Avis : Le Récidiviste - Page 2

Du très bon polar. Une ambiance haletante, des émotions fortes.Dustin Hoffman, méconnaissable, incarne sans faux-jeu la peau du méchant. Acteurs et réalisateur font du "Récidiviste" un grand coup du cinéma hollywoodien.

La réinsertion difficile d'un criminel tout juste sorti de prison. Entre drame social et film de braquage, un polar sombre typique des années 70 avec son anti-héros déroutant interprété par l'excellent Dustin Hoffman, bien accompagné par Theresa Russell et Harry Dean Stanton.

Un film de braquage réalisé par le metteur en scène Ulu Grosbard plutôt captivant !! Tout est dit dans le titre, "Le récidiviste" ou un ancien truand sortant de prison pour liberté conditionnel veut revenir dans le droit chemin, rencontre une charmante demoiselle pour se dire pourquoi pas une nouvelle vie mais la réalité le replonge malgré tout dans des cambriolages ou attaques de banque. Ce film est méconnu dans la carrière de son acteur principal Dustin Hoffman mais l'oeuvre et le comédien sont très bons. Ca commence comme un drame social pour finir comme un polar haletant. Excellente mise en scène du cinéaste Ulu Grosbard qui reflète bien le fonctionnement et l'atmosphère du cinéma Américain dans les années 70. Dans les seconds roles, il y a des comédiens qui ont fait depuis un long chemin à Hollywood comme Harry Dean Stanton, M. Emmet Walsh ou le jeune Gary Busey avec des cheveux longs. Pas mal dans sa globalité, un bon moment de cinéma.

« « Les anciens détenus restent-ils délinquants après leur sortie de prison ? Ne changent-ils jamais ? Ou peuvent-ils se racheter, c’est à dire, s’offrir une deuxième chance pour mieux s’en sortir ? » Ce sont les questions que le film « Le récidiviste » interroge face à la problématique de la réinsertion sociale et professionnelle. Dans le film, Max Dembo joué Dustin Hoffmann (« Rain man », « Hook», « Macadam cowboy », « Kramer contre Kramer ») sort de prison après avoir purgé une peine de six ans pour vol à main armée. Il trouve du travail avec la ferme intention de revenir dans le droit chemin. Malheureusement, l’éducateur Earl Franck tatillonne beaucoup en le faisant subit une interrogatoire de routine car ce dernier n’a pas dormi au centre de réadaptation, il décide de le retenir en prison pour lui donner une leçon ! Celui-ci ne supporte pas cette humiliation ... L’évolution de Dustin Hoffmann, un véritable caméléon du cinéma, est étonnante, il est leconnaissa, il deviendra plus brut et plus sombre au fil du ce film ! Mention spéciale à l’actrice inconnue pour moi, Théresa Russell, une jeune femme qui recherche la vie trépidante ! Une surprise agréable de découvrir Kathy Bates, la fameuse infirmière psychopathe fan du livre « Misery » dans le rôle d’une mère inquiète des fréquentations de son mari, également ancien détenu.

Le film « Le récidiviste » m’a fait penser au film « Deux hommes dans la ville » de José Giovanni, avec Jean Gabin et Alain Delon. L’image que représente les anciens détenus qui s’acharnent pourtant à prouver leur volonté de tourner la page de la délinquance ! Hélas, « La confiance, ça se gagne ... » L’équilibre psychique des anciens détenus est fragile, ceux-ci peuvent être vite dégoûté par le système judiciaire trop exigeant ou par la méfiance des employeurs. Leur chute peut être fatale... Pas mal, ce film dont le thème sociale de la réinsertion des anciens détenus est encore d’actualité. Il est assez sobre et un peu lent. La séquence du braquage est très impressionnante ! Le sang froid de Dustin Hoffmann est à faire frissonner dans le dos ! Faut pas rigoler avec lui ... Pas mal, ce film ! »

Petit polar sans grande originalité, "Straight Time" rejoue l'éternelle histoire du type voulant bien faire mais qui replonge dans ses activités criminelles et convoque tous les personnages secondaires propres au genre (la femme amoureuse, l'associé loyal, l'ex-ami coupable d'une trahison fatale) sans les rendre singuliers. Le maigre intérêt que comporte le film réside dans l'interprétation de Dustin Hoffman, impressionnant par sa manière de jouer un contrôle sans cesse menacé par un caractère impulsif et bouillonnant. Il est dommage que son jeu nuancé ne soit pas soutenu par un scénario qui se révèle totalement balisé et par une mise en scène quelconque, sans aucune fulgurance. On aurait au moins aimé dire de "Straight Time" qu'il est un bon "film d'artisan" mais le pragmatisme de son montage est à peine un atout, masqué par la pluralité de stéréotypes tranquillement affichés.

Beaucoup de bonnes choses dans ce polar réaliste et moralisateur dans lequel la première coupable désignée est la société américaine. C’est un film dur bien interprété par un Dustin Hoffman auquel il est impossible de s’attacher tant Max Dembo devient de plus en plus noir au point de finir par commettre l’irréparable. La mise en scène est d’excellente qualité, Grosbard sait tenir une caméra. Les défauts du film proviennent d’une histoire d’amour glauque qui semble s’éloigner du réel par rapport au scénario s’y voulant très proche. Il est impossible de s’enthousiasmer pour ‘’le récidiviste’’ tant les personnages en dehors de Jenny Mercer sont inintéressants. Une fois encore Harry Dean Stanton est époustouflant dans son rôle mais cela ne concerne que le spectacle et n’empêche pas le fond de rester superficiel.

Très bonne prestation de Dustin Hoffman en cambrioleur. On le voit rarement de ce côté de la barrière et pourtant c'est pas loin d'être son meilleur rôle. Très crédible, au service d'un personnage un peu loser et inconscient mais attachant. La fin spoiler: est par contre un peu en queue de poisson
.

Excellent polar, ancré dans le social, particulièrement réaliste et virtuose dans les scènes de braquage. Autour de Dustin H., Theresa Russell, dans un de ses premiers rôles, est magnifique, tout comme l'immense Harry Dean Stanton.

Ce film ne m'a tout simplement pas transporté et j'ai eu beau essayer je n'ai pas réussi à imaginer Hoffman comme un vrai dur. Peut-être est ce ma familiarité avec lui dans les films mais tout ce que je voyais c'était un type intellectuel à la voix douce qui essayait de jouer les durs et ca n'a pas marché. L'agent de probation M. Emmet Walsh est dans cette scène tellement irréelle dans un film qui essaie désespérément d'être réel. Deux rôles clés l'ami Jerry et l'ami Willy ne sont jamais vraiment développés. Pourquoi un collègue criminel comme Willy est-il si incompétent. Et pourquoi Jerry prendrait-il autant de risques alors que Max est également montré à maintes reprises comme étant incompétent en matière de crime. Hoffman est mal distribué dans cette histoire et le scénario est poreux et prévisible...

Max Dembo, emprisonné pendant 6 ans, sort en liberté conditionnelle et tente de retourner dans le droit chemin, mais son superviseur s'avère être une belle enflure.
Ce dernier, alors qu'il faisait une visite surprise dans le domicile de Max, trouve de quoi le remettre en prison, mais faute de preuves, Max est libéré. Malheureusement, cette fois-ci ses ambitions ont radicalement changées car en dépit de ses bonnes intentions, le système judiciaire, étouffant et injuste, le fait craqué.
Le récidiviste déploie des thèmes comme la difficulté de la réinsertion sociale, l'humiliation, l'injustice d'un système poussant à la faute, l'image et l'amour propre. C'est énormément fataliste et désenchanté. Car même si Max fournit des efforts, ces derniers ne changent en rien l'image que la société a de lui. Il trouvera tout de même une fille, assez intelligente, pour croire en lui, même si lui ne croit plus en rien et déchaînera sa rage contre le système.
La réalisation est basé presque uniquement sur des plans serrés, symbolisant un caractère oppressant et fortement étouffant. L'intensité anxiogène accroche puissamment. Et c'est avec beaucoup d'empathie pour son personnage, pourtant très dur et souvent impardonnable, que le réalisateur dresse le portrait. Car jamais il ne le déshumanise.
La photo est superbe et le film n'a pas pris une ride.
Le récidiviste est un pamphlet touchant et réaliste, toujours d'actualité aujourd'hui, et qui même sous quelques travers simplistes, bouleverse le spectateur.
Dustin Hoffman est grandiose, force à la fois implosive et explosive.
J'adore.

Hoffman est très convaincant dans ce rôle de repris de justice, il arrive à changer son personnage du tout au tout, d'abord un homme qui veut changer pour s'en sortir puis il laisse place à un homme désabusé par les anomalies d'un système trop rigide.