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    La Nuit
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    Daniel
    Daniel

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 janvier 2024
    La notte d'Antonioni c'est le Blanc et le noir. Blanc pour l'esperance, noir via la decadence bourgeoise milanaise. C'est le parcours urbain et intemporel d'une remise en question. Des obstacles voulus par le hasard de rencontres fortuites et cependant constructives a l'elaboration d'une reconquete pourtant promis a l'echec.
    Les deux "M" incarnent sublimement l'esprit d'Antonioni ou Mastroianni quitte ses faceties habituelles pour une dramaturgie sensuelle et destructrice. Moreau c'est la profondeur d'etat d'ame qui lui sied a ravir, manque sa voix originale . Le "Dolce" d'Antonioni nous fait patienter. La "Vita" nous fait frissonner aux angles des buldings et des gens tous a angles aigus. Conquis par cette oeuvre magistrale intemporelle.
    Romain Z
    Romain Z

    10 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mars 2022
    Antonioni c'est bien sur la modernité , l'incommunicabilité dans le couple , mais c'est aussi cette façon extraordinaire de filmer l'Italie qui change , de capter, le pouls de la ville ( Milan) , de ce qu'elle a été et de ce qu'elle est en train de devenir. Magnifique première partie, diurne…
    Le seconde appartient à la légende du cinéma avec cette party nocturne témoin d’un amour qui n’est plus .
    Hulufo
    Hulufo

    6 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 février 2022
    Le Jour, puis la nuit. Une heure trente de jazz plus tard, la pellicule s'embrase. Michelangelo Antonioni pose le noir, l'enfermer puis le refléte. Un décalogue de poésie pictural entre composition romantique et ombre expressionniste. La grande bellaza é la notte.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 avril 2019
    Le film nous fait spectateur de ce qui s’annonce comme la nuit fatidique pour un couple jadis amoureux. Giovanni, romancier à succès qui carbure à l’estime qu’il reçoit du public. À ses côtés, Lidia, qui finit par le détester à force de se sentir délaissée et dévalorisée. Antonioni explore à nouveau les sentiments matrimoniaux troubles et cela toujours en profondeur et avec subtilité. Il réussit comme pas un à mettre le focus sur l’intérieur de ses personnages. Jeanne Moreau est plus convaincante que jamais en conjointe écorchée et suicidaire. On sent sa douleur abyssale derrière ses efforts pour la dissimuler. Même chose pour Mastroianni qui nous a habitué à ces personnages à double face s’exprimant à l’envers de ce qu’il ressent. Le scénario est simple mais percutant. Avant de se rendre au lancement du nouveau roman de Giovanni, le couple rend visite à un ami en phase terminal. Sa mort au cours de la nuit vient rompre le seul lien qui semblait encore unir les deux conjoints. À travers une soirée archi mondaine, ils s’entrecroisent entre l’errance de Lidia et la fuite de Giovanni dans des jeux de séduction. Lorsqu’ils se retrouvent aux petites heures du matin dans un champ à perte de vue, Lidia dévoile son âme à Giovanni qui réalise l’ampleur de son ingratitude. Il se met à l’embrasser comme un nageur sur le point de se noyer. La trame des œuvres d’Antonioni agit comme un courant de fond. Elle nous entraîne dans les états d’âmes des personnages et on en sort troublé.
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    40 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 mars 2019
    D'abord ce film c'est un casting, Moreau - Mastroianni. Rien que pour ce que ça représentait à l'époque et représenterai plus tard, vous vous devez de faire l'effort de le voir si le cinéma fait encore partit de vos passions. Ils y ont magnifique comme souvent et rendent passionnant un film qui pourtant aurait put être complètement plat ! Ensuite pour l'univers d'Antonioni atteignant peut être son paroxysme ici, son dernier film ayant fait scandale à Cannes du fait d'une incompréhension collective malgré des qualités visuelles et narratives évidentes ! Et évidemment on retrouve beaucoup de "L'Avventura" dans "La Notte" : Architecture urbaine différemment filmé, nihilisme et oisiveté, bourgeoisie blasé à la Dolce Vita, étude discrète de l'élite italienne, légère intrigue (ou pas), crise existentielle sur fond de mondanité et de jolies filles. Une fois ce cahier des charges rempli vous obtenez "La Notte" d'Antonioni. Vous obtiendrez d'ailleurs la filmographie de l'auteur, tous ses films se ressemblant, si vous n'adhérez pas a son style sur ce film pas la peine d'en voir un autre.

    Ici on suit la lente agonie d'un couple ne se comprenant sûrement plus, lui écrivain, elle on ne sait pas, blasé par leur situation. Ils rendent visite à un ami malade à l'hôpital dès le début. Ce qui nous plonges d'entrée dans l'ambiance désespéré d'un film d'Antonioni. Mais plus qu'ailleurs son film se révèle formellement magnifique, certaines scènes sont d'une beauté incroyable, font office de tableau de maître. Beaucoup font référence à la magnifique scène finale mais même si le film est très lent et bourré de longueurs, bien d'autres scènes sur 2 heures vous réveillerons ou vous émerveillerons.

    Sans faire dans le masochisme, les plus courageux auront la chance d'apprécier un second visionnage, la plupart de ses films s'appréciant davantage après une analyse complète permettant réellement de "vivre" le film. Car généralement Antonioni filme la vie, et même si c'est souvent celle de la bourgeoisie italienne, tout le monde peut s'y retrouver grâce aux sincères émotions dégagé par ses acteurs. Et sa mise en scène actrice à part entière, une constante invitation au voyage, à l'abandon, certaines images marquant durablement. Jeanne et Marcello nous inondes de leur talent, leurs visages pouvant remplacer des dialogues. Et Monica Vitti, la muse officielle d'Antonioni et accessoirement l'une des plus belles femmes du monde, nous interpelles par son jeu dans la dernière heure du film. Le seule idée d'avoir teint en brune corbeau Monica Vitti et Jeanne Moreau, a pu contribuer a renforcer cette dépression, cette incapacité à voir la lumière. L'ennuie ressenti durant le film joue aussi sur cette noirceur. C'est un film d'esthète, un enchantement. Si c'était une peinture on crierai au chef d'oeuvre. Mais comme c'est un film on dira juste qu'on est passé tout près ! . Le meilleur film de sa trilogie, son meilleur film tout court peut être. Respect
     Kurosawa
    Kurosawa

    503 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juin 2015
    Après "L'avventura" mais avant "L'eclisse", le grand Michelangelo Antonioni réalisait son deuxième opus autour du thème de l’incommunicabilité, à savoir "La notte". Dans les rôles principaux, on retrouve une Jeanne Moreau (Lidia) remarquable dans un jeu tout en intériorité et un Marcello Mastroianni (Giovanni) davantage perturbé par la situation délicate de son couple. Ce qui peut être frustrant ou fascinant chez Antonioni, c'est selon, c'est de ne pas comprendre la fracture entre deux êtres. Elle n'est pas verbalisée, ni concrètement motivée, mais elle existe. Dès la scène introductive à l'hôpital, il y a déjà une tension palpable entre Lidia et Giovanni, tension qui ne fera que s'accentuer progressivement lors de deux grandes étapes. La première se situe lors de la déambulation de Lidia, motif récurrent chez Antonioni, symbole d'un besoin de solitude et d'un doute sur soi-même; la seconde lors de la fête mondaine où Giovanni sera attiré par la superbe Valentina (Monica Vitti). Indifférence du personnage féminin, écrasé par son mari (il faut dire que ce dernier est un célèbre écrivain); ce dernier est faible, facilement séduit et incapable de comprendre l'état de son épouse. Jamais véritablement explicite, le film dévoile petit à petit ses pistes qui permettent de mieux interpréter les volontés des personnages, avant de redistribuer les cartes dans une ultime scène d'une ambiguïté folle. Déroutant, génial et passionnant, "La notte" est tout cela à la fois, parfaitement cohérent avec les deux autres films qui complètent la trilogie.
    Top of the World
    Top of the World

    52 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2015
    Un couple d'intellectuels en crise, des silences évocateurs, un récit quasiment dénué de péripéties et qui s'apparente davantage à un voyage intérieur : aucun doute, nous sommes au cœur de la trilogie initiée avec "L'avventura" et conclue par "L'éclipse". Là encore, Antonioni filme avec une virtuosité et une subtilité stupéfiantes l'ennui, la frustration, les rancœurs tues et la solitude de l'homme moderne, abandonné à un urbanisme dévorant. Cette puissance formelle tient particulièrement à l'intelligence du montage, pensé comme une vaste architecture dans laquelle la force de chaque plan provient directement de celle du précédent. Le cinéaste tire également formidablement parti de son couple de stars, Jeanne Moreau s'avérant plus fascinante que jamais en épouse déboussolée et Mastroianni campant idéalement un écrivain hautain et indécis. Et même si la seconde partie se révèle un rien moins envoûtante que la première, au pouvoir de suggestion inouï, ce portrait cruel de bourgeois blasés reste une oeuvre majeure de son génial auteur.
    Plume231
    Plume231

    3 424 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 septembre 2014
    Dans le générique de fin de "La Vie de Brian", les Monty Python ont écrit que si on aimait leur film on aimerait "La Nuit" de Michelangelo Antonioni (c'est une boutade ???). Euh... j'ai aimé "La Vie de Brian", par contre "La Nuit"... A moins que l'amour qu'on a pour un film se mesure à l'ennui qu'il provoque, alors dans ce cas, j'ai adoré "La Nuit"...
    Trêve de plaisanterie, les rares détracteurs d'Antonioni (dont je fais partie !!!) ont tendance à dire que "L'Eclipse" est un sommet absolu dans l'art de provoquer l'ennui. Je ne suis absolument pas d'accord car à côté de "La Nuit" "L'Eclipse" c'est du Spielberg.
    Pourtant il y avait des aspects qui auraient pu faire penser que si on allait pas échapper à l'ennui, du moins il passerait assez bien.
    Je pense surtout à son duo de stars à savoir Marcello Mastroianni et Jeanne Moreau, à une époque où cette dernière n'était pas du tout désagréable à regarder ; mais même avec des monstres de charisme, Antonioni réussit l'exploit d'être barbant.
    Et aussi aux deux premières scènes du film, à savoir la visite à l’hôpital de l'ami mourant et celle où le personnage de Mastroianni se fait "agresser" par une nymphomane, qui sont intéressantes, qui sont les seules intéressantes...
    Le reste, c'est de l'incommutabilité du couple à travers une succession de séquences interminables où des bourgeois s'emmerdent autant que le spectateur. Ce qui est bien avec Antonioni, c'est que tout le monde est solidaire dans l'ennui.
    Bon un conseil, n'écoutez jamais les Monty Python...
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 27 décembre 2013
    Une ode à la vacuité, chiante à mourir, prétentieuse, élitiste et snobinarde. Antonionni nous montre qu'il sait filmer : Mais le cinéma ce n'est pas QUE des mouvements de caméra... c'est aussi une histoire intéressante, elle est où ?
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 7 décembre 2013
    Comme d'habitude avec Antonioni la technique et l'ennui sont au rendez-vous!
    S M.
    S M.

    29 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 septembre 2013
    Oeuvre superbe d'Antonioni, "La Notte" est le 2ème film de sa trilogie sur la crise du couple (Entre "L'avventura" et "L'éclipse"). La réflexion sur la lassitude d'un couple de la bourgeoisie italienne des années 50-60 est très intéressante. Enfin, les prestations du trio Mastroianni-Moreau-Vitti sont époustouflantes.
    Estonius
    Estonius

    2 381 abonnés 5 189 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 décembre 2012
    Ce film aurait du changer de titre, "L'ennui" lui aurait fort bien convenu. Quand on n'a pas grand chose à dire, il est inutile de rallonger les scènes à foison, d'ajouter du silence et de l'inaction. Tout ce propos aurait très bien pu tenir dans un court métrage de 15 minutes, mais il n'est même pas certain qu'il aurait été bon.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 avril 2012
    Dans ce film sur le couple, l'amour, la sexualité, Antonioni semble particulièrement inspiré. La beauté des plans, l'intelligence du mouvement et la pertinence du son témoignent du fait énoncé précédemment. Le scénario également brille par sa beauté et sa complexité. Un grand film dont la fin anoblit encore l'ensemble.
    stebbins
    stebbins

    453 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 avril 2012
    Avec La Notte Antonioni érotise sa mise en scène à un point d'aboutissement tout sauf ordinaire. Retraçant le parcours d'un couple au bord de la rupture le réalisateur nous entraîne dans un film aux nuances sidérantes, riche en symbolique ainsi qu'en perpétuel renouvellement stylistique. L'extrême précision des cadrages, la splendeur de la photographie Noir et Blanc, l'excellence du jeu de Marcello Mastroianni et de celui de Jeanne Moreau, la reconstitution foisonnante de la fête bourgeoise et l'inventivité générale du cinéaste font de La Notte l'un de ses films les plus impressionnants. Puissamment érotique donc, par ses signes vestimentaires, ses gestes feutrés et sa pluie torrentielle, presque orgasmique, La Notte s'impose comme un chef d'oeuvre de sensualité et de modernité. Rarement l'inconsistance intellectuelle de la haute bourgeoisie aura été aussi bien retranscrite que dans ce grand film du cinéma italien : ludique, cynique et vulgaire sa sophistication n'apparaît en fin de compte que comme un écran de fumée, impression renforcée par les images fortement contrastées. Bien que je préfère L'Eclipse et Le Désert Rouge sur le plan du ressenti La Notte m'apparaît peut-être comme le meilleur film de Michelangelo Antonioni. Remarquable.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 mai 2011
    Vu par hasard quelques jours après le "8 et demi " de Fellini. Deux ans séparent les deux films. Même topo : Mastroïanni, auteur en panne d'inspiration avec pour cause ou conséquence une crise existentielle. Si Fellini va fouiller dans les tréfonds des fantasmes pour y chercher les amours et la mort tandis qu'Antonioni reste collé avec force au réel, les deux italiens se rejoignent, en l'exprimant différemment (tape à l'oeil chez Fellini, subtil chez Antonioni), sur le thème d'une certaine désincarnation de la réalité. Dans "La notte" les scènes de vie brutes (bagarre des jeunes, pulsion érotique de la patiente à l'hôpital, l'enlèvement amoureux de Lidia....) côtoient avec choc les instants de mort (leur ami en fin de vie, l'ennui, le chat fixant une tête de statue....). Jeanne Moreau m'a particulièrement émue dans ses errances, sa façon de toucher le réel (les textures des murs moisis, les objets ici et là...) et de tenir à distance les êtres. Le personnage de Mastroïanni, quant à lui, reste indécis , inconsistant et ennuyeux à mourir. Toutes les longueurs du film, et il y en a beaucoup, ont pour origine cette présence sans substance de l'écrivain jusqu'à son élan final qui frise le grotesque . Si Antonioni a voulu faire un portrait peu flatteur de l'Intellectuel, c'est réussi. Un film sur l'intangibilité du temps qui passe où la nuit est avant celle de Lidia la vivante.
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