The Roost est un petit film d’horreur qui cherche manifestement à s’inspirer des productions horrifiques Corman, aux vieilles séries B à petit budget, mais là le résultat est peu convaincant.
Le film dispose d’abord d’un casting pas très enthousiasmant, mais aux personnages surtout sans aucun relief. Le film a énormément de mal à construire des personnages attachants, auxquels on s’intéresse vraiment, et pour ma part je me suis très vite fichu du sort qui pouvait attendre les acteurs. Pourtant on échappe aux clichés récurrents de la bande de jeunes avec bimbos et mecs aux pectoraux huilés, mais non, malgré tout ça ne prend pas. Les acteurs sont surement un peu responsables, mais l’écriture des rôles, comme du scénario sont principalement responsable.
En effet le scénario est lui aussi mal écrit. Il y avait des idées pas si mauvaises, qui se serait je crois bien prêtées à une série B humoristique, parodiant ou détournant les classiques du genre. Avec le petit budget du film il valait mieux éviter le sérieux, et même si on sent un cette dimension parodique (dans les intermèdes très rétros notamment) ce n’est pas suffisant pour donner un quelconque intérêt à The Roost. Le film est court et pourtant bourré de longueur, l’action manque, beaucoup de scènes potentiellement intéressantes sont en effet passées sous silence par le réalisateur, et finalement à trop vouloir en faire The Roost va nulle part, n’exploitant ni véritablement bien les chauves-souris ni véritablement bien les espèces de zombies.
La réalisation est très moyenne aussi. Il y a quelques idées sympathiques, comme les intermèdes filmés de façon très années 30, mais pour le reste ce n’est pas à la hauteur. Le réalisateur avait un petit budget, le souci c’est qu’il le montre tout le temps. Il évite au maximum les scènes un peu plus difficiles, alors qu’on aurait aimé qu’il s’y confronte quitte à quelques maladresses. Il manque beaucoup d’audace, c’est criant, et d’imagination aussi, car après tout c’est bien dans ce genre de petite production qu’on peut se permettre le plus de folie et de délires. La photographie est entièrement au service du cache-misère. Elle oublie d’être esthétique ou créative en s’occupant essentiellement de dissimuler la faiblesse des décors. Souvent très sombre, grise au mieux, le film ne distille aucune atmosphère mais le sentiment constant que l’éclairagiste sur le plateau avec la gastro. The Roost est franchement assez laid visuellement. Ce ne sont pas les quelques rares effets horrifiques sans grand intérêt qui vont rattraper le coche, et on sera un peu plus indulgent sur des effets visuels, notamment pour les quelques apparitions de chauves-souris pas trop mal. L’ambiance sonore est aussi intéressante, avec des bruitages rétro, une musique dissonante assez plaisante, mais bon, c’est un petit plus au milieu de beaucoup de moins.
Ainsi The Roost ne va pas laisser de grands souvenirs à ceux qui vont visionner ce métrage. Bien trop faible pour sortir du lot, c’est une petite production avec surement de bonnes intentions, mais ce n’est pas suffisant pour passer 1 heure 15 de temps devant. Je lui donne 1.