Film découvert en VHS à sa sortie, et qui avait impacté ma jeune vision de cinéphile, et aujourd'hui, redécouverte avec ce souvenir lointain toujours ancré dans ma mémoire.
Film qui montre la nuit New Yorkaise dans ces boulevards éclairés aux néons, malfaisants, mal fréquentés, visqueux comme la mort. Et en plus, Ferrara nous traine dans des boites de danseuses exotiques, des stripteaseuses tout simplement, avec toute la faune qui gravite autour. Le réalisateur, tente de s'approprier les rues de New York, comme un Scorsese aime le faire, en nous amenant lui aussi, dans le milieu de la pègre.
Mais il va au delà, avec une vision sur le monde de la nuit qui ne s'arrête pas aux simples dénudements des filles, puisqu'on arrive à les voir en dehors de la scène, et puis, il y a ces vedettes en devenir, Berenger, et Griffith.
L'homme qui par esprit de pureté s'en prend aux filles, les taillades, les mutiles, et devient de plus en plus confiant dans son art, est un psychopathe sans grande envergure. Et puis, il y a ce flic, carricature mal dégrossit, extrêmement malaisant, le point faible du film, car, on ne comprend pas sa vindicte, qu'est-ce qui le motive, pourquoi est-il si irascible.
Enfin, la confrontation finale, qui se veut brut, efficace, sans artifice, elle m'avait marqué étant jeune, le boxeur, face au karatéka, deux sport de combat qui s'oppose et qui s'affronte.
Le film a donc quelques faiblesses, mais reste tout de même un film qu'il ne faut pas minimiser.
Premier film de Ferrara pour Hollywood, avec plus de moyens, mais une envie de rester fidèle à ces choix, c'est peut-être ce qui explique une réussite moyenne à sa sortie, mais, une belle réhabilitation avec le temps.