En 1997, Jean-Pierre Jeunet tentait d’insuffler un certain décalage à la franchise, sa french touch à l'humour léger et tapageur, tout en restant fidèle au concept taillé sur mesure pour l'action et l'angoisse. Si l'on s'éloigne peu à peu de Ridley Scott et son huitième passager du Nostromo, on retrouve ici de l’inattendu, dans une ambiance toujours aussi glaciale et poisseuse. Ripley ressuscite grâce à la magie du clonage, avec dans son sang certaines ascendances alien. C'est en quelque sorte une machine à tuer, déshumanisée, mais non dénuée de souvenirs lointains. Un nouveau chassé-croisé se met en place sur une station orbitale, aux portes de l'atmosphère terrestre. Les aliens ont finalement été domptés, retenus en captivité et exploités comme des sujets de laboratoire, avec en guise de cobayes, des êtres humains bien vivants. Mais comme on peu s'en douter, les choses dégénèrent très vite et les monstres deviennent incontrôlables. Les nids d’embryons prêts à bondir aux visages se multiplient grâce à votre altesse la reine, plus que jamais pondeuse et carnassière. Sigourney Weaver, plus bestiale que jamais, entretient une connexion certaine avec les créatures frères de sang, intouchable à leurs yeux, mais pour autant impitoyable à leur égard. Comme on jubile de voir une cohorte de mercenaires se faire décimée, on remet le couvert, avec toujours plus de giclées d'acide et de sang mêlé. Tout cela pour en arriver à la naissance d'un hybride monstrueux, mi-humain, mi-alien, une vraie terreur douée d'affection pour sa maman Ripley. Un quatrième volet en légère perte de vitesse, où le dérangeant côtoie le trivial, mais avec un attachement évident pour les bonnes choses et le respect des codes d'honneur. L'occasion d'une fin en apothéose, jusqu'à l'annonce récente d'un cinquième volet proposé par Ridley Scott pour 2017. To be continued donc... 4,5/5