Avis sur The Woodsman

Un sujet très dur est abordé avec maîtrise dans ce film: la pédophilie. On y suit Kevin Bacon en quête de rédemption, écarté de tout par ses penchants. Ce film touche forcement tout le monde par un sujet sur lequel tout le monde a la même opinion, les pédophiles n'ont pas le droit a une seconde chance. Ce film tente de nous rapeller que tout homme a droit à une seconde chance, malgré le caractère impardonnable de leurs actes. Un petit chef d'oeuvre sans prétention, qui force le respect et l'admiration.

Sujet au combien délicat. L'évaluer n'est également pas simple. Peu de films ont traité de pédophilie (je pense néanmoins au magnifique "la mauvaise éducation" de Almodovar). Je trouve que le sujet est traité de manière très fine. L'oeuvre parle de rédemption. Etait-il possible de retrouver sa condition humaine, de redevenir "normal" (c'est subjectif : le personnage principal évoque la normalité comme le simple fait de pouvoir se tenir près de quelqu'une, de lui parler, sans avoir d'arrières pensées), après avoir mal agi ? La réalisatrice s'attarde sur le point de vue du coupable, jugé comme un malade, un véritable monstre. L'oeuvre parle de renconstruction suite à des troubles "irreversibles" survenus durant l'enfance, qui ont par la suite façonné la vie adulte du personnage. Walter prend peu à peu conscience de ce qu'il a fait, suite à une introspection forcée (un journal intime à tenir, des entretiens psychatriques constructifs, un autre violeur d'enfant qu'il observe, une confrontation avec une enfant elle-même abusée par son père, une petite amie tolérante qui ne le juge pas à la lueur (plutôt noirceur) de son passé et qui l'aide à mettre de l'ordre dans sa vie). Petit à petit, le meilleur, la part réellement humaine et bienfaisante, qui était en période de latence, ressurgit. Kevin Bacon nous livre une de ses plus belles prestations, bouleversante, et donne à son personnage une réelle épaisseur, une humanité et donc une ambiguïté certaine. Alors oui, l'idée de pouvoir redonner une chance à un condamné en choquera plus d'un. Personnellement, j'accorde plus d'importance à la condition humaine en général, au bon présent en chacun de nous, et me dis qu'il y a une cause à chaque conduite, des expériences qui sous-tendent nos comportements futurs, et qui surviennent très souvent pendant l'enfance (oedipe par Freud). Mais le film va plus loin, il parle de réversibilité, d'espoir, de rédemption, de tolérance finalement. Oeuvre Nécessaire pour s'ouvrir l'esprit.

tant de choses sont à comprendre et à élucider dans le domaine de la pédophilie et ce film dresse, au contraire de ce que pensent les critiques de telerama et autres inrocks, un excellent tableau de ce que vivent les pédophiles. Tableau souvent ignoré, enserré dans de jugements de valeurs qui ne servent qu'à voiler la vérité, comme ce sergent justicier et la femme peureuse qui liberent leur violence interieure sur les faibles "monstres", taraudés par leur mal-être, et croient nous éblouir de leur force morale.
de l'autre côté,on sourie de bonheur à l'idée d'une rémission grâce à la force morale de cette petite fille abusée par son pere ou l'amour compassionnel de la femme qui l'aime.
Excellent film où il n'est pas question de victimes ou d'agresseurs mais des difficultés qu'éprouvent des personnages écorchés par la vie, à vivre ensemble malgré leurs travers et leurs souffrances.

Il faut vraiment aimer jouer avec le feu pour s'installer devant une école primaire après avoir passé plus de dix ans derrière les barreaux pour pédophilie... "The woodsman" nous expose une réinsertion particulière, celle d'un pédophile hanté par son passé. L'excellent Kevin Bacon (que l'on voit trop peu ces derniers temps, et dans de faibles rôles malheureusement) incarne parfaitement ce personnage solitaire et triste , emprisonné dans sa maladie.

Très beau filml qui amène à réfléchir et à se demander comment l'on réagirait face à ce genre de situation. L'ambiance vous plonge dans le malaise de Kevin Bacon d'où cette sensation d'avoir été bousculé par cette question: peut on pardonner? Linterprétation est excellente et émouvante.
Très beau film que je conseille vivement.

S'attaquer à pareil sujet, il fallait oser, le premier reflexe est le recul dès qu'on entend le mot "pédophilie", on pense "attouchements vicelards" ou "viol", quand ce n'est pas meurtre. Et pourtant... Ces enfants-femmes dont il est question ici, on peut comprendre qu'elles troublent, sans excuser qu'on devienne une bête qui ne répond plus de ses instincts, mais enfin, où commence le vice au juste quand on sait que bien des pères mettent très tard leurs filles sur leurs genoux ? Le film évite de relater clairement "la faute" en question. Le héros avoue n'être pas méchant avec des filles pubères et "aimer sentir leurs cheveux", fantasme qui partirait plutôt d'un vieux reste de bien-être entre frères et soeurs petits... Alors, vu sous cet angle, une seconde chance passe bien, tout le monde peut déraper dans ce style-là à bien y regarder ! En tous cas, c'est très bien traité, les deux acteurs principaux jouent leur rôle complémentaire avec la pureté de regard qui s'impose, beau courage de réalisatrice !

Film courageux, audacieux, émouvant et troublant, The Woodsman aborde habilement un sujet très délicat. Autant il est facile de traiter des monstres désaxés et autres Serial killers, autant il est compliqué de montrer un homme à la limite de la normalité. Si évidemment le film condamne la pédophilie sans retenue au travers du regard que même le personnage principal se porte, il pose d'autres questions essentielles sur la rédemption et le jugement des autres. Ce que le film présente aussi de manière rare et remarquable est l'éprouvante lutte intérieure à laquelle se livre le personnage. Tout en finesse, sans aucun effet de mise en scène, tout repose sur la superbe prestation de Kevin Bacon. Le combat moral auquel il se livre n'est que suggéré au travers de ses seuls regards. Une petite critique toutefois : l'usage du "Monsieur bonbons" qui apporte une touche moralisatrice et simpliste d’après moi inutile. Sinon c’est remarquable.

Un Kevin Bacon méconnaissable et prodigieux dans la peau d’un ex-pédophile qui essaie tant bien que mal de recommencer à zéro sans céder à ces pulsions. Il est époustouflant en interprétant un rôle aussi compliqué que celui-ci.
Un film qui traite d’un sujet assez difficile, qui pourtant ne choque pas, et a su rester dans le droit chemin, sans trop exagérer, ni trop en rajouter sur le personnage, digne des films indépendants et loin de l’industrie Hollywoodienne.

A partir d'un sujet au combien difficile ,la jeune réalisatrice parvient a retranscrire avec justesse les pensées d'un ex-pedophile en pleine réinsertion.La magnifique prestation toute en finesse de Bacon est pour beaucoup dans la réussite de cette délicate entreprise qui permet de s’immiscer durant 1h30 dans la tête d'un criminel sur le chemin de la redemption et de mesurer ainsi la difficulté que represente le regard des autres comme les nombreuses tentations qui ne manque pas de se présenter.Sans voyeurisme ,ni violence excessive l’équipe du film démontre que quoi que l'on face ,notre passé fait partie intégrante de notre vie quotidienne et qu'il est impossible de l'ignorer a fortiori lorsque celui ci recèle de douloureux secrets.Sur un thème musical envoutant ,le génial comédien donne corps a cet être a la fois monstrueux de par ses actes anterieurs et aussi terriblement attachant par la detresse qu'il manifeste a vouloir évacuer toutes ses pensées malsaines de son esprit.

Est-il possible de se faire une nouvelle vie après avoir commis une des pires choses qui soient ? On a beau essayer de faire face à ses vieux démons, de se gérer soi-même, de ne plus jamais recommencer et de vouloir aller de l'avant, il y aura toujours quelqu'un ou quelque chose qui nous rappellera qui l'on est... Superbe film et superbe Kevin Bacon.

Un film chargé émotionnellement traitant d’un sujet tabou, la pédophilie. Ce film, tout en retenue n’accuse pas, ne dénonce pas mais apporte un éclairage particulier en se plaçant du côté du coupable, porté par Kevin Bacon, excellent. D’ailleurs, le film ne serait pas ce qu’il est sans cette prestation tout en finesse de ce comédien qui nous permet de ressentir pendant près de 1h30 ce qui peut bien se passer dans la tête d’un prédateur d’enfants. On le sent littéralement envahi par ses pulsions malsaines qu’il combat pourtant avec force et on le sent pris dans un étau dont il a bien du mal à se sortir. On se surprend à avoir peur pour lui en imaginant le pire et prier pour qu’il ne passe pas à l’acte tant son regard peut parfois être angoissant. Kyra Sedgwick apporte une dose d’humanité dans cet univers pesant, comme une sorte d’ange gardien qui voudrait sauver cet homme de la perdition. Bref, un film courageux avec une très belle interprétation de Kevin Bacon. Un petit coup de cœur pour « The Woodsman ».

Un sujet délicat interprété par l'excellent Kevin Bacon. Un film courageux, émouvant sur la tolérance et la rédemption.

Magnifique découverte que ce film grâce auquel on réalise que le mal est partout et surtout par forcément là où on le croit! Ce film est passé inaperçu, très difficile à trouver en dvd et c'est bien dommage, car c'est une petite pépite!!

Vraiment bluffé par cette histoire qui a comme protagoniste principale un pédophile déjà condamné qui tente de se réinsérer. En générale, on s'identifie au "héro" du film, et dans Woodsman ça en devient vraiment bizarre, du fait de la nature du rôle de Kévin Bacon.
Au final, on ne sait pas si on le déteste ou si l'on a de la pitié pour lui.
Une scène justifie le titre du film, fort bien choisis, étant une référence au "Petit Chaperon Rouge".
Une expérience bizarre qui sort des sentiers battu, et je ne peux que vous la conseiller.

Nicole Kassell, réalisatrice plus axée série en général s'essayait en 2003 au long avec "The woodsman". Un sujet délicat et tabou, la pédophilie, qu'elle traite avec finesse et surtout d'un angle inédit puisque l'on suit la réinsertion d'un pédophile qui sort de prison. Pour une fois on se met à la place d'un de ces malades en essayant de comprendre sa vision des choses et également sa solitude face à son problème, sans oublier la calvaire du quotidien face à ses collègues ou pire, face à ses démons. Je vous vois venir, la réalisatrice ne cherche en aucun cas à excuser quoi que ce soit et même pas à l'expliquer mais simplement à essayer de comprendre les connections d'un cerveau malade qui en l'occurrence ici ne saisi pas forcément la douleur qu'il a infligé ou le mal qu'il a fait. Malgré ce thème lourd, Kassell nous livre un film touchant et dérangeant qui nous fait nous interroger sur ces pédophiles disons "modérés" qui payent leurs erreurs plus du double et dont la réinsertion s'avère plus que compliqué, elle nous montre également l'importance du suivi médical et judiciaire et que l'un comme l'autre ne doit pas être pris à la légère. Enfin, elle ouvre sur un axe un peu bancal qui consisterait en une rencontre entre victimes et pédophiles afin que ces derniers prennent enfin conscience de leurs gestes, une vision assez utopique pour ma part ainsi que sous forme de double peine pour les victimes. Quoiqu'il en soit, c'est très bien mis en image et cette rencontre entre la jeune fille et le malade s'avère d'abord angoissante puis très émouvante, ça aura servi ici de déclic au personnage interprété par un Kevin Bacon d'une justesse impeccable pour enfin sortir de cette spirale négative et débuter une quête de rédemption sans doute très longue. Un mot sur les autres acteurs, tous très bons, et notamment Kyra Sedgwick très juste elle aussi. Un regard différent et touchant sur une maladie qui fait plus de victimes que l'on pourrait croire malgré un traitement parfois un peu facile et rendu plus téléfilm que film. A voir.