Avis : Jarhead - la fin de l'innocence - Page 10

En bon touche à tout qu'il est Mendes s'essaye à une critique des rudesses mécaniques de la vie de soldat et des marques qu'elle laisse à jamais. S'appuyant sur certains classiques, auxquels il fait clairement référence (Apocalypse Now, Full Metal Jacket), son Jarhead peine à trouver sa véritable personnalité, et demeure en fait, malgré la précision technique du réalisateur, un coquille à-demi vide. Bien huilé, mais pas pour autant transcendant.

Un film de guerre comme il en existe peu : à aucun moment on ne voit d'adversaires (sauf dans le réticule d'une lunette de visée). L'histoire est ailleurs, elle narre la première guerre du golfe, ou plutôt comment elle a été vécue par des centaines de milliers d'hommes engagés dans ce conflit. Réalisé et joué avec talent, il n'était pas évident de faire un film sur l'ennui, et de montrer les dégâts moraux sur les individus. Ce film nous renvoie aussi à quelques grandes références du film de guerre, et tout particulièrement à "Full metal jacket". Passionnant.

Sam Mendes adapte le récit d’un ancien Marine, Anthony Swofford, qui relate son expérience de la guerre du Golfe. Jarhead s’impose en digne héritier des films Full Metal Jacket à Apocalypse Now et donne à voir un conflit totalement différent tout en adoptant le point de vue des soldats. La première partie du film rappelle évidemment le film de Kubrick mais Mendes privilégie par la suite le quotidien difficile des Marines sur le terrain, au milieu des étendues désertiques du Moyen-Orient. Jarhead brosse le portrait sans complaisance d’un groupe de jeunes recrues en plein désarroi, déstabilisées par la chaleur, l’inaction, le désir de se battre et l’isolement affectif. Ils doivent affronter le soleil, la soif, l’épuisement…mais toujours pas d’ennemis. Jake Gyllenhaal, Peter Sarsgaard et Jamie Foxx sont sensationnels et portent avec conviction ce film à la mise en scène exemplaire, réaliste teintée d’onirisme. Jarhead est un film implacable, visuellement ébouriffant, non pas un film de guerre mais un drame humain avant tout, un pamphlet militaire mature et maîtrisé, merveilleusement cynique. La photo de Roger Deakins est sublime, la bande-son excellente. Un drame humain aux scènes finales quasi-apocalyptiques notamment ces scènes de pluie de pétrole. Les films qui traitent de la guerre du Golfe étant bien trop rares, Jarhead s'impose sans difficultés par une interprétation grandiose (Mendes, homme de théâtre est le directeur d'acteurs absolu), une beauté et une réussite technique irréprochables. Mendès réussi le pari de faire un film de guerre sans guerre, montrant le quotidien des Marines et se penchant sur leur frustration, une introspection psychologique où les jeunes soldats auxquels on avait promis un bain de sang, tuent finalement le temps en jouant au football durant des mois. Des jeunes recrues armées jusqu'aux dents, entraînées à tout...sauf à attendre. Incontestable réussite.

Très bon film, Jarhead, mais dommage qu'il y ait peu de réflexions dans le film sur la guerre en général, car si on voit des scènes d'horreur, à la fin le message est un peu flou quand même... On retient surtout qu'ils ont été envoyés là bas et n'ont en fait rien fait... la scène où ils snipent un type et qu'on leur dit d'arreter est excellent, vraiment... ça me fait penser à la 2nd guerre du golfe, car si déja dans la 1ere ils ne faisaient rien, alors dans la 2e, qu'est ce qu'ils ont du s'emmerder ! Avant que les terroristes ne commencent à faire péter des voitures, bien sur... Sinon Jake Gyllenhaal (Donnie Darko, Le jour d'après >> un super acteur) est excellent et il explose vraiment à l'écran. Sam Mendes, un de mes réalisateurs préférés (American Beauty), a fait un très bon film où il n'y a pas besoin de combats et de batailles pour laisser une impression de détestation de la guerre..

Un excellent film sur la frustration de la guerre porté par Jake Gyllenhaal (excellent), Peter Sarsgaard (excellent aussi) et Jamie Foxx (pas mauvais non plus).
Visuellement très beau, Jarhead est une nouvelle réussite pour Sam Mendes (American Beauty) même si le début de film renvoie directement à Full Metal Jacket de maître Kubrick.
C'est drole, parfois violent, émouvant,... Bref, j'ai bien aimé !

Un film très intéressant d’un point de vue psychologique. Un intérêt renforcé par la voix off de l'excellent Jake Gyllenhall et de la réalisation très artistique. Jarhead montre bien que la guerre passive ou active, est de toute façon un enfer pour ceux qui y sont plongés...

Je pense que Jarhead n'a pas à rougir devant les grands films de guerre abordant la psychologie du soldat tels que Apocalypse Now et Voyage au bout de l'Enfer. En effet, le film apporte sa pierre à l'édifice et raconte l'histoire de ses soldats qui attendent une guerre, mais qui ne vient pas et Sam Mendes s'est très bien servi de l'environnement, le désert pour raconter cette attente car ces soldats sont perdus, pas seulement au sens propre mais aussi en sens figuré. Perdus dans leurs croyances et leurs pensées récurrentes, le soldat Swofford va peu à peu tomber dans la démence, c'est donc là que le film est intéressant car il aborde un sujet peu abordé dans ce genre de film : la frustration du soldat . Jarhead n'est peut être pas aussi réussi que ces œuvres auxquelles il fait souvent références mais il est la marque d'un grand réalisateur qui sait raconter une histoire à travers sa mise en scène. C'est métaphorique, parfois fantastique et c'est ce qui caractérise les films de Sam Mendes. Une œuvre solide donc mais on peut néanmoins émettre une réserve sur le rythme du film, un peu en dent de scie.

Dans la forme, Jarhead a tout du chef d’œuvre : au casting Jake Gyllenhal , star montante du (bon) cinéma américain, Jamie Foxx couronné pour Ray. Derrière la caméra , Sam mendes, l’auteur du sublime American Beauty. Pour l’histoire , du parallèle à Full Metal Jacket. Dans le fond, le film est également un chef d’œuvre , abordant la guerre comme l’a fait Stanley Kubrick, en filmant une jeunesse qui ne comprend pas la guerre, qui ne l’appréhende pas. Des jeunes qui se sont engagés pour échapper à quelque chose dans leur pays, un travail, une remise de peine. Sworff, lui, n’a pas échappé à grand-chose, il veut de la guerre c’est tout. Il a juste laissé sa copine, animal de foire pour les autres têtes brulées. Ils veulent tuer,ces jarhead, ils veulent tuer de l’irakien. Mais vite, la solitude et l’ennui font place dans leur vie.
Dans sa manière très Rock and Roll d’aborder son sujet (encore), Sam mendes, à première vue, rend la guerre cool. On se fait des potes, on peut faire quelques conneries de temps en temps, on entend de la bonne musique. Mais le réalisateur nous fait avancer pour mieux déchanter. Il est surtout là pour montrer l’absurdité de la guerre. Vous vouliez un remake de Full Metal Jacket ? Il y a mieux., nerveux , fun et méthodique, Jarhead est un des meilleurs produits américain de cette année.

un film édifiant sur la première guerre du golfe, transcendée par le surdoué jake gyllenhal !

Grosse deception que cette "tête de jarre" qui debute a la maniere de Full Metal Jacket dans le camp d'entrainement des Marines mais qui ,au final se situe a des annees lumieres du chef d'oeuvre de Kubrick.Sur 1 tel sujet ,on etait en droit d'attendre des propos bcp + acides de la part du realisateur d'American Beauty et resultat : un film bien trop lisse qui effleure a peine les raisons du conflit et prefere nous conter les beuveries et autres engueulades stereotypés de jeunes recrues en mal d'action jusqu'au happy end nous montrant le retour a la maison des "heros".Passé les quelques sequences d'entrainements (bande son sympa mais ca fait 1 peu trop video clip) aux situations parfois droles (la projection d'Apocalypse Now) ,le reste se revele surtout d'un grand ennui a peine relevé par de rares images gores ou par la mission de sniper vite ecourtée.Les acteurs sont bons mais ils ne peuvent rien contre un scenario et des dialogues d'une désespérante platitude.

Contrairement à Full Metal Jacket, ennuyeux à mourir, Jarhead, bâti sur le même schéma, parvient à nous intéresser tout au long des pérégrinations fastidieuses de GIs désoeuvrés. Jamie Foxx et Jake Gillenhaal sont excellents et le film a le mérite de lever un coin de voile sur certains aspects de la guerre du Golfe. Pas un chef d'oeuvre du genre mais correct tout de même.

Sans doute le meilleur film de ce début d' année . Un film militaire, mais différent des autres (ni pro, ni anti militariste) . C' est l' histoire de soldats que l' on forme à la guerre, mais qui rencontre un type de conflit différent de ce à quoi ils ont été préparés . Tous les acteurs jouent bien leur rôle, notamment Jamie FOXX en sous-officier "rude" mais au final "pas si sadique que ça" . Un film tiré du livre d' un ancien marine qui a vécu cette 1er "guerre du Golfe".

Très bonne idée d'avoir réalisé un film sur cette guerre assez méconnue qu'on appelle "La Guerre du Golfe" surtout pour la raison que c'est une guerre sans guerre en fait, tout le paradoxe de ce conflit. Ceci fait l'originalité du sujet de ce film mais aussi sa faiblesse car parfois il n'est pas difficile de trouver le temps long du fait que Sam Mendes n'arrive pas à vraiment trouver la patte bien mordante qui faisait la réussite totale d'"American Beauty" et donc ne donne pas l'impression d'appuyer suffisamment sur la touche "ironie" alors que le sujet n'en manque pas. Reste le côté quasi-impeccable du visuel qu'il donne au film ainsi qu'une direction d'acteurs impossible à prendre en défaut. A défaut d'être grandiose, du bon boulot dans l'ensemble.

Voici un film de guerre qui ne parle pas de la guerre comme tous les autres. Ici, le film plonge au cœur de l'esprit des soldats et nous décrit le dur quotidien, dans l'attente du conflit, un conflit qu'on leur annonce sanglant et biochimique, le tout à peine leur formation terminée (passage assez impressionnant et qui se démarque brillamment du même exercice vu dans « Full metal jacket »). Les femmes et petites amies cocufient allègrement leur soldat de mari ou quand ce n'est pas le cas, le doute s'installe (ce qui est pire). L'attente dévore peu à peu nos héros, développant leur agressivité, la tension s'installe malgré la bonne humeur (quelques bons délires comme lorsqu'une équipe de télé vient les filmer). La psychologie du soldat ainsi que son quotidien nous sont montrés comme jamais avant au cinéma. Les interprètes sortent des performances époustouflantes, en premier lieu J. Gyllenhaal et J. Foxx, bien épaulé par P. Skarsgaard et une paire de jeunes acteurs enthousiastes. Au niveau de la mise en scène, S. Mendes livre une nouvelle démonstration de son talent, très à l'aise techniquement et qui bénéficie encore une fois d'un chef op' de très grande qualité en la personne de R. Deakins (qui prend la relève du regretté C. L. Hall) dont le talent culmine lors des scènes des puits en feu ou dans la majorité des scènes de désert. Un film anti-guerre bluffant, passionnant de bout en bout malgré un refus du spectaculaire tapageur et qui nous offre une vraie claque, confirmant le parcours sans faute de son auteur. D'autres critiques sur

Jarhead est un film qui captive dès les toutes premières minutes. Malheureusement, il a un peu de mal à tenir la distance.

Sam Mendes arrive vraiment à nous faire ressentir la frustration de ces soldats devant une guerre face à laquelle ils ont été préparés mais qui n'arrive pas, jusqu'à aller parfois aux bords de la folie.
Dommage parfois que l'ennui des soldats se fasse un peu sentir chez le spectateur. Il faut dire que le début du film était si bon, et si prenant, que la suite apparaît parfois un peu décevante.

Tout de même, il faut souligner le fait que Jarhead reste un film vraiment fort et troublant, qui a le mérite de percuter le spectateur. Notons la bonne performance de Jake Gyllenhaal.