Derniers Avis : The Constant Gardener - Page 5

Un bon film qui reflète bien le sujet et la problématique de la mondialisation, ses effets pervers et inégalitaires, parfaitement interprété par des acteurs très performants. Une passion pour une cause humanitaire qui se transmet au sein du couple, prêts à tout pour se protéger l'un l'autre. Belle leçon d'humanité et d'amour.

A voir au moins deux fois pour bien comprendre l'histoire.
Même s'il s'agit d'une fiction, certaines scènes sont assez dures et rappellent la triste réalité des pays pauvres d'Afrique.

Ralph Fiennes et Rachel Weisz forment un très beau couple dans ce thriller posé mais palpitant et passionné. Réalisation sobre et intelligente. Guère original mais très touchant. Les décors naturels sont somptueux, peut-être l'une des plus belles peintures de l'Afrique que j'ai pu voir.

Très bon film sur un sujet peu vu au cinéma : les entreprises pharmaceutiques testant de nouveaux médicaments sur des minorités qui peuvent soigner mais aussi tuer (une bonne réplique qui définie ce lobby : "Ce sont des marchands d'armes en blouse blanche"). Un Ralph Fiennes au sommet et Rachel Weisz très convaincante en militante investie. Une mise en scène maitrisé, nerveuse et dynamique, on reconnait le style de "La Cité de Dieu". Le scénario est bien fait, on a droit à une histoire d'amour assez original et on passe un bon moment devant ce beau film.

un film magnifique mais qui vous balance à la figure la dure réalité des entreprises pharmaceutiques et de leurs pratiques douteuses...

vous aurez du mal à avaler une aspirine juste après...

Après la violence des favelas de Rio, le cinéaste Brésilien s’attaque cette fois aux abus pharmaceutiques pratiqués au Kenya. Tout aussi sombre et accusateur que la Cité de Dieu, The Constant Gardener est au moins aussi prenant.
Il adapte cette fois le livre glaçant de John Le Carré (La constance du Jardinier) et reste extrêmement fidèle à l’excellent roman. Tessa Quayle, jeune avocate et militante des droits de l’homme est retrouvée assassinée au Kenya où elle vit avec son mari, Justin, diplomate aussi délicat que médiocre. A priori, Tessa et le médecin qui l’accompagnait avaient une liaison et le crime est passionnel. Pour Justin, la vérité a été dissimulée, il va alors mener son enquête qui va l’embarquer dans un complot international qui changera sa vie et celle de beaucoup d’autres.
La première partie du film s’intéresse à la relation de Justin et Tessa. Leurs rencontre, leurs mariage, leurs vies en Afrique puis l’action de Tessa sur le terrain. Activiste acharnée, elle tente de mettre en lumière les injustices des industries pharmaceutiques sur le territoire Africain qui profitent de la pauvreté des habitants pour faire d’eux leurs cobayes.
La seconde partie du film se concentre sur l’enquête de Justin et son changement de personnalité suite au meurtre de sa femme. D’abord petit diplomate insignifiant, au fil du film Justin, emporté par la folie (amoureuse), s’impose comme un homme prêt à tout pour donner un sens à la mort de sa femme.
Ces deux amants maudits sont interprétés par Ralph Fiennes et Rachel Weisz. Charismatiques, subtils, lumineux, d’une précision émotionnelle exceptionnelle, les adjectifs sont nombreux pour définir l’interprétation de ces deux acteurs qui brillent par leurs sobriétés. On sent à travers ce film, que tout comme Mireilles, chacun est réellement impliqué dans cette cause, que ce film leurs tiens à cœur et qu’il n’est même qu’un prétexte pour délivrer un message et accuser.
Il y a beaucoup de choses à dire mais faut-il encore savoir le filmer. Avec plusieurs intrigues et évènements qui s’enchainent, il aurait pourtant été si facile de se laisser noyer dans tant d’informations mais The Constant Gardener s’inscrit comme un document édifiant sur toute l’horreur vécue par un pays (voir un continent) en souffrance.
En plus d’un film engagé, d’un thriller haletant, d’une sublime (et tragique) histoire d’amour, The Constant Gardener est également un superbe voyage dans ce magnifique pays qu’est le Kenya. Mireilles ou le Robin des bois du cinéma film comme personne l’Afrique (notamment grâce au fait qu’il est l’un des rares à filmer sur place !). Avec César Charlone (chef op qui magnifique chaque image), le Brésilien nous fait découvrir le lac Turkana, des déserts arides, des bidonvilles colorés le tout sur la très belle B.O. d’Alberto Iglesias (compositeur « attitré » d’Almodovar)… The Constant Gardener est et restera l’un des films les plus aboutis et les plus prenant sur le sujet ainsi qu’une leçon d’humanité magistrale. Un chef d’œuvre absolu !

L'OEUVRE DE DIEU, LA PART DU DIABLE. L'un des meilleurs romans de John Le Carré sous l'œil de la caméra colorée de Meirelles. De belles images d'Afrique, une jolie histoire d'amour malgré une intrigue complexe.

Un bon thriller, politique et romantique, d'après le roman éponyme de John le Carré. Une nouvelle vision de l'Afrique miséreuse, "entubée" par les puissances occidentales. L'intrigue est un peu compliquée mais prenante. Ralph Fiennes, toujours aussi sensible et subtil. Mais ce qui fait surtout la singularité de ce film, c'est son style. Les producteurs ont sollicité le Brésilien Fernando Meirelles qui s'était fait remarquer avec La Cité de Dieu, plongée assez hallucinante dans les favelas de Rio. On retrouve ici sa patte : caméra très mobile, souvent au coeur des foules pour en capter les vibrations, cadrages très graphiques, plans courts, montage rapide, pellicule travaillée. Ça donne parfois un peu le tournis, mais ça participe parfaitement du thriller parano. On peut toutefois se demander si l'esthétique ne "bouffe" pas un peu le sujet, si cette beauté formelle (agrémentée de superbes paysages et ciels africains) ne divertit pas du drame humain qui se joue dans la population kenyane, finalement peu montré...

Un film très maîtrisé à tous les points de vue : scénario, mise en scène, direction d'acteurs. On est rapidement pris dans cette quête de vérité, cette lutte éperdue contre les puissants, contre une machine implacable, qui broie un à un tous ceux qui lui font obstacle. Impossible de s'ennuyer, car le rythme est bien présent, avec alternance de temps forts et temps faibles. De belles scènes, notamment les beaux paysages de l'Afrique, achèvent de faire de "The Constant Gardener" une belle réussite.

Servi par une photo sublime et une mise en scène nerveuse et intelligente, le film sort du lot et réussit à faire passer des messages importants sur les problèmes de l'Afrique, trop souvent mal traités à l'écran. On filme enfin l'Afrique en Afrique, sans la reproduire en studio, bref au plus près du quotidien. Fernando Meirelles fait preuve d'une réelle sincérité dans sa démarche et cueille le spectateur au milieu du film en faisant de cette histoire d'amour classique, un thriller paranoïaque plutôt réussi, inspiré du très grand John Le Carré. Certes, la mise en scène est parfois un peu outrancière et les dialogues sur-écrits, mais cela vient de la volonté du réalisateur d'en faire le maximum. Tout cela aurait peut-être mérité un certain recentrage et un plus grand dépouillement.

Au nord du Kenya, Tessa, militante et curieuse, est retrouvée morte. Son mari Justin, membre du haut commissariat britannique va atterrir malgré lui au cœur d'une affaire aussi lugubre que malsaine. The Constant Gardener est un bon film qui, tirant son adaptation d'un livre de John Le Carré, nous immisce dans les travers alambiqués d'une ONG sous l'égide du lobby pharmaceutique. Bien ficelé, l'intrigue de ce thriller mêle suspense et intelligence. Quelques longueurs toutefois, heureusement que la photographie est belle. Ralph Fiennes et Rachel Weisz sont convaincants. Un film qui donne envie de défendre quelque cause du tiers monde.

À voir pour le sujet bien sûr, très pertinent, le paysage, Rachel Weisz, et le génialissime et fragile Ralph Fiennes, bluffant une fois de plus. Un film ambitieux qui ne laisse pas de marbre.

J'avoue ne pas avoir beaucoup aimé ce film que j'avais déjà vu deux fois. Pourtant, les prises de vue de l'Afrique noire sont magnifiques, les acteurs impeccables et cette histoire de labos pharmaceutiques voyous sans doute pas totalement irréaliste. Mais le scénario, pourtant signé John Le Carré, est un peu trop tordu et, finalement, on n'entre pas vraiment dans cette histoire, sans compter un dénouement par trop pessimiste. Pas mauvais mais évitable.

Mélange assez réussi : thriller, amour, charge contre les société pharmaceutiques exploitant la misère africaine sur arrière plan d'une Afrique de l'Ouest à la fois magnifique et ravagée par la pauvreté, la maladie et la guerre.

Le sujet est intéressant, et le décor de l'action offre de belles images.
Certaines longueurs et le point de vue manichéen parfois simpliste du récit viennent toutefois un peu ternir l'ensemble.