Super Flux
Des fois, on se fait avoir comme un bleu par le marketing. Dans le cas présent, il y a Charlize Theron en gros sur l’affiche, c’est l’équivalent ciné du cheddar fondu dans une pub pour McDo. Ce qui aurait dû me mettre la puce à l’oreille, c’est que c’est l’adaptation d’une série animée, probablement bien meilleure et que c’est produit par MTV, ce qui est rarement bon signe.
Nous sommes en l’an de grâce je ne sais quoi dans un futur lointain. Une communauté humaine a survécu à une pandémie. Il reste genre quelques milliers de personnes qui vivent dans une cité sous le contrôle totalitaire d’une caste qui a inventé le vaccin contre le terrible virus. Des rebelles veulent se défaire de ce pouvoir autoritaire. Parmi eux, Aeon Flux, nana bien gaulée et spécialiste des techniques de combat et autres acrobaties spectaculaires.
On a droit de prime abord à une bonne vieille intro, mode Star Wars, pour nous expliquer le contexte. Une voix off nous explique tout ça. Jusque là, on comprend. Ensuite, on est plongé dans l’action et là, c’est plus dur à capter. En fait, on ne va pas faire semblant, rien ne va dans ce film. Tout d’abord c’est assez laid. Les effets spéciaux ne sont pas mauvais en soi mais ils sont mal utilisés et souvent inutiles. Ainsi, les cascades ont de vrais problèmes de spatialisation. Ensuite, les dialogues sont aussi plats que l‘encéphalogramme des personnages. Et là, on touche au problème principal. Le scénario ne raconte rien et les personnages sont vides. Comme ils ne sont pas caractérisés, on ne les connaît pas. Et comme on ne les connaît pas, aucune identification ne se fait. De fait, on se fout royalement de ce qui peut bien leur arriver. Le suspens est donc mort-né. Au bout du compte, 1h30, ça peut être longuet dans ces cas-là. D’autant que tout ce petit monde se prend très au sérieux. On ne pourra guère que sauver la pauvre Charlize Theron dont on se demande ce qu’elle vient faire dans ce navet transgénique du futur. Ce rôle très physique lui va bien mais elle ne fait pas de miracle.
En bref, inutile de perdre votre temps avec ce machin d’exploitation sans intérêt qui, même au douzième degré, ne parvient jamais à être drôle.