Hitman, c’est avant tout l’histoire d’une très mauvaise production : le casting est totalement raté (un tueur en série sans aucun charisme, une sorte de mauvaise doublure de Jason Staham, qui s’allie à une prostituée dont le QI est digne d’une huitre), le scénario est totalement raté outre le fait qu’il soit déjà mal expliqué (sérieusement, prenez un peu de recul : avez-vous compris tous les tenants du film ? Parce que si je me souviens bien, il s’est fait piégé, c’est de là que par le scénario, sauf qu’il « savait comment ça allait se finir ». Bon, du coup, il n’y a plus de complot ? Et pourquoi il y a un set-up de base… ?). Intéressons-nous maintenant à la mauvaise réalisation avec les incohérences : prenons la scène du train par exemple : les quatre agents grande surface pointent chacun deux pistolets sur les autres, de façon à rendre la scène un poil artistique. Bon, on imagine alors qu’ils doivent s’entretuer ou qu’ils ne connaissent pas leur cible prioritaire. Et finalement, quelques dizaines de secondes plus tard, ils sortent des couteaux et s’allient tous contre 42. D’accord. Donc concrètement, ils n’auraient pas pu le faire dès le début à 3 contre 1 ? Mais le supplice n’est pas fini. Il faut désormais s’attaquer au directeur de la photographie. Prenons tout simplement la dernière scène du film. Oui, je dis bien la dernière, la note de fin qui doit clôturer le long-métrage. Le plan est tellement mauvais qu’on voit clairement les décors en carton-pâte. On allie un ciel bleu, une vue montante et… La lune en plein jour. Peut-on sincèrement faire pire ? Et bien oui, on le peut ! Entre l’histoire d’amour (s’agit-il vraiment d’une histoire d’amour ?) entre une catin vulgaire et un tueur en série timide, les dialogues totalement invraisemblables (« Non, ne pars pas s’il-te-plait… Je dois finir la mission sinon ils te poursuivront à tout jamais… Mais j’ai peur, tu vas me manquer, tu m’as pointé un pistolet dessus, tu m’as mise dans le coffre de ta voiture et tu me dis tout le temps de la fermer sinon tu me tueras, je ne veux pas te quitter ! » ou plus sérieusement, mot à mot « savais-tu que lorsque les pingouins mâles rencontrent les pingouins femelles, ils savent dans les dix secondes s’ils l’aimeront éternellement ? – Oui, j’ai lu le magasine. Mais pourquoi l’achètes-tu ? - Ca me diverti ». Ah mais écoute, mon chéri, nous sommes ravis d’apprendre toute ta vie privée ! Bon, je termine ma critique sur un petit flashback. A priori, quand il voit des gens pleurer, il se rappelle son passé douloureux. C’est très touchant. Je dois même avouer que les trois flashback ont tellement apporté au personnage qu’on ne peut le voir comme un être sanguinaire. On est obligé de s’attacher à lui. Non mais sérieusement, comment Europacorp a pu financer cette bouse… 1/5