Avis : Volver - Page 10

A travers son oeuvre Almodóvar rend hommage à la force de vivre des femmes espagnoles.
Les relations entre les personnages sont réalistes et leurs interprétations sont justes.
L'émotion est là sans pour autant que Volver constitue un des sommets en la matière.

Volver est féminin. Lumineux, vivant, musical, émouvant, sublime. A la fois comique et dramatique, le portrait de ces quelques vies madrilènes touche profondément. La caméra est parfaite, au service d'un casting superbe, la magnifique Penelope Cruz en tête. Une oeuvre brillante, qui ne manque que d'une explosion finale pour s'imposer véritablement. Mais quelle beauté !

Plutôt généreux, pour souligner un indéniable savoir-faire du réalisateur espagnol, que je n'ai jamais trouvé très intéressant. Si l'interprétation et la direction d'actrices est correcte sans être infaillible, le scénario est lui une réussite. Il s'agit de désamorcer par un humour noir des évènements macabres sans en ôter la dramaturgie. Des détails du début qui semblaient insignifiants prennent tout leur sens, mais pas artificiellement. Le problème du film vient de ce qu'il raconte. Almodovar n'est pas le premier cinéaste à s'intéresser uniquement aux femmes, Cukor (en particulier le réjouissant Femmes) ou la majorité des cinéastes de la Nouvelle Vague n'étant que des exemples parmi d'autres, on ne peut lui reprocher (même si des réalisateurs s'intéressant avant tout aux hommes comme Leone, Peckinpah ou Hawks sont fréquemment qualifiés de machistes, à tort, surtout pour le dernier). SPOILER Les deux seuls hommes de cette famille sont tous deux coupables d'inceste envers leur fille, l'un batifolant en plus de droite à gauche. L'homme qui dit "les femmes sont courageuses alors que les hommes sont tous des salauds", c'est fréquent et ça me fait bien marrer. Enfin bon, 2 hommes ne sont pas représentatifs. Ce qui me perturbe déjà plus, c'est la légèreté avec laquelle le mari de Cruz est balancé. Il a accepté de reconnaître l'enfant, il a vécu dans les 15 ans avec elles, mais il donne vraiment l'impression de venir de s'installer et d'exploiter scandaleusement et lachement les femmes. La scène ou Cruz découvre le meurtre est ratée, elle agit comme si son mari était un inconnu. Dans le même genre d'idées, Mizoguchi fait preuve d'autrement plus de subtilité et d'intelligence. Mais ce qui me dérange le plus, c'est la façon dont Almodovar cautionne (!) le crime aux dépens de l'amour filial féminin. La mère a déclanché un incident criminel et ravageur? Certes il n'est pas question de juger, mais cela devrait troubler. En fait, tuer des hommes n'est pas grave finalement.

Un peu déçu : le film n'est pas mauvais, loin de là, mais c'est à des kilomètres de ce que j'ai pu ressentir en voyant "tout sur ma mère" ou "talons aiguille". Personnellement j'ai l'impression qu'Almodovar est sur la pente descendante. En tout cas ses deux derniers films ne m'ont vraiment pas convaincu. Vraiment pas de quoi en faire une palme...

N'étant pas un énorme fan de Pedro Almodovar, je ne m'attendais pas à grand chose en allant voire ce film. Et bien en fait j'ai plutot était pas mal surpris. Les relations entre les femmes du film sont vraiment agréables. Le film mélange humour et sendibilité de très belle façon. Un très bon moment.

Pas un grand fan d'Almodovar et je suis même assez rebuté à l'idée de regarder ses films. Sa manière de filmer les femmes notamment... mais sur ce coup la, je dois dire que j'ai été moins déçu que ses autres films ( Hahaha ) . Son mérite revient au fait qu'il arrive, avec ses pirouettes et ses actrices, à donner vie et du sens à un script qui n'a rien de bien passionnant au première abord.

Je pense que Volver et un des rares films qu'il faut voir sans se fier aux critiques parce qu'il peut être très touchant à condition justement d'être touché par ce genre d'histoire. Je comprends que certaines personnes aient trouvé ce film absolument magnifique et que d'autres l'aient trouvé ennuyeux. Question de ressenti. Moi, n'étant pas friande de ce genre de cinéma, j'ai bien aimé sans plus.

Côté technique, c'est de l'Almodovar, il n'a plus rien à prouver : c'est du solide, très bien réalisé et magnifiquement interprété.

Un film qui fait rire et pleurer, une interprétation magistrale, un scénario brillant et surprenant. Le film traite de sujets graves avec humour, dérision et un brin de paranormal. A voir absolument.

Encensé à Cannes et un peu partout dans le monde, le dernier né d'Almodovar m'aura laissé un goût assez amer dans la bouche largement inférieur à celui procuré par "Hable con ella". Le cinéaste a malgré tout un grand mérite dans "Volver" ; il arrive incroyablement à vivifier une histoire qui pourtant parait toute monotone et tristounette au départ. C'est comme si il avait un tableau pâle entre les mains et qu'il se mettait à le colorier et le structurer pour qu'il prenne vie. Seulement ici son tableau ne passionne pas toujours et reste même inégal, son rythme n'étant jamais constant. Almodovar a voulu faire un mélange de genres et justement le plus gros défaut du film est qu'il peine à trouver l'équilibre entre polar, drame sentimental et comédie. Cependant l'interprétation est vraiment brillante avec une superbe Penelope Cruz qui tient son plus grand rôle. La mise en scène aussi vaut son attention malgré ce manque de cohérence. A voir.

Après "Tout sur ma mère" et "Parle avec elle" ,l'original et talentueux Pedro Almodóvar réunit les célèbres actrices espagnoles Penélope Cruz, Carmen Maura et Lola Dueñas pour créer un vrai phénomène de cinéma Espagnol "Volver", qui signifie "Revenir" ,donc le retour, qui est le sujet principal du film. Même si l'œuvre ne dégage aucune vraie émotion au sens propre, un tel humanisme se dégage des différents drames qui accompagnent ou ont accompagné les personnages tout au long du film que notre cœur ne peut être que séduit et reconnu. Une jeune femme (Pénélope Cruz) nommée Raimunda, cherche à cacher la mort de son mari, assassiné lorsqu'il a tenté de violer la fille de Raimunda. Sole, la sœur de Raimunda voit revenir sa mère qui a été pendant longtemps considérée comme décédée dans un incendie. Raimunda déteste profondément sa mère qu'elle n'a pas revu depuis longtemps avant "sa mort". La mère de Raimunda appréhende, donc, le moment ou elle devra se présenter devant sa fille et tenter de se faire racheter... La réalisation est très compliquée à raconter et à comprendre à certains moments, mais tout est expliqué clairement à la fin. Cette réalisation est une pure quatre étoiles pour son originalité, son humanisme et sa réalité. Un film en plein dans le dans le style espagnol et avec une très bonne prestation de Penèlope Cruz, qui sait jouer la femme belle comme la femme fatiguée ou affaiblie, contrairement à des acteurs comme Georges Clooney ou Brad Pitt qui ne changent que très rarement leur statue de seducteur.

Etant espagnol, je connais assez bien les coutumes, l'une des choses qui me choque à chaque fois, c'est l'omnipresence de la mort dans les conversations. Commencer le film par un nettoyage de tombe dans un cimetiere n'etait donc pas anodin. Les femmes ont le beau role dans Volver, d'ailleurs il n'y a pas une tres belle representation du père (aggressif, pervers, solitaire, et pire), ce que je regrette, mais ç'aurait desservit le propo du film d'Almodovar.La construction du film est formidable, un mélange sucré salé qui fait vraiment plaisir. Tout n'est pas dit dès le depart, les femmes parlent entre elles, sans pour autant abonder de details, sans nous inclure dans leurs conversations, on est réellement spectateur. Pas du tout comme avec ce nouveau type d'emissions télé : "la télé poubelle", d'aileurs présente dans le film (comme dans Kika je crois). Et si les renseignement n'affluent pas comme dans un documentaire, ce n'est pas pour autant que l'on ne comprend pas ! Le petit village, le chomage, la religion, la famille, la prostitution ( problème vu differement en Espagne, ou du moins, nettement moins "géré" ), ou le vent. Chacun de ses éléments se disputant une part de mythe et de réalité ... allez les départager vous ! Personnellement je ne suis pas fan du cinéma d'Almodovar, bien trop exentrique parfois, mais ici, je suis vraiment tombé amoureux de ce film, et de ces femmes hautes en couleurs !

A une inspiration toujours aussi étonnante et une maîtrise extraordinaire, Pedro Almodovar maintient amplement son statut de réalisateur hors pair avec cette nouvelle oeuvre qui s'aligne directement au même rang que les meilleurs films du cinéaste et qui illustre, une fois encore, tout l'immensité du talent de ce nom incontournable. T la force de Volver repose, avant tout, sur un scénario riche et très travaillé qui démontre toute l'agilité et l'adresse de Almodovar à rédiger, avec précision et minutie, des histoires, bien évidemment, passionnantes, mais surtout d'une complexité déroutante, et qui demeure pourtant d'une compréhensibilité intelligible. Si le récit laisse, tout d'abord, place à une comédie espagnole légère et décalée, qui procure de nombreuses euphories, à celui-ci s'ajoute un aspect dramatique, amené avec beaucoup de finesse et de justesse, qui s'intensifie encore devant la description pleine de sensibilité et d'émotion des personnages et de leurs tourments intérieurs.. La richesse scénaristique de Volver est encore démontrée lorsque la tournure des évènements permet aux personnages principaux d'êtres plongés dans un polar sombre et hitchcockien, et pimenté par un humour noir et caustique. Impossible, de ce fait, de ne pas se passionner par cette histoire brillante où la folie se mêle la raison, où l'humour amer et l'émotion sincère forment un merveilleux couple, et qui finit même par se doter d'un air de film fantastique ahurissant où les frontières entre le réel et le paranormal se confondent.La mise en scène, tout aussi exceptionnelle que le récit, s'appuie sur des effets de sobriété, ce qui évite les lourdeurs visuelles et l'incursion de la caméra dans l'intimité de chaque personnage octroie au film une sincérité efficace et retranscrit, ainsi, parfaitement les sentiments des personnages. C'est ainsi sans conteste que ce grand moment de cinéma que nous offre Almodovar, se place indubitablement dans la lignée des meilleurs films de l'année 2006.

En 20 ans de carrière et presque autant de films, Pedro Almodovar s’est largement approprié l’étiquette de cinéaste pour femmes. Il s’est toujours délecté à mettre en avant leur cause sous toutes ses formes, se créant une réputation diffuse bien au-delà des frontières espagnoles et européennes. Avec Volver - qui narre le présent et le passé obscur d’une poignées de femmes d’une même famille - il enfonce le clou, filmant merveilleusement la femme qui rit, souffre, pleure, se bat, agit, travaille, chante et… tue. En première ligne d’un générique à presque 100% féminin, la beauté douce et ténébreuse de Penélope Cruz irradie littéralement la pellicule. Ceci dit, Volver comporte une faiblesse éloquente : son scénario, loin de la fascinante complexité des 'Talons aiguilles' ou 'Tout sur ma mère'. Almodovar se contente ici de titiller quelques cicatrices de vie qui surprennent moins qu’elles ne rendent l’intrigue parfois superficielle. Un authentique moment d’émotion tout de même.

Une remarquable aventure humaine, sans artifices aucun, juste menée par des actrices de talents (Penélope cruz en premier, mais également Carmen Maura et Lola Duenas, excellentes toutes deux) qui ont largement mérité leurs multiples récompenses. Touchant, drôle, bouleversant, Volver nous fait vivre plein d'émotions en tout genre de façon simple et naturelle! A voir absolument!!

Almodovar signe là un vrai petit chef d'oeuvre. Ce film est une comédie dramatique, tantôt drole, tantôt triste, comme son nom l'indique. On passe, en le regardant, d'une émotion à l'autre. J'ai beaucoup aimer certaines répliques comme "ta toujours eu autant de poitrine, toi?" par Carmen Maura à Pénélope Cruz ou le "ouvre moi, je suis dans le coffre de la voiture...ce voyage m'a fait mal aux reins". D'autres passages plus émouvants, plus touchants comme la révélation finale, inatendue. Seul bémol peut être, j'ai trouvé la fin du film un peu légère, je n'avais pas envie qu'il se finisse déjà