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    Jugement à Nuremberg
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    33 critiques spectateurs

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    Nicothrash
    Nicothrash

    300 abonnés 2 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2024
    Jugement à Nuremberg de Stanley Kramer retrace de manière fictive ce fameux procès au sortir de la Seconde Guerre contre les criminels de guerre allemands responsables de massacres et autres joyeusetés nazies. Si l’ensemble est particulièrement austère et entrecoupé de pas mal de creux en terme de rythme, difficile d’en perdre une miette tant la gravité du propos a marqué et continuera de marquer. Les comédiens sont excellents et nous, on se retrouve souvent à fleur de peau face à la lâcheté humaine. Une chose est particulièrement intéressante ici, c’est le refus de la facilité et du manichéisme par lequel le réalisateur explique que l’on ne naît pas mauvais ou bon mais que notre environnement peut énormément influencer notre comportement. Sans excuser quoi que ce soit, cette vision détonne tout de même et s’avère intéressante notamment dans la construction narrative du métrage. En tout cas c’est dur et c’est nécessaire. Malgré les 3 heures, qui en paraissent moins, le récit passionne et on s’attarde finalement assez peu sur les cassures rythmiques. Ce n’est pas forcément facile à appréhender mais c’est un film à voir sans aucun doute.
    Redzing
    Redzing

    953 abonnés 4 313 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2024
    Vous l’aurez compris, « Judgment at Nuremberg » évoque les célèbres procès éponymes. Ici les personnages sont fictifs, mais le scénario est clairement calqué sur le « procès des Juges » de 1947, où des magistrats & officiels de la justice du 3ème Reich furent jugés par les Américains pour crimes de guerre.
    Pour le film, c’est un panel de quatre juges allemands qui sont accusés d’avoir fait respecter des lois innommables. Telles que la stérilisation forcée dans un motif politique. Ou la condamnation à mort d’innocents. L’accent sera mis sur l’un d’eux, ancien ministre de la Justice du Reich, et juriste émérite.
    « Judgment at Nuremberg » est tout simplement un film de procès passionnant, doublé d’un drame dense et intelligent. Je n’ai pas vu les trois heures passer !
    Le film peut s’appuyer sur une distribution quatre étoiles, qui donne lieu à de beaux moment de cinéma. Je citerai les interventions enflammées de l’avocat de la défense, incarné par Maximilian Schnell. Qui se livre à un jeu troublant, celui de redérouler les horreurs de la justice nazie pour démontrer que les juges n’ont fait que l’appliquer à la lettre. Et que condamner ces hommes revient à condamner le peuple allemand.
    Il y a cette séquence glaçante où le procureur (Richard Widmark, incisif) projette des images réelles, filmées lors de la libération des camps. Ce n’est pas la première fois que Hollywood intègre ce type d’images dans un long-métrage, Orson Welles l’avait déjà fait pour « The Stranger », avant même le début des procès de Nuremberg. Mais la violence graphique et psychologique, visant à faire graver sur nos rétines l’horreur de l’Holocauste, est sidérante pour une production grand public.
    Et puis bien sûr quelques monologues bien sentis. Dont celui de Burt Lancaster, au centre du récit. Ou la conclusion menée par Spencer Tracy. Il se murmure que ce dernier aurait tourné sa tirade en une seule prise, filmée par de multiples caméras !
    Tout ceci est très bien amené par un scénario particulièrement riche de réflexions. Portée politique des procès de Nuremberg, rôle et culpabilité du peuple allemand, image et légitimité des Américains en Europe, puissance vénéneuse du régime nazi : les thématiques abordées sont larges et n’ont aucunement vieilli.
    Tandis que la réalisation est inspirée. L’ensemble est rarement statique, la caméra tourne régulièrement autour des personnages. Et elle joue sur l’aspect logistique des procès, avec notamment les traducteurs. Dont une astuce amusante pour faire parler toute la distribution en anglais !
    Un film poignant, parfois difficile, mais nécessaire.
    NinaMyers
    NinaMyers

    3 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 avril 2024
    Film magnifique, d'abord le casting, que de grands acteurs :Spencer Tracy, Burt Lancaster, Marlene Dietrich, Richard Widmark, Maximilian Schell (Oscar pour son rôle) et dans de petits rôles Judie Garland et Montgomery Cliff. Tous ont un monologue exceptionnel à un moment.
    C'est un procedural cad un film de procès mais pas n'importe lequel, le procès de Nuremberg, mais ce ne sont pas les grands dignitaires du parti nazi qui sont jugés ici, mais des juges allemands. Déjà l'idée est géniale :des juges jugent d'autres juges. A cela s'ajoute le dilemme de la culpabilité et de la responsabilité: les juges ont il obéi aux lois sans connaître les conséquences ? Tous les allemands sont-ils coupables ? Ne savaient ils rien des camps ? Les alliés sont-ils responsables de ne pas avoir arrêté Hitler à temps ? Les américains qui ont jeté 2 bombes atomiques sur le Japon ne sont-ils pas ausdi coupables ?
    A cela s'ajoute le thème de la guerre froide, en 48 ce sont les soviétiques les ennemis plus les nazis donc il faut ménager le peuple allemand
    Ce film est à la fois un spectacle de comédiens tous plus excellents les uns que les autres mais aussi une réflexion politique et morale sur la guerre
    3 heures qu'on ne voit pas passer
    kibruk
    kibruk

    114 abonnés 2 402 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 février 2024
    Un film de procès de 1961, en noir et blanc et surtout de trois heures ! Il y a de quoi avoir peur de se lancer dans l'aventure. Et pourtant il faut le faire car ce film est exceptionnel. Je n'ai découvert que très récemment son existence quand je me suis intéressé de plus près au sujet. L'histoire ne retrace pas le procès le plus connu des principaux dirigeants nazis, mais s'inspire de ceux qui ont suivi et où les accusés étaient des exécutants du régime, en l'occurrence de celui de juges. Et c'est ce qui lui donne une part essentielle de sa force, de son message, et du questionnement moral qu'elle génère. Autant il est simple de condamner des monstres décisionnaires de massacres de masse, de crimes contre l'humanité et de génocides, autant il est beaucoup plus compliqué de se faire une opinion tranchée sur des gens qui respectent, appliquent les lois de leur pays, qui obéissent aux ordres, ou qui s'intègrent simplement dans la masse, parce que ces gens pourraient être nous. Et le film va perpétuellement poser cette question : qui a été non seulement complice des nazis, mais aussi responsable de leur accession au pouvoir et de leur maintien. Evidemment elle va être posée pour les allemands dans leur globalité, mais elle va aller bien au-delà en pointant du doigt les dirigeants des grandes puissances de l'époque, du Vatican, des industriels,... et au final de tous ceux qui ne réagissent pas devant des horreurs avérées. Les acteurs sont à la hauteur de leur réputation, la réalisation joue parfaitement avec l'espace confiné de la salle de tribunal, mais le point fort du film est la qualité des dialogues qui parviennent toujours à ouvrir de nouvelles perspectives de réflexion, à poser de nouvelles questions, en étant toujours juste sans jamais être manichéen. Les scènes troublantes, marquantes, vont se succéder tout du long, il n'y a pas de temps mort, de moment de remplissage - incroyable pour un film aussi long -, ni même d'effet de saturation ou de lassitude. Le film reste criant de vérité et terriblement actuel, on peut reprendre l'argumentation finale du juge, mot à mot, pour l'appliquer à l'histoire cruelle contemporaine, et en tirer la même morale. Alors allez-y, regardez "Jugement à Nuremberg" car c'est un film essentiel, passionnant, je n'ai pas vu les trois heures passer.
    Albert
    Albert

    4 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 septembre 2023
    film horriblement long : le défaut majeur du film est qu'il ne s'en tient pas au procès on a le droit à la vie personnelle du juge qui n'a aucun intérêt, la mise en scène se veut cinématographique mais est par moment ridicule en vue du sujet grave du film.
    Film intéressant mais tout n'est pas très bon.
    Captain Hub'
    Captain Hub'

    3 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juillet 2022
    1948. Un soir, un restaurant à Munich dans la zone d'occupation américaine. Madame Berthold (Marlene Dietrich), une aristocrate, veuve d'un général allemand, jugé et pendu quelques années plus tôt pour crimes de guerre, se fige face à Dan Haywood (Spencer Tracy), le Président d'un tribunal jugeant quatre anciens magistrats nazis accusés de crimes contre l'humanité. Dans son désir de mieux comprendre ce qui a mené tant d'Allemands à soutenir l'insoutenable, il n'hésite pas à fouailler la plaie en questionnant son interlocutrice sur la nature fondamentalement criminelle du régime que son mari a servi. « Nous ne savions pas » ! dit-elle avec véhémence, et à cinq reprises, à propos de la réalité des camps de concentration allemands. « Nous croyez-vous capables de tuer des femmes et des enfants » ? insiste-t-elle encore face à un Dan Haywood, plus que jamais sceptique. Dénégation sincère ou refus de la culpabilité ? Jugement à Nuremberg (Judgement at Nuremberg, Stanley Kramer, 1961) pose avec une redoutable lucidité, et pour la première fois sur un écran de cinéma, les questions qui fâchent, particulièrement dans cette RFA de 1961 qui fit un très mauvais accueil au film, tant le pays était désireux de faire table rase d'un passé dont il ne voulait plus rien savoir.

    Voir la suite de ma chronique à partir d'un photogramme du film:
    https://etoilesdetoiles.blogspot.com/2022/03/la-responsabilite-chez-stanley-kramer.html
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 548 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 juin 2021
    Jugement à Nuremberg soulève de sérieuses questions sur l'Allemagne nazie et le rôle que les Allemands ont joué dans la terrible destruction que le troisième Reich a infligée au monde mais le film est sérieusement daté et terriblement moralisateur avec un jeu d'acteur très excessif et une mise en scène qui ne pardonne pas. La mise en scène de Kramer avec beaucoup de zooms et de gros plans est aussi terriblement lente et statique. Maxmillian Schell donne une performance très surfaite et joue l'avocat de la défense. Judy Garland et Montgomery Clift donnent un peu de profondeur et de sentiment à leurs petites apparition mais tous deux ont également fait un bien meilleur travail au fil des ans. Je dirai que Dietrich a été formidable dans son petit rôle et que Tracy était également excellent et discret comme il l'était habituellement. La pire performance a été donnée par Burt Lancaster qui était bien trop jeune pour jouer ce rôle avec conviction et devait dépendre de sa coiffure et de son maquillage mal faits pour donner le sentiment qu'il pouvait avoir. Nous pouvons voir à quel point il est mauvais dans sa grande scène de confession au procès et aussi sa posture et sa démarche sont toutes fausses et il est bien trop jeunes. J'ai également eu du mal avec le travail de caméra statique la direction artistique médiocre et les prises de vue et l'utilisation de séquences réelles de camps de concentration était un coup bas et le seul véritable moment d'émotion du film ce qui montre à quel point il était mal réalisé. La vue à l'extérieur de la salle d'audience ne change jamais et les arbres et le feuillage ne bougent pas et ont l'air trop faux. Je sais que c'est une critique mineure mais cela donne a ce film un aspect de mauvais goût et bon marché...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 octobre 2019
    le procès de Nuremberg soulève les questions suivantes primo pourquoi les Allemands ne se sont pas rebellaient avant ? Secundo pourquoi quand les Nazis ont envahis l'Autriche la France et l’Angleterre n'ont elles pas attaquaient ensemble l'Allemagne ? Pourquoi il paraient que l'on avaient des régiments féminins opérationnelles des 1937 et que l'on a désarmés volontairement .
    Tertio pourquoi les magistrats qui ont servis la cause nazis non pas étaient sévèrement punis
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 octobre 2018
    Jugement à Nuremberg est une œuvre chargée à cause de la gravité des événements sur lesquels reposent les accusations portées contre les quatre notables allemands. La question qui se pose est complexe : Les juges ayant servi sous le 3e Reich peuvent-ils être reconnus coupables d’avoir appliqué les lois en vigueur ? La réponse revient à l’accusé le plus célèbre du groupe qui dans un élan de regret y va d’une diatribe qui condamne tous ceux qui ont fermé les yeux sur ce qui était de toute évidence des atrocités. À quel point la peur des représailles a rendu le peuple aveugle et jusqu’à quel point les gens étaient-ils au courant de cette cruauté institutionnalisée ? C’est l’équation que doit résoudre le juge Dan Haywood sorti de sa retraite par la volonté de comprendre ce qui a bien pu se passer dans la conscience collective de tout un peuple. Le procès est filmé de manière sublime. La caméra a pris possession des lieux au point de devenir le chef d’orchestre des débats comme si la prise de vue dirigeait le niveau d’intensité des échanges : Mouvements de grue, zoom rapide vers les protagonistes, etc. Il faut dire que la distribution est au rendez-vous. Réunir autant de stars au générique donne du poids à une production surtout lorsqu’elle se fait dénonciatrice. Le lauréat de l’Oscar du meilleur acteur, Maximilian Schell offre une performance saisissante en avocat de la défense. Tout comme Spencer Tracy en juge humble et sympathique faisant preuve de courage en envoyant tout le monde au cachot pour le restant de leur vie.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 845 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Jugement à Nuremberg est le premier film que j'ai l'occasion de voir de Stanley Kramer et je dois avouer que j'étais un peu dubitatif au départ étant donné le sujet et la durée du film. Je dois reconnaître que sur de nombreux aspects, le film est brillant, même si je mettrai un gros bémol sur la fin que j'ai quand même trouvée très moralisatrice, alors que durant tout le film baigne dans une certaine ambigüité morale.

    Outre l'excellente mise en scène, avec notamment la scène où on passe de l'allemand à l'anglais qui permet de réellement donner une explication grâce au cinéma à pourquoi les allemands parlent si bien anglais, ce qui m'a marqué au début du film c'est que l'on semble s'intéresser avant tout, certes au juge américain, mais également à un jeune avocat allemand qui défend un juge nazi. Je ne m'attendais pas à ça du tout, je dois dire que c'est assez osé puisque celui-ci, patriote, aimant la personne qu'il défend, va tout faire pour qu'elle soit déclarée non coupable.

    Alors certes, les nazis sont quand même les grands méchants de l'affaire, mais il se permet quand même de faire de Burt Lancaster (le juge nazi) un bon gars, passionné par la justice, etc. Un bon gars qui a été amené à faire des choses horribles, parce qu'il ne savait pas, parce qu'il appliquait la loi, etc. Je trouve ça dommage, parce qu'à partir du moment où il ouvre la bouche pour se repentir, on tombe quand même dans quelque chose d'assez moralisateur, on parle de grandes idées, de justice, de faire ce qui est juste... et étrangement ce qui est juste semble quand même être ce qui est américain.

    Le fait qu'un tribunal étranger juge des allemands qui ont appliqué la loi allemande ne semble poser de questions à personne. Alors certes on tente de parler un peu de la géopolitique de l'époque, notamment avec les soviétiques qui montent en puissance et donc la nécessité pour les américains de ne pas se mettre à dos les allemands en rendant un verdict trop sévère, cependant je trouve malgré tout assez dérangeant de présenter les américains comme les juges légitimes du monde parce qu'ils possèdent le sens absolu de la justice.

    Et ceci d'autant plus, que chose rare, on montre dans un film les dégâts que les américains ont fait à l'Allemagne. On y voit ainsi Nuremberg totalement détruite par les bombardements. Je n'avais pas vu ça au cinéma à part dans Berliner Express, film américain, mais tourné par Tourneur, un français. On y aborde également brièvement l'utilisation d'armes atomiques contre le Japon. Certains allemands ne se privent pas de justement douter du sens moral des américains et de leur capacité à juger, mais ça n'est jamais repris dans le film, ça reste des propos de nazis rageurs.

    Bref, je trouve le film trop américain. Alors certes il y a d'excellentes choses, j'ai adoré les deux premières heures, mais la fin me semble tirer en longueur et beaucoup trop facile.

    Reste que malgré ça, c'est vraiment plaisant à suivre, notamment parce que les acteurs sont tous brillants (et il y a une très belle distribution, même si le meilleur reste Schell jouant le jeune avocat défendant Lancaster), que la mise en scène est aux petits oignons, avec toujours le bon mouvement de caméra pour isoler l'avocat, puis le placer devant le public... pour coincer un personnage entre deux tentations différentes... Bref, du grand art.

    Et je dirais presque le film amorce déjà la réflexion sur la banalité du mal que posera Hannah Arendt deux ans plus tard dans Eichmann à Jérusalem (ou dans Responsabilité et jugement). Cependant dans sa réponse Kramer est moins juste qu'Arendt et c'est ça qui me dérange. La fin est vraiment pataude, on sent qu'il faut que la cavalerie américaine débarque en expliquant le bien, le mal... et en plaçant la justice comme impératif catégorique. Sauf que cette justice est encore une fois la justice américaine... ce que les américains considèrent comme juste. Il y a ici une négation totale à considérer que l'Allemagne pays souverain, puisse décider de ses propres lois, ainsi une loi qui est également appliquée aux USA (la stérilisation des déficients mentaux) n'est plus considérée comme mauvaise.

    Après c'est un film qui garde une large richesse thématique et qui a quand même l'audace d'aborder la responsabilité des alliés qui ont laissé faire Hitler, qui un an avant la guerre le louait encore, qui lui vendaient des armes...

    Bref, c'est à voir.
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 208 abonnés 12 169 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2019
    Mis en scène par un homme tèmoin de son temps, ce « jugement à Nuremberg » a la particularitè de concerner des crimes commis au nom de la loi! Un film qui traite de la responsabilitè morale et lègale de l'homme face à la sociètè! Une distribution solide et imposante (tous les acteurs - sans exception - sont remarquables) pour un film de 3h qui tient ses promesses! Le miracle est que Stanley Kramer parvienne à rendre passionnant un film qui se dèroule essentiellement dans un tribunal! Oscar du meilleur acteur pour Maximilian Schell et du meilleur scènario adaptè pour Abby Mann...
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    8 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mars 2017
    Excellent film, que je n'ai pas trouvé long, malgré un huis-clos de plus de 3h. Une excellente interprétation d'une pléiade de stars et un scénario bien conçu. Plusieurs problématiques sont abordées dans ce film avec justesse, à savoir la responsabilité des individus et de l'ensemble du peuple allemand, l'attitude du reste du monde face à la montée des fascismes, le bien-fondé d'une attitude vengeresse risquant de s'aliéner une population entière et l'indispensable soutien futur d'une population amie face à un danger probable de guerre froide.
    Eselce
    Eselce

    1 224 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2016
    Ce que j'ai le plus apprécié du film est la responsabilité de tous les peuples dans le démarrage de la Seconde Guerre Mondiale. Responsabilité qui, selon l'avocat, n'est pas à imputer entièrement au peuple allemand. Qu'ont fait les américains et comment ont-ils, eux aussi, commis des crimes de guerre avec les fameuses bombes lancées sur le Japon... Excellents débats soulevés. Grosse déception, cependant, que Burt Lancaster joue un allemand donneur de leçon aux allemands...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 mai 2015
    C’est un Chef d’œuvre. Oui et je le répète encore au risque de paraitre sénile : ce film est un Chef d’œuvre. Tout y est. Je reste stupéfait que les thèmes, sujets et questions abordées sont encore plus actuels de nos jours (2017 en France ?!? 2023 ?!?). Le scénario est juste impeccable. On croit plus à une œuvre moraliste resucée à la Hollywood. Eh bien non ! Même si c’est joué par d’excellents acteurs américains, la question Allemande demeure posée. Tous les acteurs y participants et même les seconds rôles voire les figurants sont parfaits. Chaque réflexion, chaque dialogue fait mouche. Les presque 3 heures de films sont d’une incroyable intensité et construisent pierre par pierre des arguments indubitables. Ce qui a de puissant dans ce film c’est qu’il soit sorti en 1961 en pleine période de guerre froide, en plein jugement d’Eichmann et après 15 années seulement de la seconde guerre mondiale car il est d’une clairvoyance impitoyable. Ce film pose aussi la question de la responsabilité des puissances externes qui ont laissé faire Adolf HITLER et sa bande de branquignoles (quand la médiocrité arrive au pouvoir, voilà ce que ça donne). Mais elle pose également la responsabilité du peuple Allemand de ces atrocités perpétrées. Car, jusqu’à il y a peu, le peuple Allemand se réfugia toujours sur la différence entre les Nazis et l’Armée Allemande, que « mon grand-père n’était pas un Nazie » mais était dans la Wehrmacht. En effet, après lecture de l’excellent livre « Soldats: Combattre, tuer, mourir : Procès-verbaux de récits de soldats allemands » de Sönke Neitzel et Harald Welzer, on se rend compte que la plus grande majorité des militaires n’y sont pas allés de mains mortes. Non seulement la guerre, ils la voulaient vraiment, mais les atrocités sur les populations civils diverses ne sont pas seulement le fait de quelques petits groupuscules individus. C’est ce qui est brillamment affirmé par Burt Lancaster lors de sa plaidoirie. Il faut savoir aussi que la plupart des acteurs dans ce film ont sacrifié la moitié de leurs salaires. Que certains, comme Montgomery Clift, ont participé à l’écriture du scénario. Que Judith Garland est époustouflante comme Richard Widmark etc… Oui, tous doivent obtenir l’oscar : Décoration, prise de vue, lumière, scénario (immense !!) et tous les acteurs quels qu’ils soient même William Shatner. Ce film a autant de valeur et qualité que « 12 hommes en colère ». Je conseille à tous de voir ce film. Pour ceux que les réflexions importent peu, alors passez plutôt votre chemin.
    Benjamin A
    Benjamin A

    655 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2015
    Mis en place pour juger les criminels de guerre nazis dès 1945, le procès de Nuremberg s'attarda aussi sur certains hauts fonctionnaires du régime nazi. Stanley Kramer s'intéresse plus particulièrement à quatre d'entre eux, dont trois plaident coupable.

    La force du film réside avant tout dans son propos et les multiples réflexions que l'on peut y trouver. Stanley Kramer évite tout manichéisme et aborde d'abord la responsabilité du peuple allemand et l'attitude du "On ne savait pas" qui parait bien évidemment peu convaincante. Mais il ne s'arrête pas là et il renvoie tout simplement à l'humain et sa nature, sa réaction face aux dangers, la banalisation du mal et les risques qu'ils encourent en disant non à Hitler malgré les lois horribles (stérilisation, ségrégation raciale...) que les juges devaient appliquer. À travers ce procès qui aborde aussi de manières terribles le chapitre de la solution finale, il ne dicte pas une pensée aux spectateurs mais offre plusieurs pistes, plusieurs réflexions et les laisse juge de ce qu'ils voient à l'écran et comment, de simples citoyens, ont pu participer à cette horreur.

    Mais là où "Jugement à Nuremberg" est aussi très intéressant, c'est dans la façon dont il n'épargne pas les autres grandes puissances, n'hésitant pas à citer Churchill qui, en 1938, disait tout le bien qu'il pensait d'Hitler (on savait pourtant depuis le milieu des années 1920 et "Mein Kampf" l'idéologie nazie et encore plus depuis son application en 1933), le pacte entre l'URSS et l'Allemagne qui permit à ces derniers de faire tranquillement la guerre à l'ouest de l'Europe ou encore l'industrie américaine qui aida l'Allemagne à se reconstruire militairement. Kramer montre bien les défaillances des grandes puissances mondiales dans les années 1930 qui, souvent par intérêt personnel, n'ont pas empêché cette guerre, bien au contraire même, laissant Hitler annexer tranquillement divers pays et régions tout en se construisant une armée puissante.

    Bénéficiant d'une excellente qualité d'écriture, Stanley Kramer dresse le portrait de personnages consistants, parfois ambigu où, entre un avocat tentant de défendre ce qui semble indéfendable, des accusés plus ou moins conscients de ce qu'ils ont fait ou encore des victimes, ils sont vite rendus intéressants, qu'importe leur temps d'apparition à l'écran. Kramer arrive à donner de l'importance à tous et use d'un montage ingénieux, passant d'un personnage à un autre et du procès à la vie privée de certains et notamment du juge. Kramer orchestre son récit avec brio, donnant de l'intensité et de la puissance à son récit et sachant être habile et intelligent avec ses thèmes compliqués à exploiter, sans tomber dans la surenchère ou dans le pathos. La richesse de l'oeuvre, sa densité et son exploitation font que les trois heures sont justifiées et ne se font jamais ressentir.

    On baigne tout le long dans une atmosphère où on ressent l'horreur de la nature humaine et des actes atroces commis durant cette période, retranscrit par des scènes marquantes, que ce soit les dialogues percutants et parfois glaçants qu'entretiennent les protagonistes ou les images des camps de la mort utilisées durant le procès. La réussite du film tient aussi dans ses interprétations, où les stars savent se faire oublier au profits de leurs personnages, et plus particulièrement Maximillian Schell, Marlene Dietrich, Montgomery Clift et Burt Lancaster (enfin, ils sont tous remarquables). Et finalement l'oeuvre renvoie aussi à sa date de sortie (1961), alors que la guerre froide battait son plein et que, uniquement 15 ans après les procès, la plupart des condamnées ont été libéré...

    Une leçon de cinéma qui sert une leçon d'histoire et des réflexions sur l'humain, sa nature, sa cruauté, sa lâcheté et, pour reprendre les termes d'une journaliste lors d'un autre procès d'un criminel nazi, la banalisation du mal.
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