Mon compte
    Folle embellie
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Folle embellie" et de son tournage !

    Genèse d'un projet

    La parole à Dominique Cabréra: "J'ai travaillé l'été dans un hôpital psychiatrique deux années consécutives. J'avais 20 ans, et cela m'attirait comme un mystère qui me faisait peur. L'expérimentation sociale était dans l'air, c'était dans les années 1970, on sentait qu'il y avait des choses à faire évoluer. En travaillant dans cet hôpital, j'ai interviewé des infirmiers, j'ai cherché dans les archives, et j'ai découvert quelques lignes sur cette histoire dont un infirmier m'avait parlé. Un groupe, sous la conduite d'un grand paranoïaque, s'était enfui, au début de l'exode. On savait que certains avaient disparu sans laisser de traces, que d'autres avaient fini par rejoindre leur famille, et que d'aiutres encore s'étaient réfugiés dans un autre hôpital à trois cent kilomètres. J'ai tout de suite pensé que cette histoire était une matrice idéale pour raconter une utopie, une transformation sociale. Car elle montre que, lorsque les relations humaines et sociales autour des patientssont différentes, eux-mêmes évoluent différemment."

    Eviter les clichés sur l'état mental des patients

    La réalisatrice a tenté de veiller à "ne pas montrer des types médicaux, mais à filmer des êtres humains". Et elle ajoute :" Chacun est une personne à part entière, complexe comme tous les vivants. il fallait trouver pour chacun des clés (...). Les places de chacun dans le film ne sont pas définies à l'avance. On a d'ailleurs tourné le film dans l'ordre chronologique de l'histoire telle qu'elle s'écrit pour eux. Parce que l'inspiration qui guide cette histoire est de l'ordre du conte, de l'utopie. Ce sont des personnages d'une totale sincérité, d'une réelle innocence, qu'il fallait garder intacte."

    Une période tragique

    L'odyssée du groupe de patients est intimement liée à une page tragique de l'histoire de France : la Seconde Guerre mondiale, où les règles de la société sont profondémment bouleversées. Pour la réalisatrice, c'est justemment "quand la société s'effondre, bien que l'espoir s'écroule avec elle, c'est à ce moment que peut naître quelque chose de nouveau. (...) C'est à la fois la fin d'une époque, et, pour ce groupe de patients en fuite, une renaissance. Avec, autour d'eux, la mort et la vie qui circulent sans cesse. Ce qu'ils vivent, (...), c'est de l'ordre du songe, du conte. C'est ce qui a dicté l'esprit dans lequel baigne ce film".

    Déjeuner sur l'herbe

    Arpès l'écroulement de l'armée française en juin 1940, les Allemands ont occupé le pays. La réalisatrice avoue avoir été frappée par les archives qui montraient les soldats allemands "jouissant de l'occupation, pique-niquant, photographiant, roulant à toute allure en rigolant". Elle a cependant volontairement choisi de ne pas filmer la guerre frontalement, mais en représenter les échos : ainsi est né la scène du pique-nique sur l'herbe de soldats allemands.

    A propos de Jean-Pierre Léaud

    L'acteur fétiche de François Truffaut incarne le rôle de Fernand, l'un des personnages principales du film. Dominique Cabréra explique :" Du choix de Fernand dépendait celui des autres. J'ai d'abord passé une année à attendre Jacques Dutronc... Léaud, je l'avais écarté au tout début, comme étant trop emblématique. Mais mon assistante m'en a reparlé quand j'ai renoncé à Dutronc. Alors j'ai demandé un rendez-vous, et quand je l'ai rencontré, deux jours plus tard, il avait lu le scénario et il m'a dit d'emblée : "je crois que je comprends ce que vous voulez faire. C'était totalement sincère. Et puis, en le rencontrant, j'ai vu Antonin Artaud, j'ai vu que cette personne fulgurante et défaite pouvait incarner Fernand"

    Un souci d'authenticité

    Les premières scènes du film ont été tournées dans un vrai hôpital, avec de vrais malades. Les patients de cet hôpital travaillaient dans une compagnie de théâtre. La réalisatrice ajoute :"chacun a été conscient de ce qu'il faisait, même ceux qui étaient perdus dans leurs histoires. Ils ont chacun signé un papier, ils ont été payés. Rien n'est fait à leur insu. Il sont été capables de me proposer quelque chose dans la fiction. Ils commençaient à jouer la folie à "moteur", et cessaient à "coupez". Ce qui montre qu'ils sont conscients dans leur malaise, dans leur difficulté de vivre. ils peuvent en jouer !"

    Seconde collaboration

    Folle embellie marque la seconde collaboration de Dominique Cabréra avec Louis Mathieu de Vienne, co-scénariste du film.

    Les secrets de tournage des films les plus populaires lors des 30 derniers jours
    • Civil War (2024)
    • Nous, les Leroy (2024)
    • Pas de vagues (2023)
    • Il reste encore demain (2023)
    • La Promesse verte (2024)
    • Et plus si affinités (2024)
    • Kung Fu Panda 4 (2024)
    • Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire (2024)
    • Dune : Deuxième Partie (2024)
    • Le Jeu de la reine (2023)
    • S.O.S. Fantômes : La Menace de glace (2024)
    • Borgo (2023)
    • Une vie (2023)
    • Le Mal n'existe pas (2023)
    • La Malédiction : l'origine (2024)
    • Quelques jours pas plus (2024)
    • Rosalie (2023)
    • LaRoy (2023)
    • Un p’tit truc en plus (2024)
    • Ici et là-bas (2024)
    Back to Top