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    Café lumière
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Café lumière" et de son tournage !

    Un hommage à Yasujirô Ozu

    Café Lumière se veut un hommage au grand cinéaste Yasujiro Ozu, décédé en 1963. Peu connu en France, à la différence d'Akira Kurosawa, sa filmographie révèle un cinéaste attaché à l'étude des moeurs de la classe moyenne japonaise. Et Hou Hsiao Hsien d'ajouter: "L'inquiétude de la société japonaise est dans tous les films d'Ozu. Il ne raconte pas de simples histoires familiales, son propos est plus ample. Ozu raconte le Japon tout entier, tel qu'il le vit. C'est un homme et un artiste de son temps".

    Regard étranger

    Le studio japonais Shochiku proposa au cinéaste taïwanais Hou Hsiao Hsien d'écrire et de réaliser un long métrage, à l'occasion du centième anniversaire de la naissance de Yasujiro Ozu. "Je suis un réalisateur taïwanais" explique-t-il; "même si je suis allé une vingtaine de fois au Japon au cours de ces vingt dernières années, je n'y habite pas. J'y suis un étranger." Il poursuit: "Dans mon observation de la vie japonaise, j'allais prendre un risque considérable: celui de passer à côté de la réalité. Or, je suis persuadé que la vérité du quotidien constitue la véritable base d'un film...Je craignais donc que ma perception du pays ne paraisse quelque peu superficielle.

    Découverte sur le tard

    Hou Hsiao Hsien avoue avoir découvert le cinéaste japonais sur le tard. "Pour moi, Ozu était un cinéaste pour le troisième âge. Ce n'était pas pour moi, ce n'était pas ma génération". Ce n'est qu'à l'occasion d'une rétrospective organisée à Paris, à la fin des années quatre-vingt, que Hou Hsiao Hsien est allé voir Gosses de Tokyo, une des premières oeuvres d'Ozu, qu'il tourna en 1932.

    Portraits croisés

    Si Hou Hsiao Hsien a accepté de réaliser un film sur l'univers de Yasujiro Ozu, les deux cinéastes n'ont pourtant rien en commun. Ozu était avant tout "un cinéaste de studio" précise le réalisateur taïwanais; "il travaillait pour et avec une structure". [...] Ozu fonctionnait à l'intérieur d'un système rigoureux de studio, japonais de surcroît, avec de grands comédiens". Le réalisateur taïwanais travaille quant à lui de manière beaucoup plus indépendante, mais fustige l'absence d'une industrie du cinéma à Taïwan, et déplore "l'absence de bons acteurs, par manque de tradition théâtrale. Encore aujourd'hui, la formation de l'acteur est méprisée ici". Le cinéaste utilise par ailleurs souvent des acteurs non-professionnels, ce qui l'oblige à "filmer avec des plans plutôt larges, car le gros plans déstabilise l'acteur non-professionnel, il le met extrêmement mal à l'aise".

    Un tournage difficile

    Le tournage de Café Lumière a été compliqué et difficile pour le réalisateur taïwanais. Si les relations avec ses collaborateurs taïwanais sont "familiales", il n'en est pas de même avec les équipes japonaises, qui sont "très cloisonnées. Il y a ceux qui financent, ceux qui cherchent des lieux de tournage, etc. Tout se décide lors de réunions". De plus, le tournage a été rendu difficile par les très nombreuses démarches administratives qu'il a fallu effectuer à Tokyo, contrairement à la grande souplesse dont ont fait preuve les autorités de Taïpeh.

    Tournage clandestin

    La trame de Café lumière s'articule, entre autres, et selon les dires de Hou Hsiao Hsien, autour du métro de Tokyo. Mais la Japan Rail, l'équivalent de la SNCF en France, s'est montrée intraitable et a refusé toute autorisation de tournage. Dépité, le réalisateur a alors décidé de tourner des scènes dans les transports en commun en cachette, sans aucune autorisation. Il explique:"Nous prenions le métro à cinq ou six, caméra et micros cachés. La scène dans la station souterraine, on l'a tournée en 21 jours, à raison d'une visite quotidienne de 6 à 10 minutes !Au-delà, nous devenions repérables par les caméras de sécurité. C'était fou !"

    Un réalisateur plusieurs fois primé

    Les films de Hou Hsiao Hsien ont été récompensé à plusieurs reprises. Ainsi, La Fille du Nil, réalisé en 1987, se voit attribué les honneurs d'une première sélection au Festival de Cannes. En 1989, il obtient le Lion d'Or à Venise avec La Cite des douleurs. Quatre ans plus tard, il obtient avec Le Maître de marionnettes le Prix du Jury au Festival de Cannes. Ses trois films suivants sont à nouveau en compétition, toujours à Cannes, avant d'être récompensé par le Prix de la Technique pour Millennium Mambo.

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