Avis sur Robinson Crusoe on Mars

Byron Haskin est une sorte de visionnaire aventureux de nous projeter vers des possibilités non existentielles, et complètement insondables à l'époque pour émerveiller ou alerter par le divertissement. Le pari de ce Crusoé : des valeurs scientifiques et du kitsch en pagaille, un résultat finalement assez proche du film de Ridley Scott Seul Sur Mars dans sa première partie tout du moins, car par la suite ça se gâte. Avec une véritable ambition de projeter l'homme sur Mars en 1964, pour l'amèner à survivre en territoire hostile, seul et isolé de tout repères, une variation non désirée vient soudainement tout renverser. Le film malgré ses effets, en aucun cas contestables pour l'époque, emprunte une voie classique de vaisseau et d'autochtones. De là, le récit se perd dans la surenchère fictionnelle et en approximations. Un ramassis de roublardises pour générer du grand spectacle change le discours premièrement scientifique, en mode survie et se solde par une production malheureusement grand guignolesque.