Mon compte
    La Ricotta
    Note moyenne
    3,7
    85 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur La Ricotta ?

    10 critiques spectateurs

    5
    0 critique
    4
    2 critiques
    3
    5 critiques
    2
    3 critiques
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Louis Morel
    Louis Morel

    37 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 décembre 2013
    Court métrage très fort de Pasolini, avec un Orson Welles fascinant en tyran passif...
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 968 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2020
    On ne se souvient pour ainsi dire plus du film à sketches au titre bizarre, "Rogopag",...sauf du troisième des quatre segments de Pier Paolo Pasolini! Celui d'un metteur en scène passionnè de peinture qui entreprend un film sur la passion du Christ! Rien à voir avec le film de Mel Gibson! La seconde ètape de l'èvolution de Pasolini est marquèe par "Il vangelo secondo Matteo" mais aussi par "La ricotta", deux films de caractère très polèmique, qui sont pourtant de vèritables clès pour la comprèhension de l'ensemble de son oeuvre! il est question de dèpassement du nèoralisme et de l’adoption d’un nouveau langage, revenant presque aux origines du cinèmatographe! Formidablement originale, cette tragèdie grotesque transgresse les codes de la provocation et du marxisme! Une invention permanente que l'audace du cinèma italien ètait capable de capter! L'analyse de Abel Ferrara à propos de "La ricotta" est absolument passionnante, Welles trouvant selon lui le meilleur rôle de sa carrière...
    Ricco92
    Ricco92

    175 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mars 2024
    La Ricotta (connu aussi en France sous le titre Le Fromage blanc) est certainement le sketch le plus célèbre de Rogopag. C’est également la première fois où Pier Paolo Pasolini abordait le registre comique avec un humour proche de celui de Des oiseaux, petits et grands qu’il tournera trois ans plus tard. Cet humour passe à la fois par des dialogues, des clins d’œil spoiler: (le réalisateur incarné par Orson Welles lisant Mamma Roma qui n’est autre le précédent film de… Pier Paolo Pasolini)
    , des effets de décalage spoiler: (le chien qui parle au lieu d’aboyer)
    et des effets de réalisation (les accélérés). Si le cinéaste offre un style plus léger, il n’en a pas pour autant perdu son parfum de scandale. Ainsi, il continue à évoquer la lutte des classes et la description des souffrances des miséreux spoiler: en faisant tenir des propos marxistes critiquant la société italienne à Welles et aux acteurs jouant les crucifiés ou en montrant Stracci moqué à cause de sa faim insatiable et qui ne sera l’objet de compassion qu’au moment de sa mort
    . Mais ce qui fit vraiment scandale à l’époque est le fait que le tournage montré représente des séquences bibliques (reproduisant les tableaux La Déposition de Croix de Rosso Fiorentino et La Déposition de Pontormo) mises en exergue par l’utilisation de la couleur alors que le reste du film est en noir et blanc (comme tous les autres sketchs d’ailleurs). Cette utilisation de la religion a été jugé blasphématoire et a valu à Pasolini une condamnation à 4 mois de prison avec sursis pour "outrage à la religion d’État" mais il faut avouer qu’il est difficile de nos jours de trouver ces visions extrêmement choquantes ou en tout cas dignes de telles attaques. Heureusement pour le cinéaste, le Procureur de la République retira sa plainte en appel et ordonna un non-lieu. Il faut dire que le film suivant du réalisateur était L’Évangile selon saint Matthieu (que l’on peut voir comme le prolongement de ce moyen-métrage) qui l’avait réconcilié avec l’Église puisqu’il représentait l’Italie à la Mostra de Venise où il reçut le Lion d’argent et surtout le Grand Prix de l’Office catholique du cinéma. Les amateurs de Pasolini n’hésitent donc souvent pas à évoquer La Ricotta lorsqu’ils parlent de sa carrière (alors que les courts et moyens métrages sont rarement cités quand on parle d'un metteur en scène) tant il est symptomatique de son style que ce soit par son traitement de l’humour que par ses thématiques.
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2022
    Comme si le cinéma n’existait pas , qu’il fallait l’inventer en tâtonnant sur des mises en scène approximatives et des dialogues sans reliefs. Ce court-métrage drôle et symbolique illustre la foi que Pasolini met entièrement dans le septième art qu’il cultive avec patience. Il dit d’où l’on vient, et vers quoi ce dirige cette institution des images à peine apprivoisées. Orson Welles en réalisateur paisible mais tyrannique en établit devant le journaliste les bases, avant de se laisser emporter par la folie du plateau. Essayez de filmer un retable humain, il faut avoir la foi, c’est certain.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 mars 2015
    Extrait du film à sketchs "Rogopag" sorti en 1963 comprenant Godard et Rossellini, "La ricotta" en est la contribution pasolinienne. Prenant une nouvelle fois la religion comme terrain, le futur auteur de "L'évangile selon Saint Matthieu" nous emmène sur le tournage d'un film sur la Passion du Christ sous l'égide d'un metteur en scène loufoque et excentrique, incarné par Orson Welles. Le spectateur n'en sortira pas indemne et sur ce point, le cinéaste est formel dès son prologue : "L'histoire de la Passion évoquée dans La ricotta est pour moi la plus grande qui soit". Si l'on doit résumer "La ricotta" à une seule scène, ce serait sans nul doute celle, hilarante, où le metteur en scène interviewé par un journaliste se met à déclamer des vers qui s'avèrent être tirés de "Mamma Roma" de Pier Paolo Pasolini ! Le burlesque de la situation ainsi que la mise à l'index qui s'ensuit illustrent à eux seuls la force ironique du cinéaste et une partie des combats qui vont l'occuper tout au long de sa carrière. Inégal mais à voir, ne serait-ce que pour la rencontre inattendue Welles-Pasolini.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    35 abonnés 1 077 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 juin 2023
    « La ricotta » (1963) est l’un des 4 sketches du film « Rogopag » (1963) que Pasolini a réalisé à 41 ans avec Roberto Rosselini, Jean-Luc Godard et Ugo Gregoretti (le titre est constitué des initiales des patronymes des 4 réalisateurs).
    Pasolini a été influencé par le tableau (313 cm x 192 cm) « La déposition » (1526-1528) du peintre toscan Jacopo Pontormo (1494-1557). On peut y voir aussi une référence au film « Barabas » (1961) de Richard Fleischer (1916-2006) où un figurant, nu sur une croix, est mort pendant le tournage qui avait lieu le 15 février 1961 pour bénéficier d’une éclipse solaire. Pasolini avait écopé d’une peine de 4 mois de prison avec sursis pour atteinte à la religion, outrage et blasphème et le film mis sous séquestre. En appel, Pasolini a été relaxé car il n’avait pas voulu railler les symboles de la religion mais la façon de se comporter des figurants, constituant un sous-prolétariat. C’est l’histoire d’un réalisateur (Orson Welles) qui tourne (en couleurs) la Passion du Christ, vu à travers le quotidien (en noir et blanc) d’un figurant Stracci qui joue le 2e larron et qui nourrit sa famille avec son panier repas de tournage. C’est drôle, potache, filmé comme du burlesque avec une musique adaptée, abusant des travellings arrières, avec une touche fellinienne (lorsqu’une actrice se déshabille) mais pas de quoi fouetter un chat ! Il est étonnant que la justice italienne ait eu du temps à perdre pour juger une œuvre d’art, d’ailleurs très moyenne. L’Italie était-elle une théocratie dans les années 1960 ? On est très loin de « La vie de Brian » (1979) de Terry Jones, hautement plus subversif et politiquement incorrect. Il fut d’ailleurs interdit 1 an en Norvège, 8 ans en Irlande et distribué en Italie 11 ans après sa sortie.
    Grouchy
    Grouchy

    108 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 mai 2013
    Critique des vedettes et de l'organisation d'un tournage, Pasolini raconte en peu de temps l'histoire malheureuse d'un figurant discret cherchant à se nourrir. Petite poésie conçue avec une part de burlesque, on est quelques fois intrigués et distants par certaines parties, comme les séquences colorées du tournage de la Crucifixion, qui font penser à un habituel film de Godard, par les post-synchro décalées et le jeu d'acteur éxagéré.
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 395 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 août 2022
    Troisième moyen métrage du film à sketchs "rogopag", " la ricota" valu à Pasolini des ennuis judiciaires en Italie, pour blasphème.

    En France, il ne sorti qu'en 1991 ( "rogapag" ) remonte à 1963.

    Il faut dire que Pasolini n'y va pas de main morte en nous présentant l'histoire d'un figurant sur le tournage d'un film consacré à la passion du Christ.

    Devant représenter un des larrons crucifiés au côté de Jesus, le figurant et sa famille n'ont rien à manger, pendant les vedettes sont elles nourries avec abondance.

    Dans " la ricotta ", Pasolini propose une critique de l'église, vue comme un soutient de la bourgeoisie et du pouvoir et dont le rôle officieux consiste à faire accepter leur sort aux croyants pour protéger l'ordre établi.

    Les poursuites judiciaires à l'égard du realisateur, seront arrêtées lors de la sortie de " l'évangile selon saint Matthieu " ( sans doute le chef-d'oeuvre de Pasolini).film qui suivra " la ricotta " et qui sera salué et primé par l'office catholique.

    Les aficionados de Pasolini ne manqueront pas " la ricotta ", qu'on peut voir diffusé en salle, non accompagné des trois autres sketches de " rogopag" ( réalisés notamment par Rosselini et Godard) dont l'intérêt n'est d'ailleurs pas aussi grand.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    138 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 septembre 2008
    Les années 60, le cinéma d'auteur Européen en pleine effervescence, Pier Paolo Pasolini, la contestation des différentes formes de pouvoir alors en place, l'obsession de la liberté, la lutte à mort contre le conformisme... Ah, quelle époque n'ai-je pas vécu, de quelle créativité était-il alors question... Monsieur triple P (qui fait vous l'aurez compris partie des cinéastes que j'apprécie beaucoup), sorti de sa formation d'écrivain-poète s'était, au début de la décennie évoquée, formé (en autodidacte) comme metteur en scène de cinéma, convaincu de l'utilité que pouvait avoir le fait de jongler entre différents arts, du moment que ceux-ci lui permettaient de jouir d'une grande liberté et de pouvoir distiller sa vision des choses quant à des années qui allaient être déterminantes pour la suite dans le monde, aussi bien d'un point de vue uniquement créatif qu'idéologique, politique et culturel en général. Ce court (ou moyen) métrage (comme vous voulez) de 35 minutes n'était donc qu'une nouvelle démonstration du talent de Pasolini, un miroir de plus du travail qu'il accomplit tout au long de sa vie, autrement dit une récidive en terme de guerre déclarée aux pensées conservatrices et catholiques très en vogue dans la botte après-guerre. Ici, le réalisateur s'en prend aux films à gros budget qu'il traite vigoureusement en dérision. Se moquant ouvertement de tout le cirque médiatique engendré par les pompes à fric, il ouvre également le débat vers une critique de la bureaucratie d'ailleurs anormalement présente dans l'art (bien que je n'aime pas ce terme à mon goût élitiste) et prend explicitement la bourgeoisie transalpine pour une bande de demeurés ignares et ignorants qu'il faudrait très certainement rééduquer. Comme si cela ne suffisait pas, il se permet en outre d'embrayer vers quelques allusions anti-cléricales dont il avait le secret. Résultat : une farce un peu grasse, redondante toutefois bien réalisée et assez percutante quand même dans l'ensemble. A voir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 décembre 2013
    LA CORONA ! Voilà un film énorme ! Du Pasolini réussi, ni trop long ni trop court, on ne s'attend pas à la fin du film. Chaque cadrage est parfait. En plus de ça, c'est drôle ! On rigole au tout début, et c'est ça qui est bien c'est que d'un coup on est choqué après tant de rire, le sourire s'enlève. Que des scènes cultes, un délice.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top