Avis : Le Nouveau monde - Page 10

Une mise en scène réussie, les images sont très belles, le jeu des acteurs convaincant. J'ai quand même eu du mal à accrocher, d'autant que je ne pouvais m'empêcher de penser à la superbe version animée, Pocahontas.

Actuellement le moins bon de Malick, mais aussi son cru le plus accessible, car se superposant à un canevas connu. Le nouveau monde, c'est Pocahontas, on ne le cache pas. Mais la poésie de Malick, d'une pureté et d'une fraîcheur vivifiantes, font tout de même un beau spectacle, bien organisé et parfois capable de fulgurances bienvenues. Un cru sympathie, mais un peu long, et affaibli par un Colin Farrell clairement en dessous du niveau de profondeur requis (Malick a dû prendre son air de chien battu pour de la mélancolie... raté, c'est juste son visage normal).

Sur ce coup là, Terrence Malick ne pas embarquer du tout. Son histoire de Pocahontas m'a laissé sur la touche, il ne se passe pas grand chose, et même quand il se passe quelque chose c'est pas très intéressant, surtout qu'on a tellement le temps de s'ennuyer qu'on oublie tout ce qu'il s'est passé avant. Le cadre est pourtant assez bon, mais Malick se perd dans une débauche de virtuosité dont on se passerait bien quelque fois et perd la poésie instinctive qu'il avait fait passé dans La Ligne Rouge. Sinon, à part à savoir-faire évident du génie, le film présente tout de même des qualités que je me dois de souligner. Tout d'abord, et tout le monde sera d'accord, les paysages sont d'une beauté à couper le souffle et Malick sait les filmer (trop même), les indiens sont remarquablement authentiques et la scène de combat entre indiens et colons est vraiment impressionante, et enfin les acteurs sont convaincants mise à part le choix de l'actrice principale qui est à déplorer. Toujours est-il que je fus très déçu, mais je vais finir par croire que les films avec des indiens, à part Dead Man, ne me réussissent pas (moi qui suis pourtant un grand admirateur de leur culture).

D'une incroyable beauté visuelle, le film reviste la légende de Pocahontas mais à la sauce Malick (sans doute son film le plus accessible). Un peu long parfois, un scénario mal cousu par moments et des voix off dont je n'ai pas tellement compris l'interêt mais j'ai été emporté par la musique classique qui se marie parfaitement aux images somptueuses et envoutantes des détails de la vie à travers la magie de la nature. Et l'actrice est tout simplement à tomber !!!!

Le conte de Disney revu et corrigé par Terrence Malick qui revient six ans après La ligne rouge avec Le nouveau monde, voyage spirituel au coeur de la nature dans sa forme la plus pure, le voyage d'hommes partis d'Angleterre afin d'offrir un plus vaste royaume à leur roi. Et la découverte de valeurs perdus telles que la solidarité, la loyauté et biensur l'amour, un amour impossible et incompris entre deux êtres différents. Les images sont magnifiques, éblouissantes. Un voyage singulier dont on ressort pensif.

Ode poétique et éthérée se dérobant au spectaculaire et au positivisme hollywoodien, dotée d'un bel écrin visuel ; ou romance mièvre et indigeste, doublée d'une mauvaise exploitation d'un sujet en or? Je pencherais hélas dans le second camp... ayant malheureusement vu le film en vf (même les voix off sont ratées lorsqu'il s'agit de doublage) je lui accorde bénéfice du doute et note intermédiaire.

C’est sublime.

Regarder Le nouveau monde s’approcher fortement de l’action de rêver. Tout mettre de côté pour embarquer dedans. Une symbiose totale entre les éléments. Les images, la musique, les personnages, l’univers, la nature. The tree of life est annoncé.

C’est fou.

En privilégiant voix off et esthetique lente, le film évite la film d'aventure habituel avec romance idéalisée entre l'homme moderne et l'indienne. Néanmoins, j'ai trouvé ça lent, ces voix-off sont inutiles et font des personnages des pantins poseurs dans un beau tableau peint par le réalisateur. Mais il est beau ce tableau.

Le Nouveau monde de Terrence Malick est un joli film qui mélange expédition et romance, on en prend pleins les yeux et plein le cœur.

Magnificence des plans, beauté des images, musique sublime de James Horner, immersion puissante... Célébration magistrale de la nature et de la pureté, LE NOUVEAU MONDE, écrit et réalisé par Terrence Malick, est une oeuvre éthérée et profonde, vraiment IMMENSE.

"Viens, Esprit"... l'espoir d'un nouveau monde, d'un nouveau départ, tout reprendre, ne plus rien garder pour soi, tout accepter. Un idéal possible, communautaire, relationnel, en symbiose avec la Nature. Révélation et tourments, dévastation... ravage... colonisation... mort... oui, on peut porter le deuil d'un amour... ne jamais s'en remettre... des scènes de batailles belles à pleurer, un vol d'étourneaux dans le ciel, un aigle royal, des buffles, des vaisseaux anglais posés sur les eaux, la forêt luxuriante enracinée dans l'eau, des voix intérieures qui s’entrelacent, une jeune indienne gracile qui bondit dans les hautes herbes....

Le très rare Terence Malick (réalisateur de "La balade sauvage", "Les moissons du ciel", "La ligne rouge" et "The tree of life") signe en 2006 son quatrième long-métrage, sur lequel il travaillait depuis les années 1970.
"Le nouveau monde", écrit par Malick lui-même (quelle évidence !), raconte l'histoire vraie d'une jeune femme indienne, Pocahantas, mariée à un européen qui va la ramener en Angleterre, au XVIIIème siècle.
Merveilleusement délicieuse, la performance de Q'orianka Kilcher (déjà vue dans "Le grinch") est tout en nuances, et se saisit à fleur de peau. Mademoiselle Kilcher n'a rien à envier aux autres actrices professionnelles, ici, elle resplendit l'écran de par une grâce aussi féminine qu'envoûtante. Elle n'est pas habitée par son rôle, elle habite Pocahantas avec un sens inné, une aura quasi mystifiante qui démystifie toutes les légendes à son sujet (voir le "Pocahantas" animé de 1995).
A ses côtés, un casting professionnel (et bien honorable surtout !) qui n'arrive jamais à la hauteur de Mademoiselle Kilcher : Colin Farell ("Phone game", "Miami vice" de Michael Mann), toujours très bon, Christian Bale, méconnaissable, David Thewlis ("Sept ans au Tibet" d'Annaud, "Et au milieu..." de Redford), toujours dans ses cordes, et Christopher Plummer, qui a maintenant l'art de se hisser en premier second ("Révélations" de Mann, "L'armée des douze singes", ou encore le prermier "Benjamin Gates").
Les décors-costumes (le fort, le camp indien, les tenues vestimentaires...) sont très bien réalisés et rajoutent à la précision technique de Malick la pertinence de l'Histoire.
La musique de Monsieur James (Horner, bien sûr !) s'insère à ce niveau pour donner de la profondeur aux personnages, mais aussi à donner un sens à l'histoire qui se narre devant nos yeux afin que nos oreilles nous servent à toucher les déboires amoureux de Pocahantas.
Le jeu des lumières est fascinant, et à chaque plan, chaque scène, un panel de couleurs s'affichent et miroitent pour donner une expression à Dame Nature qui est à chaque fois mise en avant. La photographie sublime le tout pour toucher le spectateur à chaque plan. Le résultat couleurs-photo est magnifique, du début jusqu'à la fin : il concourt, avec la musique (dans un même éclair incandescent), à la réussite du film.
La réalisation de Malick, tout en douceur, nous emmène, au gré des courants, dans une reconstitution juste de l'Histoire. Sa patte, toujours laconique et aussi bucolique, est ainsi reconnue, tant dans le mélo que dans les scènes de bataille.
"Le nouveau monde" sera ainsi soit un chef-d'oeuvre soit une oeuvre icomprise. Je me pose entre les deux et pense qu'il s'agit d'une oeuvre à part entière qui embaume le spectateurr d'une atmosphère particulière, celle de Malick, et qui contribue à immortaliser ce film au firmament d'une part, et à nous rendre compte de notre impact sur toutes les autres civilisations (humaines, naturelles, divines...) d'autre part.
Pour résumer, nous entrons dans un monde d'Histoire plein de mystères où Malick nous incite à les toucher par nos sens (animisme, socio-éthologie...).
En d'autres termes, ce chef d'oeuvre est une force substantielle dont seuls les spectateurs découvreurs du septième art pourront atteindre. Je ne l'atteinds pas, je touche cette force, dont seul maître Malick a le secret.
Spectateurs, venez admirez ce "nouvel art".
PS : Christian Bale a déja participé au "Pocahantas" animé en tant que doubleur.

Tout comme son précédent film : "La Ligne Rouge", ce "Noveau Monde " me laisse un sentiment très mitigé. Il y a d'abord Malick et sa patte de réalisateur : tout est beau, propre et épuré ; en fait d'un point de vue esthétique il faut reconnaitre que la beauté de ce film est incontestable. Mais un peu de la même manière que dans la "Ligne Rouge", Malick semble faire de son histoire un prétexte pour développer des thèmes plus philosophiques. Alors après La Mort en temps de Guerre, voici l'Amour entre deux mondes qui ne se comprennent pas, sorte de Roméo et Juliette d'avant l'heure. Ainsi, au lieu de tenter une fresque centrée sur l'opposition culturelle entre Indiens et Brittaniques, Malick bien qu'il le traite aussi s'interesse davantage à ses deux protagonistes : Pocahontas et John Smith. Il ne s'agit donc pas vraiment d'un film historique mais plutôt d'un essai nous rabachant longuement les mêmes paroles naïves et insipides. Si seulement Malick pouvait utiliser son talent à meilleur escient en étant moins bavard, on serait satisfait.

Laissant moins de temps entre 2 films, T. Mallick revient avec un sujet qu'il porte depuis très longtemps. S'entourant de pointures et développant une histoire dans son style habituel, il casse les règles classiques de narrations et de mise en scène et se concentre plus sur l'ambiance, l'atmosphère, les paysages, les sensations. S'écoulant sur un rythme assez lent, il nous montre avec un réalisme froid l'apparition des premières colonies, le temps du troc et des bonnes relations avec les autochtones. Épousant l'histoire de Pocahontas (sans jamais la nommer), il filme l'amour et les sentiments naissants comme personne, nous offrant des images d'une beauté à couper le souffle, dans des cadres parfaitement composer. La scène d'action du film est un joli morceau de bravoure, les acteurs sont tous très bons, J. Horner a laisser ses tics au placard des souvenirs et nous offre une partition délicate et discrète mais le scénario abuse des phrases métaphysiques parfois trop naïves ou trop mièvres et l'histoire peine à garder de son intérêt dans sa dernière 1/2 heure. Reste donc un film parfois hypnotisant, très joliment fait mais parfois trop sûr de lui. D'autres critiques sur

1607, le Capitaine Smith, enferré dans une cale, découvre par l’envol d’oiseaux que le rivage est proche. Déjà il s’imprègne de cette terre promise tant espérée. Par ce début, Terrence Malick nous inocule un poison, doucereux qui tout du long va vous imprégner, vous broyer l’âme. Un poison doux, amer qui vous transporte vers un ailleurs où l’état de nature, cher à Rousseau, est loi. Dans ce monde, l’homme, dénué de toutes les rutilances de la civilisation, évolue sereinement dans une société idéale, que n’aurait pas reniée Thomas More, où la jalousie et la barbarie sont imperceptibles. Tout le film repose sur l’antinomie de ces deux communautés qui se côtoient pour mieux se rejeter ensuite. Les envahisseurs sont violents et suffisants malgré leurs attributs. Ils sont une agression permanente, pour les autochtones, mais aussi pour l’environnement. Plus prompts à construire une forteresse qu’à cultiver une simple terre, ils sont incapables de tirer partie de cette luxuriante nature. Qui mieux que Malick est capable de mettre en valeur ces espaces vierges ? Il filme, à la manière d’un Turner, une voilure de bateau sur fond crépusculaire, il fait chanter le vent sur les herbages qui ondulent et ses paysages sont des offrandes à nos yeux éblouis. Les bruits de la civilisation, hors combats, sont délibérément assourdis. Et même les relations passionnelles, dont on extrait que les pensées, sont exprimées en voix off. Cette remarquable élégie nous renvoie à notre état : la terre ne donne qu’à celui qui l’apprécie. Inouï et incomparable est ce film. Le choix de Q’ Orianka Kilcher dans le rôle de Pocahontas y est pour beaucoup. Sa candeur et son éclatante beauté offre toute la puissance à ce personnage si attachant. Tiraillée entre le vil Capitaine Smith joué par Colin Farrell, surprenant, et John Rolfe, le « rédempteur », tenu par le magnétique Christian Bale, elle offre au cinéma l’une de ses plus belles héroïnes.