Ce film démontre bien la déchéance intellectuelle et sociale qui a commencé et qui va nous absorber peu à peu. Je n'ai pas de critique sur la réalisation car le parti pris de filmer ainsi est prémédité. Je n'ai néanmoins rien appris, quand on a conscience de ces problèmes, le film ne fait qu'illustrer.
Un film bien intéressant que pourrait montrer les professeurs de français pour parler de la difficulté d'un prof de français face à des élèves turbulents. Car ce film parle de ça, d'une communauté de professeurs qui essaye de bien tenir ses élèves en France. C'est intéressant, touchant, parfois drôle, bien réalisé et bien interprété. Un bon film que je conseil.
Que ce film existe, soit. Qu’il obtienne la palme d’or, c’est scandaleux. «Entre les murs» ressemble a une émission de téléréalité et imite ses travers. Tout y est stéréotypé pour coller à l’image qu’on aime donner de la banlieue. Un exemple: l’un des ados, Franck dans la vraie vie, a été renommé Souleymane dans le film. Autre exemple: le réalisateur a demandé à celui qui joue au caïd d’en rajouter. Il ne faudra pas s’étonner, quand les élèves iront voir ce film et qu’on leur dira qu’il faut l’applaudir, de l’effet boomerang. Ils auront à leur tour envie de jouer les caïds. L’image de l’enseignement véhiculée est completement fausse. On a l’impression que c’est l’école du cirque. Le jour de la rentrée scolaire, personne ne fout le souk, contrairement à ce qui est montré dans le film qui, d’emblée, est dans la caricature. Le premier jour de l’année, les élèves sont plutôt là à observer. De même, des élèves qui mangent pendant un conseil de classe, comme c’est le cas dans le film, je n’ai jamais vu ça en 10 ans passés en ZEP.
Ce Monsieur Bégaudeau se fait le porte-parole de l’Education nationale et veut donner des leçons aux autres enseignants alors que lui-même n’enseigne plus. Dans le film, il est incapable de se montrer responsable devant une classe. Par exemple, il emmène un perturbateur dans le bureau du principal en laissant sa classe. Or tous les profs le savent: jamais on ne laisse une classe seule ! Et même s’il est prof de français, Bégaudeau préfère la tchatche et le langage sms-banlieue plutôt que d’élever ses élèves vers une autre façon de parler. Bref , un film a fuir !
La qualité et la crédibilité du film reposent indiscutablement sur le talent des élèves acteurs amateurs qui jouent à la perfection des situations parfois d’une intensité telle qu’on en a le souffle coupé. Cette crédibilité repose moins sur le scénario qui lui est basé sur des ressorts dramatiques ambigus dont certains relèvent par moments de la pure malhonnêteté intellectuelle. Tenter de montrer l’ambivalence quotidienne du comportement des élèves est fort louable. L’exemple consistant à montrer des élèves qui même en trouvant le prof plutôt sympathique, n’hésitent pas à intriguer dans son dos pour pouvoir le mettre en difficulté est tout à fait réaliste. Tout aussi réaliste est l’exemple montrant des élèves qui ne se « piffent » pas en temps normal mais qui n’hésitent pas à se liguer contre le prof selon la conjoncture. Montrer l’ambivalence démagogique des enseignants est aussi louable. L’exemple choisi est d’un réalisme quotidien. Un prof se plaint d’un comportement irrespectueux d’un élève perturbateur de la classe, mais il sera le premier à « tortiller du cul » lorsqu’il s’agira d’appliquer une sanction radicale. En revanche Cantet est totalement irréaliste quand il s’évertue à nous montrer un prof efficace dans son souci d’inculquer à ses élèves le sens de la nuance dans le choix des mots, mais qui ne parvient pas à le faire lorsqu’il s’agit d’expliquer les contextes l'ayant amené à prononcer les mots de « pétasse » et de « limite ». Cette incompétence de la part de ce prof paraît d’autant moins crédible que ce dernier n’essaie même pas de se défendre par la suite. La malhonnêteté du réalisateur est totale lorsqu’il nous laisse entendre de toute façon que l’attitude des « pétasses » aurait été tolérée lors d’un conseil de classe. Le laxisme de l’institution que feint de dénoncer Laurent Cantet n’est qu’une posture de circonstance pour mieux dispenser un message chargé de démagogie libertaire.
Voyage à l'intérieur d'une classe de 4e dans un collège de banlieue parisienne, qui aborde de façon réaliste, émouvante et drôle tous les sujets importants de la vie à l'école. Le génie de Laurent Cantet et des comédiens, tous géniaux, c’est qu’on ne sait jamais si on se trouve dans un documentaire ou dans un film. D’ailleurs je ne sais toujours pas ! Palme d'Or 2008.
Entre les Murs fait le pari du réalisme à l'extrême pour plonger dans une classe de ZEP et donc dans la base de la culture française moderne. Il dresse un portrait assez désespéré de l'enseignement de nos jours, où le désintérêt des élèves est quasi irrécupérable. Laurent Cantet filme cela avec une forte proximité presque documentaire qui rend très vraie la performance des enfants. Cependant cette vision assez noire et désenchantée semble rabaisser le travail de professeur qui est assez mal présenté et ne rend pas forcément justice à ceux-ci
Superbe film, qui tient d’ailleurs plus du reportage, au réalisme impressionnant et d’une grande humanité. Une œuvre sociale subtile, comme on en fait peu, qui interpelle, accroche, malmène mais aussi fait sourire et même rire, avec des acteurs amateurs époustouflants de naturel. Notre “Agité du Château” et ses ministres de l’Éducation nationale, cancres d’entre les cancres, auraient dû s’en inspirer avant de lancer leur politique de destruction de l’enseignement en France !
Sympa comme film, bon jeu d'acteur de tout le monde et ça parait réaliste le comportement de ces élèves de zones en difficultés... Le prof de Français (qui a un petit air de Rick dans TWD ^^) est très convaicant. On dirait presque un documentaire ce film... Intéressant. 3/5
Ce film mérite amplement sa palme d'or aux festival de Cannes decerné par Sean Penn et je ne comprends pas pourquoi ça choque certains enseignants comme j'ai pu l'entendre, le réalisateur Laurent Cantet et son auteur et interprete François Bégaudeau ( également chorniqueur dans "Le cercle" sur Canal ) redéfinissent le métier d'enseignant dans un collège réputé difficile et franchement, je préfere voir l'éducation nationale comme dans le film que des professeurs qui font leurs cours sans se soucier des élèves en les sanctionnant ou les rabaissant plutot que de les valoriser (j'ai connu ça). Ce film suit pendant une année un lycée et plus particulièrement les cours de Français avec un professeur direct avec ses élèves. C'est filmé de façon réaliste et documentatiste par étape des élèves qui peuvent se révéler touchants et parle aussi de sujets contemporains comme les sans papiers , des enfants qui voient leurs parents expulser de France alors qu'eux meme parlent de l'équipe de France de football Black Blanc Beur. Un film éducatif intelligent à voir pour tout ages.
Une pure merveille de sobirété et de lucidité qui captive admirablement le spectateur dans un récit des plus simples mais également des plus quotidien au sein de notre société actuelle. Le sujet est traité avec clareté et on a souvent l'impression d'assister réélement à un cours en temps qu'espion plustot que de regarder une scéne de cinéma habituel (avec l'interprétation et la mise en scéne typique). Bref un film dont la palme d'or est largement mériter.