Avis sur Une belle journée

Gaby Dellal signe un premier film réussi, une comédie humaine sur la famille, le courage, la rédemption, la reconversion, la difficulté des rapports père-fils et de communication. La réalisatrice parvient à alterner de façon homogène humour et drame, propre au cinéma britannique. On pense bien évidemment à The Full Monty ou Les Virtuoses, de belles références dans la comédie dramatique anglaise à caractère social. Frank, le personnage principal ici incarné par le génial Peter Mullan (My name is Joe-Prix d'interprétation masculine à Cannes en 1998) est un ouvrier d'un chantier naval de Glascow qui se retrouve sans emploi à 55 ans. Il perd alors ses repères pour la première fois de sa vie. Après une discussion entre amis, Frank décide de traverser la Manche à la nage, décision qui lui permettra de redonner un sens à sa vie. Cette traversée de la Manche permettra à Frank de combattre ses démons intérieurs qui le rongent depuis près de 30 ans. Aux cotés de Peter Mullan on retrouve de savoureux comédiens : Billy Boyd encore une fois excellent, Brenda Blethyn très émouvante et sensible, Sean McGinley et Ron Cook, des comédiens britanniques classiques et talentueux. Gaby Dellal ne tombe jamais dans la caricature mais filme ses comédiens de près, leurs regards, leurs gestes (ou plutot les gestes qu'ils évitent entre eux). La scène finale de la traversée et de l'arrivée en France sont poignantes. Une très belle complicité entre les acteurs donne une crédibilité à cette histoire touchante qui révèle sa réalisatrice sur laquelle on pourra désormais compter dans le cinéma anglais.

Une belle journée est une belle comédie dramatique même si elle aurait pu être améliorée. La mise en scène de Gaby Dellal est tout à fait correcte, le scénario est plutôt bien ficelé et les acteurs comme Peter Mullan, Brenda Blethyn ou encore Billy Boyd sont très convaincants. Bref c’est un bon film que j’ai bien apprécié et que je conseil pour des moments de détente, 13 / 20.

Une beauté inattendue se dégage de ce film simple, on en ressort tout retourné.

C'est une ode à l'amour, à l'amitié, à la famille... le tout superbement joué! Beaucoup d'émotion, et de sourires et même de rires. Beaucoup de malaise aussi superbement dirigé derrière tout cet amour qui fait face! Peter Mullan est exceptionnel et tous les acteurs autour de lui le sont aussi! Courrez le voir, c'est une petite merveille à l'anglaise!

Voici revenir le bon temps où fleurissaient sur nos écrans les films sociaux anglais. Tous ont le même point de départ : une situation économique et sociale désastreuse et une même volonté de se battre pour réussir à garder sa dignité. Ce nouveau film en fait encore une fois une belle démonstration au travers d'une histoire poignante. Car la réalisatrice est suffisamment intelligente pour greffer à son propos social une histoire personnelle bouleversante. Cet homme se bat pour retrouver sa dignité, mais il doit aussi faire face à ses démons intérieurs qu'il affronte lors de superbes séquences maritimes. Oubliez tous les films anglais mal fichus de ces dernières années, avec une mise en scène fonctionnelle. Ici, Gaby Dellal montre qu'elle est aussi une cinéaste et sa mise en scène est vraiment élégante. Elle est même très inspirée lorsqu'il s'agît d'évoquer le traumatisme (que nous ne dévoilerons pas) de cet homme mûr, magnifiquement interprété par Peter Mullan. Voilà donc un film fin, très émouvant, souvent drôle, toujours sur le fil du rasoir entre comédie et tragédie. Un grand moment.

Film dans la lignée de The Full Monty et Les Virtuoses mais malheureusement un peu en dessous des deux autres. La sauce ne prend pas et on s'ennuie un peu sans vraiment rire !! J'ai trouvé le rythme un peu lent et le scénario un peu répétitif ! Une petite déception !

Après le prolétaire chippendale, le prolo à la fanfare, le prolo danseur, voici le prolo nageur. Les mêmes recettes pour un résultat à peu près equivalent, même si cette fois l'émotion n'est pas vraiment au rendez-vous. La morale de cette histoire, prolos et chômeurs de tous les pays, unissez-vous et vous vaincrez toutes les difficultés. Naif ? Sans doute mais après tout l'espoir fait vivre...

Le poids de l'eau.
Marié à Joan (Brenda Blethyn), Frank (Peter Mullan), la cinquantaine bien sonnée, est licencié après trente années de bons et loyaux services. Deuxième coup dur, qui s'ajoute à la relation exécrable qu'il entretient avec son fils. Peut-être que celui-ci le porte toujours responsable de la perte accidentelle (par noyade) de son jeune frère, qui remonte à plus de vingt ans. Face à ce vide existentiel, il se fixe pour objectif démesuré de traverser la Manche à la nage... Malgré l'interprétation irréprochable de Peter Mullan ("My name is Joe" de Ken Loach) et de Brenda Blethyn ("Secrets et mensonges" de Mike Leigh), "Une belle journée" ne nous fend pas le coeur. Cette comédie sociale "typically british" souffre probablement de la comparaison avec les modèles du genre que sont "The full monty" et "Les virtuoses". Ce film ressemble moins à une piscine olympique qu'à un petit bassin...

Excellent film intimiste où la qualité du jeu des acteurs le dispute à l'originalité du sujet.
Nous étions samedi dernier les deux seuls spectateurs dans la salle... quel dommage de voir un tel film ignoré du plus grand nombre.
Nous ressentons la même impression de rendez-vous hélas raté avec le public que pour le film "Quand la mer monte" qui était lui aussi remarquable !

"Une belle journée" est un portrait d'hommes fait par une femme et, seule une femme pouvait décrire les hommes avec toutes leurs faiblesses, leurs doutes, leurs espoirs et leurs regrets en évitant tous les clichés de la virilité. Il en résulte un regard plein de tendresse, souvent juste et parfois drôle. Bref, ce fut une belle soirée de cinéma.

Un foufou qui veut traverser la manche pour se refaire une santé psychologique. Quelle bonne idée ! surtout qu'en plus en traversant la manche il trouvera un super pays plein de belles filles. Film un peu longuet par contre !

Sympathique buddy movie sur fond de rapport père/fils qui rappelle « The full monty ». Avec comme souvent concernant les films anglais, en toile de fond, un aspect social très marqué. Cette œuvre se révèle être une bien belle leçon de courage doublée d’un hymne à la camaraderie et à l’entraide.

Bon premier quart d'heure. Et puis, les malheurs qui s'accumulent chez un homme, cette envie de rebondir qui permet à tout le monde de soudainement trouver le bonheur, ce défi qui s'accomplit miraculeusement... Surtout du cliché et du prévisible : ce film ne brasse finalement pas grand chose. Une belle journée, mais une soirée un peu ratée.

Une jolie comédie dramatique comme sait si bien le faire le cinéma britannique. Oscillant entre comédie à l'humour bien dosée et drame de société, Gaby Dellal nous délivre un beau message d'espoir. Les acteurs, peu connus ou méconnus, sont parfaits. On est ému et on rit, que demander de plus...

Quelle belle soirée j'ai passé ! Un film drôle, émouvant, qui nous fait suivre les tribulations d'une bande de bras cassés écossais tous plus attachants les uns que les autres. Une belle ode à l'amitié, à la famille, à l'amour. Un film qui sent bon la friture des fish & chips, qui donne envie de refaire le monde avec ses potes, autour d'une pinte de lager bien fraîche ! Et quelle chance ont les petits Britanniques, de se voir offrir des jouets des Thunderbirds, plutôt que des monstres issus d'une quelconque japaniaiserie moderne... Mon seul regret, c'est que je trouve que Peter Mullan ressemble beaucoup trop à George Bush, ce qui le rend un peu moins sympathique !!!... Mais à part ça, foncez, c'est un pur moment de bonheur !