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    New York, 2 Heures du matin
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 196 abonnés 4 181 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mai 2019
    Pour son troisième film, "New York, deux heures du matin", Abel Ferrara qui cherche encore son mode de narration et son style visuel explore le film de serial killer sur fond de transactions mafieuses et de quête de rédemption de la part de son personnage principal interprété par Tom Berenger alors à l'orée de sa brève période de gloire. Matt Rossi (Tom Berenger) est un ancien boxeur professionnel prometteur qui ne s'est jamais remis d'avoir tué sur le ring l'un de ses adversaires. Il s'est associé à Nick Parzeno (Jack Scalia) pour monter une agence de danseuses qui alimente les clubs de striptease de Times Square. Les affaires semblent mener une allure routinière quand un psychopathe pratiquant les arts martiaux agresse les danseuses de l'agence à la sortie de leur travail. L'évènement trouble fortement Matt qui soupçonne un rival de vouloir l'éliminer du business local. La peur et la paranoïa s'emparent alors de Times Square. Secondé au scénario par Nicolas St John qui l'accompagne depuis ses débuts (dix films en commun), Abel Ferrara s'inspire très vaguement de la trame de "M le maudit" (1931) de Fritz Lang qu'il mâtine de références multiples plus contemporaines comme "Rambo" (1982) de Ted Kotcheff pour les réminiscences de combat qui assaillent Matt ou "Mean Streets" (1973) de Martin Scorsese pour la description nostalgique des relations de Matt avec les parrains italo-américains de Times Square. Si l'ambiance des bars à striptease est plutôt convaincante, l'intrigue n'arrive pas vraiment à captiver sans doute à cause du jeu plutôt frustre de Tom Berenger que Ferrara s'évertue à filmer sous certains angles afin de marquer sa ressemblance avec Marlon Brando. D'où l'abus de positions extatiques un peu vaines destinées à rappeler le profil tout à la fois hautain et pénétrant du génial acteur de "Sur les quais" (Elia Kazan, 1954). Mais on le saura très vite, Berenger n'est pas Brando. En revanche, la toute jeune Mélanie Griffith dans le rôle de l'ex-petite amie de Matt inaugure ce mélange troublant de sensualité et de candeur qu'elle confirmera sous la direction de Brian de Palma dans le formidable "Body Double" (1985). Abel Ferrara qui marque un léger recul par rapport au plus incisif et personnel "L'ange de la vengeance" tourné trois ans plus tôt, tâtonne donc avant d'assumer la veine radicale qui sera la sienne à partir des très troublants "Prince de New York" (1990) et "Bad Lieutenant" (1992) qui en feront un réalisateur à part.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 430 abonnés 4 458 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juin 2013
    New York 2 heures du matin est un film solide d’Abel Ferrara, même s’il n’est certainement pas son meilleur.
    D’abord, coté interprétation, il est porté par un Tom Berenger charismatique et convaincant. Il en impose vraiment devant la caméra, évoluant dans l’univers du film avec aisance, et rendant bien le caractère particulier de son personnage, crépusculaire et se redressant finalement un peu du marasme grâce au tueur. A ses cotés, Billy Dee Williams s’en sort bien lui aussi, même si son rôle est secondaire. Le tueur est surprenant, n’étant pas doté, comme on aurait pu l’attendre du physique de l’emploi. Il livre une prestation muette, mais est très efficace dans ses apparitions. Pour les autres acteurs, et notamment Mélanie Griffith, c’est tout à fait appréciable, même si leur place est réduite.
    Le scénario du métrage tient la route. Ce n’est pas un film policier, il n’y a en effet aucune enquête ou presque, et l’on connait nous le tueur dès le début. Curieusement c’est beaucoup plus un film psychologique, s’attachant aux tourments du personnage de Berenger, à l’esprit dérangé du tueur (même s’il n’y a aucune explication claire apportée quant à ses exactions), et à explorer l’univers interlope du film. Rythmé, Fear City démarre très rapidement, et se poursuit ensuite avec la même nervosité jusqu’à la fin. En revanche il y a un certain manque de fluidité dans le film, lequel enchaine de manière brutale parfois des scènes sans transition. Cela donne un ressenti un peu amateur, mais c’est passable compte tenu du reste.
    Sur la forme, le film s’en tire très bien. La mise en scène est, comme le déroulement du film un peu brutal, saccadée, notamment lors des attaques du tueur. Néanmoins elle propose de vrais bons moments, particulièrement lors des séquences de danse, et lors du combat final. La photographie est une grande réussite. Avec les décors, non moins convaincants, elle restitue très bien l’atmosphère du quartier, et des années 80, avec les néons à tout va, les couleurs flashy, en façade, et derrière, les ruelles sombres, étroites, malfamées. Le travail sur le double visage du quartier de Time Square de l’époque, est remarquable, et tout le rendu visuel est de ce point de vue indiscutablement une réussite. On plonge sans problème dans l’ambiance. A noter que le film ne propose pas vraiment de grosses scènes d’action du genre cascades et gunfight. Les attaques du criminel sont courtes, par contre, le combat final m’a impressionné. Il est réaliste, et donne à voir une belle opposition de style entre le boxeur et le combattant martial. Le film a aussi une réputation sulfureuse avec de la nudité et du sexe. Il n’en est rien en fait. La seule chose de ce point de vue ce sont les seins dévoilés des danseuses, mais Fear City ne s’appesantit jamais franchement là-dessus. Coté musique, c’est sympathique, mais sans plus.
    En clair, voilà un bon film d’ambiance, qui ravira les fans des années 80. Doté d’une interprétation solide, porté par son atmosphère remarquablement installée, il est prenant en dépit d’une histoire peut-être un peu simpliste. Même si on sent qu’Abel Ferrara est un peu au début de sa carrière, et qu’il y a quelques lacunes, ca tient la route.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    763 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 juin 2018
    Pour un de ses premier long-métrage, Abel Ferrara nous offre un thriller qui comporte une bonne dose de sadisme et de violence. La mise en scène n'est pas totalement aboutie (on est loin du niveau d'un De Palma) et la photographie à assez mal vieillie. Mais l'ensemble se visionne avec intérêt grâce à la présence d'une histoire accrocheuse et d'un casting brillant, où l'on retrouve notamment Tom Berenger ou encore la charmante Mélanie Griffith qui interprète une des danseuses topless.
    Parkko
    Parkko

    161 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 octobre 2013
    Mon premier Abel Ferrara. Et bien, quelle déception. Pourtant, j'ai cru que ça pouvait me plaire. Le générique d'intro nous glisse dans un New York nocturne, inquiétant, où se mélange la violence, le porno... et les néons des enseignes qui clignotte partout. Mais quand on voit l'animation du quartier que film Ferrara, on comprend pourquoi on dit que New York est la ville qui ne dort jamais ! Ferrara tire, dans cette ambiance new yorkaise, la seule et unique force du film. Quand on pense à ce que d'autres réalisateurs ont pu faire sur le New York nocturne, on se dit que franchement, Ferrara aurait pu faire mieux. Parce qu'ensuite, le film est mauvais. Bon, le scénario est nul, mais à la limite on s'en fout, c'est la mise en scène. Je ne comprends pas comment un mec avec une telle réputation peut filmer ainsi : ralentis inappropriés, effets de sons ridicules "nooooooooooon" avec le o qui s'étire et monte dans les graves, vous savez, comme dans les parodies, et autres lourdeurs du genre. Sérieux, c'est vraiment ridicule par moment.
    pierrre s.
    pierrre s.

    439 abonnés 3 310 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 novembre 2017
    J'espérais un film bien plus sombre, plus crade et plus nerveux aussi. Car finalement tout ce passe assez tranquillement, hormis la violence des agressions, le rythme ne s'emballe pas et reste linéaire. Une petite déception donc, en espérant que les prochains Ferrara que je verrais soient plus à la hauteur.
    mehdi2610
    mehdi2610

    34 abonnés 925 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 décembre 2010
    Pourtant adepte des films d'Abel Ferrara et de l'ambiance "nuits Newyorkaises", j'ai trouvé ce fil sans grand interêt si ce n'est pour voir des stripteaseuses onduler...
    Le Rabzz
    Le Rabzz

    23 abonnés 352 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 mai 2020
    Le film tire pour moi un point positif, Melanie Griffith , qui dans ces années 80 était un véritable sex symbole , le film en lui même n'est pas très bon , on appréciera le coté fun de New York ou la violence et les bars à streap tease dominait tout à cet époque, film de série B , un léger ennuie niveau scénario.
     Kurosawa
    Kurosawa

    590 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 30 décembre 2018
    On ne va pas trop s'attarder sur ce polar raté signé Abel Ferrara : le film a le budget, le casting et le scénario d'une série B mais son esprit de sérieux le fait même parfois pencher vers la série Z. Si quelques scènes valent le détour, notamment un meurtre où le tueur est plongé dans une lumière rouge semblable à celle d'un giallo, le film est plombé par des dialogues convenus, des acteurs qui en font des tonnes et des ressorts scénaristiques grotesques – le flic qui se sert de son vieux trauma d'ex-boxeur pour affronter un fou furieux, expert en arts martiaux, sorte de Jean-Claude Van Damme qui aurait mal tourné. Proche de la parodie avec ces "mafieux" qui parlent business autour d'un bon plat de cannellonis et approximatif dans son intérêt pour les personnages (la pauvre Mélanie Griffith, étrangement éjectée du récit, avant d'être rattrapée sur la fin), "Fear City" n'est pas un désastre absolu – on reconnaît tout de même une manière singulière de filmer les bas-fonds new-yorkais – mais un film qui sera très vite oublié.
    AMCHI
    AMCHI

    5 884 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2011
    Si l'aspect sulfureux de New York, 2 Heures a en partie disparu à notre époque ce polar urbain reste une sordide descente dans les nuits new-yorkaise avec une bonne dose de suspense (le tueur en série), les acteurs sont pas mal notamment Tom Berenger et si la mise en scène de Ferrara semble parfois maladroite ce film noir n'en reste pas moins un solide thriller.
    Redzing
    Redzing

    1 140 abonnés 4 487 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 décembre 2023
    Ca y est, Abel Ferrara délaisse le cinéma underground. Avec "Fear City", il a le droit à un budget non famélique (4 millions de dollars), ainsi qu'à quelques têtes d'affiches. Dont Melanie Griffith, ou Billy Dee Williams, alors à peine sorti de la trilogie Star Wars.
    Pour autant, le réalisateur ne s'est pas assagi, et ne livre pas vraiment un film conformiste ni commercial ! "Fear City", c'est une plongée dans l'univers crasseux des quartiers chauds de New York. Les boîtes de striptease où des femmes travaillent d'arrache-pied (enfin plutôt d'arrache-soutif...), entre des clients pas finauds et des manageurs butors.
    Un tueur commence à agresseur les danseuses, ce qui va secouer tout ce monde, entre les professionnels rivaux et la police qui le prend de haut.
    J'ai trouvé clairement quelques faiblesses dans le long-métrage. Telles que des acteurs assez moyennement dirigés ou sous-exploité (Melanie Griffith est finalement assez laissée de côté !). Ou le fait que le scénario ne cherche pas à expliquer le profil ou les motivations du tueur, assez difficile à prendre au sérieux.
    Néanmoins, "Fear City" demeure un polar divertissant. C'est rythmé, l'ambiance glauque est bien rendue. Le protagoniste campé par Tom Berenger est intéressant (un ancien boxeur qui a raccroché les gants après avoir tué son adversaire sur le ring). La BO très 80's est sympatoche. Je noterai aussi quelques dialogues fleuris ("elle ferait même pas bander un violeur"), dont à peu près dont les termes racistes utilisés contre les italo-américains (wop, greaseball, guinea, c'est un florilège !).
    ronny1
    ronny1

    39 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 décembre 2018
    Les vingt-cinq premières minutes de « Fear City » offrent une mise en place dense, concise et de qualité. Ferrara y expose la difficulté pour Matt de reconquérir la torride Loretta (quel strip tease de Mélanie Griffith !) qui vit en couple avec Leila (Rae Dawn Chong), autre canon dansant nue. Les premières attaques, le flash back sur le combat de boxe tragique, la scène d’hôpital, le refus du héros de retourner dans le giron de la mafia, les rues de New York sales et délabrées où déambulent des drogués (c’était comme ça au début des années quatre vingt) tout cela sonne juste, car travaillé et parfaitement mis en scène. Mais à partir de la 26ème minute les ennuis commencent. Le dialogue dans la voiture entre Matt et Mélanie sonne faux et l’interprétation est peu convaincante. Puis les scènes bâclées vont apparaître de plus en plus souvent, parmi d’autres moments plutôt réussis, jusqu’à un long final peu crédible car réalisé comme si scénariste et réalisateur voulaient s’en débarrasser. La version longue (unrated) restaure les deux minutes de charcutages excessifs selon la Fox, qui furent amputées à la première sortie. Pas sur que ça sauve la fin. Dommage, car c’était parti pour un grand film.
    Roub E.
    Roub E.

    979 abonnés 5 008 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 décembre 2018
    Un très bon polar dans un New York en déliquescence. Ce film d’Abel Ferrara est sombre, violent, décadent. Dans un univers très masculin qui ne tourne qu autour du sexe et de l’argent, on regarde des pantins s’agiter pour quelques dollars gagné sur le dos de jeunes femmes. Tom Beranger montre ses vrais talents d’acteur dans un vrai bon film et non dans une série b ou z comme dans sa fin de carrière. Le reste du casting avec quelques gueules est lui aussi très bon même si malheureusement les personnages féminins n’ont pas été assez travaillés.
    cinono1
    cinono1

    308 abonnés 2 060 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juin 2018
    Le gout d'Abel Ferrara pour la vie nocturne et les dancings s'y fait furieusement ressentir ainsi que ses envies de rédemption. Il a su filmer un lieu, New York autour de Time Square et une époque, les années 80 et son cortège de néons flashis, de brushing de plus ou moins bon gout et cette forme de candeur qui pouvait encore exister. Autrement, l'histoire est assez bidon avec un tueur "ange exterminateur" aux motivations biens flous mais cela permet des rebondissements nombreux et nerveux. Tom Berenger dégage beaucoup de présence en homme hanté par son passé et Mélanie Griffith aussi belle que sexy.
    Chaill
    Chaill

    19 abonnés 397 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 novembre 2018
    Plongée en immersion dans un univers cher à Abel Ferrara: la nuit urbaine et plus précisément ses clubs de striptease. Deux associés "pourvoyeurs" d'effeuilleuses pour établissements spécialisés voient leurs créatures se faire trucider les unes derrière les autres et tentent plusieurs solutions pour régler le problème. Le film n'est pas abouti dur plusieurs points et fait plutôt office de coup d'essai pour le realisateur. spoiler: Pas d'explications sur le tueur,
    flashbacks niais sur le passé du héros, morale débile à la "karaté kid" de la part de son mentor pour redonner confiance a ce dernier, clichés du mafieux pourri et du flic incorruptible et zélé. Néanmoins l'atmosphère générale est plutôt sympathique, l'histoire est sans temps mort, et tom Berenger et Mélanie Griffith sont parfaits dans leurs rôles respectifs. Un bon petit thriller de série B donc.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 878 abonnés 12 463 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 avril 2013
    Par le biais de trois oeuvres singulières, Abel Ferrara a su bâtir une solide rèputation de peintre de la violence! Nul ne saurait oublier son traumatisant "Ms. 45" avec la regrettèe Zoë Tamerlis qui se vengeait du double viol dont elle avait ètè victime en zigouillant une impressionnante brochette de pervers! Avec "Fear City", le cinèaste va encore plus loin dans l'exploration de la crasse, de la violence urbaine! Polar chaud, voir très chaud, il allie les charmes du psycho killer dans la lignèe du très violent "Ten to Midnight" et autres films du genre! C'est de surcroit un mètrage au rythme rapide qui joue avec habiletè avec les nerfs du spectateur! Le casting est parfait (Tom Berenger, Melanie Griffith...) et le combat final entre le tueur, champion des arts martiaux, et le boxeur repenti vaut son pesant d'or! Pour les inconditionnels de polar et d'angoisse...mais aussi de chair fraîche avec des danseuses nues et autres jolis nènettes...
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