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Hotinhere
562 abonnés
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3,0
Publiée le 18 juillet 2024
Une adaptation assez artisanale, au charme un peu désuet, mais hyper attachante et pleine de tendresse en forme d’hymne à l’enfance, rythmée par la sublime BO de Fiorenzo Carpi.
La plus belle adaptation de l'oeuvre de Collodi. Il y a de la dureté, celle de la vie de Gepetto, mais aussi beaucoup de douceur, celle de cet amour entre le vieil homme et son enfant pantin. Mélancolique, à plusieurs moments elle est un peu comme un rêve, c'est très onirique. Et puis Gina Lollobrigida en fée bleue... Et cette musique entêtante. A la base un feuilleton télévisé de 1972 en 6 épisodes, il fut remonté et réduit en film de 2h en 1975. Du grand cinéma. Inoubliable.
La première partie, toute en sensibilité et en délicatesse, si elle fait souvent penser à Chaplin (les relations entre le père et le fils qui n’en est pas vraiment un, le petit garçon marchant à contresens du troupeau de moutons qui renvoie au mouton noir de la scène d’ouverture des « Temps modernes », les vêtements rapiécés de Gepetto qui évoquent l’immortel vagabond), se situe, par sa forme d’humour, dans la veine de la grande comédie Italienne. Quand on passe aux aventures proprement dites de Pinocchio séparé de Gepetto, on est plus dans le registre du picaresque et de la commedia dell’arte. Les déguisements, comportements sont caricaturaux et les effets spéciaux apparents, le film affirmant ainsi son caractère de conte merveilleux. Par ce conte, Comencini, grand cinéaste de l’enfance, dénonce, tout en affirmant les valeurs morales essentielles, la rigidité répressive d’une forme d’éducation, contre laquelle il encourage les attitudes de résistance (bien en cela dans l’esprit de la « révolution » soixante-huitarde). Il montre aussi sa sensibilité à la misère du monde rural Italien, les obsessions récurrentes des personnages étant la faim et le froid. Cette misère qui est mère aussi, dans la nécessité ressentie du chacun pour soi, d’égoïsme, d’indifférence et de cruauté. Une œuvre à la fois divertissante et très intéressante, empreinte parfois d’une certaine magie, que j’aurais aimé visionner, pour plus de richesse et de fluidité, dans sa version intégrale tournée pour la télévision…
Les aventures de Pinocchio de Luigi Comencini ! Je tombe sur la série à la Télévision française dans les années 80, immédiatement séduite par ce conte poétique mais réaliste, par la bouille craquante du petit Andrea Balestri et par la délicieuse ritournelle qui illustre sa course sans fin (la Brichinata de Fiorenzo Carpi) je rate malheureusement la fin mais, je garde dans un coin de ma tête les images de ce souvenir merveilleux... Quelques décennies plus tard, je découvre le film, via OCS en replay et en version originale, cette fois, et la magie revient ! Avec la maturité, je me rend compte de l'extrême pauvreté de cette Italie rurale, que Comencini transfigure par le caractère facétieux et optimiste de cet enfant rebelle et charmeur.... Je souris devant la baleine en carton pâte, digne de Méliès... Ce film est un vrai bonheur !
« Enfant, je me souviens bien avoir été surpris par la magie des contes, les magnifiques effets spéciaux sur le pantin en bois qui s’éveille, qui court, qui pleure ... dans le film « Les aventures de Pinocchio » et surtout par son histoire bien plus sombre et plus réaliste que le célèbre dessin animé de Walt Disney : « Pinocchio ». Heureusement que je n’ai pas été déçu que ce film n’ait pas suivi le fil plus joyeux, plus féerique de Walt Disney ! J’étais plutôt frappé par le réalisme des conditions de vie sociale et politique des habitants pauvres en milieu rural de l’Italie ! Les architectures et les beaux paysages de la Toscane m’avaient fasciné aussi ! Quelle belle alternance entre les scènes réalistes et les séquences fantastiques qui me donnent l’impression d.etre dans le monde des rêves. Les acteurs Andrea Balestri en Pinocchio, Nino Manfredi en Gepetto et Gina Lollobrigida en Fée bleue sont inoubliables ! Quel beau souvenir d’enfance ! Bonjour la nostalgie ...
Et, aujourd’hui, je comprends mieux le choix du réalisateur Luigi Comencini de fidéliser les origines du conte écrit par Collodi et de se démarquer complètement de l’univers, disons, aseptisé, celui de Walt Disney ! Ce film « Les aventures de Pinocchio » m’a également permis de découvrir qu’en réalité, c’est un conte moraliste sur l’éducation ... Le pantin en bois, Pinocchio reçoit la visite de la Fée bleue qui le transforme en un petit garçon à condition de bien être obéissant, de se comporter en suivant les normes de la Société. Malheureusement, ce petit garçon s’avère être très capricieux et espiègle ... sa naïveté et son insouciance vont le pousser à commettre de nombreuses erreurs qui éloignent de Gepetto, vieil menuisier. Il y a un message qui me frappe dans le film : « L’homme est né pour travailler », « Celui qui ne travaille pas, finit à l’hôpital ou en prison » Ouh, la c’est dur comme message ! En même temps, je peux comprendre que l’écrivain Collodi encourage à laisser les enfants faire des bêtises, à profiter de la liberté pour enrichir leurs différentes expériences vécues. Les erreurs font évoluer l’enfant ... il dénonce la brutalité du monde des adultes qui précipitent la fin de l’enfance. Bon, même s’il a bien vieilli, le film « Les aventures de Pinocchio » est toujours très beau à voir ... j’ai beaucoup aimé certains objets faits en carton pâte ( je pense surtout à la baleine) ... c’est très artistique, poétique ! Vraiment superbe ! Un seul regret est que ce film soit raccourci tant il existe un téléfilm de 5 heures ! Le fil de l’histoire, haché se fait sentir par moments ... aïe ! Bon, ce qui est sûr, c’est que je compte le revoir en version longue ! J’aime beaucoup ce film ... coups de cœur ! »
Ce film, que j'ai vu quand j'étais gamin, m'avait émerveillé à l'époque, et j'en garde un très bon souvenir ! L'univers féerique créé par Luigi Comencini nous enchante du début à la fin et le côté très vintage donne une saveur particulière à ce film !
Si ce 'Pinocchio' aux effets artisanaux paraît un peu daté et traîne en longueur, il n'en reste pas moins attachant et poétique. Son propos, en prenant la forme d'un récit d'initiation cruel dans un contexte social aussi dur que réaliste, s'avère étonnamment complexe et sombre - et finit par affirmer la primauté de la liberté et de l'indépendance sur la discipline. Le personnage de Lucignolo, qui mène Pinocchio jusqu'à cette réalisation, est d'ailleurs particulièrement réussi.
La plus belle adaptation du récit de Collodi où Comencini dépeint avec sa tendresse habituelle le temps de désobéissance que constitue l'enfance. Il reprend à son compte les épisodes cruels du conte (gommés par Disney) et surtout décrit plein champ la grande pauvreté de Gepetto. La fée peut prêter vie à Pinocchio mais pas réaliser cet impossible de supprimer la condition de pauvre au XIXe siècle. C'est très beau et la musique de Fabrizio Carpi sublime plusieurs scènes. Seul bémol : des coupes visibles au milieu du récit qui résultent de la condensation de la série en film. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
Est-ce rendre service à Comencini que de rééditer ce film qui n'est en réalité qu'un assemblage assez désinvolte de fragments d'une série télévisée? D'où des trous continuels dans le scénario. Le résultat est long et incohérent. Quelques passages surnagent, comme la scène de la baleine. Mais à moins d'avoir moins de 10 ans, et encore, on peut sans dommage s'en dispenser.
Un film d'aventure familial. Une version filmée manquant parfois de finesse mais jamais de subtilité. C'est Gepetto qui s'en sort le mieux dans cette histoire foisonnante de détails et poétique.
Magnifique film! Les décors, effets spéciaux ont vraiment fait leur temps. Son budget devait être minuscule. Mais la qualité de la réalisation et la magie de l'histoire, la mise en scène du réalisateur ont rarement été égalées à ce jour. Le doublage est pitoyable, préférez-le en V.O sous titrée. ------Mai 2013------
Le film prévu pour la télé et pour une durée de 5 heures a été raccourci et cela se ressent... les liens entre les scènes étant souvent abruptes. L'esthétique a également par endroit vieilli, les effets spéciaux font un peu bric à brac mais l'ensemble séduit par la beauté des décors naturels, la poésie d'ensemble et le sens de la narration de Comencini, "le cinéaste de l'enfance". Car cette histoire, parabole de l'éducation, ou l'enfant n'est au départ qu'une buche de bois qu'il faut façonner, débarasser de ses oripeaux (caprices, arrogances, incrédulité, mensonges, paresse...) garde sa force évocatrice.