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    L'Homme qui tua Liberty Valance
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    187 critiques spectateurs

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    girondins59
    girondins59

    37 abonnés 490 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 août 2007
    L'oeuvre de John Ford a toujours était marqué par l'édification de mythes du grand Ouest avec très souvent le grand John Wayne dans le rôle principal. Pour l'un de ses derniers films, "L'Homme qui tua Liberty Valance", c'est tout le contraire qui s'y produit car Ford nous démontre que les légendes sont basées sur du vent et que les plus faibles ne peuvent pas vaincre les bandits les plus cruels. "Si la légende dépasse la réalité, imprimez la légende", cette réplique devenue célébrissime est un résumé très court de tout ce que représente ce film. Dans le rôle du faux-héros non dénué de courage, James Stewart accompagné par John Wayne qui joue cette fois les sauveurs de l'ombre. Le duo représente bien sûr l'un des principaux intêrets du film mais à noter aussi la performance de Lee Marvin dans le rôle du célèbre Liberty Valance qui parvient à donner à chacune de ses apparitions une tension terrible, preuve de la démesure du personnage. John Ford n'a peut être pas réalisé LE western mais il a néanmoins apporté au genre l'un des tout premiers films à ternir l'image des cow-boys au grand coeur et de l'Ouest sauvage bien propret alors qu'il avait été l'un des principaux pionniers de cette vague.
    FABULOEUF
    FABULOEUF

    12 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 août 2007
    Excellent Western. Très bonnes prestations de James Stewart et Lee Marvin, deux formidables acteurs.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    129 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mai 2018
    « L'Homme qui tua Liberty Valance » est précédé par une glorieuse réputation. Au point qu'on le cite régulièrement comme l'un des tous meilleurs, sinon le meilleur film de John Ford. Hélas, ce genre de réputation est souvent à double tranchant : j'en ai fait l'amère expérience, et de ce que je lis ici et là, il me semble que je suis loin d'être le seul. Car j'ai eu le malheur de me jeter sur ce long métrage pour pouvoir découvrir « mon premier » John Ford. Sûr de taper dans le mille, il y a une dizaine d'années j'ai emprunté le DVD... mais quelle ne fut pas ma surprise, et surtout ma déception...

    Car « L'Homme qui tua Liberty Valance » n'est pas un western classique à proprement parler. Terriblement déçu, j'ai donc laissé la filmographie de John Ford de côté pendant des années – à tort, mais aujourd'hui l'erreur est heureusement réparée, ce qui n'est pas le cas pour tout le monde hélas... En effet, il n'y a pas ici de grands espaces à l'horizon, et encore moins la présence majestueuse de la fameuse Monument Valley. Il n'y a pas non plus de chevauchées endiablées, ni d'attaques d'Indiens ou de charges de cavalerie Yankee ou Confédérée... Car ce long métrage est avant tout un méta-western. Un film qui pense, qui analyse, qui déconstruit pour reconstruire ce genre cinématographique. C'est à ma connaissance peut-être le seul. En tout cas, il reste inégalé, notamment grâce à ses différents niveaux de lecture, d'une grande richesse.

    Tout d'abord, c'est le récit d'un trio de personnalités qui s'affrontent : James Stewart joue Ransom Stoddard, un jeune avocat courageux mais littéralement démuni dans l'Ouest violent ; John Wayne incarne Tom Doniphon, un cow-boy roublard et physique, généreux mais craint pour l'agilité de sa gâchette ; et Lee Marvin est Liberty Valance, bandit personnifiant le mal à lui seul : la méchanceté, la brutalité, la cruauté. Si Stoddard ne craint pas Valance, même après que celui-ci l'ait laissé pour mort après avoir attaqué sa diligence, seul Doniphon est réellement en mesure d'affronter ce dernier.

    Mais Stoddard ne l'entend pas de cette oreille. Résolu à se venger de l'affront que Valance lui a infligé, mais aussi à défendre la population de son village contre les grands propriétaires terriens et leur homme de main : Liberty Valance, encore et toujours lui, Stoddard veut faire respecter la loi. Si Doniphon ne croit qu'en la vertu d'un revolver chargé pour se défendre, Stoddard estime que le droit vaincra, et qu'une nation civilisée sortira du Far West aux mœurs sauvages. Ainsi nos trois personnages principaux incarnent-ils trois idéaux-types : l'idéal civilisé, non violent, pacifié ; l'idéal de la virilité guerrière, se battant pour l'honneur et le bien, quitte à faire usage de la violence ; le mal et la violence déchaînée, toujours à l'affut pour prendre la place du bien et soumettre les faibles.

    Qui plus est, l'intrigue repose également sur l'opposition entre Stoddard et Doniphon, tous deux épris de la belle Hallie, qui tantôt préfère la force de Doniphon/Wayne, quand sa rusticité ne l'exaspère pas, tantôt préfère la vive intelligence et le courage inconscient de Stoddard/Stewart, et même sa touchante faiblesse. « L'Homme qui tua Liberty Valance » n'est pas seulement un affrontement viril, c'est donc aussi un triangle amoureux tragique.

    Mais on ne peut oublier enfin la grande dimension historique et sociologique de ce long métrage. A l'instar de « Princesse Mononoké » de Miyazaki (je sais, la comparaison peut sembler hardie), ce film est le récit du passage du mythe à la réalité plate et pragmatique, du passage d'un monde merveilleux à un monde désenchanté, épris de raison et privé de la magie de l'Ouest et de ses contrées ouvertes à l'aventure la plus pure. Deux éléments en sont la manifestation la plus évidente.

    Premièrement, c'est la loi qui a le dernier mot. Le héros de l'histoire, voire de l'Histoire, c'est Ransom Stoddard, avocat devenu un célèbre sénateur, révéré voire déifié pour avoir tué Liberty Valance, ironie de l'histoire pour un pacifiste consciencieux comme lui. Et celui qui a tout perdu, honneur, femme, patrie, c'est Doniphon, le vieux cow-boy vigoureux, mort dans l'anonymat et le dénuement le plus total. Là encore, ironie de l'histoire quand on connaît la vérité. La loi a domestiqué la violence, peut-être a-t-elle aussi fait taire l'honneur et le courage. Comme dans « Mononoké », John Ford nous fait comprendre que le nouveau monde a perdu quelque chose de l'ancien, et quelque chose d'important, peut-être même son âme, même s'il n'est pas explicite et reste mesuré, donc subtil.

    Deuxièmement, et pour parachever le tout, le dernier plan vient illustrer à merveille ce basculement vers une nouvelle ère : un train s'échappe dans le paysage, dans une courbe gracieuse, s'élançant dans des terres là aussi domestiquées. Ça y est, le citoyen Américain est en territoire conquis, il ne s'aventure plus dans l'inconnu, les États-Unis sont finis, au sens limités et connus, il n'y a plus grand chose à découvrir, et les grandes étendues d'hier ressemblent plus à un jardin anglais qu'au terrible Far West de la légende... Et l'instrument de cette victoire est le train, le rail, la technologie en somme.

    « L'Homme qui tua Liberty Valance » est donc un film très riche, profond, mais également parfois très drôle. Car pour finir je ne peux pas ne pas évoquer un des sommets drôlatiques de ce long métrage : le monologue quasi shakespearien de Peabody quand il est totalement ivre, dans son bureau, qui vaut presque à lui seul le visionnage de ce film. Et j'oubliais la scène du steak, proprement dantesque et elle aussi mythique – et tant d'autres passage bien sûr !

    Bref, je vous conseille de regarder d'abord une bonne dizaine de films de Ford, notamment ses westerns admirés à raison (« La Chevauchée Fantastique », « La Prisonnière du Désert », « La Poursuite Infernale », « Rio Grande »...) ou ses grands films plus contemporains (« L'Homme Tranquille » ou « Qu'elle était verte ma vallée »), et je vous assure qu'après vous apprécierez d'autant plus « L'Homme qui tua Liberty Valance », merveilleux long métrage et véritable testament spirituel et artistique de John Ford.
    AlexTorrance
    AlexTorrance

    22 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 février 2012
    Sans être un grand film, L'Homme qui tua Liberty Valance reste un western assez plaisant, particulièrement grâce à la présence du grand James Stewart (et, à la limite si on aime, John Wayne) devant la caméra du grand John Ford. Car évidemment, il est clair que le scénario ne casse pas vraiment de briques et se contente uniquement de suivre académiquement le guide du parfait western. De ce fait, il n'en résulte pas vraiment de surprises, et l'ensemble reste plutôt prévisible.
    rogertg2
    rogertg2

    24 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 septembre 2007
    Un superbe western, en noir et blanc avec un véritable scénario, qui nous captive de bout en bout avec une fin surprenante : "Nous sommes dans l'Ouest et ici, quand la légende dépasse la réalité, nous publions la légende". James Stewart, John Wayne et tous les autres sont excellents.
    kinophil
    kinophil

    19 abonnés 262 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 septembre 2012
    Entièrement réalisé en décor, le film évoque une époque où l’ouest bascule quand nait la démocratie et quand la loi remplace les colts. Il propose une réflexion sur la violence et la civilisation, sur la loi contre le monde sauvage mais aussi sur le mythe opposé à la vérité (la légende contre la réalité). Le récit est rythmé, intense et riche sans temps mort ni longueur, la réalisation virtuose, les acteurs magnifiques (John Wayne en cowboy bourru et humain, James Stewart en homme de loi humaniste et Lee Marvin en brute violente) les seconds rôles aux caractères affirmés sont attachants(le sheriff, le patron de journal, la femme…). Chef d’œuvre.
    nastygobs
    nastygobs

    16 abonnés 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2007
    "L'homme qui tua liberty valance" ne fait que surprendre pendant 2h.Il est vrai qu'il a mal vieilli et qu'il est difficile d'étre reelement touché par le film.La mise en scéne en est pour quelque chose,si elle reste correcte et efficace fàce à des acteurs epoustouflants elle n'en reste pas moins plate.Mais il est interresant de voir un scénario aussi moderne doté d'une trés bonne structure et d'un twist surprenant.Le seul vrai défaut de John Ford c'est d'avoir laissé le personnage de John Wayne secondaire.Délaissé pour James Stewart,Wayne tout au long du film ne fait que des bréves apparitions à se demander pendant une heure à quoi sert-il?Et la réponse est donnée en fin du film.
    Frédéric P
    Frédéric P

    14 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 décembre 2014
    Pour que le règne de la loi advienne dans l'ouest où règne la loi du plus fort, la loi incarnée par James Stewart a besoin du coup de pouce décisif de la force de John Wayne. La carrière politique de James Stewart est donc fondée sur une imposture. Mais pour les médias la légende est plus importante que la réalité historique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Chef d'oeuvre du western classique américain. John Ford s'interroge dans un style d'une géniale simplicité sur une ambiguïté fondatrice de l'Histoire des Etats-Unis : la soif de justice et le droit à l'auto-défense. James Stewart et John Wayne dans toutes leurs splendeurs incarnent deux héros, deux visages de l'Amérique dont l'un est condamné à disparaître. Un final magistral.
    bidulle3
    bidulle3

    51 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 octobre 2009
    john ford et les western c'est une longue hisoire, et lhomme qui tua liberty valance en est une magnifique.
    lorsqu'une diligence attaqué par le redoutable et redouté liberty valance a a son bord un avocat qui ne voit justice que par la loi va le frappé avec son fouet. recuperé par tom interpreté par l'excellent john wayne, c'est l'opposition de 2 homme completement different mais qui defende les meme opinion, l'un est un homme de loi et l'autre un excellent cow boy, le meilleur, le seul qui peut battre liberty valance.
    john ford qui rassemble un trio exceptionel avec james stewart, john wayne et lee marvin signe une excellent western avec un scenario maitrisé de bout en bout pour finir en apotheose
    Eldacar
    Eldacar

    41 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2010
    Certainement l’un des plus grands westerns du cinéma, d’une mélancolie sans équivalent dans le genre. Porté par un superbe noir et blanc et la réalisation toujours aussi discrète de John Ford, le scénario d’une grande justesse offre une réflexion intéressante sur des sujets aussi divers et variés que la vérité, la culpabilité, le sacrifice, la vieillesse, la liberté de la presse, l’éducation ou la politique et sa corruption. Les personnages bénéficient d’une réelle profondeur, impression renforcée par le jeux des acteurs. Le personnage le plus intéressant est bien sûr Ransom Stoddard, merveilleusement interprété par un James Stewart qui laisse de côté son image de droiture personnifiée pour un personnage plus trouble. Il hérite d’ailleurs d’un des rôles les moins « statiques » du film, passant de la naïveté totale au début (illustrée par la réplique « l’alcool c’est mauvais » ou par son refus de porter une arme) à une certaine forme de corruption de par sa haine de Liberty Valance et de son désir de justice (puisqu’il commence à s’entraîner au tir). Il n’aura d’autre choix que d’accepter un « compromis » dans sa quête de justice pour mettre hors course ce dernier. Ce qui peut d’ailleurs nous conduire à une morale plus que douteuse qui voudrait que la violence réponde à la violence et soit nécessaire. John Wayne interprète quand à lui Doniphon, personnage qui s’oppose à Stoddard tout au long du film au point qu’on finirait par se demander si le vrai duel de l’histoire n’est, non pas Stoddard (la justice)/Valance (la loi du plus fort), mais plutôt Stoddard (la justice par la légalité)/Doniphon (la justice par la force). Ce duel est d’ailleurs mis en image par le combat des deux hommes pour gagner le cœur d’Hallie, superbement interprétée par une Vera Miles à la fois fragile et forte et qui représente à elle seule la société qui, de la loi du plus fort passe à la loi tout court. Processus symbolisé par la fin de l’analphabétisme d’Hallie grâce à Stoddard, représentant de la civilisation. Les second rôles sont également très importants, le shérif et Peabody apportant la touche d’humour salutaire au film, et ce dernier représentant en plus le quatrième pouvoir : la presse. Le casting est donc parfait, à l’exception de John Wayne qui nous offre un jeu comme toujours sans finesse là ou le personnage en aurait nécessité. Le duel final, passage obligé de tout western qui se respecte, est quand à lui moins traditionnel et manichéen qu’il n’y paraît de prime abord et ce grâce à la présence de non pas deux mais trois adversaires. Reste tout de même un certain manichéisme dans le reste du film et une éloge de la suprématie des États-Unis (Peter Ericson arborant fièrement sa feuille de naturalisation américaine) certes discrète mais plutôt désagréable aujourd’hui.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    185 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 janvier 2011
    L'un des plus grand Western de l'histoire ! Et certainement le plus grand Western américain qui soit... Brandissant fièrement en haut de son affiche les noms de James Stewart et John Wayne, on ne peux rester insensible, on se dit "je dois voir ca !" et j'ai vu ca ! C'est un chef d'œuvre, rien de plus rien de moins, un film parfait, passionnant, fascinant ... Absolument aucun défaut, c'est un grand, très grand film au charme exceptionnel. Le scenario est également parfait, bien rédigé, pour un film au rythme intéressant et a l'histoire qui l'est encore plus ! Et il m'est bien sur inutile de tenter de décrire la puissance apportée par le duo Wayne/Stewart et la qualité de leur interprétation... avec Lee Van Cleef dans un petit rôle mais qui ne manque pas de faire son effet... du grand art ! Un film juste parfait.
    benoitparis
    benoitparis

    94 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mai 2008
    Le film est basé sur une idée de scénario cinématographiquement géniale et qui a en même temps des significations politiques, morales, philosophiques très profondes. On pourrait rapprocher le personnage incarné par John Wayne au Cyrano d'Edmond Rostand. C'est un film essentiel, le fait que ce soit un western est presque anecdotique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 octobre 2007
    L'homme qui tua liberty valance de jonh ford est une oeuvre à la fois touchante et haletante, inspirée et engagée, profonde et optimiste. En effet Jonh Ford oppose dans ce film deux conceptions, celle de l'Etat de droit incarné par "the pilgrim" et celle de l'Etat de nature incarnée par Tom et Liberty Valance. L'ouest était-il une zone de non-droit se demande Ford? Finalement la réponse est plutôt positive pusiqu'elle débouche sur des élections représentatives. L'apologie de la démocratie dans ce film transparaît à travers tous ses symboles (presse, loi, éducation) même si on peut déceler une certaine nostalgie des valeurs "chevaleresques" du far west. Un gros travail sur les personnages est effectué, chacun a sa petite ou grosse place dans un puzzle à la fois dramatique, humouristique et plein de tendresse. Les effets de Jonh Ford sur la lumière et les plans coupés sont très réussis. Je pense particulièrement à la scène du duel où la clef du moment est caché hors du tableau. Finalement le far west n'est-il pas personnifié artisitquement par le contraste chez John Ford. La nuit et le jour, le désert et le saloon, la virilité et la féminité, la loi et le fusil. Une immense et perpétuelle oppsotion entre un système traditionnel et un Etat naissant. Jonhn Ford profond connaisseur de son pays montre que le far west comme le reste des USA sont le résultat d'un long processus de maturation et d'unification. La musique du film est de très haute qualité, elle soutient merveilleusement le développement dramatique de l'oeuvre. Tom Doniphon dégage une aura protectrice et envoutante, cependant sa psychologie est celle d'un Homme qui ne finit jamais ce qu'il commence, sauf peut-être sa lutte contre Liberty Valance, ce qui lui donne un caractère profondément humain. Le personnage du héros lui sied à merveille, à la fois mélancolique et déterminé. Une oeuvre trépidante dont le caractère mythique est justifié et légitime.
    Patjob
    Patjob

    20 abonnés 552 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mars 2019
    Un immense film, aux confins du western, d'une construction et d’une fluidité narrative exemplaire, qui excelle à la fois dans le social et dans l'intime.
    D'un point de vue social, il montre la naissance d'une société, dans ses aspects les plus importants, l'accès à l'éducation, l'apprentissage de la démocratie, la coexistence de communautés, la responsabilité de la presse.
    Il montre aussi une fabrication de l'Histoire officielle, qui ne correspond en l’occurrence pas à la réalité.
    Dans cet univers en évolution bouillonnante, les rapports entre les personnages principaux sont admirablement décrits. Ces sentiments essentiels que sont l'amitié et l'amour sont traités avec profondeur et une grande pudicité, même lorsque l'on assiste à l'émouvant sacrifice d'un bonheur personnel par amour pour la bien aimée.
    Ford exprime l'amour de son pays et des valeurs qui ont présidé à sa fondation, mais il reste lucide sur les dérives possibles : lorsque Poppy, l'élève noir a oublié l'article de la déclaration d’indépendance selon lequel tous les hommes sont créés égaux, l'instituteur répond avec amertume que c'est le cas de beaucoup de gens.
    Ford exprime aussi son amour des hommes, avec leurs défauts, leurs qualités et leur diversité : nous sortons débordant d'estime et d'affection pour Tom, à la générosité bourrue et pudique, et pour Ransom, à la générosité idéaliste, ces deux "héros" si différents que tout oppose et qui représentent deux mondes, symbolisant aussi le passé et l'avenir.
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