Ce deuxième volet de la trilogie du « Dollar » (entre « Pour une poignée de dollars » et « Le bon, la brute et le truand ») permet à Sergio Leone d’affirmer sa maîtrise du western spaghetti. Sorti en 1965, ce film évoque l’histoire de deux chasseurs de primes (Clint Eastwood et Lee Van Cleef) qui s’associent pour éliminer un véritable truand (Gian Maria Volonté). Leurs motivations sont pourtant différentes. Grace à un montage de grande qualité, intégrant plusieurs flashbacks, le réalisateur italien maintient une tension extrême jusqu’au final explosif. La bande-son du compositeur Ennio Morricone constitue une fois de plus une référence. Bref, une œuvre majeure.
Sergio Leone est pour moi le maître incontesté des scénaristes de westerns, tout comme Ennio Morricone l'est pour la musique. Quant à Clint Eastwood et Lee Van Cleef, ce sont leurs armes fatales, aussi bonnes gâchettes que bons acteurs. "Et pour quelques dollars" est et restera dans le panthéon de ce genre, que certains trouveraient trop lent aujourd'hui (d'où sa disparition), alors que l'ambiance était pourtant l'un des composants majeurs de sa réussite.
Tout le film est excellent mais cette fin... chef d'oeuvre ! Le style de Leone est présent, et ce ciel rouge pour la scène final qui vient la sublimer à la perfection.
Suite au succès surprise et gigantesque de Pour une poignée de dollars, toutes les portes s’ouvrent pour Sergio Leone, à commencer par celles des États-Unis. N’ayant jamais été payé par les producteurs (qui prenaient pour prétexte le procès de Kurosawa pour plagiat), il décide de rester en Italie et de produire un autre western pour se venger de ceux-ci. Grand bien lui en a pris ! En effet, avec Et pour quelques dollars de plus, il réussit à faire encore plus fort ! D’un point de vue formel, il pousse l’expérience encore plus loin en travaillant notamment sur la dilatation du temps et le suspense engendré par celle-ci : le duel final en est un pur exemple. Les cadrages et le rythme sont encore plus perfectionnés et Leone commence à travailler sur les flashbacks qui seront au cœur de la trilogie des Il était une fois. Cela est encore plus renforcée par la musique d’Ennio Morricone tout bonnement sublime : comment oublier le thème principal et celui composé à partir de la musique de la montre à gousset ! En effet, les compositions de Morricone sont encore plus marquantes que dans le film précédent. Elles constituent même un élément dramatique supplémentairespoiler: avec la séquence du duel final rythmée par la musique de la montre à gousset . L’association Leone-Morricone apparaît dès lors totalement complémentaire et indissociable. Au niveau du casting, Leone fait revenir devant la caméra Clint Eastwood, Gian Maria Volontè, Mario Brega et Joseph Egger dans les mêmes types de rôles et leur adjoint de nouveaux visages comme Klaus Kinski (qui s’est remarquablement bien comporté pendant le tournage, chose suffisamment rare de sa part pour le noter) et surtout Lee Van Cleef. Le duo formé par ce dernier et Eastwood, mélange de rivalité et de complicité, est particulièrement jouissifspoiler: (la séquence de leur rencontre) et la révélation finale permet à Leone de commencer à effectuer un travail sur les sentiments que l’on retrouvera dans ses trois derniers films et qui atteindra évidemment des sommets dans Il était une fois en Amérique. Avec Et pour quelques dollars de plus, Leone prouve que la réussite de son premier western n’était pas due au hasard et qu’il est un des plus grands créateurs de formes que l’Histoire du cinéma ait connu en signant un film encore supérieur à l’original qui était déjà un chef-d’œuvre. Non content de cela, il décide de clore cette trilogie des dollars avec Le Bon, la brute et le truand.
Film vraiment excellent, suite légèrement en deçà de Pour une poignée de dollars selon moi, mais introduit un nouveau personnage très intéressant, celui joué par Lee Van Cleef. La musique est un petit peu moins bien que dans Pour une poignée de dollars, elle réutilise le thème principal du film mais les nouveaux sont, je trouve, beaucoup moins marquants. Le film est toujours très bien réalisé, le duel final est également moins bien que dans son prédécesseur (toujours à mon goût), bref, le film est excellent, mais un peu moins bien que le premier volet de cette Trilogie du Dollar, j'espère que Le Bon, la Brute et le Truand ne me décevra pas. J'ai juste à reprocher au film que faire revenir Gian Maria Volonte fait plaisir, mais peut perdre le spectateur si on ne vérifie pas avant que ce personnage n'a rien à voir avec Ramon Rojo.
Fine per el bandito, le caïd des racailles qui terrorisent les recoins du Western à la recherche argentée, thème central des assoiffés de gâchettes faciles et de tortures masochistes. Dans cette réalisation culte, le grand méchant loup est vraiment fou, Lee Van Cleef ne l'est pas, on change le registre des rôles de sadique et contemplons simplement en tant que spectateur, pas de voyeurisme aux portes. Ce ne sera pas uniquement du cinéma, c'est spectaculairement eccellente les chiffres théâtraux de cette mise en scène.
L'un des films fondateurs et emblématiques de ce genre qu'est "le western spaghetti". Tous les ingrédients sont là : Le récit et les personnages, en premier lieu les deux "héros", sont traités comme des mythes et non comme des hommes et leur pauvre condition. Le cinéaste vise évidemment plus la fascination que l'empathie. Le scénario alterne des invraisemblances grossières (on est dans le mythe...) et d'excellentes idées. La mise en scène est caractéristique : la longueur des gros plans dans les moments d'attente et de tension, les angles de prises de vue expressifs et originaux, la "théâtralité" de certaines scènes. La scène finale du duel, particulièrement réussie, et devenue logiquement "culte", représente l’essence de ce style. Ce film marqué par le cynisme, l'immoralité, la cruauté, l'outrance et la caricature constitue un bien savoureux moment, grâce à une forme de distanciation, et pour peu qu'on accepte les "règles" du genre.
Un très bon western avec le duo Van Cleef/Eastwood. L'histoire est intéressante et bien écrite. La musique de Morricone sublime les scènes du film. L'ensemble n'est pas au niveau du "Bon, la brute et le truand" mais le film reste un classique du genre.
Deuxième volet de la trilogie de l homme sans nom de Sergio Leone avec le mythique Clint Eastwood . Ennio morricone a la musique , le western spaghetti a donné quelques chefs-d’œuvre de western dont « et pour quelques dollars de plus » fait partie .
Lee Van Cleef avec son charisme légendaire apporte un vrai plus au film et donne une dimension de méchant intelligent peu connu jusqu’à la .
La tension et un peu de l action se jouent dans les regards et dans les silences. Sergio Leone est devenu maître des silences et des plans rapprochés . Il possède un art de mise en scène sans pareil en plaçant sa caméra où il faut dans l angle et le zoom adéquate .
"Et pour quelques dollars de plus" est supérieur au précédent (pour une poignée de dollars ) dans le scénario et surtout grâce aux trois acteurs principaux. Un must de western avec un duel au pistolet célèbre dans l histoire du cinéma entre lee van cleef et gian Maria volonte
Voulant profiter de mes quelques jours de vacances, je me suis décidé à avancer un peu mon cycle consacré aux westerns et c'est ainsi que j'ai pu voir le seul film de la trilogie du dollar que je n'avais pas encore découvert à savoir "Et pour quelques dollars de plus". Appréciant bien les deux autres volets, c'est plutôt confiant que j'ai lancé le bluray de ce long métrage.
Le fond :
Comme pour les autres épisodes, j'ai beaucoup aimé ce scénario. Après "Pour une poignée de dollars", ce fut un plaisir de retrouver l'homme sans nom et de voir son association avec le Colonel Mortimer. On retrouve tous les ingrédients d'un bon western avec les gueules cassés, les duels, la poussière et les longues étendues désertiques. L'histoire en elle-même n'est pas bien compliqué mais reste agréable à suivre malgré quelques longueurs. Il y a également une certaine brutalité et une certaine violence qui colle bien à cette histoire dont la citation d'ouverture nous met tout de suite dans le bain ("Là où la vie n'avait pas de valeur, la mort, parfois, avait son prix. C'est ainsi que les chasseurs de primes firent leur apparition"). Tout n'est pas tout blanc ou tout noir et si le méchant est bien défini, l'image de ses chasseurs de primes s'avèrent néanmoins peu glorieuse. Le scénario ne fait pas dans la dentelle mais il y a quand même quelques petites touches d’humour qui ne sont pas déplaisante.
Le casting :
La distribution a de la classe. Clint Eastwood (Le Manchot) est encore plus charismatique qu'avant et son duo avec Lee Van Cleef (Le Colonel Douglas Mortimer) est excellent. Les deux comédiens donne vraiment leurs lettres de noblesse à leurs personnages tout comme Gian Maria Volontè (L'Indien) dans un rôle taillé sur mesure pour lui. Pour le reste, parmi les seconds rôles je retiendrais surtout Klaus Kinski (Le Bossu) qui lui aussi est très à l'aise dans le genre.
La forme :
La réalisation de Sergio Leone est impeccable. On se retrouve transporté dans ses longs paysages avec cette photographie si particulière qui fait que l'on se retrouve imprégné par le film. Je le découvre en bluray mais sur grand écran, ça doit avoir une sacré gueule. Personnellement, pour ce que ça raconte, je trouve le film un poil trop long mais cela reste une vraie leçon de cinéma tant le western se trouve ici mis sur un piédestal enrobé par la magistrale bande originale d'Ennio Morricone, un autre maître dans son registre.
Conclusion :
"Et pour quelques dollars de plus" est aussi efficace que son prédécesseur "Pour une poignée de dollars". Si j'ai beaucoup aimé le côté très sombre de ce récit et le fait de retrouver tout ce que l'on attend d'un western digne de ce nom, je regrette quand même que le film ait une petite tendance à s’éterniser. Sans véritable surprise dans son scénario, il aurait peut-être mérité d'être un peu plus court mais le plaisir reste présent et le résultat très jouissif.
"Et pour quelques dollars de plus" s'avère être un excellent film. ce deuxième film de la trilogie dollars est en effet un cran au-dessus du précédent film qui était "pour une poignée de dollars ". ce deuxième long métrage possède un scénario plus sombre tout en gardant le fil conducteur. aucune fausse note à l'horizont. nous sommes face à un très bon western.