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Comédie sans grande originalité, "Double Dynamite" n'en demeure pas moins sympathique. Le film vaut essentiellement pour les gags et l'interprétation de Groucho Marx qui, par son physique atypique et son débit hallucinant, apporte une vitesse et une spontanéité qui contrastent avec le jeu trop calculé de Frank Sinatra, qui peine à endosser un rôle au potentiel comique indéniable. Quant à Jane Russell, on aurait aimé voir son personnage plus exploité, qui reste ici assigné à une simple fonction réactionnelle. Les prestations diverses des acteurs n'empêche pourtant pas une entente assez réjouissante, visible lors des moments comiques les plus réussis (les scènes de l'hôtel, l'ouverture au restaurant) et qui survit à une intrigue très mince, exagérément étirée sur la durée d'1 heure 15. "Double Dynamite" compense donc sa forme bancale par une sincérité et un enjouement des plus agréables.

Un modeste employé de banque honnête et timoré va, par un étrange concours de circonstances, gagner une très grosse somme grâce à des paris hippiques. Par malheur dans le temps, un très gros trou dans les comptes de son lieu de travail est découvert. Bien évidemment, notre protagoniste va avoir peur qu'on l'accuse injustement d'un vol qui n'a pas commis et tout faire pour se montrer discret sur sa nouvelle richesse. Ce qui va être loin d'être simple...
Frank Sinatra était un chanteur incroyable mais un acteur très moyen. Dans le rôle principal, il le prouvait à nouveau. Jane Russell se distinguait plus pour ses formes très généreuses que pour son talent d'actrice (même si son jeu est très agréable dans le génialement euphorisant "Les Hommes préfèrent les blondes" !!!). Dans le rôle de la petite amie du protagoniste, elle le prouvait à nouveau. Mais dans le film, et c'est la seule et unique raison qui m'a poussé à le regarder, il y a aussi Groucho Marx (sans ses frérots !!!) et pour faire le show il était imbattable. Dans le rôle d'un serveur peu bosseur meilleur ami du protagoniste, il le prouvait à nouveau.
Il n'est pas nécessaire de préciser que ce dernier se taille très largement la part du lion. C'est le seul à donner de la saveur à une comédie qui serait trop insignifiante sans cela.

scénario stupide; mais un Groucho Marx toujours aussi génial; le marxisme: stade suprême de l'humour juif