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    Mémoires du sous-developpement
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    3,3
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    2 critiques spectateurs

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    Parkko
    Parkko

    134 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 janvier 2012
    Mouais. Un film réputé où je ne trouve finalement pas grand chose à en retirer. J'ai cru que ce film pourrait me plaire - erreur -. Je n'y ai trouvé vraiment que très peu d'intérêt. En terme de mise en scène, je l'accorde, c'est pas mal, mais rien de transcendant non plus. On peut mettre l'accent sur le fait que le film livre un témoignage intéressant de Cuba dans les années 1960, certes, mais ce témoignage est vite mis au second plan au profit d'un scénario peu captivant et aux faux airs de déjà vu. Dommage.
    Louis Arrogant
    Louis Arrogant

    16 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2023
    Ces mémoires c'est du cinéma, un journal cinématographié où les songes de la bourgeoisie, faussement révolutionnaires participent pourtant à la révolution car l'intimité du conformiste Sergio offre à Gutiérrez un socle d'inventions formels qui questionnent habilement une conscience cubaine sous l'emprise d'une profonde crise politique. Flamboie ici la terreur rétrospective de la bombe atomique et de la lutte face à l'impérialisme américain à travers les paysages d'un personnage menant une vie de bohême bien banale. Et pourtant cette vie actionne quelque chose, cette vie parle de la révolution, de la lutte entre deux blocs qui séparent le monde. Et Gutiérrez donne voix à cette séparation par un montage morcelée qui offre à Cuba le visage d'une femme mélancolique hantée par de vieux astres noirs. Les mouvements de caméra aussi fluides que les rives tourmentées des caraibes ne trompent personne : de nouveaux désastres guettent l'île. Des feuilles mortes sont à la dérive. Ces feuilles mortes c'est les vies de Sergio, Elena et Noemi. Aucun d'eux ne représente l'archétype de l'intellectuel de gauche. Là est l'intelligence. Là est la respiration du film. Il n'oublie pas de porter une grande attention aux objets comme des lignes à sauver, que les regards ne peuvent négliger. Eux aussi font la révolution. Le spectre d'une civilisation embourgeoisée hante la péninsule mais si le film connaît le souffle c'est aussi parce qu'il est capable de regarder plus loin, vers les mythes : une Vénus de Botticelli invoque les verdeurs de lointains marécages, territoires méconnus partagée avec l'être aimée, une Vénus qui dort elle aussi sous les paupières de nouvelles fictions. De même les coupures de journaux et les actualités au lieu de faire office d'agit-prop deviennent un langage mais loin d'imiter le pop art de la contre-culture américaine ils développent plutôt une esthétique cartoonesque qui déréalise les événements et font éviter au film le piège du document dont la démarche se voudrait scientifique. Car le fil rouge se situe bien du côté d'un territoire intime qui rencontre un territoire politique et la destinée d'une nation. Le montage apporte une certaine sensualité par l'entremise de ces séquences constituées de photographies des personnages féminins (leurs jambes, leurs hanches mais surtout leurs regards). Elles nous regardent telles des Méduses qui creusent le film de l'intérieur comme se creuse le visage de Sergio : Cuba serait-elle une femme qui nous regarde vieillir ? Il semblerait que les mythes aient encore leur mot à dire.
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