Avis sur Parents

Pieds nus sur la moquette immaculée, la main crispée sur une lampe torche, le jeune Michael avance silencieusement dans le couloir, entraîné deep down dans le garage par le pan de sa robe de chambre auquel Dame curiosité s'accroche... Quelques gouttes de frousse enfantine savamment distillées font la course aux coins de ses tempes, l'atmosphère lyophilisée de cette banlieue parfaite s'alourdit, les morceaux de viande frémissent sous la découpe et l'onirique carnage imaginé par l'enfant doucement se relève. Balaban s'amuse à tisser des liens complexes entre le monde de l'enfance et celui des adultes, tartinant ses dialogues d'ironiques répliques et privilégiant un point de vue interne bourré de références, celui du gamin. Le film fourmille de détails amusants et n'attend de nous qu'une chose : que l'on se mette à table .

Enorme ce film ! Franchement avec pour titre Parents, des acteurs pas super connus (même si j’aime bien Randy Quaid), et un réalisateur qui signe son premier métrage, ça laissait plutôt présager de la série B pas exceptionnelle. Et ce n’est pas le cas !
Ce film séduit d’abord par l’ambiance incroyable qu’il crée ! J’ai rarement vu un film qui arriver autant à faire basculer le spectateur dans un monde à l’aspect normal, mais où tout est totalement fou ! Les scènes qui se déroulent à l’école sont étonnantes, et il y a des idées absolument hallucinantes, que je n’ai jamais vues ailleurs ! Une sorte de mi-chemin entre l’ironie, l’humour noir, le suspens inquiétant, la perversité, la satire, le film dégage une sensation étrange, qui se répercute dans des situations complètement folles ! Les séances avec la psy sont un sommet d’écriture !
Les dialogues sont en effet superbement écrits, et les acteurs sont mémorables ! Randy Quaid livre une composition de méchant hallucinante, sûrement une de ses meilleures lui qui adore ce genre de personnages fous ! A ses côtés Mary Beth Hurt est un peu moins illuminée mais non moins surprenante, et alors que dire de Bryan Madorsky ! J’ai du mal à comprendre pourquoi il n’a pas continué sa carrière, mais en tout cas qu’est-ce qu’il collait bien à ce rôle ! De manière générale les seconds rôles sont très excentriques et souvent très drôles mais aussi inquiétant ! La meilleure amie du héros est tout de même spécialement angoissante ! Les acteurs sont donc déchainés, et les rôles tout à fait énormes !
Le film remplit par ailleurs génialement le contrat niveau réalisation. Très bonne atmosphère rétro des années 50 rendu par de bons décors, une très belle photographie, une bande son au diapason et une réalisation très soignée de Bob Balaban. Il livre une mise en scène délicieusement inquiétante avec des plans très fouillés, beaucoup de plongées et de contre-plongées qui viennent souvent donner une impression de malaise ! Curieusement si le film est bourrelé de scènes drôles et que l’on rit volontiers, le spectateur n’est jamais complètement tranquille !
Le film n’est pas du tout horrifique, pas d’effets gores à attendre donc, mais il joue sur le non-dit, et les scènes de confrontation où intervient Randy Quaid sont redoutables, jusqu’au final explosif !
Pour moi ce Parents est une découverte en or ! Une comédie horrifique ultra-maitrisée, très propre, effrayante par moment, solidement rythmée, emportée par des acteurs remontés au possible, et portée par des dialogues affutés comme des rasoirs ! Il y a vraiment des moments anthologiques dans ce métrage injustement méconnu ! 5

Dans les années 50, la famille Lamele s’installe dans leur nouveau foyer. Tout semble aller pour le mieux, une jolie maison, un couple parfait et un fils aimant… Enfin, jusqu’au jour où ce dernier devient suspicieux envers ses parents.

Je ne suis pas une seule fois rentré dans le film et le manque de dynamisme y est clairement pour quelque chose. Je me suis ennuyé du début à la fin et ce, malgré la jolie photo, les décors et sa sympathique distribution.

Le souci majeur du film réside dans son rythme, beaucoup trop mollasson. Certes, c’est voulu par le réalisateur afin d’instiller un certain malaise entre ses personnages et les spectateurs, mais la sauce ne prend pas, d’autant plus que l’ensemble du casting s’avère particulièrement placide. Résultat, on sombre inéluctablement dans une phase d‘endormissement cérébrale, encore heureux que ça ne dure que 80min (générique inclus).

Sous couvert de mettre en scène, une satire de l’american way of life des 50’s sur fond de cannibalisme, en fin de compte, Parents (1989) nous assomme plus qu’autre chose, dommage.

● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●

une petite surprise de la fin des années 80 sur l'horreur sous le quotidien, qui peut faire penser à des films comme The Faculty ou Society, la fin laisse un peu à désirer, dommage

Ce petit film des années 80 raconte l'histoire d'un jeune garçon américain des années 50 qui soupçonne ses parents d'être anthropophages. La première heure est très bien rendue avec une tension constante qui monte dans cette famille évoluant au sortir de la deuxième guerre mondiale et en apparence parfaite. Mais une perpétuelle question revient et vient gratter le vernis de ce bonheur de façade : sont-ils cannibales ou bien est-ce l'enfant qui a un problème psychologique et qui inventerait tout ? En revanche, pour ce qui est de la suite, on tourne un peu en rond et la fin laisse un peu à désirer car elle n'est pas à la hauteur de ce qui a été vu avant, dommage.

Un nouvelle maison avec de nouveaux voisins! De l'humour macabre pour cette oeuvre inquiètante à la David Lynch qui touche ètroitement à l'enfance! Ce n'est pas le film culte que les aficionados attendent forcèment avec ce gamin insaisissable qui soupçonne ses parents de manger de la chair humaine! Reste un casting de premier ordre avec Randy Quaid & Mary Beth Hurt dans le rôle dèconcertant des parents! On y trouve même dans la distribution une très apprèciable (et trop rare) Sandy Dennis en assistance sociale! Ok "Parents" (1989) ne grappillent pas autant de suffrages que "Blue Velvet" (1986) mais parvient à prendre des allures de cauchemar car tournè du point de vue d'un enfant! Et c'est peut-être ce qu'à le plus rèussi Bob Balaban avec de diverses techniques visuelles qui donne au rècit un sentiment constant de malaise! Depuis Avoriaz et son Prix de la critique, cet ovni a totalement disparu de la circulation avant d'être rèèvaluè (à raison) par les cinèphiles! Bancal mais marquant...

Film horrifique et gore à l'atmosphère particulière mais réussie, au suspense efficace, mais un film que je déconseillerais aux âmes et aux estomacs sensibles.

Ce film, réalisé par Bob Balaban et sorti en 1989, est réellement surprenant ! Effectivement, j'y suis allé au départ un peu à reculons mais ce fut finalement une bonne découverte ! Je ne suis pas là pour faire de la pub mais j'aime beaucoup, si bordélique soit-il, le catalogue de Prime Video car il n'y a qu'ici que nous pouvons trouver ce genre de perle totalement méconnue du grand public ! En me perdant au fin fond de la plateforme, je suis donc tombé sur ce film au sujet et à l'affiche pour le moins intriguant. C'est donc l'histoire d'une famille classique venant d'emménager dans une banlieue classique. Rien d'extraordinaire me direz-vous mais la famille va très vite basculer dans une atmosphère très étrange et perturbante. Le film joue totalement sur la représentation de la famille nucléaire des années 50 dans la banlieue américaine typique pour ensuite nous surprendre en changeant complètement de ton, ce que j'apprécie beaucoup. C'est en effet très dérangeant mais c'est bien de voir un film aussi atypique que celui-ci que l'on ne peut mettre finalement dans aucune case. Ce n'est pas un film d'horreur, ce n'est pas une comédie non plus, c'est un espèce de mix entre plusieurs genres, ce qui ne rend le film que plus déstabilisant. M'attendant à voir un nanar sympathique à la "American Gothic", le film prend en réalité son sujet très au sérieux et cela ne fonctionne que trop bien ! Bon bien-sûr, nous sommes dans une série B donc nous avons quelques éléments un peu ridicules ou qui prêtent à rire mais dans l'ensemble, cela fonctionne très bien. Même si on s'attend un peu à l'issue de l'histoire qui est un peu prévisible, tant les éléments de mise en scène insistent sur le twist, nous restons tout de même déconcertés ! Je reconnais que le film est relativement lent et que si on ne rentre pas dans le délire ou si on n'adhère pas à l'ambiance (qui est géniale mais particulière), alors on peut très vite s'ennuyer. Je trouve la mise en scène très bonne, de même que les acteurs qui sont excellents et participent énormément à l'ambiance perturbante du film. "Parents" sort donc des sentiers battus et nous offre quelque chose de très inventif. À voir au moins une fois !

Une véritable surprise ! D'un plaisir nostalgique immédiatement perceptible dès l'introduction, Parents est une peinture faussement insouciante des années 50 qui introduit peu à peu des visions cauchemardesques dans son histoire avant que la fin ne bascule complètement dans l'horreur. Animé par des acteurs investis et possédant des ambiances assez dérangeantes (à cheval entre psychologie et violence suggérée), c'est une bisserie à conseiller à tous les amateurs, si toutefois l'anglais ne rebute pas (impossible de le trouver en français...)

Dans la même veine que "Les Bouchers Verts" pour le côté cannibale, "Parents" s'éloigne sensiblement du cadre serein du Danemark pour nous plonger dans les années 50, au cœur d'un pavillon américain. Ici, on laisse de côté le drame pour nous offrir un bon bol d'humour noir avec de réels moments effrayants. Au début, il est vrai, j'étais sceptique quand à la composition et au scénario de l'oeuvre mais force de constater que Parents de Bob Balaban parvient à travers des choix de mises en scènes d'offrir de la tension au travers le regard d'un enfant qui se méfie de ses parents (Randy Quaid est formidable en tant que père). Grâce à la réalisation de Balaban, le côté "normal" de la situation devient sujet à de nombreuses inquiétudes renforcés par une BO parfaite. Une petite surprise fort sympathique !

Ce film manifestement inconnu et sur lequel je suis d'ailleurs tombé par hasard est une vraie perle. Les situations les plus anodines deviennent angoissantes, car l'athmosphère reste oppressante.
En fait il m'a beaucoup fait penser à "Shinning", notamment pour la façon de filmer (vous en conclurez que la photo est exceptionnelle).Vraiment très très bon.

Brillant petit opus horrifique sans prétention dont l'action se situe au coeur des années 50. Parents allie à merveille le cynisme, la mélancolie, et un regard décalé sur les ravages de la routine dans la vie d'une famille lambda conditionnée par une société de consommation en plein boom. Certains y retrouveront aussi le Brian Yuzna sans limites et gore des débuts (Society) l'humour noir en plus ! ! ! A voir incontestablement.

Les années passent et j'adore toujours Parents et je m'assure de le regarder de temps en temps. Un casting impeccable y compris Randy Quaid, Mary Beth Hurt et Sandy Dennis, qui ne sont jamais meilleurs, ils dynamisent vraiment le film. Bryan Madorsky, le préadolescent est devenu un de mes héros personnels, capturant parfaitement l'essence de la peur et de la révolte que les enfants de dix ans peuvent développer pour leurs parents apparemment monstrueux. Malheureusement pour Michael ses parents sont des monstres cannibale. J'adore l'amitié/romance naissante entre les deux jeunes enfants, en particulier dans les séquences révélatrices où ils s'enivrent et se retrouvent dans le congélateur et où ils spéculent sur la vie secrète de leurs parents. C'est vraiment dommage que plus de films comme Parents ne soient plus réalisés car ils sont à égalité avec les normes élevées établies par le meilleur du cinéma européen.Le parallèle le plus évident ici étant le délire Delicatessen qui présente également des parents cannibales dans un cadre stylisé. Réalisé en 1989, je ne me souviens pas de films sorti pendant les années 80-90 avec la morsure de ce merveilleux Parents. Ne vous y trompez pas c'est un chef-d'œuvre et il doit être vu...

C'est vrai que ce film fait penser à Shinning. Super bien filmé, une reconstitution impeccable des années 50. Comme acteur, je ne connaissais que Randy Quaid dans son casting et je suis aussi tombé dessus par hasard !
Angelo Badalamenti ( qui a travaillé avec David Lynch et Jean-Pierre Jeunet ) fait même partie de la B.O.
Dialogue a l'école entre la maitraisse et le petit Michael:
"Michael que peux-tu nous dire de nouveau ?", "Si on prend un chat noir qu'on le met à cuire dans le four et qu'on l'épluche entièrement en si prenant bien comme il faut et qu'on lui suce les os, on devient invisible". Le père de Michael ( Randy Quaid ) est un savant fou, qui invente des produits pour détruire la nature à l'usine Toxico ( sic.... ) et de plus est cannibale. Caché, le petit Michael imagine qu'il se fait attaquer par des saucisses ! Mais j'arrête, ce film vaut le détour si vous avez la chance de tomber dessus !

Des parents anthropophages, une ambiance 50's, on part sur de l'humour noir assuré. En fait non. Le réalisateur a finalement choisi de faire dans l'angoisse. Ça aurait pu marcher, mais les personnages ne sont pas suffisamment crédibles et les acteurs souvent pas à la hauteur. Comme le gosse, le personnage principal, tellement agaçant qu'on n'a aucune empathie pour lui. Un film qui n'arrive pas à ses faims (jeu de mot grosses têtes !!!)