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scorsesejunior54
138 abonnés
694 critiques
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0,5
Publiée le 29 août 2007
Truffaut ou pas Truffaut, "Les Deux Anglaises et le Continent" est un mélo affligeant digne des légendaires samedis soirs sur France 3 (le nom en plus). Il faut dire que notre François national n'y va pas avec le dos de la cuillère : exit la nouvelle vague, il prend au contraire tous les éléments possibles du catalogue sirupeux pour en dresser la plus abominable des synthèses possible. Tous les prémices du cinéma français tel que l'apprécient les critiques contemporaines sont ici présents : ménage à trois prétexte à un scénario type "Les Feux De L'Amour" où X aime Y qui aime Z qui lui aime X et ce, à peu de choses près ; vision résolument puritaine du couple (bizarrement, le cinéaste ne parvient pas à s'extirper des normes sociales peuplant son action) ; dialogues interminables, pire pour ne rien dire ; esthétique carte postale d'une laideur absolue ; mise en scène d'une platitude extrême (la seule bonne idée est piquée de chez Godard, c'est pas bien de copier !) ; interprétation aussi convaincante qu'un poisson rouge, ton prétentieux ; et bien d'autres choses encore, je vous laisse la joie de relever ces éléments... Le pire vient de quelques scènes kitsch pas drôles ou prêtant seulement à sourire (du style la lumière qui s'éteint au moment du fameux passage à l'acte, lequel change physiquement un enfant en homme merci de nous le rappeler) par ailleurs assez nombreuses. Point de cohérence dans les transitions (primaires et conventionnelles), une voix-off insupportable (calme-toi François, pourquoi tu lis aussi vite ?), une durée qui s'éternise et une seule envie : arriver au générique de fin. Ringard, pénible, pas grâcieux pour deux sous, il s'agit d'un film à éviter, une sorte de grosse blague. Truffaut avait en 1971 rompu avec le style vif et percutant que sa bande avait auparavant mis en place. Ne soyons pas mauvaises langues : il avait tout simplement rompu avec le cinéma.
J'ai profité de la rétrospective à la cinémathèque pour voir le seul film de Truffaut que je ne connaissais pas. J'aurais pu m'en passer ! Quel ennui ! c'est long, académique, boursouflé et s'il n'y avait pas Jean Pierre Léaud on ne reconnaîtrait pas le cinéma de Truffaut tant ça manque de finesse. Le film n'a pas été apprécié par les critiques en 1971 (il devait déjà paraître démodé à l'époque) et cela se comprend. C'est très loin de Jules et Jim.
Les Deux Anglaises et le Continent est un film de François Truffaud qui ne m'a que très modérément séduit. Les triangles amoureux n'ont jamais été une thématique de film qui m'intéresse et le film repose principalement sur cette idée. Après, en termes de réalisation le film est très réussi et l'immersion au début du XXème siècle est assez irréprochable. Les décors mettent en avant tout le charme de l'époque et les costumes sont magnifiques. Si les deux actrices incarnant les jeunes britanniques (Kika Markham et Stacey Tendeter) sont plutôt convaincantes mais malheureusement le jeu de Jean-Pierre Léaud (la muse de François Truffaud) est toujours aussi insipide (je ne comprends vraiment pas le succès au cinéma de cet acteur). Bref, à sa sortie, le film a reçu un accueil mitigé, ça ne me surprend pas outre-mesure.
Un film particulier porté par les excellents Kika Markham, Stacey Tendeter et Jean-Pierre Léaud qui se fondent à merveille dans l'univers littéraire de cette oeuvre à la réalisation soignée. Toutefois, je l'ai trouvé un peu lent et je reste infiniment plus conquis par les aventures d'Antoine Doinel ou Le Dernier Métro du même François Truffaut. A découvrir tout de même !
Après avoir vu de nombeaux films de Monsieur Truffaut, je ne peux me résigner de dire que c'est un fiascot. C'est bien connu, Léaud son acteur fétiche comme un Réno/Besson... Non non non ! Le jeu de Léaud n'est pas crédible ! Je n'ai pas reconnu le Truffaut que j'aimais tant. Zero.
Un film ennuyeux au final mais assez fin et tendre. Un peu trop "analysé" par les commentaires de Truffaut. Pourtant on y trouve une fluidité et une élégance incomparable. Une sorte de film romantique intellectuel.
Le triangle amoureux est à l'honneur dans ce très beau film romanesque, dans lequel deux sœurs anglaises aiment toutes deux un jeune français. Toute la beauté du film est de décaler continuellement le moment où les personnages prennent conscience de leur sentiment amoureux, d'où l'idée que la contrariété ne cesse de contrebalancer le désir. Cette ambivalence est particulièrement prononcée dans la première partie du film, où Truffaut filme la maison isolée dans la campagne comme une sorte de petit paradis : les balades, conversations et autres jeux sont filmés sans autre but que de montrer la formation de relations amicales puis amoureuses. Le film bascule au moment où Claude doit quitter les deux anglaises, suite au refus de Muriel : il ne s'agit alors plus de filmer un trio apaisé, mais de rendre compte des rapprochements et des fractures entre Claude et les deux femmes qu'il aime. "Les deux anglaises et le continent", s'il n'est pas dépourvu d'un certaine tendresse qui s'accommode bien à la mise en scène classique de Truffaut, prend toutefois une tournure dramatique et cruelle. Le temps passe, la mort rôde et, longtemps après les jeux de séduction dans une nature apaisante, il s'agit pour Claude de se demander s'il n'a en fin de compte pas raté sa vie.
Un film qui a quand même beaucoup vieillit, un rythme très lent et la 1ere heure nous montre surtout la très belle campagne anglaise et le bord de mer sauvage du Kent ,et d'un petit cottage typiquement british. Le film s'anime un peu quand la relation amoureuse commence à se nouer avec une des soeurs . Les passages à Paris sont plus chaleureux et complexes et la relation à trois se complique. Un certain romantisme, moderne , car les femmes veulent choisir leur destin , et rester libres. Les retournements de situation sont nombreux avec ce trio amoureux. JP Léaud est bon , dans un rôle pas facile,et les deux anglaises sont biens , sans plus.Mais le film reste sobre et n'est certainement pas un des meilleur de Truffaut.
Un des plus gros échec de Truffaut, et quand on le revoit aujourd'hui on comprend. Le film est bien long et ne réussit pas du tout à captiver l'attention. Le sujet est bien moins intéressant que Jules et Jim (autre adaptation d'après Roché), et Truffaut, bien qu'il s'impliqua beaucoup dans ce film ne signe pas là une grande réussite. Certaines scènes sont franchement vulgaires (comme le dépucellage de Murielle), ce à quoi Truffaut ne nous avait pas habitué. Les acteurs s'en sortent bien sans être exceptionnels. En bref un film pas inintéressant, on ne s'ennuie pas vraiment, mais il n'y a rien de particulièrement novateur ni captivant qui fasse de ce film autre chose qu'un bon moment. PS:La note est un peu sévère peut-être mais on n'est toujours plus intransigeant avec ceux qu'on aime...
Il faut vraiment oser, porter à l'écran et sortir au début des années erotiques en 1969, un film si pudique, si prude, et pourtant très libertaire. L'adaptation de ce roman par François Truffaut relève plus de la folie que du bon sens. En effet les aventures torides de nos protagonistes ne sont jamais illustrées mais largement sous-entendu par une mise en scène sobre qui se préoccupe de mettre en exergue notre compassion, plus que notre désir de voir devant nous, s'exercer une succession de scènes explicites qui ici sont largement plus puissantes et fortes.
spoiler: Voila un film dans lequel je voudrais bien y loger un moment et me rembobiner les séquences. Avec ce super paysage du Pays de Galles et ses petits villages sur la côte, ses britanniques avec l'arrière fond du XX ème siècles. Je suis aussi fou amoureux des visages de Murielle et de Anne que des partitions musical majestueuse, distingué et romantique de George Delerue.
Des phrases magnifiques comme "Je ne veux pas vous donner d'espoir seulement un début d'espoir". Cette adaptation du roman d'Henri Pierre Rochet écrit à un âge avancer de sa vie m'arrache la cœur en silence et avec tendresse.
La narration de François Truffaut colle parfaitement au film. Il est évident que ce film tenait à cœur à Truffaut dont celui ci guérie son chagrin et la douleur de sa rupture brutale avec Catherine Deneuve par de la création et donc chez lui c’était un film avec Jean-Pierre Léaud donc Truffaut lui donne pour la première fois un rôle de composition aristocrate en dehors de la saga Antoine Doinel .[spoiler] Aussi agréable malgré de petites longueurs ce long-métrage par sa réserve et de cette homme d'être aimer par deux belles femmes éduquer et distinguer.
Un hymne à l'amour physique et à la pureté et à la retenue. Un des films essentiel dans la filmographie de Truffaut.[/spoiler]