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    Che - 1ère partie : L'Argentin
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    2,9
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    Votre avis sur Che - 1ère partie : L'Argentin ?

    412 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 22 décembre 2012
    Furieux navet que ce film. La réalisation est poussive et le scénario tronqué et débarrassé d'une certaine vérité historique. Le film fait l'impasse sur la personnalité complexe qu'était le Che. Bref décevant.
    Sebi Spilbeurg
    Sebi Spilbeurg

    75 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 décembre 2012
    Il est des personnalités historiques que l’on aimerait connaître, du moins le côté humain plutôt que l’image que l’on voit d’elle sans arrêt. C’est le du Che, révolutionnaire argentin ayant combattu pour la révolution cubaine dans les années 50. Figure emblématique des mouvements révolutionnaires du monde entier, encore connu de nos jours pour sa célèbre photo. Il s’agit bien d’un personnage dont ont aimerait beaucoup découvrir l’humain qui se cache derrière cette icône. Et ces entre les mains que le réalisateur Steven Soderbergh que ce projet divisé en deux parties a atterri. Que vaut donc cette première partie ?


    Cuba, 1952. Un jeune avocat, Fidel Castro, candidat du Parti du Peuple, veut stopper le général Fulgencio Batista qui prépare un putsch. Mais l'opération échoue malgré l'aide de jeunes soldats et Castro est condamné à 2 ans de prison. Amnistié, il s'exile à Mexico en 1955. À ce moment, un certain Ernesto Guevara, jeune Argentin idéaliste, débute sa carrière politique au Guatemala. Après un complot militaire soutenu par la CIA, Guevara est obligé de se réfugier lui aussi au Mexique. Il rejoint un groupe de révolutionnaires cubains. Le 13 juillet 1955 dans un petit appartement de Mexico, Raúl Castro le présente à son frère ainé, Fidel.
    Ce qui est très difficile avec le biopic, c’est d’apporter de l’intérêt à l’œuvre, de savoir raconter quelque chose que l’on ignore sur la personne que l’on ignore. Si cette première partie de Che nous fait découvrir le visage du révolutionnaire telle une personne encore bien vivante, le film n’en fait qu’un portrait quelconque. Il nous le montre comme l’internationaliste qu’il a toujours été, sans jamais vraiment creuser au plus profond de sa personne et nous faire découvrir qui était-il réellement. En somme, on ne fait qu’assister à ces décisions et actions sans jamais être étonné. Et le pire, c’est que tout cela nous est montré dans un enchaînement de séquences qui ne semblent avoir aucun lien entre elles, le tout marqué par des ellipses aussi grosses que les ambitions de cet homme. Ce qui met aussitôt le spectateur dans l’embarras, ne savant plus quoi penser de cette histoire qui, finalement, ne parait plus qu’un simple foutoir composé de scènes choisies à la va-vite pour faire un film. Sans oublier que ce dernier jongle entre la révolution menée par Castro et des périodes plus récentes du Che, assistant à des soirées américaines et autres, faisant perdre littéralement toute logique au scénario et de l’intérêt au projet. On n’y comprend plus rien, on a bien du mal à s’y retrouver et on lâche l’affaire bien trop rapidement.

    Une déception de très grosse envergure, qui se rattrape fort heureusement par quelques points. A commencer par la réalisation et la photographie de Steven Soderbergh (se faisant appelé Peter Andrews pour la photographie), qui, même si elle ne se montre pas spectaculaire et énergique, augmentant le pouvoir soporifique du scénario, n’est pas à jeter. Elle est même un exemple, surtout dans son utilisation du CinemaScope, offrant aux séquences dans la jungle cubaine toutes ces couleurs vives (vert, jaune lumineux…) pour bien insister sur l’enfer que vive ces révolutionnaires, ainsi qu’un réalisme documentaire assez bluffant. Et malgré ce montage anarchique (qui ne suit aucunement un ordre chronologique), le passage des couleurs aux images en noir et blanc se fait sans problèmes, ces dernières se montrant de toute beauté, avec l’ajout d’un filtre vieillissant pour donner un air d’images d’archives. Sans oublier l’efficacité avec laquelle le réalisateur est arrivé à mettre sur pied l’assaut final, seul moment du film qui arrive à nous réveiller, nous tenir quelques temps en haleine.

    Autre point sur lequel le film peut compter : Benicio Del Toro ! L’acteur portoricain qui avait déjà été dirigé par le réalisateur dans Traffic, avec l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle à la clé, est sans conteste la personne idéale pour interpréter le Che. Déjà du point de vue physique, le comédien ayant une ressemblance assez confondante avec le véritable Guevara. Mais aussi, Del Toro possède un talent indiscutable à s’insurger dans la peau de ses personnages. Il n’y a rien d’autre à dire que Del Toro est Che Guevara, ça crève l’écran ! Effaçant de l’image chaque interprète pourtant présent dans le film, méritant sans l’ombre d’un doute son Prix d’interprétation masculine lors du 61e festival de Cannes.

    Malheureusement, le constat reste assez décevant pour cette première partie. Car si la mise en scène est bonne et l’interprète excellent, Che – 1ère Partie : l’Argentin n’en reste pas moins un puissant somnifère qui n’apporte rien à la grande figure révolutionnaire argentine/cubaine, à cause d’un scénario et montage brouillons au possible, un manque de musiques qui titillent nos sens, d’intérêt et de punch flagrant ! Vu comment est lancée cette histoire, il ne faut pas attendre grand chose de la seconde partie, à moins d’un miracle.
    leochou
    leochou

    13 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2012
    Un film parfaitement maîtrisé qui permet une bonne immersion dans la révolution cubaine et la monté du Che en tant que commandant des guerrieros. Une belle mise en scène sans esbroufe qui profite de l'excellente interprétation de Benicio del Toro. A voir au moins une fois pour le coté historique même si il y a un manque de neutralité certain.
    Jean-Marie S
    Jean-Marie S

    30 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 novembre 2012
    Le Che Ernesto Guevara méritait-il un autre traitement que celui que lui a offert le touche à tout Steven Soderbergh. Pour cette première partie, ma réponse est oui tant on touche ici à une mise en scène désincarnée à la limite du documentaire avec la froide distance que l'on connaît au cinéma de Soderbergh. On voit directement le contraste entre ce traitement général chronologique de la révolution Cubaine et le séjour Américain du Che entre interviews, diners mondains et interventions à l'ONU. Benicio Del Toro, grand acteur qu'il est, mange littéralement la caméra par son charisme. Cela donne une impression finale mitigée car Che est un film nécessaire et abouti avec un discours fort, mais la distance mise entre Soderbergh et le spectateur est un sérieux frein à l'empathie que pourrait créer un tel monstre didactique.
    MC4815162342
    MC4815162342

    364 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mai 2013
    Che - L'Argentin, Benicio Del Toro impeccable dans la peau du révolutionnaire, mise en scène, réalisation, décors, musique, tout est parfait, un excellent Steven Soderbergh !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 3 novembre 2012
    Faire un biopic en deux parties, dépassant les quatre heures au total, sur le "Che", le pari était risqué. Aux commandes, on retrouve un réalisateur qui a enchaîné les succès au cinéma avec la trilogie des "Ocean's"... Bref, un projet ambitieux confié à un pur réalisateur hollywoodien, sur le papier ça sentait le procès à charge contre cette grande figure révolutionnaire. Bizarrement, ce n'est pas le cas, c'est même le contraire : Che Guevara est représenté ici comme étant un homme très intègre, incorruptible, droit, sans le moindre défaut... D'ailleurs, c'est peut-être là le grand défaut du film, le portrait brossé par Soderbergh est trop manichéen. Sur ce point, à la fin de cette première partie on espère que le personnage titre sera traité avec plus de profondeur. Par contre, rien à dire sur la prestation de Benicio Del Toro, qui est tout simplement impeccable. Quant à Demiàn Bichir (Fidel Castro), il est plus dans l'imitation que dans l'interprétation... Les autres personnages m'ont semblé sans intérêt, et je préfère ne pas repenser à la jeune révolutionnaire qui tombe peu à peu amoureuse du Che, tant ces scènes sont bourrées de clichés... Bref, malgré ces quelques défauts plus ou moins gênants, on assiste à une histoire captivante, Soderbergh réussit à nous plonger dans l'ambiance et l'histoire révolutionnaire sud-américaine, l'alternance entre les scènes d'actions, les discours et les scènes de la vie du héros est très bien faite. Au final, cette première partie donne envie de voir la seconde... Après l'ascension du révolutionnaire dans la première partie, la déchéance et la mort dans la deuxième ?
    Themistocle_480
    Themistocle_480

    47 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2012
    Bon petit film sur un mythe moderne, symbole de Révolution et de justice sociale, admiré à juste titre, mais aussi détourné, idéalisé, incompris...j'ai nommé Che Guevara, icône aussi populaire qu'utilisée à tort et à travers. Cette oeuvre revient sur cet épisode captivant qu'est la Révolution cubaine de 1956, évoque ses causes, son déroulement, avec quelques prolepses (ou "flash forward" si vous préférez) à l'ONU en parallèle avec l'intrigue principale; autant le dire, le point le plus fort du film est certainement son aspect historique: on y apprend beaucoup sur un sujet dense et complexe, à propos des personnages, des événements, des rapports de force...D'emblée, le spectateur est plongé dans l'ambiance qui régnait dans la Cuba des années 50, ou dans les Etats Unis des années 60; il côtoie le Che, Fidel Castro, les révolutionnaires cubains; à travers des anecdotes plus ou moins véridiques, des citations tirées tout droit de leur auteur, il parvient à s'immiscer dans leur complexe psychologie, à saisir leur philosophie, leur idéologie; il observe les inégalités sociales qui frappent durement les couches précaires de la société, s'identifie au sentiment d'injustice et de révolte qui les habite, (re)découvre le communisme, espoir de progrès vers une société plus humaine pour ces victimes de la mondialisation libérale; il assiste à cette épopée d'autant plus stupéfiante qu'elle s'est déroulée il y a un demi siècle seulement; et parvient enfin à avoir un aperçu de la situation géopolitique de Cuba, cet îlot révolutionnaire résistant encore et toujours à l'envahisseur nord-américain. Bref, rien que pour la leçon d'histoire, ça vaut le coup. Steven Soderbergh doit également être loué pour le réalisme visuel de son film: costumes, décors, détails: tout sonne vrai (les acteurs offrent une ressemblance frappante avec les Che Guevara et Fidel historiques!). Pour ce qui est du style visuel, en revanche, on ne peut qu'avoir un jugement plus mitigé. Soderbergh nous livre certes des flash-forward en noirs et blanc avec des effets de contrastes absolument sublimes; certes, les plans sur les paysages cubains ne sont pas laids non plus; certes, les quelques scènes de guérilla ne peuvent qu'être louées pour leur réalisme. Mais le réalisateur prend le parti de filmer ses prises de vue de manière absolument statiques, en changeant de plan le moins souvent possible: d'un côté, ça donne un aspect réaliste indéniable; de l'autre, cette photographie très molle plombe complètement le dynamisme de l'histoire. C'est un des autres défauts que l'on pourrait reprocher au film: malgré la chronologie non linéaire, malgré l'intérêt que le spectateur porte au récit, aux personnages, le film est lent. La quasi absence de musique, la qualité médiocre de celle-ci, n'arrange pas les choses. On ne s'ennuie pas, mais une certaine impression de lourdeur demeure au final. C'était sans doute un but de la part du réalisateur: coller au plus près de la réalité historique avec la plus grande sobriété possible. Ne vous attendez donc surtout pas à une épopée hollywoodienne avec des explosions à tous bouts de champ, des rebondissements incessants et une musique épique pour couvrir le tout: ni scènes d'actions gratuites, ni efforts pour rendre le rythme soutenu, ni musique digne d'être retenue, ni clichés habituels (une fille pour le héros...). Et cette sobriété fonctionne: on y croit. Pour aller dans ce sens, la partialité du réalisateur est néanmoins critiquable: du Che, nous retenons le révolutionnaire romantique. De Fidel, l'ami du peuple. Et ces aspects des personnages existent. Mais on a quasiment rien sur les exécutions sommaires et les répressions exercées par le régime cubain; ,certes, ces événements ont eu lieu juste après la fin du film: le réalisateur ne filme donc rien qui n'ait eu sa réalité, et ne masque aucun événements majeur dans sa logique chronologique. Néanmoins, dans le seul choix des épisodes filmés, à savoir la Révolution et les sommets à l'ONU, Soderbergh met en avant les aspects les plus favorables au régime cubain. Ne nous en plaignions pas: ce parti pris courageux pour un réalisateur américain vaut mille fois mieux que la propagande impérialiste que vomissent sans arrêt la presse étatsunienne et européenne pour justifier l'embargo que subit Cuba depuis maintenant plus d'un demi siècle. Et puis, ce film a le mérite de prendre parti: il parle de socialisme, de Révolution, d'impérialisme et de dictature, contrairement à Carnets de Voyage de W. Salles, qui effleurait à peine ces aspects. Un parfum de réalisme, des citations, des plans, des scènes, des personnages, et une histoire moderne que l'on est pas prêt d'oublier, malgré des lenteurs, des lourdeurs. Une oeuvre qui marque, en somme. Et qui nous pousse à remettre en question un certain nombre de préjugés. Par exemple, à nous demander pourquoi Cuba, contre toutes les règles de droit international et humain, subit toujours le blocus économique maintenu par les Etats-Unis...
    Cluny
    Cluny

    65 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 octobre 2012
    Steven Soderbergh a le grand privilège (même s'il ne le sait pas) d'être le premier réalisateur à avoir eu quatre fois les honneurs des Critiques Clunysiennes, et il y a de fortes chances qu'il porte le record à cinq d'ici trois semaines. C'est dire que c'est un cinéaste prolixe, et le rappel des quatre titres ("Bubble", "Ocean Thirteen", "The good German" et "Che") suffit à illustrer son éclectisme.

    Devant la première partie de son diptyque consacré au Che, la critique est assez partagée, notamment celle de gauche : L'Humanité trouve qu'il "n’en finit pas de nous ennuyer", Libé pense qu"on n'en sait guère plus sur le héros que si le cinéaste avait filmé une statue en plan fixe", alors que Jacques Morice dans Télérama estime que " Le film pourrait durer des jours, on ne le sentirait pas, heureux d'être ainsi enrôlés." La plupart des critiques défavorables insistent sur la fragmentation de la narration qui rend l'histoire incompréhensible, sur l'absence de dimension idéologique qui réduit le récit à une suite d'affrontements, et sur la perfection "ripolinée" et "kitscho-sovietique" (dixit René Solis dans Libé) de la reconstitution.

    Ces remarques ne sont pas complétement fausses, mais elles ne suffisent pas à mes yeux à justifier un rejet du film de Soderbergh. Au contraire, elles expliquent l'intérêt de sa démarche, si loin du biopic hollywoodien à la mode : la principale source d'inspiration du scénario a été le récit du Che lui-même. J'ai donc exhumé du fin fond de ma bibliothèque "Souvenirs de la guerre révolutionnaire", Maspéro, 1967, préface de Robert Merle. Même si Soberbergh a forcément fait de nombreuses coupes, il a puisé dans les écrits de Guevara de nombreux détails : la mort d'Eligio Mendoza, traversé par une balle à El Uvero, juste après avoir proclamé que son image sainte le protégeait, les dernières volontés d'El Chino demandant un prêtre avant d'être fusillé par les guerilleros ou la photo devant le drapeau du M-26-9 souhaitant la bonne année 1958.

    Oui, la narration est complexe, basée sur un montage parallèle entre les images en noir et blanc de la visite du Che à New York en décembre 1964 pour y prononcer un discours à l'ONU, des images d'archives sur les années qui ont précédé le débarquement de Las Coloradas et le récit chronologique, mais ponctué d'ellipses, depuis le débarquement jusqu'à la victoire de Las Villas. Elle insiste plus sur des personnages (Camillo Cienfuegos, Roberto Rodriguez "el Vaqueirito" ou Ciro Redondo), sur la quotidienneté de la guérilla, faite de marches épuisantes, de coups de gueules et de crises de rire, des contraintes de l'intendance et du recrutement, que sur une volonté didactique d'expliquer les enjeux politiques et tactiques.

    Ce souci de partir du détail pour illustrer un tout se manifeste dans la façon de filmer ; Soderbergh part souvent du très gros plan (un cendrier plein pour annoncer une réunion politique, des rangers au ras du sol pour illustrer la difficulté de la progression) avant de le situer dans un plan d'ensemble. Quand le Che passe un savon à son lieutenant Joël Iglesias coupable d'avoir oublié de relever ses hommes, la caméra ne montre que ce dernier, coupant la tête du Commandante.

    Certaines scènes ne se trouvent pas dans les écrits du Che, comme la prise d'un poste batistain où on le voit tirer un coup au but avec son bazooka, alors que quand il évoque cette arme, c'est pour souligner qu'ils n'avaient pas de munitions, ou la rencontre, réelle celle-là, avec celle qui allait devenir sa femme, Aleida March jouée ici par Catalina Sandino Moreno ("Maria, pleine de grâce"). A l'inverse, Soderbergh a choisi de faire des ellipses dans un récit déjà long : ainsi, on retrouve Guevara en train de se faire plâtrer le coude, et on apprend quelques instants plus tard que c'est parce qu'il a voulu faire "le malin sur les toits". Ce choix du morcellement et de l'élasticité de la narration empêche l'ennui qu'aurait suscité une linéarité chronologique.

    De ce puzzle émerge un Che Guevara assez proche de ce qu'en ont rapporté les témoins : perpétuellement soucieux de la valeur de l'exemple jusqu'à en devenir injuste et méprisant, convaincu de la force de l'action politique conjointe à l'action militaire (deux conditions pour rejoindre ses troupes : amener son fusil et savoir lire et écrire ; quand un de ses hommes s'effondre après une marche forcée, la seule injonction du Che suffit à le relever pour faire ses devois de maths), son mélange d'humanité et d'intransigeance. Benicio Del Toro, couronné à Cannes pour ce rôle, donne vie avec subtilité à la complexité de celui qui n'était pour beaucoup qu'un poster dans une chambre d'ado ou une icone sur un t-shirt.
    http://www.critiquesclunysiennes.com
    totoro35
    totoro35

    86 abonnés 1 787 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 septembre 2012
    N'étant pas révolutionnaire pour un sou et n'ayant pas de poster du Che punaisé au-dessus de mon écran plasma, je ne connais pas grand chose à la vie et à l'oeuvre du grand Che Guevarra. Je ne m'attarderais donc pas sur la véracité des faits énnoncés ici, d'autres le feront mieux que moi. Un temps sous le viseur de Terrence Malick, ce biopic peu conventionnel a finalement attérit dans les bras de Steven Soderbergh, cinéaste prolifique capable du meilleur ("Traffic") comme du pire ("Ocean's thirteen"). Grandement aidé par le scénariste Peter Buchman, dont l'immense travail de recherche est à saluer, le cinéaste va proposer deux films, le premier nous narrant l'ascension de Guevarra quand le second s'attardera sur sa chute, le tout formant une immense fresque de plus de quatre heures. On saluera le bon goût de Buchman et de Soderbergh de ne pas verser dans les pièges de la biographie facile, les deux compères proposant un récit non-linéaire, alternant entre la visite du Che aux Nations-Unies en 1964 et son parcours, débutant non pas dès sa naissance ou sa jeunesse mais au moment où il décide de rejoindre l'armée de Fidel Castro, évacuant également toute histoire d'amour stérile qui aurait ralentit un rythme déjà bien lent. Car s'il y a un reproche que l'on peut faire à cette première partie, c'est bien son rythme neurasthénique, le film montrant principalement des guerilleros crapahuter dans la jungle pendant plus de deux heures. Heureusement, la mise en scène de Soderbergh est solide, proposant de superbes images et ne répondant pas aux sirènes de la caméra tremblotante illisible lors des quelques séquences d'action. On ne peut que saluer également la prestation de Benicio Del Toro qui en impose sérieusement en Che tout en composant un personnage humain, avec ses doutes et ses failles. Cette première partie est donc intéressante dans ce qu'elle montre du Che, son fonctionnement, sa façon de mener des troupes, même si l'on reprochera son extrême lenteur et la froideur qui émane de l'ensemble, en espérant que la seconde partie soit un peu plus prenante.
    ned123
    ned123

    124 abonnés 1 660 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2012
    J'ai vu un film... ultra-passionnant sur une personnalité mythique du XXème siècle révolutionnaire... Autant dire la préhistoire... Mais c'est vraiment important de revenir sur une face aussi importante -en tout cas pour l'époque- de la situation dans les pays sud-américains... On suit les avancées de la révolution cubaine avec beaucoup de curiosité et d'attention... Les scènes de combat dans la jungle sont incroyablement bien réalisées... et on entre également dans la dimension psychologique du personnage qui n'apparaît en rien comme un ultra-héros, mais au contraire, comme un personnage qui est parfois dans le doute et la réflexion... Benicio Del Toro livre une prestation tout en retenue intérieure, alors que le personnage aurait pu le pousser à sublimer la légende... Le film est rythmé, haletant, prenant, puissant... et la réalisation est vraiment incroyable.
    Don Keyser
    Don Keyser

    66 abonnés 1 640 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 juillet 2012
    S'engageant sur l'histoire d'un grand personnage, "Che - 1ère partie : L'Argentin" est loin d'être à la hauteur. En effet, la réalisation est parfois repoussante, le scénario n'est pas assez travaillé et le rythme est ennuyeux. Le spectateur a beaucoup de mal à être captivé voire à tout comprendre, le long-métrage ressemble à un documentaire et perd de son intérêt. Néanmoins, Benicio Del Toro joue très bien comparé à certains autres acteurs. Au final, c'est donc un film qui peine à entraîner le public malgré de bonnes idées.
    cbio
    cbio

    5 abonnés 115 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 juillet 2012
    Mise en scène décousue, scénario juxtaposant des anecdotes rarement intéressantes, contexte historique pas vraiment abordé, comment totalement desservir le sujet.
    SuperMadara
    SuperMadara

    72 abonnés 935 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juin 2012
    Un biopic complet , qui réussit a retranscrire concrètement la période révolutionnaire d'une légende comme Che Guevara mais qui manque parfois d'énergie . Première partie consacré a la révolution contre Batista , le scénario raconte la naissance du mythe de l'argentin Guevara venu aidé son ami Fidel Castro a renversé le dictateur cubain Batista dans les années 50 , un regard intimiste et historique sur un mythe de la révolution qui arrive a créer un parallèle intéressant entre la guerre et le voyage de Guevara a l'ONU , pour mieux comprendre les convictions d'un personnage pas toujours suffisamment mis en avant. Récompensé d'un prix d'interprétation a Cannes , Benicio Del Toro , qui ressemble déjà physiquement au Che, arrive a incarner la prestance et le charisme du mythe sans surjouer ou essayer de s'imposer , une performance simple et naturelle a travers des seconds rôles très bon comme Demian Bichir , bien dans la peau de Castro . Toujours très stylé , marqué de son empreinte , Steven Soderbergh alors en pleine période d'essais expérimentaux filme avec une certain lenteur , une lenteur jamais agonisante mais qui s'attarde souvent sur des détails secondaires qui n'apporte pas grand chose a l'avancement de l'intrigue et ça rallonge le film inutilement.
    Un biopic intéressant , historique et bien interprété malgré une mise en scène pas toujours au niveau.
    murielle m
    murielle m

    2 abonnés 99 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 mai 2012
    Intéressant mais ennuyeux. Le film est plat, long, et on attend la fin. Le seul intérêt c est l'histoire, on ressort en connaissant le che, mais on regrette de s'y être ennuyé!
    Guillaume182
    Guillaume182

    120 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2012
    Mise en scène réaliste on entre dans le vif du sujet et on découvre un personnage le Che et sa lutte révolutionnaire ainsi que son respect pour le peuple.

    Dommage que l'aspect psychologique du personnage ne soit pas très travaillé, on assiste plus à un film de guerre dans le style documentaire.

    Le film peut sembler long parfois, il y a un manque de rytme évident, mais bon ce n'est pas vraiment un film hollywoodien spectaculaire et heureusement.

    Benicio del torro excellent.
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