Avis : Annie Hall - Page 8

Allen signe un film d'une justesse incroyable, sur les soucis et désillusions d'un couple se cherchant. Une alliance parfaite entre caricature et questionnement existentiel sur la vie à deux. Brillant !

Un moment de bonheur ! Woody Allen parle d'amour, de vie, de mort, des thèmes qui ne sont pas très originaux en soi, mais le talent de son auteur nous permet de vivre un grand moment de cinéma.

Revoir "Annie Hall" était précédé d'une sorte d'appréhension de n'y point trouver la grâce créative et l'émotion confusément ancrées dans mes souvenirs. Il n'a fallu que quelques minutes de projection pour me rassurer. Et pour retrouver la verve inventive du Woody Allen " première période". Les idées de mise en scène s’enchaînent : des personnages s'adressent aux spectateurs en cours de scène, échangent entre eux des commentaires sur l'action en cours sans influer en rien sur son déroulement, invitent un témoin absent de la scène pour solliciter une intervention, font irruption de façon anachronique dans une histoire passée, apparaissent dans un dessin animé, ou sont montrés chacun chez leur psy en se partageant l’image, .... Toute cette richesse de mise en scène est au service d'un humour (on rit vraiment beaucoup) humaniste dans lequel l'auto dérision prend la plus grande part. Ce petit feu d'artifice, lucide sur les faiblesses humaines, est aussi un film sur l'amour, et l'amour de la vie.

Véritable psychanalyse sur pellicule, Annie Hall est un tourbillon de réflexions à l'emporte-pièce de Woody Allen sur sa vie, son œuvre, sa ville de New York, ses amours contrariées. La construction est un patchwork de séquences incongrues qu'il fait déraper de façon surprenante, mais Allen parvient à toucher le spectateur (en dépit d'un bavardage quasi incessant qui obligerait à revoir le film pour être sûr d'avoir tout saisi) en faisant le choix d'une certaine simplicité dans les représentations des scènes du quotidien. On sent l'identification totale avec son personnage, et la complicité avec Diane Keaton est plus qu'évidente.

Un Woody? Je dis oui ! Surtout lorsqu'il s'agit là d'un de ses plus grands classiques. Le génie à lunettes maîtrise encore une fois à l'excellence le genre si délicat de la comédie dramatique aux ardentes effluves de Romance. L'histoire met en scène les aventures (ou mésaventures, cela dépend) amoureuses assez peu banales d'Alvy Singer et d'Annie Hall. Leur rencontre, leurs péripéties amoureuses et sexuelles, leurs coup de gueule, difficultés ... leur séparation aussi. Une rétrospective fascinante et pleine de tendresse, délicieusement désuette. Les gags reposent sur des comiques de situation inspirés. L'humour "made in Woody" fait encore une fois des merveilles, voguant à travers les eaux de l'absurde et du burlesque. Des instants géniaux viennent ponctuer et rythmer l'ensemble de l’œuvre, totalement osée et originale. Des monologues hilarants surgissent parfois, dans lesquels Woody se coupe totalement de l'histoire ,s 'adressant directement au public, face à la caméra. Parfois, il questionne des passants qui lui répondent franchement sur l'état de son couple. D'autres scènes farfelues pimentent le film, je vous laisse le plaisir de les découvrir. On ne sent pas le temps passer, on se surprend même à tiquer ou à pousser un petit coup de gueule lorsque l'excellent tandem Woody Allen/Diane Keaton s'abandonne à leurs sentiments et déceptions mutuels. Woody Allen est toujours aussi à l'aise, que ce soit derrière ou devant la caméra. Ses mimiques poilantes, ses discours incessants et saugrenus sont toujours bonnes à prendre. Diane Keaton (qui était à l'époque en couple avec Woody) offre ici une superbe performance, variée et passionnée. Un duo qui fait des merveilles, une histoire d'amour touchante et déjanté, un rythme survolté, voilà quelques-uns des éléments auxquels nous convie notre indécrottable et très doué juif à lunettes. Un très bon cru Mr Allen, et ce même après 35 ans d'affinage!

J'ai vue un film... incroyablement émouvant et touchant... Woody Allen me laisse souvent une impression mitigé, à la fois sur les thèmes abordés et sur la façon de les traités... J'aime ou je n'aime pas, en tout cas, rarement il me laisse indifférent. Pour Annie Hall, on se pose la question de ce qui est écrit de ce qui est improvisé.. En tout cas, on se laisse prendre par l'émotion, la tendresse et la fragilité du personnage. Diane Keaton est, elle aussi, très touchante... C'est également assez amusant de croiser qq visages qui seront connus quelques années plus tard : Christopher Walken, Jeff Goldblum,... Je recommande ce film car il fait percevoir l'âme tourmenté d'un new-yorkais, comique et fragile... A voir et à revoir

Le film dure une heure et demie. Mais j’ai mis deux heures à le regarder, à force de mettre sur pause le temps de récupérer après un fou rire. Woody Allen est réellement excellent et inimitable dans son style. Un film unique qui aurait mérité de raconter autre chose que la vie privée du narrateur, son intimité et ses coups de gueule. C’est regrettable, on y était presque.

Sortie en 1977, cette comédie de Woody Allen a remporté quatre Oscars dont celui du meilleur film. Autant dire qu’il s’agit d’une sacrée référence ! Pour l’écriture de son film, le réalisateur s’est inspiré de son propre divorce avec Diane Keaton. Du coup, les deux acteurs principaux en arrivent presque à interpréter leur véritable histoire. L’œuvre est remplie d’humour, notamment avec les prises à témoin de différents passants voire même du spectateur. Une mise à nu totale sur le thème de l’amour au sein d’un couple qui s’étiole. Bref, un incontournable.

Un de mes premiers Woody Allen, une sorte d'analyse sur la vie en général et les relations de couple en particulier. C'est énormément de boulot assurément, au niveau des (nombreux) dialogues et des références, littéraires et/ou politiques mais difficile de tout cerner et comprendre chaque petite subtilité. La VF n'aide sûrement pas... Assez sympa tout de même car de bonnes idées qui ne surprennent plus à notre époque (quand Woody Allen s'adresse directement au spectateur en l'interpellant ; les passages de dessin animé...). A noter les apparitions furtives des jeunes Christopher Walken et Jeff Goldblum.

"Annie Hall" est l'un des films les plus apprécies de la carrière de Woody Allen. D'ailleurs, cette comédie a remporté pas moins de 9 récompenses dont 3 Oscars (meilleur film, réalisation, actrice). Et ces récompenses et ce succès sont mérités. Il est vrai que ce film est du bon Woody Allen. Le cinéaste américain parsème toute son œuvre d'un humour satirique délicieux où il n'hésite pas à s'attaquer à la politique et à la religion. L'humour est également apporté par le fait que Allen casse le quatrième mur dans cette œuvre, en effet il incarne le personnage principal et celui-ci s'adresse directement au public à plusieurs reprises, ce qui donne quelques scènes très sympathiques. Woody joue donc Alvy, un humoriste qui revient sur sa vie et notamment sur sa relation avec Annie Hall, jouée par Diane Keaton. Ces deux acteurs sont très bons et pour une fois Allen n'en fait pas trop. L'écriture est aussi un bon point de ce film, comme pour de nombreuses autres œuvres du réalisateur de "Manhattan". On regrettera simplement de légères longueurs dans le récit, mais rien de bien grave. "Annie Hall" est au final une nouvelle réussite de la part de Woody Allen. Son humour passe facilement ainsi que son jeu d'acteur (et celui de Keaton). Le résultat est une comédie très agréable.

Ce n'est pas mon Allen préféré, certes le scénario est vraiment très bien avec beaucoup d'effets (flash-backs, apartés, ...). Mais faut bien dire que ce film n'est pas aussi drôle que d'autres du cinéaste. Mais il s'agit tout de même d'un très bon film.

Super Woody signait en 1977 avec "Annie Hall" l'un de ses films les plus connus et adulés à juste titre. Le Juif névrosé le plus drôle de New York étale ainsi une heure trente durant ses obsessions et pulsions dans un univers loufoque lui étant propre, délaissant le genre Hollywoodien de la comédie romantique pour une oeuvre cent pour cent côte Est dont il a le secret. Il aime le Jazz, les femmes, le plaisir charnel, le cinéma, le socialisme, la psychologie, est fasciné par la mort et bien qu'il le nie "la masturbation intellectuelle" en est un lecteur assidu. Cela donne un cocktail explosif à l'humour tantôt joyeux, tantôt profondément noir, critique, percutant, un peu méchant aussi mais toujours réjouissant. La satire en impose, variée, insolite, rythmée alignant une série de répliques fantastiques au cours de quelques séquences irresistibles. La mise en scène inventive et novatrice alterne entre Blake Ewards et Ettore Scola, proposant surtout une véritable démonstration de force au niveau de l'apport du cinéma en comparaison avec le théâtre dans un même scénario (dans l'utilisation de la voix-off, la superposition des plans, ce qui engendre parfois une confrontation réjouissante d'époques). Sa paranoïa des antisémites est à hurler de rire, tout comme le regard extrêmement cynique porté sur notre monde. La relation dépasse le cadre de la caricature pour se voir explorée non sans cocasserie. Diane Keaton est superbe, Woody Allen égal et même supérieur à sa propre personne, les seconds rôles tous affutés... Le cocon Allenien est unique et l'on passe un excellent moment à se tordre en même temps que l'on se surprend à être charmé et attaché par l'ensemble du film. Certes, quelques baisses de rythme surviennent ici et là, les gags sont inégaux mais franchement, qu'est-ce-que ça fait du bien ! Brillant, intelligent, féroce, modeste, comportant multiples références, "Annie Hall" est un long-métrage de plaisir, un vrai !

Une jolie romance signée Woody Allen. Je reste cependant un peu déçu par rapport à mes attentes.
Les personnages du cinéaste demeurent toujours extrêmement attachants et originaux, tous disposant de psychologies qui leurs sont propres, chères et tellement particulières. Woody Allen est également un dialoguiste de très grand talent. Les conversations entre les différents protagonistes sont prenantes et extrêmement intéressantes, mettant de jolis mots sur l'amour, la vie, l'art.
Seulement, là où Annie Hall m'a déçu, c'est dans la consistance de son scénario. On a l'impression que Woody Allen a des tas de choses à dire, notamment à propos de la rupture amoureuse, du sens des relations humaines, du sexe également, mais qu'il s'y prend un peu gauchement, en se mélangeant les pinceaux. Ce côté un peu brouillon empêche parfois de voir clairement où le cinéaste souhaite en venir.
Annie Hall reste un bon film, juste un peu décevant sachant qu'il est considéré pour beaucoup comme le meilleur Woody Allen.

Annie Hall, auréolé de 4 oscars (Meilleur film, meilleur metteur en scène, meilleur scénario et meilleure actrice (Keaton) fut un tournant dans la carrière du loufoque Woody Allen. Oh que non il n'arrêtera pas de nous faire rire mais ce coup-ci il accompagnera ses quelques bons moments de fou rire de réflexions plus sérieuses. Le film est mené tambour battant et les répliques cultes fusent à toute vitesse. On rigole bien, on prend tout à la légère pourtant à y réfléchir l'histoire n'est absolument pas drôle, elle en est même mélancolique et nostalgique. Alvy Singer (Woody Allen) nous raconte sa rupture avec Annie Hall. Les procédés de mise en scène son diverses, apartés au spectateur, interview, séquences d'animation, split screen, sous-titres contredisant le dialogue... Le film est rythmé, plaisant et attachant. Dur de ne pas prendre son pied en compagnie de Woody et Keaton. Sous ses airs de films drôle en ressort une pointe de mélancolie et de critiques diverses (Industrie du cinéma, oscars, télevision...). Il n'oublie pas de chanter son amour pour New-York. Annie Hall se présente comme un film quasi autobiographique de son auteur, une grande réussite.

Si je dis Woody Allen je crois que je résume bien mon avis sur le film. Bien que j'aie largement préféré Manhattan au niveau du rythme et de l'histoire, Annie Hall est une vraie perle, je trouve de toute façon le duo Allen/Keaton à croquer et leur jeu est splendide. Toujours le charme New-Yorkais, on ne s'en lasse pas et un scénario des plus exellents (Woody en est presque le maître). Oscars et succès mérités pour Annie Hall.