L'Autre rive : les secrets du tournage

Avec L'Autre rive, David Gordon Green souhaitait s'atteler à la réalisation d'un film différent de ces précédents longs métrages. Ce dernier s'explique : "Après le drame en demi-teinte (George Washington) et la comédie romantique (All the real girls) , je me suis attaqué à un film plus viril, plus violent. Pourtant, l'histoire repose toujours sur les relations entre les personnages et c'est à nouveau un drame guidé par les émotions. Ce sont des situations qui me parlent beaucoup personnellement."

C'est à la suite du succès international remporté par George Washington, le précédent film de David Gordon Green récompensé dans de nombreux festivals, que le producteur Edward R. Pressman s'intéresse au cinéaste. George Washington rappelait à Pressman les premiers films de son ami Terrence Malick, avec qui il avait travaillé par le passé au sein de leur société Sunflower Production. Laquelle société finit par développer L'Autre rive alors même que George Washington sortait sur les écrans texans.

Pour le jeune acteur anglais Jamie Bell, un des plus grands défis apportés par ce tournage a été de saisir l'accent du sud des Etats-Unis. Pour ce faire, il a été aidé par un coach pendant plusieurs semaines dans la région de Savannah. David Gordon Green se souvient : "Prendre cet accent rendait Jamie littéralement malade. En fait, il ne fallait pas le lui apprendre, mais plutôt le laisser traîner et sortir avec des gens du sud, et attendre tranquillement qu'il s'imprègne du phrasé local."

L'Autre rive a nécessité de la part de Jamie Bell une longue préparation physique. Notamment la capacité de courir beaucoup et longtemps. Les blessures n'ont pas été l'apanage du seul acteur anglais. Dermot Mulroney et Josh Lucas ont également eu leur part en se fêlant chacun plusieurs côtes lors de leur scène de bagarre.