre original du film est le nom du best seller du personnage principal Ruth.
Le film n'est pas un film américain conventionnel. Il est Rated-R (interdit aux moins de 17 non accompagnés d'un adulte) à cause de certaines scènes osées. L'histoire est banale mais la réalisation est bonne, elle laisse une large place aux sentiments qui sont bien retranscrits. Même si on a du mal à accepter la séparation que vit le couple, elle semble inéluctable.

Evoquer la perte d’un enfant est toujours un sujet délicat même au cinéma. Il s’agit de trouver le ton juste pour amener le spectateur à réfléchir à ce sujet tabou sans le heurter. Tod Williams en adaptant le roman de John Irving « Une veuve de papier », choisit une approche originale. A travers l’initiation à la sexualité du jeune Eddie venu servir de secrétaire particulier le temps d’un été à un écrivain célèbre, Williams prend le sujet de biais ce qui est une manière adroite de nous amener à découvrir la douleur de ce couple dont les deux jeunes adolescents ont disparu tragiquement il y a quelques années. Le jeune homme débarque avec toute la candeur de ses seize ans dans cette charmante villa balnéaire de Long Island où le couple Ted et Marion s’est échoué en cale sèche depuis la mort de leur deux fils, laissant leur petite Ruth aux soins d’Alice la jeune nounou engagée pour pallier à l’absence d’amour maternel. La situation est certes dramatique mais Williams s’attarde sur la personnalité attachante et atypique de Ted qui semble mener une vie faite d’un savoureux mélange de travail et de douce oisiveté. spoiler: Eddie qui sert en vérité de chauffeur à Ted va très vite jouer le lien entre les deux époux qui n’arrivent plus à communiquer. Sous sa nonchalance, Ted est en réalité très inquiet de la morbidité de sa femme qui se réfugie dans la contemplation des photos de ses fils et qui surtout s’avère incapable d’aimer la toute jeune Ruth née initialement pour combler la perte des deux aînés. C’est un peu leur fils que Ted rend à sa femme avec l’arrivée d’Eddie dans une tentative ultime de provoquer un regain de vie chez Marion. La relation qui se crée va tourner à l’initiation amoureuse mais ne produira pas ses effets sur l’instinct maternel perdu de Marion
. Ces sujets douloureux sont abordés par touches successives, souvent sur le ton d’un humour léger qui montre que malgré tout la vie finit toujours par s’immiscer dans les interstices du malheur. Le ton particulier du film doit beaucoup à Jeff Bridges qui campe un Ted lointain cousin du Duke de « The big Lebowski » dont le fatalisme l'aide grandement à vivre au quotidien avec cette blessure béante qu’est la perte d’un enfant. Kim Basinger quant à elle montre qu’elle a parfaitement su évoluer depuis ses rôles de vamp glamour des années 1990. Un film sensible et touchant d’un réalisateur qui a su trouver une recette intelligente pour parler avec une certaine légèreté d’un sujet dramatique sans en diminuer la portée.

Un drame psychologique auquel il manque la mèche, on voit les personnages jouer leurs partitions sans qu'on soit vraiment concerné et le drame ne commence jamais.

Un superbe drame où la narration est prépondérante dès le début, où le moindre détail visuel, expressif, de silence et surtout du script intensifient le scène finale. Du Jeff Bridge grandiose, Bassinger assez bien mais le jeune est une erreur de casting (grrr !). Un petit souffle d'intensité et nous étions sur du 5/5. Un bon 4/5 où la subtilité de la mise en scène et des dialogues ont une importance incroyable. A voir !!!

Je n'ai pas vu un grand film, des acteurs excellents ne font pas tout.
Il manque ici une âme, un réalisateur et une photo un peu moins lumineuse pour croire en cette histoire.

Tout comme la plupart des films indépendants inédits en france, The Door In The Floor appartient à la catégorie des inoubliables, au même titre que Hous Of Sand ou encore We Don't Live Here Anymore. A partir d'une histoire apparement ordianire, ici celle d'un couple déchiré par le décès de deux de leurs enfants, le réalisateur parvient à créer une oeuvre totalement à part, d'une profondeur insoupçonnée. Pour donner corps à ce tourbillon de sentiments et de peines enfouies, c'est à quatre acteurs d'exceptions qu'ont été offerts les rôles respectifs du couple, de leur fille et du jeune assistant du mari. Il y a Jeff Bridges qui comme souvent dévoile une palette de jeu inatendue, Kim Basinger, véritable bloc de souffrance qui offre le plus beau rôle de sa carrière, Elle Fanning, la soeur de Dakota, tout aussi convaincante, mais surtout Jon Foster, impressionnant en étudiant découvrant la passion dans les bras d'une mère de famille. Tout celà nous laisse scotché à l'écran même après le mot fin ... Il n'y a pas à dire, les salles françaises passent à côté de véritables bijoux.

Une adaptation assez dècevante du roman de John Irving! Tod Philipps a filmè la vie de la famille Cole comme une pièce de thèâtre! On comprend au fil de l'histoire que s'il n'y avait pas eu ce terrible accident de la route, Marion serait difficile à vivre (cf. les dessins avant la tragèdie). Pas sûr que les fans de Kim Basinger pardonnent à Tod Williams de l'avoir filmèe si moyennement et pour pas grand chose finalement car les scènes entre Kim et le jeune Jon Foster ne fonctionnent pas du tout! Rèalisè par Sam Mendès ou Todd Field, l'ensemble aurait trouvè une intimitè et une authenticitè qui lui manquent! Heureusement il y a l'excellent Jeff Bridges et un final qui rehausse l'ensemble avec une reconversion originale d'une grange en court de squash! On peut aussi aimer la scène où Mimi Rogers s'expose à Bridges dans le plus simple appareil! A noter que c'est l'un des premiers rôles de la jeune Elle Fanning qui a fait du chemin depuis...

Très bon film, excellemment interprêté mais il manque un petit quelque chose pour être plus convaincant. Les scènes de sexe par exemple dont on sent qu'elles ont été difficiles à tourner;comme tjrs pour des scènes entre adultes et enfants ou ados même si c'est compréhensible. Il manque un peu de souffle et de lumière. Un peu trop policé, ce qui fait qu'on a l'impression de regarder ça de l'extérieur, on n'est pas dedans..Il reste un sujet excellent, de belles images et une Kim Basinger comme on ne l'a jamais vue en femme meurtrie.