Troisième volet de la franchise, coécrit et réalisé par James Wong, le précurseur de la licence qui revient aux affaires, Destination Finale 3 ne prend aucun risques mais s'avère tout de même sympathique. L'histoire nous fait suivre des étudiants s'amusants dans un parc d'attractions jusqu'au moment ou ils montent à bord de montagnes russes ou Wendy, une fille de la classe ayant de mauvais pressentiments, a une vision d'un accident pendant l'attraction. Ayant vu ce qui allait lui arriver à elle et ses camarades, elle panique et sort du manège, emmenant avec elle sept autres lycéens. Quelques secondes plus tard, la catastrophe pressentie se produit. Plusieurs semaines plus tard, les survivants se rendent compte que d'autres tragiques événements ont eu lieu et que la mort est désormais à leurs trousses. Ce scénario est agréable à suivre pendant toute sa durée d'une heure et demie, même si on est peu surpris par l'intrigue tant c'est une redite de ses deux ainés, comportant tout de même une petite particularité, celle de photographier à l'avance les futurs accidents, donnant aux survivants le sentiment de pouvoir contrôler leur destin. Le drame initial est bien trouvé et la formule toujours aussi bien pensée. Les exécutions sont elles toujours plus capillotractées et violentes afin de rendre les scènes de mises à mort marquantes par leur originalité. Les liens scénaristiques avec les deux opus précédents sont eux plus discrets, même s'il en est fait mention et référence. Les futurs victimes sont elles plutôt appréciables et interprétés correctement par une distribution comportant entre autre Mary Elizabeth Winstead, Ryan Merriman, Amanda Crew, Kris Lemche, Alexz Johnson, Sam Easton, Jesse Moss ou encore Gina Holden. Tous ces rôles entretiennent des échanges basés sur la méfiance et soutenus par des dialogues plutôt corrects. Sur la forme, la réalisation de James Wong est de bonne facture. Sa mise en scène fait tout pour montrer les signes avant-coureurs en jouant avec eux afin de mener parfois vers de fausses pistes avant que ne survienne le véritable danger. Les effets spéciaux sont eux assez convaincants, ce qui permet de rendre crédible des séquences pourtant paradoxalement peu réalistes. Ce visuel aux morts brutales est accompagné par une b.o. dans le ton, jouant une nouvelle fois avec le propos via un de ses titres. Ce tour de montagne russe morbide s'achève sur une fin comme toujours satisfaisante, venant mettre un terme à Destination Finale 3, qui, en conclusion, reste dans la même veine que les deux premiers en étant un long-métrage mortellement divertissant.