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2,5
Publiée le 20 octobre 2014
De bons dialogues, un scénario original, un film soigné...Dommage cependant que le film soit aussi long car il manque de rythme. De plus la fin du film laisse un goût d'inachevé.
Un drame magnifiquement interprété par deux acteurs talentueux (je parle bien évidemment de Anthony Hopkins et Emma Thompson) mais un tantinet longuet sur la fin. Dommage car le film a de vrais atouts (les grandes décisions politiques vu par un majordome dans l'entre deux guerres) même s'il souffre également d'un rythme (trop) lent par moment.
Chouettes acteurs qu'on a là, dites-moi ! et... mille millions de mille sabords, je me suis encore endormi, 5 mn après le début. J'ai repris en avance rapide et ça m'a pris quand même un certain temps, eu égard à la durée de ce long-métrage qui semble ne devoir jamais se terminer. D'ailleurs, à voir tous ces nobliaux et leur suite de larbins déblatérer sans fin d'un bout à l'autre du film, on ne saurait dire à quel moment on se trouve : on pourrait remonter tout ça dans le désordre et à l'envers qu'on y verrait que du feu.
Cette galerie de de gens compassés qui défilent comme des tortues et cette pédanterie omniprésente mériteraient de figurer dans le livre des records intergalactiques. Dire que c'est ennuyeux tient de l'euphémisme assassin à traduire en justice et je m'insurge qu'on ait jamais pu infliger tel film à de tels acteurs, victimes innocentes de ce cloaque cinématographique.
« Les vestiges du jour » est un film absolument magnifique et je pèse mes mots ! Sorti en 1994 sous la houlette du cinéaste US James Ivory (« Chambre avec vue », « Retour à Howards End »), il nous fait entrevoir l'histoire avec un grand H... vu par le petit bout de la lorgnette. En effet, le scénario nous conte l'histoire d'une riche famille anglaise et de sa petite armée d'employés de maison. Les prestigieux invités se succèdent à la table du Conte de Darlington mais ce sont bien les « petites mains » qui font le show. Sous l’œil sévère et perfectionniste du Majordome, les intrigues, amourettes ou trahisons nous font vivre le quotidien de cette profession au charme « so british » et dévouée à la tradition. Évidemment, l'action n'est pas le principal centre d'intérêt... les couloirs et les salons du château sont splendides mais laissent fatalement beaucoup de place à l'interprétation. Les acteurs s'en donnent donc à cœur joie et rivalisent de talent et de sincérité pour nous faire vivre ce grand moment de cinéma. Le génial Anthony Hopkins en profite pour démontrer qu'il sait jouer autre chose que les tueurs psychopathes... Quant à Emma Thompson, elle crève l'écran avec sa prestation toute en douceur et pleine de sensibilité. Le résultat est génial et étrangement méconnu. Je vous conseille donc vivement sa découverte !
Une romance plus-british-tu-meurs, avec manoir, domestiques, tractations politiques feutrées et surtout sobriété inébranlable : pas un travelling qui soit trop long, pas une transition vers les flashbacks qui soit trop surlignée et pas un pli sur le costume du génial Anthony Hopkins, tout en nuances et tics imperceptibles. La sobriété confine parfois à la froideur, surtout sur deux heures de film, mais elle épouse tellement le caractère du personnage qu’on finit par s’y attacher. Et puis derrière l’impressionnisme apparent du scénario se cache une subtile démonstration (le raffinement est du côté de ceux qui le créent, pas de ceux qui en jouissent) et une romance muette et déchirante.
On suit un major d'homme dans la plus grande tradition Anglaise, il vit uniquement pour satisfaire son maître. L'histoire se passant à l'époque de la montée du nazisme en Allemagne, le maître, lord ou je ne sais plus quel titre aristocratique anglais, va virer nazi sous les yeux de son personnel et notament du major d'homme passif devant la situation car obéïssant aux principe de sa profession. On va tout apprendre sur le dur métier de major d'homme, un monde où il ne faut pas juger mais seulement servir et organiser la vie de son maître, lui éviter de faire les basses besognes pour que toute son énergie soit disponible pour la réflexion, bouffer, dormir, etc. Et quelle réflexion, l'aristo de mes deux va financer le nazisme, et par conséquent adhérer aux réflexions Hitlériennes. Hopkins aurait pût faire ce métier sans problème, il joue un major d'homme parfait, sans expressions apparentes devant son maître et les autres huiles, laissant son amour propre dans sa chambre, dur métier franchement, se rabaisser pour mieux satisfaire ces messieux. Le film est un peu chiant comme le métier de major d'homme d'ailleurs. Heureusement qu'il y a cette histoire de nazisme pour pimenter le tout, car l'organisation d'une maison n'est pas passionnante, surtout à regarder.
Un des rares films des années nonante (du XX°s) qui mérite le qualificatif de « chef d'oeuvre ». Je n'ai pas lu la nouvelle de cet inconnu japonais. Mais le scénario laisse transparaître les mêmes problèmes de relations sociales dans 2 pays éloignés géographiquement mais très proches par leur mentalité. La dignité, la retenu, la pudeur et la fidélité au maître poussées jusqu'à l'absurde. Mishima dans « confession d'un masque » évoque la difficulté de vivre dans un pays qui exige de porter ce masque: ne jamais montrer ses sentiments et encore moins ses penchants homos. Dans « les vestiges du jour », pas de sentiment ambigu, et pourtant l'impérieux soucis de ne pas montrer son attrait pour une jeune femme jusqu'à rater sa vie. L'absolue volonté de rester fidèle à son maître jusqu'à laisser renvoyer des consciencieuses servantes juives chez les nazis. L'opposition entre le stoïcisme anglais et l'impudeur du diplomate français interprété par M.Lonsdale qui pousse des jérémiades pour des ampoules au pieds est cinglante mais justifiée. Le majordome, M. Stevens, lors de la scène du livre laisse transparaître son goût pour les romans sentimentaux. Mais sans résultat sinon de se fâcher avec Sally. Mise en scène, prises de vue, découpage, fondu enchaîné entre les deux époques tout est parfait sauf -peut être- la musique un peu trop envahissante par moment et d'une facture assez banale.
Qu'il est difficile de trouver de l'intérêt à un récit dont les enjeux sentimentaux sont compris et résolus dès les premières secondes! Même si la trajectoire pathétique d'un majordome se révèle bien contée, laissant percevoir l'écriture délicate de Ishiguro, et malgré un casting impeccable, au sommet duquel trônent un digne Anthony Hopkins et une Emma Thompson subtilement souffrante, l'ennui ne peut que s'immiscer et rendre cette romance bien vaine.
Ce film est un gentil tableau de l’Art de Vivre à la mode de l’aristocratie anglaise : domestiques, flegmatisme et austérité. Quels gentlemen ! A part ça, rien… Il ne… se pa…sse rien… durant …tout le film… qui se… traîne …éternellement ….dans… des longueurs… insipides… …snif snif. Une chose est sûre : on ne fera pas d’infarctus en le regardant. C’est déjà ça de gagné.
Un bon film avec des acteurs plus que convaincant. On ne peut s'empecher d'être déçu par la fin mais en même temps, on s'y attendait un peu. Du coup on reste sur le cul a se dire tout ça pour ça.
Au-delà des temps qui changent et de la situation politique qui évolue, le film dresse un portrait subtil et émouvant de cet homme ancré dans le passé et qui meurt avec lui en laissant échapper sa vie qui fuit devant lui. C'est terriblement beau.
Un petit bijou de film british. On y suit la vie d'un majordome et d'une intendante dans un château anglais durant les années 30. interprété magistralement par Anthony Hopkins et Emma Thompson le film évoque aussi cette période trouble qui précède la seconde guerre mondiale et les positions ambiguës entre certains anglais et le régime d'Hitler. A noter aussi la présence de Christopher Reeve et Hugh Grant qui complètent un casting de luxe.
La vie d'un honnête majordome à l'époque de la seconde guerre mondiale en Angleterre. Anthony Hopkins sert d'une belle façon la maison de sa vie avant la mort de son père, 75 ans, du même service. La maison est immense et compte nombre de serviteurs. Les costumes, les décors, meubles, l'époque sont bien reconstitués. Même s'il ne souhaite rien laisser paraître, on remarque bien le chamboulement du majordome sur le moment et on sent rapidement que les questions qui semblent lui trotter dans la tête, vont remettre sa vie et son avenir en question, mais sans interférer avec son service. Il semble faire abstraction du monde qui l'entoure malgré l'ampleur des événements. Un curieux personnage. Un beau film, bien réalisé et avec des acteurs bien dans le rôle.
Quand il s'agit de mêler la grande Histoire à la petite, c'est toujours un équilibre subtil à trouver. Il faut privilégier l'une à l'autre sans pour autant l'éclipser. Dans "Les vestiges du jour", cet équilibre a parfois du mal à être trouvé pour la raison que James Ivory préfère tantôt mettre en avant l'histoire d'amour contrariée tantôt les liens entretenus par Stevens avec le contexte politique brûlant – le déclenchement de la seconde guerre mondiale –, sans vraiment parvenir à lier les deux. Pour autant, il réussit, en maintenant l'opacité tenace d'un protagoniste fascinant, à rendre à la fois ambigu le rapport de ce dernier à la politique et émouvante son incapacité à dévoiler ses sentiments. Ivory montre grâce à une mise en scène clinique le respect strict des codes inhérents à la fonction de majordome dont fait preuve Stevens, à tel point que celui-ci semble en être prisonnier. Mais quand il ne se mêle pas des affaires internationales dont s'occupe son hôte, on ne sait pas s'il a un avis et qu'il s'empêche de le donner parce que son métier le lui interdit ou bien parce qu'il se désintéresse totalement de la question. Quant à sa relation avec Sally Kenton, elle frappe par l'opposition de caractères entre les deux personnages : quand l'une montre ses sentiments et essaye d'éveiller l'amour de Stevens, celui-ci évite constamment le sujet ou exprime ce qu'il ressent en se défendant d'être explicite. La plus belle scène du film est à ce titre celle où le majordome vient dans la chambre de Sally Kenton; alors que cette dernière sanglote, désemparée face au comportement glacial de Stevens, le majordome lui demande de s'atteler à une tâche ménagère. Cet amour est impossible, Sally le sait mais elle continue de respecter Stevens parce qu'elle a tout compris de lui, même quelques années plus tard lors d'un épilogue qui retient le mélodrame avec brio. "Les vestiges du jour" n'est pas un film contrit et académique, il fait simplement preuve d'une extrême rigueur en restant de bout en bout rivé au point de vue de son personnage principal. Son émotion, c'est sa froideur.
Un beau film classique et romantique de James Ivory, maître en la matière. Cette histoire d'amour contrariée est très prenante. Le film doit beaucoup à la magnifique interprétation de Emma Thompson et A. Hopkins , formidables tous les deux, et parfaitement en phase.