Avis : Entre ses mains - Page 6

Un bon film,c'est indéniable. Anne Fontaine met en scène Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde dans un thriller teinté de romantisme. L'employée d'une compagnie d'assurances va entretenir une relation amicale qui va devenir de plus en plus intime avec un vétérinaire assez particulier...
La réalisation d'Anne Fontaine est propre, et passe des plans fixes aux plans en mouvement. Par contre, un léger tremblement accompagne presque tous les plans ce qui est rapidement gênant et assez laid.
Le scénario est bien pensé et écrit, avec de bons personnages et dialogues. Il y a malheureusement quelques longueurs et certains dialogues assez creux. Les acteurs sont bons, surtout les deux principaux bien que parfois ils ne semblent pas complètement dans leur personnage.
La photographie est bien travaillée, avec de belles couleurs mais donnant à l'image un ton très glauque (thriller oblige). Le montage est efficace, il fait grandement avancer le film. Les décors sont beaux et variés, les costumes sont admirables. Toutefois, la bande son est trop absente du film, ce qui crée des blancs assez gênants.
Entre ses mains n'est pas le meilleur film que j'ai vu mais se laisse regarder avec plaisir.

Benoît Poelvoorde s'essaie au drame intello pur et dur. On peut s'en réjouir ou pas, même s'il met la pédale douce, ça reste du Poelvoorde pur jus, le personnage, dans son égocentrisme, rappelant bien souvent ses précédentes incarnations (uî, Nicolas !). Avec toute l'admiration qu'on peut lui porter, il faut reconnaître que son malaise à tourner des scènes intimistes transparaît quelquefois à l'écran, et que s'il est globalement crédible dans ce rôle inquiétant, son registre n'est peut-être pas aussi extensible que ça. Poelvoorde médiatique est un personnage qu'il intégre dans ses rôles, plus ces derniers en sont proches, plus ça marche, mais les chats ne font pas des chiens et, après tout, il n'y a rien de déshonnorant à se cantonner à ce qu'on fait le mieux tant qu'on ne se répète pas trop. Pour le reste, pas grand chose à signaler, la réalisatrice se contrefout de l'intrigue policière (à la fin, que le véto soit ou non le serial killer n'a finalement guère d'importance) et les interrogations du personnages d'Isabelle Carré ne sont pas outre mesure passionnantes. Bon, c'était un truc à tenter, mais, sans être foncièrement mauvais, c'est loin de valoir le bonheur procuré par un bon vieux Jamais au grand jamais. En vous remerciant, bonsoir.

Claire travaille dans les assurance, et via son travail, elle va faire la rencontre de Laurent, qui à subit un dégât des eaux dans sa clinique vétérinaire. Sous le charme de cette douce jeune femme, ce dernier insiste pour la revoir, mais va peu à peu laisser apparaître des comportements étranges, d'autant plus qu'un tueur en série égorge des femmes dans les environs. ''Entre ses mains'' adapté du roman ''Les Kangourous'', est un film basé sur une histoire intéressante, et interprété par de bons acteurs. Malheureusement, incomplet et creux, il nous laisse totalement sur notre faim.

Dans l'ensemble un bon film. Néanmmoins, le début est un peu long et la fin bâclée. Les acteurs jouent très bien, les personnages sont élaborés et ont une vraie évolution au cours du film. Le scénario est bon, l'intrigue saisissante. Techniquement, rien à dire. Le rythme n'est pas trop lent, on ne s'ennuie pas. Malgré tout ce n'est pas un grand film.

Très beau film.
Une valse très sombre entre un duo d'acteurs talentueux.

Par où commencer ?? Et bien la réalisatrice sait choisir ses acteurs et les diriger. Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde sont impeccables.
Isabelle Carré (elle a un petit quelque chose de Sabine Azéma je trouve…mais je m’égare) travaille dans les assurances et rencontre suite à un sinistre le Benoît.
Pour les détails, la nénette se pointe sur un dégât des eaux en talons aiguilles…mais bon je n’insiste pas; bref, elle déambule tout le film sur ses talons aiguilles et s’amourache du véto le tout avec en fond un tueur en série.
La question, le tueur, il aime les talons aiguilles ?? Et bien je ne vous le dirai pas, non mais !
Ah, vous voulez mon avis ?? Bien…un petit bémol pour la fin du film et la réalisation, un tel sujet aurait pu donner une ambiance plus angoissante, étouffante, et ça reste un peu lisse, gentil…bourgeois.

Film sans trop de surprises, bien réalisé, bien interpréter mais malgré tout un peu lent. Il manque un petit quelque chose, c'est une demi déception.

En amputant son film de tout effet de mise en scène superflu, Anne Fontaine insuffle une fausse banalité à cette histoire inquiétante : celle d'une femme qui se laisse glisser vers le danger. Mais pour quelles raisons ? Ici, pas d'explication rassurante. Juste une description minutieuse et clinique du développement d'une relation trouble, sans jugement de valeur. C'est ce regard neutre, subtil et distancié qui réussit à interroger le spectateur, justement parce que c'est à lui de trouver des réponses. Et s'il n'y en avait pas ? Dérangeant.

Nos 2 comédiens brillent par une sensibilité naturelle qui crève l'écran. On aurait peut-être aimé ressentir un côté encore plus "passionnel" entre les 2 personnages, mais celà reste un bon film qui risque fort de récompenser B.Poolvoerde d'un césar... à suivre.

Un thriller partant sur de bonnes bases. Un Benoit Poelvoorde crédible et sous un jour dramatique, une Isabelle Carré très bien dans son rôle.. Cela annonçait un bon film. Pourtant le tournant du film remet en cause les attitudes de tout ce beau monde, ce qui en fin de compte décrédibilise l'histoire même de ce film. Dommage. Mention bien cependant a Benoit Poelvoorde dans un tout nouveau style d'interprétation.

Je ne suis pas allergique au cinéma français, loin de là ! Même si j'estime que celui-ci excelle plus particulièrement dans les comédies... A la lecture du scénario d'Entre ses mains, mes espoirs étaient vraiment très forts. La trame du film me rappelant vaguement une très bonne surprise : Le Serpent, avec Clovis Cornillac... Mais quelle déception ! Si le début peut encore se définir comme prometteur, le film traîne réellement en longueur pour finalement ne jamais démarrer, le seul meurtre visible est si pathétique... Et s'il pouvait apparaitre intéressant de voir Benoit Poelvoorde (acteur que j'adore) dans un nouveau registre, il est très clair que ce dernier ne répond pas à mes attentes ! Les personnages sont loin d'être attachants, ils paraissent tous plats et fades.
Bref ce film constitue pour moi une réelle déception...

Décevant !
Ca s'annonce comme un thriller et ça accouche d'une petite histoire d'amour ...
Dès le départ, on se demande pourquoi Isabelle Carré accepte de suite les propositions de Benoît Poelvoorde : sa situation familliale est bonne, et rien ne nous permet d'explication son attitude.
Visiblement, on peut rentrer et sortir comme on veut dans l'agence d'assurance comme dans les coulisses du zoo de Lille ...
Enfin, aucun suspens, juste une scène "-10 ans" pour justifier la catégorie "thriller" et pour nous assurer que c'est bien celui qu'on croit (rien ne laissait dire le contraire de toutes façons).
Bref, 2/5 juste pour les comédiens qui font leur travail mais qui ne suffisent pas à élever ce film dont la profondeur est très faible.
Dommage, il y avait certainement mieux à faire ...

Dans le cœur du tueur et dans la tête de sa victime, le film d’amour à cran et à cœur de l’année : Anne fascinée jusqu’à des sensations amoureuses puissantes par la personnalité indistincte de Laurent, à la double facette monstrueuse du meurtrier qui fait rôder son coupe-gorge sur les cous féminins. Fontaine n’a pas peur du film au sex-appeal de serial-killer : hypnotique et terrifiant. Tout est posément éveiller sur les aspects tronqués et dans les abysses des tréfonds jusqu’au magnifique et saisissant spleen final où le spectateur finit un couteau sous la gorge et un coup de bambou sur le citron. Chez elle une assureur trop ravie de son aplomb vital pour durer, chez lui un vétérinaire trop aimable pour ne être déraisonnable entre le coller-serrer avec sa mère et d’infects souvenirs, et puis entre deux relations professionnels filées en attachement concomitant et suspendu en intimité amoureuse. Entre les haltes de cette relation interdite et dangereuse pour l’un comme pour l’autre (il n’est pas le tueur si inhumain) : soupçons, conflits intérieures et remords, il l’a voulu persécuter celle qui lui a confié son amour et sa confiance, elle est amoureuse de son tueur. Elle est celle qui est parvenue à freiner ses pulsions meurtrières, il est celui qui la soulage d’une consistance familiale pour évacuer quelques désirs (la danse, la cigarette). Entre ses mains, c’est deux acteurs en grâce : Carré superbe et discrète, Poelvoorde aventuré dans des couloirs obscurs.

Trop lent et trop long.. Une étoile pour Poelvoorde

Quand le tragique se cache derrière un masque de banalité...
Un jeu de séduction avec une douce Isabelle Carré qui se sent existé à travers son regard et un Benoît Poolevorde, talentueux à contre emploi, en proie à ce manque perpétuel...
Un drame de la douceur d'une rose et la froideur d'un scalpel.