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Un visiteur
5,0
Publiée le 25 novembre 2006
4 étoiles pour un film qui constitua une petite révolution à son époque. Car ce qui frappe, c'est sa modernité , et pourtant il date de 1950. Je ne me mouille pas trop en disant que Kurosawa est'l'un des tous premiers, avec Fritz Lang, que je considère comme étant un vrai réalisateur moderne. Une maîtrise de la mise en scène hallucinante : inventive, fluide, dynamique et épurée à la fois, bon nombre de réalisateurs actuels ne lui arrivent pas à la cheville. Kurosawa a le don de filmer les êtres et la nature, une ballade en forêt pourtant si anodine, paraît majestueuse à travers sa caméra. Ajoutons à cela un discours profondément humaniste, sans aucun manichéisme, une réflexion sur la quête de vérité et un Toshiro Mifune des grands jours, et on atteint presque le chef d'oeuvre. Presque, car ce film fait tout de même un peu moins d'effet qu'à l'époque, les questions d'honneur baffouée qui se régle par la mort ne sont plus vraiment d'actualité, les réactions des protagonistes peuvent paraître hors de propos. Un film qu'il est obligatoire de voir, ce serait que pour sa culture personnelle...
Pratiquement tout le monde à lair de saccorder pour dire que "Rashomon" est un chef duvre mais de mon côté jai été un peu déçu. Ceci ne veut pas dire que je nai pas aimé lhistoire, seulement que je ne lai pas aimée autant que "Ran", ou que "les sept samouraïs" par exemple. Bien quen général la lenteur du cinéma nippon ne me dérange pas (car souvent elle est nécessaire à latmosphère), certains passages mont parus ici un peu trop long, par exemple : la vadrouille du bûcheron au début du film, il se ballade pendant 2 minutes avant de tomber sur quelque chose. Autre détail énervant qui ma frappé plus que dhabitude : la faculté quont les personnages pour sencoubler tout seul au bout de trois pas de course (Jétais peut être dans un mauvais état desprit pour le regarder, il faudrait que je le revois une fois plus tard). Outre ces points négatifs, les cadrages sont impressionnants de perfection, Kurosawa est en effet un maître en la matière, jai été plus dune fois fasciné par ces véritables tableaux. Le scénario est très perturbant, on voit ici un portrait plutôt pessimiste de la nature humaine, et ce quelque soit la version du récit à laquelle on assiste. On retrouve certains acteurs fétiches de Kurosawa (notamment Toshirô Mifune toujours autant frappé lui) qui jouent très bien leur personnage. La bande originale est très belle est sadapte parfaitement aux événements. Ce film est tout de même superbe et vaut sans nul doute la peine dêtre vu.
Le film qui fit connaître Kurosawa dans le monde entier. Avec une habille mise en scène, les protagonistes, perdus dans les méandres d'une affaire sinistre, nous plongent également dans le doute. Avec un Toshiro Mifune des grands jours. Le chef d'oeuvre absolu de Kurosawa. A posséder absolument.
Bon, soit, tout a été dit sur "Rashomon", sur la révélation qu'il fut pour l'Occident, sur sa mise en scène à la fois théatrale et épurée, sur la forme narrative telle qu'elle devait marquer le cinéma d'Asie et d'Occident pour toujours, etc....Le plus marquant restera pour moi l'humanisme volontariste du maître, dont l'oeil est triste mais dont le coeur cherche à rester joyeux, un homme qui donne la parole à tous, laissant une place inédite aux individus et à l'intersubjectivité. Quand naiveté et noblesse se marie.
Des versions bien différentes et pourtant... Avec une idée simple mais une histoire complexe, "RASHOMON" se veut une quête de La Vérité pour le Spectateur; mais aussi, la découverte d'un Chef - d'Oeuvre.
Le film qui a révélé la richesse du cinéma nippon ainsi que l'immense Akira Kurosawa au public occidental est une espèce de conte policier remarquable à tous les niveaux, remettant en question la foi et l'intégrité des hommes par la même occasion. De la mise en scène époustouflante (variation constante du style de découpage, non seulement dans le rythme mais aussi dans le mouvement, travellings élancés, jeux d'ombres flamboyants, plans et cadrages millimétrés jusqu'au bout), à l'interprétation, irréprochable même si théâtrale, en passant par le récit, admirable de fluidité et d'inventivité tout en demeurant concis, RASHOMON fascine de par sa perfection globale absolue, mais également de par la dimension psychologique juste et imposante dont il fait acquisition tout au long du déroulement de l'intrigue; à ce titre, la scène finale du film marque longtemps l'esprit dans son humanisme et sa simplicité. Un grand chef-d'uvre.