Avis : Quand la mer monte - Page 2

Un film étrange, une jolie histoire avec 2 acteurs très touchants, malgré leurs défauts.
Une ode poétique à l'amour dans ce pays du Nord. Un film attachant bien que singulier, et une Yolande Moreau excellente.

Il est difficile de trouver les mots pour un film dont sa singularité le rend tellement inclassable, incomparable. Très décalé, joué avec une telle sincérité, QUAND LA MER MONTE nous fait rire, nous interroge, nous fait même rêver. Yolande Moreau apporte à son oeuvre une telle fraîcheur, un tel amour du théâtre et du cinéma à la fois. Cette belle rencontre qui bouleverse deux vies (l’un intermittent, paumé, l’autre mariée, mère et artiste) fait chavirer les cœurs et s’exempte de la moindre comparaison à travers un Nord chaleureux et réconfortant. Poétique, intelligent et brillamment interprété, un film à ne pas manquer.

On a toujours su que Yolande Moreau parviendrait un jour à trouver le rôle à la hauteur de son talent et de sa sensibilité. Ce film est à ce jour son plus bel écrin. Elle se hisse à la hauteur des grandes dames du cinéma et apparaît aussi belle qu’attendrissante ! Que de poésie, de charme et d’émotions dans le périple d’Irène, de ses rencontres avec le public dans une région du Nord filmée comme jamais à son histoire avec Driess le porte géant lunaire, on passe de scène en scène avec une jubilation devenue si rare au cinéma de nos jours. C’est une histoire simple, mais Moreau et Porte trouvent les artifices pour nous la rendre attachante. On sent le film réalisé avec des faibles moyens et l’on se dit qu’à ce niveau là de qualité, on perçoit un vrai talent que le vécu des vrais artistes a rendu plus grand encore. Une mention particulière est à ajouter à Wim Willaert acteur intuitif et foncièrement généreux. L’un des grands films de 2004 !

Un beau morceau d’esprit du Nord (et de Wallonie) fait de prosaïsme modeste et mélancolique mélangé de fantaisie surréalisante. Les paysages sont superbement filmés, avec par moment quelque chose de fantastique, et les gens aussi. Yolande Moreau et ses complices ont bien réussi à prolonger la scène au cinéma. Le Nord a été beaucoup utilisé dans le cinéma français de ces dernières années, pour le pire et le meilleur. Là on est vraiment dans le meilleur.

Un beau film empreint d'une mélancolie poétique, très humain. Yolande Moreau est magnifique dans ce rôle, et s'avère être une honnête scénariste et réalisatrice avec Gilles Porte. Le film n'a pas volé ses récompenses...

Notre Yolande nationale signe une histoire d'amour simple et belle, tendre et éphémère, qui nous met du baume au coeur. La qualité du film est aussi due au courage qu'il aura falu pour monter cette production.
Bravo.

Un film vraiment atypique sur les paumés potentiels de ce Monde. Quand la mer monte possède un charme unique, et on ne sait pourquoi, on se laisse embarquer par ces visions aussi banales qu'hallucinatoires. Un OCNI mémorable !! Et un bon moment à passer...

Des idées et des personnages originaux donnent à ce film un côté sympathique, mais on a quand même beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. Yolande Moreau porte tout le film sur ces épaules

Ce n'est certainement pas ce film qui donnera envie de découvrir le théatre.Ni cette région triste à mourir et sa population alcoolique déprimée. Je déteste cet univers populo et cette laideur omniprésente, ça met mal à l'aise. Vouloir faire ressortir de la poésie de tout ceci est très discutable, il n'empêche que le film y réussit par moments même si cette histoire d'amour n'est absolument pas crédible. C'est bien joué, la photo est bonne et la mise en scène aussi.

1 étoile pour la scène sur la plage et la scène finale empreinte d'une certaine poésie.Mais c'est peu pour un film qui n'est qu'une longue variation sans surprise et sans rythme sur le thème d'un rencontre entre deux décalés de la vie. Si les personnages sont sincères ça ne suffit pas pour faire un film emballant. Le comique de Yolande Moreau dans la pièce qu'elle joue, je le cherche encore..et me demande pourquoi les gens rient..c'est plutôt d'une tristesse à déprimer ! Le succès critique me laisse perplexe. Ca ressemble plus encore une fois à un réflexe d'élitisme de certains intellos des beaux quartiers qui s'achètent une conscience à bas prix en plebiscitant un film qui sort des productions commerciales. Dans le cas présent, même à ce prix là, la qualité n'y est pas.

Petit poucet absolu dans le paysage audiovisuel français, « Quand la Mer Monte » a tout du film pauvre. Pauvre en budget car tourné avec trois francs six sous par deux réalisateurs débutants (dont la Yolande des Deschiens) ayant sans doute eu du mal à boucler un cahier des charges pourtant peu élevé. Pauvre car filmant des pauvres, sans le sou ou pauvres types, des gens paumés dans un Nord de la France parfois touchant mais bien peu ragoûtant. Et pourtant, ce film a conquis une bonne partie des spectateurs français, a emballé une critique qui aujourd’hui ne prend plus de grand risques, et s’est même offert plusieurs César-surprises (quand on voit que « Rois & Reine » a été quasiment ignoré et que le chef d’œuvre « A tout de suite » n’était même pas nommé une fois, c’est à pleurer). Incontestablement, « Quand la Mer Monte » fut, aux côtés de « L’Esquive », le succès surprise de 2004. Yolande Moreau y interprète une actrice, Irène, rôle très proche de ce qu’elle semble être dans le monde réel, en tournée one-woman-show dans le Nord de la France. D’hôtels miteux en salles remplies de grabataires, de Valenciennes à Béthune, elle donne vraiment l’impression de s’emmerder… Puis, au détour d’un bar miteux ou d’un parking de supermarché, elle rencontre Dries, une sorte de clodo lunaire qui n’a pas encore très bien compris ce qu’il foutait sur cette Terre. Irène, actrice paumée s’il en est, va voir en lui quelqu’un de sa ‘famille’. Comme deux animaux sauvages, ils vont lentement s’apprivoiser, s’apprécier, puis s’aimer. Voilà. C’est pas grand-chose, mais ça ressemble pour beaucoup à la vie qu’on peut avoir dans ce genre de no man’s land. Chaque geste quotidien, chaque banalité, chaque personne croisée au détour d’un chemin peut, telle une étincelle, illuminer un instant de vie. Et cette étincelle, aussi fugitive soit-elle, perdura à jamais dans ces cœurs déshérités.

J'apprécie énormément Yolande Moreau, sa sensibilité et sa simplicité, sa justesse de jeu. Mais ce film m'a ennuyée. Rien de palpitant dans cette histoire d'amour qui n'en est pas une... j'ai vu un joli documentaire sur le Nord, ses bars et ses carnavals, mais ce n'était pas ce que j'attendais, ce qu'on m'avait annoncé !!

Un film touchant mais ennuyeux. Il ne se passe rien d'autre qu'une histoire d'amour toute simple qui peut arriver à n'importe qui, donc inutile d'en faire un film. Y-a-t'il d'ailleurs un scénario ?

J'ai trouvé le film ennuyeux. Les gags ne font même pas sourire. Quelques belles scènes au bord de la mer. Jolies dunes. Peu crédible. Je ne comprends pas l'emballement de certains pour ce film.

Que de lourdeurs et combien le rythme manque dans ce premier film de l'excellente Yolande Moreau... Du coup, on s'ennuie ferme et regrette que celui-ci ne soit pas plus abouti. Une vraie déception... pourtant "césarisée" sans juste(s) motif(s)!... Mais connaissant les goûts de l'Académie des Césars, doit-on réellement s'en étonner?!