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Estonius
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2,0
Publiée le 2 mars 2014
Ce film souffre de deux défauts, l'insupportable cabotinage de Ron Moody, et la confusion du scénario (En fait on n'arrive pas à s'y retrouver avec l'emplacement des chaises ni avec leur nombre). Quelques bonnes idées ça et là, mais ça fait pas le compte !
Sans être le meilleur film de Mel Brooks, The Twelve Chairs reste une comédie sympathique s’attaquant à la dépendance des hommes à l’argent à travers une aventure improbable portée par trois excellents acteurs (Ron Mood en ancien aristocrate, Frank Langella en opportuniste sans scrupules et Dom DeLuise en prêtre particulièrement amoral). Et même si The Twelve Chairs est loin d’enchaîner les séquences amusantes, certaines sont tellement bien vues et hilarantes qu’elles rattrapent sans mal le reste de ce second métrage de maître Brooks. Une satire qui se découvre avec une certaine curiosité mais surtout avec un plaisir total…
J'aime les comédies parodiques de Mel Brooks et j'ai été impatient de découvrir son second film en tant que réalisateur mais c'est plutôt une déception. C'est une histoire de bijoux cachés dans une chaise parmi une collection de 12 chaises que doit retrouver un héritier se faisant aider par un inconnu avec qui il va plus ou moins sympathiser ; c'est apparemment adapté d'un roman russe (qui a fait aussi l'objet de différentes adaptations en Russie) je ne sais pas à quelle époque cela se passe dans le roman mais dans le film de Brooks ça se déroule dans les années 20 (1927 pour être plus précis) mais on se dirait davantage à la fin du XIXème siècle quoiqu'il en soit malgré une histoire amusante, des personnages sympathiques tout cela ne forment pas pour autant une grande comédie. Par rapport aux autres comédies de Mel Brooks Le Mystère des douze chaises a un humour plus sage d'ailleurs ça manque véritablement de situations burlesques mais c'est surtout un ton peu dynamique qui plombe en partie cette comédie pourtant jamais ennuyeuse à regarder.
Je suis plutôt un adepte de l'humour de Mel Brooks mais là, je n'ai vraiment pas été convaincu. Comment l'aurai-je été de toute façon en n'ayant même pas souri une seule fois devant cette comédie ?
"Le Mystère des Douze Chaises" est plutôt paresseux : on enfile les vannes vues et revues des centaines de fois, avec un scénario prévisible et pas un grand enthousiasme de la part des acteurs.
Je les comprends ces derniers d'ailleurs : on leur demande de surjouer, on accélère certaines de leurs scènes comme si on se situait dans un film muet des années 20 et c'est censé nous arracher des rires.
Moi, ça m'a plus agacé qu'autre chose. J'aurai aimé plus de subtilité. D'autant plus qu'une chasse au trésor en URSS, ça pouvait donner quelque chose de bon et d'original mais même ça n'a été bien exploité par le film.
Et puis le doublage français avec ces accents russes forcés et caricaturaux n'arrange vraiment rien.
Aucun doute que Mel Brooks connaît infiniment mieux l'Histoire de l'URSS que moi, et qu'en conséquent beaucoup de détails « sympathiques » ont dû m'échapper. Reste qu'il est difficile de se satisfaire du résultat. Alors c'est vrai : le réalisateur des « Producteurs » a pour une fois décidé de laisser au placard son humour scatologique, et je lui suis fort reconnaissant de nous avoir épargné le moindre pet ou rot pendant 90 minutes. De plus, les acteurs sont très bons, et si on imagine ce qu'aurait fait Gene Wilder de Vorobyaninov, Ron Moody s'en tire plus qu'honorablement, tout comme Frank Langella et Dom DeLuise dans un invraisemblable numéro. Hélas, si j'ai quand même souri à plusieurs reprises et que le scénario livre ses bons moments, je ne me suis pas non plus éclaté. Autant je reproche habituellement à Brooks d'aller trop loin, autant je trouve que pour le coup ce dernier ne s'est vraiment pas assez lâché. Manque de rythme, de folie, d'idées... Tous ces éléments font du « Mystère des douze chaises » une comédie honnête, mais bizarrement très sage, insuffisamment méchante et aux répliques beaucoup moins incisives que prévu. Reste la curieuse relation unissant l'aristocrate déchu et Bender, même si là encore le réalisateur aurait pu creuser plus profondément. Même la fin, pourtant plutôt réussie, apparaît curieusement fade, signe des étonnantes difficultés de Mel Brooks pour être ici aussi drôle que méchant. Pas un scandale donc, mais un spectacle qui ne fera vraiment pas date : finalement, on préférerait presque le camarade Mel hystérique et grossier...
Pour son deuxième film en tant que réalisateur, Mel Brooks fait preuve d'une subtilité comique peu coutumière de l'ensemble des œuvres qui parsèmeront la suite de sa carrière (mais qui resteront souvent drôles, pour peu que l'on soit perméable au comique de situation et aux blagues à tendance scato). En adaptant un célèbre roman satirique soviétique, écrit en 1928 par le duo Ilia Ilf/Evguéni Petrov, le réalisateur s'approprie parfaitement le contexte et nous plonge dans une aventure burlesque au coeur de l'URSS du début du siècle dernier. Accès sur l'avarice et l'appât du gain facile, on suit les pérégrinations d'un trio de guignols qui se tirent la bourre pour récupérer un lot de bijoux dissimulé dans une des 12 chaises appartenant à une famille de nobles déchus par la Révolution. Si on ne rit pas non plus aux éclats devant cette comédie qui flirte souvent avec le Vaudeville, on s'amuse bien avec cette galerie de personnages loufoques, certaines répliques bien amenées (le fameux « merde ! » franco-français…), l'humour parfois cartoonesque et ce petit côté satirique qui fit la renommée des auteurs de l'ouvrage. Côté acteurs, si Ron Moody fait parfois presque du sous De Funès, on se rattrape avec Frank Langella et la bonhomie de Dom DeLuise, parfait en prêtre avare et vicieux. Une sympathique comédie, bien aidée par une excellente reconstitution du contexte, de bonnes références et une chute de facture très correcte.